dimanche 30 avril 2006

Le soir est si proche.

« Je professe que l'on doit traverser la vie
comme on traverse une journée :
le soir en est si proche. »

François Nourissier, Un petit bourgeois.


Je ne me souviens plus exactement à quel moment j'ai commencé à lire les livres de François Nourissier ; il y a au moins vingt ans. Et dès le moment où j'en ai lu un, j'ai voulu lire tous les autres.

Ce que j'ai aimé en lui ? J'y ai sans doute trouvé des réponses à bien des questions que je me posais alors ; je me reconnaissais dans ses interrogations et dans ses doutes. À le lire, on serait porté à croire qu'il s'agit d'un écrivain mondain, très à l'aise dans le grand monde, avec le beau linge ; à l'aise, il l'est sans doute devenu avec le temps, mais au départ, François Nourissier est un petit garçon qui a pris de l'âge mais qui n'a pas vraiment grandi. Ses inquiétudes, ses insécurités, ses doutes, ont évolué avec lui mais ne semblent ne l'avoir jamais quitté.


Il est sans doute le plus à gauche des écrivains dits de droite, sans doute aussi le plus « homosensible » des hétérosexuels. Je ne me souviens plus dans lequel de ses récits autobiographiques il dit se demander lui-même pourquoi il n'est pas homosexuel, car plusieurs de ses amis le sont ou l'ont été, à commencer par Aragon. Il dit lui-même que la féminité constitue une bonne part de son tempérament et de sa sensibilité. Il a pourtant conçu, élevé trois enfants, une fille et deux garçons et sa crainte de ne pas avoir été un bon père lui a fait écrire des pages magnifiques sur la paternité, sur l'héritage intellectuel, spirituel, qu'un père voudrait laisser à ses enfants.

Bien que je ne possède moi-même aucune maison (j'ai été propriétaire une fois, durant quelques mois), son amour des maisons m'a toujours fasciné. Je comprends le symbolisme que l'on peut associer à la maison. J'ai écrit un jour une longue lettre à un ami qui devait en quitter une, pour lui exprimer que je croyais ressentir ce qu'il devait éprouver en quittant cette maison, ce qu'elle devait représenter pour lui à ce moment-là de sa vie. Cette ami m'a alors appelé, me disant avoir pleuré en lisant cette lettre qui exprimait si bien ce qu'il n'aurait pu exprimer lui-même avec des mots.

En cliquant sur la photo, vous pourrez l'agrandir.

Parmi les très nombreuses maisons qu'il a possédées, habitées, l'une des dernières fut sans doute la propriété qu'il avait dans le Lubéron. Le photographe Gilbert Nencioli lui a rendu visite dans cette maison, en 1995, pour un ouvrage qu'il préparait sur les lieux d'écriture de plusieurs écrivains parmi les grands noms de la littérature contemporaine. L'image qui précède est celle que Gilbert Nencioli nous offre du bureau de François Nourissier dans le Lubéron.


François Nourissier a publié en 2005 un nouveau titre que je n'ai pas encore lu, La Maison mélancolie, que je me propose de lire bientôt. Maintenant âgé de 79 ans et atteint de la terrifiante maladie de P. (qu'il refuse de nommer mais que l'on peut ici appeler par son nom : Parkinson), l'auteur répondait à quelques questions à l'occasion de la parution de ce nouveau livre ; en voici un extrait que l'on trouve sur le site des Éditions Gallimard :

Rencontre avec François Nourissier à l'occasion de la parution de La Maison Mélancolie

La maison Mélancolie… serait-ce votre adresse actuelle ?
François Nourissier — Je n'ai plus de maison, parce qu'avoir une maison c'est en vouloir une nouvelle, c'est en vendre une pour en acheter une autre. Dans ce sens, je crois que je n'ai plus de maison, que je n'en aurai plus jamais, et j'essaye là comme dernière besogne de cambrioler des souvenirs. C'est vraiment ça, je cambriole des souvenirs. Mais ça ne veut pas dire traîner des nostalgies.
Cela dit, ce n'est vraiment pas un livre dans le genre des chroniques pimpantes sur beau papier pour magazines pimpants et sur beau papier ! C'est un livre crépusculaire, il faut avoir le courage de l'assumer.

Mais pas pour autant un livre triste…
François Nourissier — Le livre, c'est comme la haute école : si on sait monter son cheval, il n'a jamais l'air triste, il n'a jamais l'air fatigué, il a l'air attentif, simplement. C'est la même chose : un livre triste, c'est un livre qu'on ne tient pas.

Vous aimez les maisons, pourtant vous semblez leur en vouloir un peu de vous avoir pris autant de temps et d'énergie…
François Nourissier — J'en ai visité plus de cinq cents ! Ce qui représente, ce n'est pas une façon de parler, un morceau d'une vie. Mais un morceau auquel je pense avec sympathie et reconnaissance. Oui, j'ai aimé cette course aux maisons.

