vendredi 22 juin 2007

La muse garçonnière

Je me promenais à midi

Quand survint le bel Alexis.

L'été vibrait dans ses cheveux

Et par deux fois, je m'embrasais !

Ce fut d'abord les feux d'Hélios,

Ensuite, Éros jeta ses traits...

Or, si la nuit calma les uns,

Les autres, jusqu'au clair matin,

Ne cessèrent de s'enflammer.

Aussi pour moi, point de repos,

Car mon sommeil est animé

Par l'obsession d'un flambeau

À l'image de la beauté.

Méléagre, « Les Nuits brûlantes », extrait de l'Anthologie palatine.

2 commentaires:

V à l'Ouest a dit…

Ah ces Grecs...
Des p'tits gars tourmentés ;-)

Brigetoun a dit…

heureux homme (l'auteur)