lundi 18 décembre 2006

Pour le simple plaisir de faire plaisir...

Il y a quelques semaines, un lecteur fidèle, attentionné (il se reconnaîtra) avait dit apprécier les airs de Fréhel que j'avais mis en ligne ce jour-là. Et il terminait son commentaire en me demandant si j'avais du Jean Gabin à lui faire entendre. Je n'avais pas oublié cette demande de la part de celui dont les commentaires sont toujours si justes, si humains, si sages, qu'il devrait tenir lui-même un blogue pour faire partager sa pensée avec un plus grand nombre de lecteurs. Depuis ce jour, je cherchais un prétexte pour parler de Jean Gabin ou pour associer une chanson de Jean Gabin à un autre sujet.

L'occasion ne s'est pas encore présentée, mais ce soir je me dis qu'il n'y a pas besoin de prétexte : le seul plaisir de faire plaisir est une raison suffisante.

J'ai toujours beaucoup aimé l'acteur Jean Gabin (je n'ai pas connu l'homme). Je ne crois pas avoir vu tous ses films, loin de là. Mais Jean Gabin a toujours représenté pour moi le cinéma français, la culture française, la France, en somme. Je ne dirais pas nécessairement qu'il est le plus grand acteur français, mais il est l'un des plus grands.

C'est lui qui, dans Quai des brumes, dit à Michèle Morgan : « T'as d'beaux yeux tu sais !... », réplique si souvent entendue depuis.

Il existe un Musée Jean Gabin et l'on trouvera aussi de nombreux renseignements intéressants sur Wikipédia.

Le film qui m'ait sans doute le plus marqué, c'est celui dans lequel il joue avec Simone Signoret, Le Chat, histoire d'un vieux couple dont le pavillon de banlieue est voué à la démolition et qui, dans l'attente du moment de vérité, s'entre-déchire.


14 commentaires:

Brigetoun a dit…

pour moi, parmi beaucoup, ce serait le début et quai des Brumes. A la fin il jouait un peu trop Jean Gabin. N'y pouvait rien mais sa personnalité était plus forte que les rôles

Anonyme a dit…

Évidemment je me reconnais et j'apprécie le geste. Merci beaucoup Alcib pour t'être souvenu de ma demande. Je suis entièrement d'accord avec toi pour «Le chat». Quel film intense et quels acteurs pour nous transmettre ainsi tant de violence retenue. On ne peut écouter ce film sans devoir reconnaître ce côté sombre en nous que nous essayons de voir uniquement chez les autres.
[petit clin d'oeil à REGOR Billet du 17 décembre sur: «levoyagedelame.blogspot.com»]

D'accord aussi pour «Quai des brumes». Ma vie d'adolescence s'est rêvée avec Michèle Morgan, Gina Lolobrigita, Sophia Loren, Martine Carol... Quels souvenirs! Un autre film que j'ai beaucoup aimé à l'époque, c'est « La traversé de Paris» en N/B avec Gabin et Bourvil.

Je viens de découvrir une chanson interprétée par Jean Gabin en 1936: «Quand on se promène au bord de l'eau». Ça change la perspective qu'on a de Gabin. Ç'est léger, de bonne humeur. Un peu la voix de Chevalier et, comme lui, il rrrrroule les rrrr.

Merci aussi pour tes commentaires sur... mes commentaires. Au début, j'étais frileux, ne voulant pas prendre trop de place. Mais plusieurs, dont toi, Danaee et Béo ont eu l'air d'apprécier. Comme tu peux le constater, maintenant je suis un peu (?) moins réservé. J'y pense à ouvrir moi-même un blogue mais je suis un peu dinosaure. J'ai réussi à apprivoiser «Enregistrer un commentaire» c'est déjà beaucoup! À suivre...

P.S. Je viens de lire ton texte précédent sur la température. IL va falloir qu'on ouvre plus de plages sur le St-Laurent pour que les européens viennent s'y baigner en février et mars, au lieu d'aller à Nice, Juan-les-Pins etc... On pourrait leur vendre nos skidoos pour la Méditerrannée. Blague à part. Qu'est-ce qu'on prépare pour les futures générations ?!?
Bon, je me calme. Au revoir
Lux le reconnaissant

Alcib a dit…

Merci Lux de ce beau commentaire. Et sois le bienvenu, sachant que tu peux utiliser autant d'espace, autant de fois que tu le voudras. À lire tes commentaires, je constate avec un peu d'envie, mais aussi avec grand plaisir, que tu es plus inspiré que je ne le suis, du moins en ce moment. À bientôt.

Anonyme a dit…

Ne sois pas trop modeste, c'est l'inspiration des autres qui m'inspire. C'est peut-être pour ça que j'hésite à créer mon propre blog (psycho 101 ???)

Alcib a dit…

Je te comprends très bien, Lux. Certains jours, je suis silencieux ici, mais je m'exprime largement sur les blogues des autres. Il m'arrive cependant de n'avoir aucune inspiration ou encore qu'il vaut mieux ne pas dire ce que je serais tenté de dire. Avant de commencer le mien, j'ai aussi écrit abondamment dans les commentaires des collègues.