Vous écrivez : « Il faut être un hercule de la solitude, des travaux manuels et du courage moral pour triompher d'une maison de campagne »…
François Nourissier — C'est vrai, une maison de campagne, c'est l'horreur ! Mais c'est vrai aussi que l'on regrette souvent une maison, bien plus rarement un appartement au quatrième étage de la rue Machin !
Quand les gens disent « ma maison », « à la maison », ils pensent à une maison individuelle, pas à un appartement. Il n'y a qu'un bateau qui puisse ressembler à une maison.

Au fond, toutes les maisons ne sont-elles pas, d'une façon ou d'une autre, des maisons closes ?
François Nourissier — Je crois que nous ne pensons à une maison que fermée, opposant sa fermeture à notre investissement, exigeant qu'on la force, qu'on casse une fenêtre ou une serrure… C'est très rare qu'on pense à une maison avec deux jeunes gens faisant de la musique sur un coin de la terrasse, des jeunes filles à l'ombre ou au soleil… À mon sens, on n'imagine jamais une maison heureuse ni vivante, on l'imagine toujours au bord d'un drame ou sortant d'un chagrin.

samedi 29 avril 2006

Le commerce à la manière états-unienne

Où que nous habitions dans le monde, du moment que nous circulons un peu, que ce soit de manière concrète, physique, ou par l'un des nombreux moyens de communications, nous connaissons à peu près tous des personnes qui vivent aux États-Unis, ce pays immense, juste au sud d'un autre pays qui s'étend, tel que le répète sa devise, a mari usque ad mare, « d'un océan à l'autre » (du temps d'un premier ministre canadien qui aimait provoquer le Québec et qui a fait en sorte que celui-ci n'adhère pas à la constitution canadienne, on aimait dire de ce pays qu'il s'étendait « d'un trou d'eau à l'autre »). Nous connaissons donc des personnes qui vivent aux États-Unis et, la plupart du temps, nous avons pour ces personnes des sentiments agréables, d'estime, d'amitié ; et c'est normal d'avoir de l'estime ou de l'amitié pour ces personnes, puisque généralement nous les avons choisies.
Il faut toutefois reconnaître que, la plupart du temps, lorsque nous parlons des « Américains », c'est plutôt pour s'en distinguer que pour s'y associer de quelque façon que ce soit. Leurs excès, leur mégalomanie, leur manque de culture et de finesse, leur ignorance du monde et des cultures des autres peuples de la Terre à moins que ces connaissances puissent leur servir concrètement, leur refus de limiter leurs émanations polluantes qui menacent la planète entière, etc., les raisons sont nombreuses d'entretenir envers ce peuple qui aime bien se définir comme un « melting pot » des perceptions négatives, des griefs...
Pays riche, les États-Unis, que ce soit par la voix de ses dirigeants politiques ou par celle de ses gens d'affaires, agissent dans le monde selon un principe bien connu, érigé chez eux en véritable religion : la raison du plus fort est toujours la meilleure.
Pour eux, la langue, la culture, le patrimoine architectural, artistique, etc., c'est l'équivalent du pétrole ou de leurs bagnoles : c'est la loi du marché qui devrait prévaloir dans les échanges internationaux, c'est-à-dire, encore une fois, la loi du plus fort. Ils respectent bien les produits culturels, à condition que ce soit les leurs qui dominent.
Le Québec et le Canada sont des voisins de cet immense pays et, que nous le voulions ou pas, nous sommes condamnés à nous entendre et à entretenir avec eux des échanges commerciaux.
Or, vers la fin des années 1980, le gouvernement canadien, sous la direction du premier ministre Brian Mulroney, avait poursuivi des négociations avec les États-Unis et le Mexique, afin d'en venir à un traité commercial favorisant le libre-échange entre les produits commerciaux de ces trois pays. Le premier janvier 1994, l'ALENA ou l'Accord de libre-échange nord-américain est entré en vigueur.
« En bon français, on devrait dire Accord nord-américain de libre-échange et non Accord de libre-échange nord-américain, mais les responsables ont jugé l'acronyme ALENA préférable à ANALE », peut-on lire ici.
(On se demande bien pourquoi cette préférence d'acronyme : c'est à croire que les dirigeants états-uniens ne voulaient pas voir trop clairement exprimées leurs réelles intentions de pratiques commerciales).


Le préambule de ce traité dit ceci :

Le Gouvernement du Canada, le Gouvernement des États-Unis d'Amérique et le Gouvernement des États-Unis du Mexique, ayant résolu

