dimanche 21 décembre 2008

Chasse à courre

Pratiquée en France, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, aux États-Unis et au Canada, je ne pense pas que la chasse à courre se pratique au Québec. L'Allemagne l'a interdite en 1933 et l'Angleterre en 2005.

D'abord pratiquée par l'aristocratie et par une petite minorité de personnes, la chasse à courre s'est quelque peu démocratisée au cours du XXe siècle. Et si elle a fait l'objet de nombreux débats et de plusieurs tentatives d'interdiction en Angleterre où elle fut finalement interdite en 2005 (je me souviens des affrontements entre ceux qui réclamaient l'interdiction et ceux qui s'y opposaient ; 76 % des Anglais étaient en faveur de l'interdiction), la chasse à courre ou vénerie semble de plus en plus répandue en France où de nombreuses associations regroupent un nombre croissant de membres.


La chasse à courre se fait avec des meutes de chiens qui se lancent à la poursuite d'un animal sauvage, que ce soit un cerf, un sanglier, un renard, un lièvre ou un lapin. Le chien est un prédateur naturel qui se sert de son odorat pour suivre la trace de l'animal pourchassé. Le chien est dressé pour ne suivre qu'une seule espèce d'animal. Le rôle de l'homme est de contrôler sa meute ; l'usage de l'arme à feu est totalement proscrit. La chasse se termine lorsque les chiens ont traqué l'animal ; celui-ci est tué soit par les chiens soit par l'homme à l'aide d'une dague, selon l'espèce de l'animal.

Si le chien utilise son flair pour suivre la trace de l'animal, celui-ci utilise diverses ruses pour semer la meute. Qu'il traverse un cours d'eau pour effacer sa trace olfactive, ou qu'il revienne sur ses voies pour semer la confusion chez les chiens qui perdent du temps à trouver la bonne piste, l'animal ne se laisse pas prendre si facilement. Si l'on veut en savoir davantage, sur la chasse, son histoire, ses règles, son vocabulaire, etc., on pourra consulter cette page sur Wikipédia.


J'ai raconté le 26 juin dernier que, lorsqu'il était enfant et qu'il voyait les adultes se préparer pour la chasse au renard, Alexander allait persuader les chiens de ne pas attraper le renard. J'imagine que pour un chien de chasse la promesse de ne pas attraper le renard est vite oubliée sinon reniée, d'autant plus que, à la façon des hommes, dès qu'ils sont en meute, les chiens n'ont plus aucune parole, plus aucun sens moral.

Alexander m'a envoyé récemment cette image qui montre bien que le renard roux mérite bien son épithète de rusé et qu'il sait très bien tirer à son avantage les règles du jeu en semant de manière inattendue ses poursuivants.

2 commentaires:

Beo a dit…

Tu sais qu'il y a une quantité énorme d'Anglais qui ont élu domicile en France... je me demande si ça n'a pas un rapport avec la popularité croissante de la chasse à courre par là....

Alcib a dit…

Béo : Il est possible que ce soit l'un des avantages pour un certain nombre d'entre eux. Un ami français me disait que sa mère s'occupait d'immobilier dans le nord-ouest de la France et que, pour bon nombre d'Anglais, il était avantageux d'acheter des propriétés en France.
Je dois dire que je ne sais pas encore où, en 2009, j'achèterai mes prochaines maisons ;o) Je serais pourtant très heureux d'un petit nid d'amour dans une grande capitale ;o)