lundi 30 avril 2007

Le printemps, vraiment ?


Hier, en fin de journée, le soleil s'était montré le bout du nez. J'ai cru pouvoir interpréter ce clin d'oeil comme une promesse de beau temps pour ce dernier jour d'avril. Si promesse il y avait eu, elle aurait été rompue. J'accorde au soleil le bénéfice du doute et je m'attribue la faute d'une mauvaise interprétation du clin d'oeil d'hier.

En sortant pour aller manger au restaurant, j'ai constaté que ma table habituelle était encore occupée (c'est vrai que je suis sorti un peu plus tard que d'habitude). Je suis donc allé marcher dans le quartier avec l'intention de photographier les bourgeons. Ils étaient plutôt frileux et craintifs, ces bourgeons. Je n'ai pas vu beaucoup de vert à la pointe de ces bourgeons. Avec ce temps frais, l'humidité de l'air, le fort vent froid, on se serait plutôt attendu à voir tomber de la neige.

Durant ma promenade, ma table s'est libérée ; je suis allé manger. En rentrant à la maison, j'ai vu que le soleil semblait vouloir jouer à cache-cache.

Le ciel, toutefois, était plus dramatique qu'hier. Je n'avais qu'une envie : celle de mettre du chauffage, de me préparer du thé chaud et de poursuivre ma lecture.

dimanche 29 avril 2007

Tiens, v'là l'printemps !


L'hiver a mis du temps à s'installer et il a mis du temps à s'en aller. Ces dernières semaines, on avait envie de dire de l'hiver ce que Woody Allen disait de l'éternité : « C'est long, surtout vers la fin ! »* Officiellement, le printemps est là depuis plus d'un mois, mais personne n'était dupe. La semaine dernière, il a fait beau et chaud, mais c'était un peu anormal. Ces trois derniers jours, il a plu et le mercure était frileux, comme la plupart des Québécois.

Cet après-midi, je suis allé manger au restaurant, rapidement (ma table étant prise, je n'avais pas envie d'y rester longtemps ; je n'étais pas tranquille pour y lire et y écrire). En sortant du restaurant, j'ai remarqué que le soleil voulait se montrer et j'aimais cette lumière de fin de journée, après la pluie.

J'ai essayé de capter cette lumière, ce léger brouillard qui flottait sur la ville sans que le soleil n'ait eu le temps de l'assécher. Mon appareil photo n'est peut-être pas assez perfectionné pour que je puisse saisir ces nuances dans la lumière, ce léger flou qui atténue les contours. Ou, plus sûrement, je n'ai pas les habiletés qu'il faudrait pour faire de vraies bonnes images.

De toute façon, si je n'ai pas pu les rendre en photos, je suis heureux d'avoir saisi de mes yeux ces nuances de lumière.

Et je suis plus heureux encore de constater que les bourgeons sont sortis et que, d'ici quelques jours, s'il ne fait pas trop froid, les arbres seront couverts de feuilles et l'on aura (presque) oublié l'hiver.


Quelques citations de saison :
  • « C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore. » (Anatole France - 1844-1924
  • « Il y a des pluies de printemps délicieuses, où le ciel a l'air de pleurer de joie. » (Paul-Jean Toulet - 1867-1920)
  • « C'est le printemps, la nature chante des psaumes. » (Félix Leclerc - 1914-1988)
  • « Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges. » (Khalil Gibran - 1883-1931)
  • « Un rayon de soleil vaut tous les livres du monde. » (Christian Bobin - 1951- ).

Messages d'intérêt :
- Il y a trois mois, le 30 janvier, Olivier d'À cheval sur l'Atlantique devenait citoyen canadien. Félicitations encore, Olivier !
- Notre ami Pierre-Yves a ajouté sur son blogue quelques annonces publicitaires qui l'aideront... à prendre sa retraite un jour. Allez cliquer sur les annonces, ça ne vous engage à rien et ça peut lui donner un coup de main (et si ça marche pour lui, j'y penserai pour moi, tiens !) ; c'est par ici.
- Pierre-Yves a aussi créé un nouveau blogue, un site d'information sur le VIH, en fait, très bien fait et très intéressant. Je pense qu'il pourra être très utile à tous ceux qui veulent de l'information sur la façon de bien vivre avec le VIH ou... avec ceux qui en sont atteints. C'est par ici.

Olivier est très cruel, sans le vouloir : il annonce aujourd'hui que, durant ses vacances d'été, il ira... en Grèce ; ses billets sont déjà achetés. Alors que, moi, j'ai plus ou moins renoncé à y aller un jour... Parce que je suis jaloux et que j'aime cette musique qu'Olivier a mise dans son billet du 30 avril, je vais la lui piquer. Avant d'être Français, Italien, puis Québécois, j'ai dû être Grec dans une autre vie...