  • DE RENFORCER les liens privilégiés d'amitié et de coopération entre leurs nations,
  • DE CONTRIBUER au développement et à l'essor harmonieux du commerce mondial ainsi qu'à l'expansion de la coopération internationale,
  • DE CRÉER un marché plus vaste et plus sûr pour les produits et les services produits sur leurs territoires,
  • DE RÉDUIRE les distorsions du commerce,
  • D'ÉTABLIR une réglementation claire et mutuellement avantageuse de leurs échanges commerciaux,
  • D'ASSURER un environnement commercial prévisible propice à la planification d'entreprise et à l'investissement,
  • DE FAIRE FOND SUR leurs droits et obligations aux termes de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce et d'autres instruments multilatéraux et bilatéraux de coopération,
  • D'ACCROÎTRE la compétitivité de leurs entreprises sur les marchés internationaux,
  • DE FAVORISER la créativité et l'innovation et d'encourager le commerce de produits et de services faisant l'objet de droits de propriété intellectuelle,
  • DE CRÉER de nouvelles possibilités d'emploi et d'améliorer les conditions de travail et le niveau de vie sur leurs territoires respectifs,
  • DE S'ACQUITTER de tout ce qui précède d'une manière compatible avec la protection et la conservation de l'environnement,
  • DE PRÉSERVER leur liberté d'action relativement à la sauvegarde du bien public,
  • DE PROMOUVOIR le développement durable,
  • DE RENFORCER l'élaboration et l'application des lois et règlements en matière d'environnement, et
  • DE PROTÉGER, d'accroître et de faire respecter les droits fondamentaux des travailleurs,

SONT CONVENUS de ce qui suit : (On trouvera ici le texte complet de cet accord).

Le Québec a fortement appuyé les négociations qui ont conduit à la signature de ce traité ; on peut même dire que c'est grâce au Québec si le gouvernement canadien a pu le signer. Car le Québec y a cru, étant persuadé qu'un traité commercial du genre ne pouvait qu'être favorable à ses entreprises, à son commerce, à son économie.

Je ne suis ni économiste, ni analyste commercial, mais il semble que depuis l'entrée en vigueur de ce traité commercial, le premier janvier 1994, il y aura eu plus de bienfaits que d'inconvénients à ce traité de libre-échange entre le Canada, dont le Québec, les États-Unis et le Mexique.
Sauf que pour les entreprises et les dirigeants états-uniens, tout traité de libre-échange est bon dans la mesure où ils conservent leur domination ; dans le cas contraire, ils imposent des droits compensateurs sur les produits importés.
C'est ce qui est arrivé depuis 2002. Les entreprises forestières états-uniennes, estimant que l'importation de bois d'oeuvre canadien menaçait leur industrie ont exigé de leur gouvernement qu'il impose des droits compensateurs (une taxe à l'importation) aux entreprises canadiennes. Depuis 2002, ces droits compensateurs ont coûté à l'industrie canadienne plus de cinq milliards de dollars et continuent de coûter 100 millions de $ par mois à cette industrie.
Depuis quelques années, le gouvernement canadien essayait de faire comprendre aux dirigeants états-uniens que ces droits compensateurs allaient à l'encontre du traité de l'ALENA et qu'ils devaient y mettre fin. Or, pour le gouvernement fondamentaliste du W Buisson maudit, ces questions de droits compensateurs étaient le dernier de ses soucis ; il avait d'autres chats à fouetter.
Le 10 août 2005, le tribunal d'appel de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) donnait raison au Canada et estimait que les droits exigés par les États-Unis étaient illégaux en vertu de leur propre législation et des accords de l'ALENA. Or ce gouvernement, qui aime bien se placer au-dessus des lois qui ne lui conviennent pas, n'acceptait tout simplement pas cette décision et voulait négocier avec le Canada.
Prenons un exemple à une échelle réduite. Supposons que je possède à la campagne un vaste domaine que mon voisin doit contourner pour aller chercher son bois de chauffage sur un autre lot qu'il possède. Il me demande si nous ne pourrions pas nous entendre pour qu'il puisse emprunter un chemin de terre battue qui traverse mon terrain afin d'arriver plus directement à son lot boisé sans devoir faire un immense détour. Nous concluons une entente : en échange du libre-passage sur mon terrain, il promet de déneiger les entrées lorsque la neige sera abondante. Chacun est content de cet accord. Sauf qu'un jour je me rends compte qu'il fait un profit intéressant en vendant son bois, alors je lui réclame 1 000 $ à chaque fois que je le vois passer. Non seulement ce n'est pas ce qui avait été conclu, mais en plus c'est illégal. Mon voisin a beau protester, il paie la rançon à chaque fois car il a besoin de son bois et de l'argent qu'il lui rapporte. Il essaie de me faire entendre raison mais j'ai la tête dure. Quand il en a assez, il s'adresse aux tribunaux ; ceux-ci voient l'extorsion criminelle dont il est victime et me condamnent à rembourser le voisin illégalement lésé : 500 000 $ que j'ai réussi à lui extorquer. Je refuse de rembourser et j'essaie de négocier avec lui ; il refuse de me parler et exige son argent. Or un jour j'ai besoin d'un service qu'il est le seul à pouvoir me rendre ; je vais le voir et il refuse de m'aider si je ne lui rembourse par son argent. Je lui propose de négocier. Pour essayer d'en finir avec ce conflit qui risque d'empoisonner nos vies et me basant sur le principe qu'un bon arrangement vaut mieux qu'un deuxième bon procès, je lui propose de lui rembourser seulement 400 000 $ sur les 500 000 $ dont je l'ai lésé. Il accepte et empoche les 4000 000 $. Et moi je m'en tire bien : je lui ai volé 500 000 $ mais je n'ai été obligé que de lui rembourser 400 000 $ ; je fais un profit net de 100 000 $, soit 20 %. Il sera intéressant de recommencer bientôt, à la première occasion.
C'est exactement ce qui se passe entre le Canada et les États-Unis. Le gouvernement canadien vient d'accepter une entente selon laquelle le gouvernement des États-Unis rembourse quatre des cinq milliards qu'il a illégalement sous-tirés aux entreprises canadiennes. Comme un voleur de grand chemin, comme tous ces jeunes qui font sur les plus jeunes du « taxage » pour s'enrichir facilement aux dépens des plus faibles, le gouvernement des États-Unis vient d'empocher un millard de $ illégalement perçu. Quelle belle moralité ! Quelle belle preuve d'amitié, entre voisins ! Et surtout : quel beau message envoyé aux entreprises de ce charmant pays, les States : plaignez-vous, exigez des droits compensateurs et nous les empocheront pour vous. Et quand les tribunaux exigeront que nous les rendions, nous en conserverons 20 %... ou plus !

