jeudi 9 mars 2006

Célébrons notre langue...

Depuis quelques jours, je voulais souligner cet événement annuel, au Québec : la Francofête, qui est une célébration du français et de la francophonie.

Il ne devrait pas y avoir de dates précises pour célébrer le français ; on devrait plutôt lui faire, selon la formule de Marcel Jouhandeau (qui ne la réservait pas spécialement à la langue elle-même), « chaque jour une fête ».

Toutefois, comme pour la Journée internationale de la femme, il y a un moment dans l'année où nous accordons une importance particulière à certaines causes... En mars de chaque année, donc, l'Office québécois de la langue française organise cet événement, la Francofête, pour permettre à tous les utilisateurs de la langue de lui accorder une attention spéciale. On nous propose plusieurs activités, dont un certain nombre de jeux, que l'on peut s'amuser à faire, en solitaire, en classe avec des élèves, au bureau avec les collègues...

Il y a deux ou trois ans, l'affiche disait : « Le français, je le parle par coeur », avec l'accent sur le coeur ; ça me plaisait. J'aime beaucoup, aussi, celle de cette année : « En français, par mots et merveilles ».

Ça me fait penser à un petit livre que j'ai lu, il y a deux ans, qui est un conte, un peu à la manière du Petit Prince, de Saint-Exupéry, et qui célèbre aussi la langue française ; il s'agit de La grammaire est une chanson douce, d'Érik Orsenna.



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12 commentaires:

Brigetoun a dit…

dangereux ça une journée, ça vous a un petit côté alibé (voir la journée de la femme). Si j'en crois l'affiche et la couverture du livre le français serait lié à la mer. Pour moi oui mais à Colmar ? A voir

Beo a dit…

Très jolie l'affiche 2006!

Brigetoun: faut pas se fier à une couverture de livre et une affiche. Pour ce qui est de la Francofête; notes qu'il y a le mot fête.

C'est réellement le but de cette journée. Chacun y va avec son inspiration pour "jouer" avec la langue francophone.

C'est très convivial et puis l'air de rien durant cette période: le printemps arrive! ;-D

Plus sérieusement: à mes souvenirs; les gens s'impliquent à tous les niveaux et ça permets -entre-autre-, au subconscient québécois de demeurer vigileant par réflexe au fait francophone.

Anonyme a dit…

C'est vrai qu'il ne faut pas s'empêcher d'y penser tout le reste de l'année... Mais je suis toujours prêt à faire la fête, sinon !

Alcib a dit…

Merci, merci, merci, de vos passages et de vos commentaires. Je suis toujours à la course mais, je le promets, au cours des deux prochains jours, je me réserve du temps pour rendre les visites et laisser quelques réponses.

Anonyme a dit…

Ce livre d'Orsenna est vraiment beau. A sa lecture, je me suis dit qu'un jour, j'aimerai le faire étudier à mes élèves. Le suivant est pas mal non plus, c'est l'Ile du Subjonctif.

Anonyme a dit…

J'ai lu ce livre alors que je séjournais chez des amis, en quelques heures à peine, il est court et facile, mais c'est un délice, léger et plaisant comme une meringue.

La francophonie, oui, comme toi j'ai envie de dire qu'il faut la fêter tout le temps, en esprit et à la lettre. Elle est aussi cette année le thème du grand Salon du Livre de Paris, qui commence dans quelques jours...

Anonyme a dit…

Il faudra que je lise ce livre d'Orsenna
Quelle belle formule: le français, je le parle par coeur !
Amicalement.
Chaque homme

Anonyme a dit…

Ce livre semble intéressant...je crois que je le lirai dès que j'aurais plus de temps...
Biz, Litlle Angel

Lancelot a dit…

En Europe comme en Afrique et ailleurs dans le monde, la francophonie est détournée au profit de la politique ! Je trouve dommage.

Andrea a dit…

Ce livre, ca m'aidera a apprendre la grammaire francaise? Si oui, je vais tout suit a l'acheter!

Alcib a dit…

En effet, je crois qu'il faut être fier de sa langue ; c'est non seulement notre principal outil de communication, mais aussi le véhicule de toute une pensée, toute une culture, au-dessus des cultures propres à chaque pays. On ne dit pas les mêmes choses, du moins pas de la même façon, pas avec les mêmes nuances, dans une langue ou dans une autre. Tous les invités de Bernard Pivot à l'émission « Double Je » l'ont bien démontré.

Andrea, non, je ne crois pas que la lecture de ce livre t'inculquera toutes les règles de la grammaire française ;o) Je laisse aux enseignants le soin de te suggérer de bonnes gramaires si tu en cherches vraiment une. Et si tu vis à Paris, il faut parler aux gens, trouver toutes les occasions de parler ; il faut aussi lire beaucoup... Ce livre d'Orsenna est un conte poétique, à la manière de ceux que tu connais peut-être, ceux d'Italo Calvino (« Il visconte dimezzato », « Il barone rampante » ; je ne me souviens plus si j'ai lu ce dernier en italien ou en français, mais je préfère son titre français : « Le baron perché » ; je préfère ce qui est perché à ce qui rampe ;o)

Alcib a dit…

=> Brigetoun, je n'ai pas trop réfléchi à la symbolique aqueuse ou maritime des illustrations, mais je sais qu'Érik Orsenna, s'il a écrit de beaux livres « terrestres », notamment une très belle biographie de Le Nôtre, est un passionné de mer et de bateaux. Quant à l'affiche de la Francofête, elle est le résultat d'un concours annuel. Si je me souviens bien, on peut en voir les modalités sur le site de l'Office québécois de la langue française.
Cependant, sans me prendre pour Michel Tournier qui adore ce genre de rapprochement et qui ne se gêne pas pour les faire, il y a sans doute un lien à faire entre la langue maternelle et le liquide amiotique. Selon la théorie de l'évolution, l'être humain aurait pris naisance dans l'eau, aurait été marin avant d'être terrestre. Puis la langue, c'est une mer de mots dans laquelle nous baignons de la naissance à la mort... [réflexion à poursuivre ; j'y reviendrai sans doute dans un futur billet, tiens].