* Note du 1er mai : Merci à Didier Goux qui le remarque en commentaire : « L'éternité c'est long, surtout vers la fin » : cette citation, que l'on attribue toujours faussement à Woody Allen, est en réalité de Franz Kafka. Ce dernier est sans doute victime de la célébrité du cinéaste, comme le Christ, en d'autres temps, fut victime de l'ombre que lui faisait John Lennon, qui se disait plus populaire que le Nazaréen. Démonstration supplémentaire qu'on ne prête qu'aux riches.

samedi 28 avril 2007

Sérénité...


Depuis plusieurs années, j'ai pris l'habitude de lire et de relire à l'occasion les Anciens, ceux dont les écrits ont traversé le temps et, avec leurs écrits, leur sagesse.

L'un d'entre eux, Marcus Aelius Aurelius Verus, plus familèrement connu sous le nom de Marc-Aurèle, m'a notamment appris à me dire chaque jour - et à me préparer en conséquence -, qu'en sortant de la maison, je risquais de tomber sur un fourbe, un crétin, un imbécile, et quoi encore ! Et, bien entendu, la forme masculine de ces qualificatifs est ici employée de manière à alléger le texte et ne se veut aucunement discriminatoire envers les personnes de sexe féminin.

À l'ère d'Internet et des blogues*, il n'est même plus nécessaire de sortir de la maison pour tomber sur l'une ou l'autre de ces personnes indésirables qui se prennent pour le nombril du Monde et qui pourraient nous gâcher la journée, si on avait la faiblesse d'entrer dans leur jeu qui est, justement, d'attirer l'attention avec l'intention, parfois même inconsciente, de nous faire descendre à leur niveau. C'est alors qu'il importe de se rappeler les paroles et, surtout, l'attitude du Sage, afin de conserver sa dignité et sa sérénité.

Heureusement, la vie, la rue, les hasards de la vie - « il n'y a pas de hasard, me dira-t-on, il n'y a que des rencontres » -, tout comme Internet, nous mettent parfois en présence de personnes qui nous rappellent ou nous font prendre conscience si nous l'avions oublié, à la manière des grands Sages, mais bien incarnés ceux-ci, que la vie est formidable et que l'être humain, pour peu qu'on soit le moindrement attentif, peut aussi être pour son semblable une source de réconfort, de joie, de bonheur... J'avais parlé, en décembre dernier, des nombreuses rencontres de ma vie qui ont eu Internet comme point de départ ; puisque la vie continue et qu'Internet fonctionne toujours, il n'y a pas de raison que cela s'arrête et, en effet, des amitiés se créent, se déveleloppent, s'enrichissent...

* N'ayez crainte, lectrices et lecteurs connus de ce blogue, vous n'êtes pas visés : j'ai simplement eu le malheur de m'aventurer chez quelqu'un que je n'avais pas l'habitude de lire et à qui j'accorde ici encore trop d'importance, pas en tant que personne, toutefois, mais uniquement pour le rappel du conseil de Marc-Aurèle.

P.-S. : J'aurais pu aussi, pour illustrer ce billet, choisir l'une ou l'autre des magnifiques photos que fait Thomas, un jeune homme très talentueux que j'ai croisé chez son père lors de mon dernier passage à Bruxelles. Le lien vers son site se trouve dans la colonne de droite, sous la rubrique « Photoblogues à voir » ; il y a ajouté des images nouvelles. On pourra y accéder directement en cliquant ici.

mercredi 25 avril 2007

C'est ma fête

... ce qui ne signifie pas que ce soit la fête, mais enfin...

L'image vient d'ici

Le 25 avril, c'est la fête de saint Marc, l'un des quatre évangélistes et protecteur de la ville de Venise.

L'image vient d'ici

Même s'il m'arrive d'écrire de longues épitres, je pense n'avoir rien de l'évangéliste. Je suis souvent protecteur et je veille sur bien des choses ; c'est peut-être un point commun avec celui à qui mes parents ont emprunté l'un de mes prénoms (l'autre étant aussi celui d'un évangéliste). Faut-il voir un lien avec mon caractère dans le fait que les deux animaux qui représentent mes deux patrons soient l'aigle et le lion ?

Bonne fête à tous ceux que je connais et à tous les lecteurs inconnus, qui portent le prénom de Marc, notamment le Jean-Marc de Rêver en couleurs.

lundi 23 avril 2007

Journée mondiale du livre

Ce lundi 23 avril 2007, c'est la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur.