p. s. : On aura peut-être remarqué que, sauf une fois au début, je me suis appliqué dans ce texte à ne pas employer l'adjectif « américain » pour qualifier les citoyens, les institutions, les produits, les politiques de ce pays qui s'appelle les États-Unis. Je sais qu'ils aiment bien se gargariser de ce mot « America » dans lequel ils mettent tout leur honneur, mais c'est encore une fois de l'usurpation : l'Amérique ne leur appartient pas ! Et un « Américain », c'est aussi bien un habitant du Chili, du Mexique, du Brésil, du Canada, du Québec, qu'un États-Unien.

vendredi 28 avril 2006

Écrire dans la francosfère... et en parler

Les motivations qui nous font écrire sont multiples ; pour certains, il s'agit d'un plaisir, d'un pur exercice d'expression de sa créativité ; pour d'autres, il s'agit surtout d'un moyen de communication efficace, plus adapté à certaines situations que l'expression orale. Parmi ces derniers, il y a des gens qui le font pour eux-mêmes et d'autres qui le font pour transmettre des messages qui émanent d'autres sources que leurs intérêts personnels. Il y a par exemple ceux qui rédigent les discours d'un ministre ou du président d'une entreprise, ceux qui donnent forme aux diverses communications écrites dans les organisations publiques ou privées, ceux qui écrivent des manuels de gestion ou de procédure, des guides d'utilisation, des contenus de sites Web, etc. Bref, tout ce qui s'écrit, se publie ou se diffuse, passe entre les mains d'un rédacteur, professionnel ou improvisé, pigiste ou employé, occasionnel ou permanent...

En plus du crayon, de la plume ou de l'ordinateur, toutes ces personnes qui rédigent utilisent divers outils : les grammaires, dictionnaires, répertoires spécialisés, etc.

Et ces répertoires, il faut encore d'autres personnes pour en recueillir le contenu, pour les rédiger.

Samedi prochain, premier samedi de mai, étudiants, employeurs, rédacteurs professionnels ou en voie de le devenir auront l'occasion de passer une journée en compagnie d'auteurs d'outils d'aide à la rédaction créés au Québec.


Le colloque se tiendra toute la journée de samedi à l'


Il est organisé conjointement par cette faculté universitaire.


et par cette association professionnelle.


On trouvera sur la page d'accueil du site de cette association un lien pour consulter en format pdf le programme de la journée (contenu, auteurs invités, horaire, etc.) ainsi qu'un lien vers une fiche d'inscription (que l'on pourra présenter le matin même, avec le paiement par chèque des frais d'inscription).

Je connais plusieurs des auteurs qui seront présents. Je serai particulièrement heureux d'y revoir l'un de mes professeurs à l'université, auteur de ce guide indispensable qu'il m'a élogieusement dédicacé, et qui vient de m'adresser un très agréable commentaire au sujet d'un communiqué que j'ai rédigé et envoyé ce matin.

jeudi 27 avril 2006

Tulipes, violettes et... délices



J'ai vu hier en sortant de chez moi, dans le jardinet d'une maison voisine, les premières fleurs de la saison. Quelques tulipes ont bravé le froid et offraient fièrement leurs couleurs aux frileux rayons du soleil et... aux quelques passants. Ces tulipes viennent d'ici.

Sur le site d'une carnettiste, Martine, que je ne connaissais pas, et dont je vais vous reparler un peu plus loin j'ai trouvé cette très belle image d'une tulipe peu commune.


Et ailleurs, sur Internet (j'en ai malheureusement oublié la provenance), il y avait celle-ci.


Ces cinq ou six tulipes du jardin voisin étaient entourées de minuscules fleurs violet qui semblaient vouloir se fondre dans le gazon. Je ne connais rien aux fleurs (je sais à peine reconnaître une rose d'une tulipe ou d'un lys), mais je ne crois pas que ces petites fleurs soient des violette
s, car les images de violettes que j'ai pu trouver sur Internet montrent toujours des fleurs au bout d'une tige qui s'élève nettement au-dessus du gazon, alors que celles du jardin d'à côté sont plus ou moins camouflées dans l'herbe verte.