Anonyme a dit…

Donc c'est pas si bête de surfer sur les autres d'abord.
Je prends note... On sait jamais.

Alcib a dit…

Pas bête du tout, en effet ;o)
Mais dans mon cas je n'allais pas faire de l'espionnage ou trouver des idées. Je faisais comme toi ; j'avais plaisir à lire les autres et aussi à laisser des messages. Puis je me suis rendu compte qu'effectivement j'écrivais parfois de longs commentaires chez les autres et qu'il serait peut-être temps que je commence à écrire chez moi au lieu d'occuper de l'espace chez les autres...

Anonyme a dit…

Je serais assez d'accord avec le commentaire de Brig, Gabin, grand comédien s'il en est, était victime de sa trop forte personnalité. Je voyais d'abord gabin avant de voir le personnage qu'il jouait. Il a été un "Archimède" magnifique mais c'était le même que dans la plupart de ses autres rôles. "Le Chat" m'a dérangé mais sans doute était-ce parce que la maison n'était pas seule en démolition...

Alcib a dit…

Merci, Pierre Stern, et bienvenue dans ces pages.
Ce constat sur le Gabin toujours présent dans tous ses rôles, je crois qu'on pourrait le faire à l'égard de bien d'autres acteurs, et pas des moindres.
Dans « Le Chat », la démolition inévitable du pavillon était bien sûr symbolique de l'état des relations entre les vieux mariés. Il y avait là toute une intrigue que l'on devait à Simenon, mais le jeu de Signoret et de Gabin rendait bien l'intensité de cette atmosphère invivable.

Anonyme a dit…

Jean Gabin
Chanson : Maintenant je sais
Paroles : Jean Loue Dabadie - 1974
- - - - - - - -
Quand j'étais gosse, haut comme trois pommes,
J'parlais bien fort pour être un homme
J'disais, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS

C'était l'début, c'était l'printemps
Mais quand j'ai eu mes 18 ans
J'ai dit, JE SAIS, ça y est, cette fois JE SAIS

Et aujourd'hui, les jours où je m'retourne
J'regarde la terre où j'ai quand même fait les 100 pas
Et je n'sais toujours pas comment elle tourne !

Vers 25 ans, j'savais tout : l'amour, les roses, la vie, les sous
Tiens oui l'amour ! J'en avais fait tout le tour !

Et heureusement, comme les copains, j'avais pas mangé tout mon pain :
Au milieu de ma vie, j'ai encore appris.
C'que j'ai appris, ça tient en trois, quatre mots :

"Le jour où quelqu'un vous aime, il fait très beau,
j'peux pas mieux dire, il fait très beau !

C'est encore ce qui m'étonne dans la vie,
Moi qui suis à l'automne de ma vie
On oublie tant de soirs de tristesse
Mais jamais un matin de tendresse !

Toute ma jeunesse, j'ai voulu dire JE SAIS
Seulement, plus je cherchais, et puis moins j' savais

Il y a 60 coups qui ont sonné à l'horloge
Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j'm'interroge ?

Maintenant JE SAIS, JE SAIS QU'ON NE SAIT JAMAIS !

La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses
On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses
C'est tout c'que j'sais ! Mais ça, j'le SAIS... !

Anonyme a dit…

As tu vu Les misérables ? Je préfère la version jouée par Gabin que les autres, quoique j'aime bien aussi Lino Ventura.

PS: Tu me surprends en laissant publier une note de juliecoquine. Vas voir sur son lien et tu comprendras pourquoi. Il y a un Lancelo (sans t donc pas moi) qui répond systématiquement à ses bêtises, je suis sûr que c'est elle qui se met des commentaires à la con.

Elle était venu une fois c/o moi, je l'avais deleté, point barre.

Anonyme a dit…

C'est vrai que les misérables avec Gabin et Bourvil (qui faisait l'abuseur Tavernier)... C'était tout un film et plus crédible qu'avec Lino. Mais la version avec Gabin, ça date. J'ai vu ça en 1966 !!!

J'ai aimé aussi les Misérables du XX' siècles de Lelouch avec Belmondo. C'est pas d'ma faute: j'aime les Lelouch et Belmondo m'accroche toujours. Il est fonceur, fandant, baveux... à mon goût. Et vive la quétainerie!

Dis donc Alcib, ça nous tient pas mal occupé ce texte sur Gabin que tu nous a offert.
P.S. «Maintenant je sais» avec la voix de Gabin, j'ai déjà entendu et c'est impressionnant.

Anonyme a dit…

sourire
oui gabin joue du gabin
mais quel acteur
et dans cette chanson j'aime sa voix
j'aime aussi lire ici
A bientôt
bises à tous

Anonyme a dit…

Le chat? Un film fabuleux. J'ai dû le voir au début des années 80. Quel film! Cette confrontation entre deux monstres du cinéma français. Ca me donne envie de le revoir, tiens!