Jeanine Delaporte, livre en trompe-l'oeil

À Montréal, les libraires ont l'habitude en ce jour d'offrir une rose à l'achat d'un livre. Comme la chaîne des librairies Renaud-Bray ne participe pas à cet événement (il faudrait demander pourquoi à Pierre Renaud), c'est une excellente occasion d'aller encourager un libraire indépendant.

Et, comme il fait beau, c'est le moment d'aller s'installer quelque part, au grand air, et de se plonger dans les pages de son nouveau livre.

dimanche 22 avril 2007

Jour de la Terre


Sauvons la Planète : « Au Québec, c'est depuis 1995 qu'on le célèbre en organisant toutes sortes d'activités de sensibilisation face aux enjeux environnementaux. Le Jour de la Terre fait résonner haut et fort le message que des citoyens de toute la planète souhaitent une action rapide et décisive en faveur de l'énergie propre. Aujourd'hui, c'est plus de 500 millions de personnes dans 184 pays qui passent à l'action chaque année dans le cadre du Jour de la Terre. Au fil des ans, le Jour de la Terre est devenu l'événement participatif en environnement le plus important de la planète. »

Texte et image viennent d'ici.

samedi 21 avril 2007

Faites vos jeux !

La France ne serait-elle qu'un grand terrain de jeux pour un vieux bambin hyperactif ?
Lui accorder des votes ne fera que l'exciter ; la médication (Ritaline) pourrait le calmer temporairement, mais le véritable traitement serait plus complexe. Des chercheurs étatsuniens ont découvert que l'enfant hyperactif aurait un cerveau plus petit que celui de ses semblables. Doctissimo fait le point sur la question : l'hyperactivité : un problème de taille ?


L'image vient de chez Kandidatür.

Résultats du vote de Montréal, ce dimanche 22 avril, à midi : Ségolène Royal, 35 % ; Nicolas Sarkozy, 30 %.
En direct sur TV5 : J'essaie de suivre en direct sur TV5 l'émission d'Antenne 2 sur les résultats du premier tour de l'élection présidentielle 2007. Je trouve intéressants les commentaires des uns et des autres autour de la table ronde qu'anime Élise Lucet et David Pujadas. Je suis cependant très agacé des innombrables interruptions des invités pour montrer des images de Napoléon Le Petit sortant de la salle Gaveau, du même personnage, quelques minutes plus tard, montant dans sa voiture ; bientôt j'imagine qu'on nous le montrera en train de pisser. Je suis particulièrement agacé aussi par l'insistance de David Pujadas à vouloir montrer le candidat Sarkozy roulant dans les rues de Paris « comme Jacques Chirac en 2002 » : à ce que je sache, Sarkozy n'a pas encore remporté la « victoire » de l'élection présidentielle. Même François Fillon, sarkozyste, a dû faire taire David Pujadas sur ce point, rappelant qu'il y avait encore un deuxième tour à cette élection et qu'il fallait laisser aux Français le droit de décider qui serait élu le 6 mai prochain. C'est à se demander si les médias français n'ont pas déjà sanctifié le candidat de la ligne dure.

mardi 17 avril 2007

Tout dit... or not to be ? (ou l'art de faire des jeux sans caser Hamlet)

« Nous ne sommes [...] que
nos apprentissages et nos souvenirs,
rien d'autre que le récit que nous nous faisons
de nos actions et de nos pensées. »
Michel del Castillo, Les portes du sang


vendredi 13 avril 2007

Vraiment ?

« C'est une chose extraordinaire que toute la philosophie
consiste dans ces trois mots : "Je m'en fous." »

Joseph Joubert, Mes pensées.

jeudi 12 avril 2007

Pardon ?

« Quand les gens intelligents
se piquent de ne pas comprendre,
il est constant qu'ils y réussissent
mieux que les sots. »

André Gide, Journal

mercredi 11 avril 2007

Nous savons

« Nous autres, civilisations,
nous savons maintenant
que nous sommes mortelles. »

Paul Valéry

dimanche 8 avril 2007

Habiter sa vie ?

« Pendant quelques jours, il vécut une existence d'automate, accomplissant des gestes, tenant des propos, mais sans habiter sa vie, une pure routine... »
Michel del Castillo, Les étoiles froides.

vendredi 6 avril 2007

Misère et trahison

« Toute misère est à la mesure
du rêve ou de l'ambition qu'elle trahit. »

André Suarès, Temples grecs, maisons des dieux.