Elles pourraient ressembler à cette variété de violettes odorantes, mais leurs pétales me semblaient plus nombreux, plus arrondis, plus serrés, comme un col claudine...

Je me découvre un goût que j'ignorais pour les violettes. En fait, j'ai toujours aimé cette couleur, dans diverses tonalités, mais je ne savais pas que ces petites fleurs me plaisaient autant.

Voici un petit être qui semble les apprécier autant que moi.

Si ce petit chat décidait de manger quelques-unes de ces violettes, il ne serait pas nécessairement imprudent ; il serait plutôt gastronome car, nous avons tendance à l'oublier, la majorité des fleurs sont comestibles (renseignez-vous toutefois avant de vous lancer dans la gastronomie florale, car certaines variétés sont très toxiques).

Martine, la collègue carnettiste dont j'ai découvert ce matin les banlieusardises propose de très nombreuses recettes qui vous feront saliver. Parmi les recettes utilisant des fleurs comestibles, il y a celle de la glace à la vanille et aux pétales de rose, servie ici dans une coupe de pétales de tulipes.



J'ai parlé, les 24 et 25 mars derniers, de religieuses et des macarons à la violette de chez Ladurée, à Paris ; j'ai parlé aussi du pékêt à la violette que j'ai pu boire à Liège. Il y a bien d'autres produits de bouche que l'on peut préparer avec les violettes ; il y a par exemple ce confit.

Cette assiette dans la vitrine d'un antiquaire me rappelle une théière qu'on m'a offerte il y a plusieurs années et que je conserve précieusement. Cette théière provient de la collection « Herbes folles » de la Porcelaine de Paris ; on y trouve des brindilles vertes agrémentées de petites fleurs légèrement plus claires que celles de cette assiette.


Pour se rendre à la prochaine étape, il me
semblait qu'il faudrait traverser un beau champ fleuri.


Je n'ai encore jamais mis les pieds à Colmar. Ce nom évoque pour moi celui d'un endroit calme où le jeune André Gide s'était réfugié loin de sa mère pour y préparer son premier livre, Les cahiers d'André Walter ; revenant moi-même d'un séjour de quelques mois en France (un retour aux sources, en fait, même si c'était la première fois que je me trouvais physiquement sur le sol français), je lisais, à vingt-et-un an, Si le grain ne meurt* et j'enviais son auteur de pouvoir, grâce à sa fortune personnelle, aller là où il voulait, s'installer comme il le voulait dans les lieux qui lui plaisaient ou qui lui permettaient de travailler librement.

Si ma mémoire ne fait pas défaut, je crois que les bébés viennent aussi de Colmar, parce que c'est là que les cigognes ont leur quartier général.


À compter d'aujourd'hui, Colmar sera aussi, pour moi, la ville qui abrite cette jolie maison aux volets violets.

Photo : Façade d'une maison à colombages.

* « Mon secret tenait en mon coeur tant de place que je m'étonnais de n'en pas tenir, moi, une plus importante dans ce monde. Tout au plus pouvais-je pardonner aux autres de ne pas reconnaître que j’étais changé ; du moins, près d'eux, moi, je ne me sentais plus le même ; j'avais à dire des choses nouvelles, et je ne pouvais plus leur parler. J'eusse voulu les persuader et leur délivrer mon message, mais aucun d'eux ne se penchait pour m'écouter. Ils continuaient de vivre ; ils passaient outre, et ce dont ils se contentaient me paraissait si misérable, que j'eusse crié de désespoir de ne les en persuader point. »

André Gide, Si le grain ne meurt.


dimanche 16 avril 2006

Nouvelles étoiles du jardin...

Le printemps est arrivé. Notre ami Thomas, de Bruxelles, a ajouté quelques nouvelles images fleuries à son photoblogue, dans la section « étoiles du jardin ». En voici une, fraîche et pimpante, qui semble pourtant vouloir nous rappeler qu'en avril, mieux vaut ne pas se découvrir trop tôt car les nuits sont encore fraîches et les journées... pas beaucoup plus chaudes. Elles sont toutefois bien braves ces premières fleurs du jardin de Bruxelles que j'aime ; à Montréal, tout ce qui a fleuri jusqu'à maintenant, c'est l'espoir d'un printemps lumineux et chaud.

Ces belles images de Thomas, qui illustrent bien l'idée qu'« aux âmes bien nées la valeur n'attend pas le nombre des années », vous les trouverez, plus belles et plus lumineuses qu'ici, dans son photoblogue
à cette adresse.

Thomas est un jardinier accueillant et son père plus encore : il aimera qu'on laisse des traces dans son jardin virtuel (à défaut d'avoir le privilège de marcher dans celui de son père).

