samedi 17 novembre 2007

Mornifle

Paul Verlaine

J'ai lu quelque part, sur le blogue d'un jeune Français en stage au Québec, dans le domaine du journalisme, si j'ai bien compris, que le mot « mornifle » était un terme québécois que tout Français de passage au Québec devait apprendre. Pourtant, le poète français Paul Verlaine publiait en 1891, dans son recueil Chansons pour elle un poème contenant le mot « mornifle ». Je dois dire que lorsque j'étais à Paris, j'ai souvent entendu ce mot dans la bouche de Français. Ce n'est là qu'une illustration de plus que, parfois, les chocs culturels relèvent autant du conflit des générations que du dépaysement géographique.

« Je n'avais qu'à me tenir coi
Sous l'aimable averse des gifles
De ta main experte en mornifles
Sans même demander pourquoi. »*

*On trouvera ici le texte complet.

jeudi 15 novembre 2007

Chocs culturels

Le 15 de chaque mois, un certain nombre de blogueurs, à l'initiative de Laurent et d'Olivier, rédigent un billet sur un sujet commun ; ce mois-ci, le sujet choisi est celui des chocs culturels.

J'avais vraiment l'intention d'y participer. J'avais commencé un long billet sur ce sujet ; hélas, je n'ai pas pu le terminer à temps. J'en suis désolé et je demande pardon à tous les participants.

Ne cherchez pas mon billet plus tard : je n'aurai pas le temps non plus au cours de la journée ou de la soirée.

Allez tout de même lire ce qu'ont écrit mes collègues : Laurent, Olivier, Bergere, Bertrand, JvH, Jean-Marc, Lady Iphigénia, Julien, Isabelle, Christophe, Hibiscus, Fred, Anne, Hpy, Joël, Chantal, Loïc & Hyun-Jung, Marie, Looange et V à l'ouest, Froggie.

Je ne suis pas sûr que la liste des participants qui précède soit complète : quand j'ai voulu récupérer la liste sur la page qu'a créée Laurent, le site n'était pas disponible : j'ai donc utilisé la liste du mois précédent.

mardi 13 novembre 2007

Tout est dépeuplé

Rodin, La cathédrale

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. »
Alphonse de Lamartine

Parfois, j'aimerais simplement connaître le nom de cet absent.

lundi 12 novembre 2007

L'Airbus A380 dans mon ciel

L'image vient d'ici

À Montréal, aujourd'hui, dans la rue, dans les médias, sur les blogues, on ne parlait plus que de lui. Les yeux de centaines de milliers de Québécois étaient rivés sur l'écran de leur téléviseur. D'autres, voulant le voir de plus près, s'étaient rendus sur le chemin Saint-François près de l'aéroport de Montréal-Dorval alors que bien des Montréalais sont tout simplement sortis sur leurs balcons puis dans la rue, à la poursuite photographique du géant.

Alors que le Réseau de l'information de Radio-Canada avait annoncé que le géant survolerait Montréal quelques minutes après midi, je l'ai vu tout à fait par hasard, un peu plus tôt que prévu, en levant les yeux vers la grande fenêtre du salon qui me permet de voir assez loin vers l'Est. Le ciel était serein (je parle de celui de l'extérieur) ; pas tout à fait aussi bleu qu'il était ce matin, mais pas encore assez nuageux pour m'empêcher de voir le gros oiseau planer en silence sur Montréal en direction de l'aéroport où il était attendu.

Vers la fin de l'après-midi, alors que j'étais sorti faire une course rue Sainte-Catherine, j'ai croisé des Français très élégants, du genre de ceux qui doivent circuler normalement sur les Champs-Élysées, dans les environs du Fouquet's ; à les écouter parler, je me suis vite rendu compte qu'il s'agissait de distingués invités d'Airbus ou d'Air France qui avaient eu la chance d'effectuer la traversée à bord de l'Airbus A380.

Les Européens, les Français en particulier, ont raison d'être fiers de cette nouvelle réalisation. Le cocorico de certains Gaulois ressemble aux cris des amateurs de sport (« On est les champions ! ») qui croient que s'il y a quelque part une réussite il y a forcément des perdants (ceux qui ne sont pas associés au succès du jour) ; cette puérile compétition ne doit pas nous empêcher de célébrer avec eux cette réussite dans le domaine de l'aéronautique. Mais s'il s'agit d'agiter des drapeaux, prenons la peine de mentionner que les Québécois sont associés à cette réussite. En effet, trois entreprises ont participé à la construction de ce nouveau géant des airs : le train d'atterrissage a été conçu à Mirabel par l'entreprise Messier-Dowty ; tout le groupe auxiliaire qui sert au démarrage des moteurs et à l'alimentation du système de conditionnement de l'air a été réalisé chez Pratt & Whitney de Longueuil ; et, enfin, la CAE Electronics a fourni les simulateurs de vols et tout le matériel qui serviront à la formation des pilotes d'Airbus.

Image de l'atterrissage à Montréal
prise de la caméra dans la queue de l'avion
vue de l'écran du siège d'un passager


vendredi 9 novembre 2007

Zone de turbulence

L'image vient d'ici


Je traverse présentement une zone de turbulence.
Je garde ma ceinture attachée (il est souvent bon d'être attaché à quelque chose ; on fait ce que l'on peut avec ce que l'on a).

mercredi 7 novembre 2007

Suivre sa pente...

La Monnaie de Paris : Colombes d'Hadrien

« ... À chacun sa pente : à chacun aussi son but, son ambition si l'on veut, son goût le plus secret et son plus clair idéal. Le mien était enfermé dans ce mot de beauté, si difficile à définir en dépit de toutes les évidences des sens et des yeux. Je me sentais responsable de la beauté du monde... »

« ... Pour moi, je comprenais mal qu'on quittât volontairement un monde qui me paraissait beau, qu'on n'épuisât pas jusqu'au bout, en dépit de tous les maux, la dernière possibilité de pensée, de contact, et même de regard. J'ai bien changé depuis. »