Joyeuses Pâques !

vendredi 14 avril 2006

Ma station de métro

Oui, je sais, vous allez dire : « Encore lui ? » en vous persuadant que je ne lis plus qu'un seul blogue et qu'à défaut d'inspiration, je rédige mes billets en fonction de ceux d'Olivier de Montréal ; en fait, vous n'aurez raison qu'à vingt-cinq pour cent.
D'abord je continue de lire quotidiennemen
t un assez grand nombre de blogues ; ces dernières semaines je ne suis pas souvent passé plusieurs fois par jour et je n'ai pas beaucoup laissé de traces, sauf celles qu'enregistrent à mon insu les petits fichiers supposés établir des statistiques de fréquentations des sites.
Et ce n'est pas non plus l'inspiration qui me manque, mais le temps pour écrire les billets que j'aurais envie d'écrire et qui demandent un peu
de réflexion, un peu de calme. Car, le talent en moins, je suis un peu du tempérament de Rainer Maria Rilke qui écrivait dans ses Lettres à un jeune poète : « Pardonnez-moi cette lenteur, mais je n'aime pas écrire des lettres en voyage, car pour écrire des lettres il me faut plus que le strict nécessaire : un peu de calme, de solitude et de routine. » Que ce soient des lettres ou des billets, si l'on veut transmettre une émotion, un sentiment, il faut pouvoir l'extraire de la gangue qui l'insère dans le quotidien.

Dans son billet de lundi dernier et de ce vendredi 14 avril, Olivier nous montre de belles photos du métro de Montréal, photos prises par son grand b
run qui ne devrait pas tarder à se faire payer cher pour continuer de faire de si belles images. Et il nous demande quelle est notre station de métro préférée. Voici donc la mienne.


Il s'agit de la station Place-des-Arts, qui doit son nom au complexe de salles de concerts et de spectacles dont l'inauguration a eu lieu le 21 septembre 1963 et que l'on voit partiellement derrière l'édicule du métro, en haut à gauche. Derrière les deux arbres, le Musée d'art contemporain de Montréal ne parvient pas à se camoufler.
En haut, à droite, il s'agit du Complexe Desjardins, comprenant trois grandes tours à bureaux, un hôtel qui a déjà été géré par la chaîne Méridien, des galeries commerciales et une grande place qui est le lieu de très nombreuses animations de toutes sortes : j'y ai croisé Jeanne Moreau, pris l'ascenseur avec Liza Minelli et bouquiné avec Adamo (ne craignez rien : je n'essaierai pas de me souvenir de toutes les vedettes qui y passent régulièrement, ne serait-ce que dans le cadre du Festival des films du monde).

Si l'on suit le bus qui est arrêté à la station de métro, de l'autre côté de la rue, il y a le pavillon des sciences de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) auquel on a intégré l'un des accès au métro.

Sur les quais

Sortie.

De Bruxelles où il vit, l'ami
khoyot a donné à son billet du 11 avril le titre de ma station de métro sans qu'il n'y ait aucun lien avec moi sauf peut-être que de temps à autre ma lecture de ses billets lui rappelle qu'il est déjà passé à Montréal à quelques reprises, ce que j'ignorais ou que j'avais oublié si je l'ai déja su ; j'espère qu'il y reviendra bientôt et que nous aurons l'occasion de boire ensemble au moins une bière, belge ou québécoise. Il se souviendra certainement de cette grande murale lumineuse faite de verre peint et de fer, oeuvre de Frédéric Back, Les Arts lyriques et qui retrace l'histoire musicale de Montréal de 1535 aux années 1960.


Voilà : c'était ma station de métro ; celle que je fréquente régulièrement et celle que je préfère, pas seulement parce que c'est la mienne. Je crois qu'en fait j'ai choisi d'habiter ce quartier pas nécessairement à cause de la station de métro elle-même, mais en raison de tout ce qui vit autour.

Toutes les images proviennent de ce site du
métro de Montréal. Je crois qu'il mérite qu'on s'y arrête.

mercredi 12 avril 2006

Iran - Québec, même menace ?


Je ne vois vraiment pas le lien entre le Québec et l'Iran, mais on dirait que dans l'esprit du gouvernement du Buisson maudit et de son vice-président DéChaîné, les deux États cités constituent des menaces à la sécurité des États-Unis d'Amérique et, par conséquent, à l'équilibre mondial. Le Québec parce qu'il prétend vouloir devenir un État souverain et participer pleinement à l'Organisation des Nations unies... L'Iran à cause de son programme d'enrichissement de l'uranium qui viserait à doter ce pays de la bombe nucléaire.

Répondant à une question des journalistes sur les possibilités d'une intervention militaire en Iran, un représentant du gouvernement états-unien n'a pas voulu confirmer ni infirmer l'intention, mais il a tout de même ajouté qu'une intervention militaire en Iran était plus probable qu'une intervention militaire au Québec.
Ce qui m'étonne un peu — et qui m’inquiète à la fois —, c'est que quelqu'un dans ce gouvernement, connaisse l'existence du Québec.

mardi 11 avril 2006

Bientôt, j'espère...


Sans me prendre pour le Phénix, il me tarde, non pas de renaître de mes cendres, mais d'abord de sortir des flammes qui me consument...
La vie active prend tout mon temps, toutes mes énergies (j'ai encore commencé hier un nouvel emploi et j'ai des réunions chaque soir de la semaine pour d'autres engagements), et la vie méditative me manque...
D'ici vendredi, j'espère trouver un peu de calme.

dimanche 9 avril 2006

Sous les cendres...

... la vie éclate.

Voilà, c'est fait ! Comme le Phénix (Phoenix) qui renaît de ses cendres, « Olivier - un Français au Québec » n'est plus, mais Olivier de Montréal vit de nouveau sur la place publique depuis ce samedi 8 avril 2006. Les cendres n'auront pas eu le temps de tiédir, voilà que l'Olivier reparaît, plus vif et plus rayonnant encore.
Il est passé chez DotClear, qui me semble la meilleure plate-forme existante. J'y serais déjà si j'avais eu le temps d'apprendre un peu mieux à gérer la technologie minimale qui permet de concevoir un site qui ne soit pas seulement beau, mais qui réponde aussi aux besoins que l'on développe avec le temps.
Je finirai par rassembler mon courage et par inscrire au haut de ma liste de priorités cette migration vers un ciel plus agréable, plus convivial et plus fonctionnel de la blogosphère.

En attendant, j'essaierai de retrouver un peu plus de tranquillité et de concentration pour reprendre le rythme de mes publications. J'ai déjà quelques ébauches de textes qui attendent.

L'image vient d'ici.

mercredi 5 avril 2006

Snif :o(


Encore un qui ferme boutique ! C'est à croire que la blogosphère les épuise tous. Mais je peux comprendre ; cela devient accaparant, exigeant, épuisant, de consacrer chaque jour de longues minutes, des heures parfois, sans compter les difficultés techniques qu'il faut régler pour que le texte soit en ligne et que les images s'affichent correctement.
Depuis 2003, Olivier, un Français au Québec, a fait un véritable travail d'information touristique, de loisirs, d'immigration, d'intégration, etc., d'éducation politico-sociologique, en plus de nous faire partager ses découvertes de toutes sortes, ses gourmandises, ses surprises et ses émerveillements.
Or, après trois ans, Olivier a décidé de mettre fin à ce blogue consacré au départ à son intégration au Québec ; il semble que ce soit mission accomplie et il veut passer à autre chose. Puisqu'il promet de revenir ailleurs, autrement et de continuer à saupoudrer de soleil et de joies nos céréales matinales, remercions-le du fond du coeur pour la qualité de sa présence et souhaitons-lui un recul inspirant afin qu'il revienne dans un autre cadre qui corresponde un peu mieux à ce qu'il est devenu depuis trois ans. Passez le saluer avant son départ et laissez-lui un commentaire afin qu'il se souvienne bien des derniers moments de ce blogue.
Le blogue d'Olivier, un Français au Québec se termine cette semaine. Vive l'Olivier nouveau que nous découvrirons bientôt, j'espère. Merci et pour la suite, le mot de celui qui ne mâchait pas les siens : Cambronne !

lundi 3 avril 2006

Buvez du lait...


... et vous serez en santé. Si en plus, il est additionné de vitamine D, vos os ne s'en porteront que mieux et vous aurez le sourire qu'il faut pour réussir dans la vie.

dimanche 2 avril 2006

Casse-pieds, va !

Question de jouer les casse-pieds, voici une liste d'expressions de la même famille que « pied » ; prenez le vôtre.

1) Avant-pied

2) Bain-de-pied

3) Bipied

4) Bout-de-pied

5) Cale-pied

6) Casse-pied

7) Casse-pieds

8) Chauffe-pieds

9) Chausse-pied

9,5) Cloche-pied*

10) Contre-pied

11) Croche-pied

12) Demi-pied

13) Essuie-pieds

14) Gratte-pied

15) Hausse-pied

16) Haut-le-pied

17) Marchepied

18) Nu-pied

19) Nu-pieds

20) Nu-pieds

21) Passe-pied

22) Peton

23) Pied bot

24) Pied bot

25) Pied-noir

26) Pied-à-terre

27) Pied-d’alouette

28) Pied-d’oiseau

29) Pied-de-biche

30) Pied-de-cheval

31) Pied-de-chèvre

32) Pied-de-coq

33) Pied-de-lion

34) Pied-de-loup

35) Pied-mouton

36) Pied-de-poule

37) Pied-de-poule

38) Pied-de-roi

39) Pied-de-veau

40) Pied-droit

41) Pied-fort

42) Pied-mélangeur

43) Pied-module

44) Pied-noir

45) Pied-plat

46) Piéfort

47) Piétage

48) Piétement

49) Piétin

50) Pouce-pied

51) Pousse-pied

52) Poussepied

53) Rempiétement

54) Rempiéter

55) Repose-pieds

56) Rez-pied

57) Rogne-pied

58) Sous-pied

59) Tire-pied

60) Trépied

61) Trousse-pieds

62) Va-nu-pieds


* Merci à René de m'avoir signalé l'oubli de « cloche-pied »

Prendre son pied... chacun à sa manière

L'ami Olivier - un Français au Québec n'est pas seulement une inépuisable de source de renseignements pour tous ceux qui veulent émiger, immigrer ou s'intégrer, au Québec tout particulièrement, ayant lui-même brillamment réussi ; il n'est pas non plus qu'un excellent analyste et très sage conseiller politique (il sera d'ailleurs candidat aux élections présidentielles de 2007 en France) ; il est aussi un grand épicurien, amateur de sushis et de tout ce qui est bon, mais il est aussi un aimable farceur, un pince-sans-rire qui nous surprend toujours. Son billet du jour (retenez vos idées lubriques) s'intitule : « Je prends mon pied ! ».
Puisque j'ai du mal, depuis quelques jours, à y laisser des commentaires car, une fois envoyés, ils se perdent dans le cyberespace, je vous propose donc ici une autre façon de prendre son pied : je vous donne une longue liste de locutions contenant ce mot fondamental et je vous demande de me donner la définition de chacune de ces expressions.
À défaut de la définition, on pourra proposer une phrase dans laquelle l'expression sera utilisée avec justesse ; ou encore, si ça ne vous vient pas facilement, que le sens de l'expression vous reste sur le bout de la langue, vous pourrez indiquer si l'expression est du niveau scientifique (médecine, par exemple), ou s'il s'agit d'une acceptation de niveau familier ou d'un emploi vieilli.

Celles et ceux qui auront plus de 80 bonnes réponses sur 89 pourront recevoir une carte postale de Montréal si je reçois leur adresse à mercurejm[@]yahoo[point]com.

À vos crayons ou claviers ! Voici la liste en question :

1. - pied anglais
2. - pied bot ou pied-bot
3. - pied noir ou pied-noir
4. - pied équin
5. - pied français
6. - pied plat
7. - pied à coulisse
8. - pied d’athlète
9. - pied de mouche
10. - pied de nez
11. - pied de page
12. - pied de veau
13. - pied à pied
14. - pieds et poings liés
15. - au pied levé
16. - à pied sec
17. - à pied, à cheval, en voiture
18. - à pieds de bas, en pieds de chaussettes
19. - au pied de la lettre
20. - de pied en cap
21. - de pied ferme
22. - de plain-pied
23. - haut le pied
24. - les pieds devant ou les pieds en avant
25. - comme un pied
26. - avoir pied
27. - avoir bon pied bon œil
28. - avoir le pied à l’étrier
29. - avoir le pied au plancher
30. - avoir le pied marin
31. - avoir les pieds nickelés
32. - avoir les pieds sur terre
33. - avoir les deux pieds dans la même bottine
34. - avoir un pied dans la tombe, dans la fosse
35. - avoir toujours un pied en l’air
36. - casser les pieds à quelqu’un
37. - couper l’herbe sous le pied à quelqu’un
38. - enlever, ôter, tirer à quelqu’un une épine du pied
39. - être au pied du mur
40. - être bête comme un pied, ses pieds
41. - être bête comme ses (deux) pieds
42. - être en pieds de bas
43. - être six pieds sous terre
44. - être sur pied
45. - être sur le pied de guerre
46. - être sur un grand pied
47. - faire des pieds et des mains
48. - faire du pied à quelqu’un
49. - faire les pieds à quelqu’un
50. - faire haut le pied
51. - fouler quelqu’un, quelque chose aux pieds
52. - lâcher pied
53. - lever le pied
54. - se lever du pied gauche
55. - marcher sur les pieds de quelqu’un
56. - marcher d’un bon pied, d’un pied léger
57. - se mélanger les pieds
58. - mettre quelqu’un au pied du mur
59. - mettre le pied dehors
60. - mettre pied à terre
61. - mettre quelqu’un à pied
62. - mettre un pied devant l’autre
63. - mettre quelque chose. sur pied
64. - se mettre les pieds dans les plats, dans le plat
65. - ne pas se moucher du pied
66. - partir du pied gauche
67. - partir, repartir du bon, mauvais pied ou d’un bon, mauvais pied
68. - partir un pied chaussé et l’autre nu
69. - perdre pied
70. - se placer les pieds
71. - prendre pied
72. - prendre son pied
73. - raisonner comme un pied
74. - remettre quelqu’un sur pied
75. - ne pas remettre les pieds quelque part
76. - ne remuer ni pied ni patte
77. - retomber sur ses pieds
78. - ne pas savoir sur quel pied danser
79. - sauter à pieds joints sur quelque chose
80. - sécher sur pied
81. - se tirer dans le(s) pied(s)
82. - tirer comme un pied
83. - les pieds de quelqu’un ne touchent plus à terre
84. - se traîner les pieds
85. - trouver chaussure à son pied
86. - ne pas se trouver sous les pieds, sous le sabot, sous le pas d’un cheval
87. - vivre sur un grand pied
88. - C’est le pied !
89. - On se pile sur les pieds !