lundi 22 décembre 2008

À la campagne pour Noël

Léger pincement au cœur ce matin après avoir dit au revoir à mon amour qui partait à la campagne pour Noël. Il passera une semaine chez sa grand-mère qu'il adore et qui le lui rend bien ; c'est elle qui lui aura appris tant de choses et, par-dessus tout, à aimer les choses simples et vraies de la vie. Je n'ai pourtant pas besoin d'être triste car il n'était pas prévu que nous puissions passer Noël ensemble cette année, et puisque Noël est avant tout une fête de famille, mon amour sera avec sa grande famille alors que je serai avec une partie de la mienne.

Avant de partir ce matin, il aura pris le temps de me laisser ses recettes de bredele, ces petits gâteaux d'origine saxonne, que l'on retrouve dans les pays germaniques et anglo-saxons ; c'est notamment une spécialité alsacienne. Traditionnellement, à compter de la fin de novembre, on en confectionne différentes variétés, aux amandes, aux noix, à la cannelle, que l'on découpe à l'emporte-pièce, en formes de cœurs, de sapins, d'anges, d'étoiles et de tout ce qui nous fait plaisir et que, une fois cuits, on conserve dans des boîtes de métal jusqu'à Noël. Les recettes sont secrètement gardées et transmises dans les familles (ne le répétez à personne, j'ai obtenu les recettes de la famille maternelle de mon amour). Depuis quelques années, ce jeune homme que j'aime se voit confier la responsabilité de confectionner les bredele pour les fêtes familiales ; c'est dire qu'il partait ce matin avec plusieurs boîtes de ces petits gâteaux que l'on mange souvent avec du vin chaud et qui, cette fois-ci, seront servis en appéritif avec le champagne avant le réveillon de Noël.

Comme la route est longue pour se rendre chez sa grand-mère et sachant que je n'aurais pas de ses nouvelles avant quelques heures, je suis allé prendre l'air. Depuis l'été dernier, j'ai pris la bonne habitude de faire tous les jours, beau temps mauvais temps, une grande promenade vers le mont Royal, que j'étirais parfois en faisant un détour par des rues commerciales, l'avenue du Mont-Royal, le boulevard Saint-Laurent. Durant l'été et jusque tard dans l'automne, j'allais m'asseoir sur un banc pour lire et pour écrire. Aujourd'hui, il n'était pas question de lire ni d'écrire dehors et il fallait même un certain courage pour sortir car il faisait très froid et le vent était mordant. Je porte rarement un chapeau mais aujourd'hui j'avais pris la précaution d'enfiler une cagoule de laine qui, avec le capuchon de mon manteau pour couper le vent, me gardait la tête et les oreilles au chaud. Quant au nez, à la bouche et au menton, ils étaient bien protégés par un cache-nez de laine écossaise qui faisait partie des nombreux cadeaux reçus récemment (en plus, il sent si bon, son parfum à lui).

J'avais demandé si son chien accepterait de me prêter son cache-nez ; il acceptait volontiers mais il a préféré m'en envoyer un en attendant. En parlant du chien savez-vous qu'il est le seul chien que je connaisse qui aille demander à son maître de le moucher lorsqu'il a le nez qui coule ? Au cours de ma promenade, je regardais le ciel magnifique, un fond bleu, avec de jolis nuages blancs, roses, mauves, violets ; je me suis arrêté pour prendre des photos (je croyais que mon sac à dos allait se casser tellement il était rigide à cause du froid), mais l'appareil a refusé de s'ouvrir. J'ai encore les images en tête mais comme je ne peux pas me brancher le cerveau sur la prise USB, je ne pourrai pas partager ces images avec vous.

Pendant qu'il est chez sa grand-mère, à la campagne, nous ne nous parlerons pas directement, mais nous nous écrirons tous les jours, plusieurs fois par jour peut-être. Il ne m'avait pas dit , ce matin, qu'il m'écrirait ce soir mais je me doutais bien qu'en rentrant de ma promenade un message de lui m'attendrait. Nous pensons si souvent aux mêmes choses en même temps et, très souvent, après plusieurs heures à vaquer à nos occupations chacun de notre côté, il est en train de m'écrire exactement au moment où je lui écris. Et au fond, je n'ai pas de mérite à avoir deviné parce que, d'une part une amie précieuse lui avait parlé un peu plus tôt et m'avait dit qu'il m'écrirait après avoir mangé et, d'autre part, je sais bien que, lorsque c'est possible, il n'irait pas dormir sans m'avoir parlé ou écrit. Son message m'attendait et il était délicieux. Je vous en parlerai demain.

7 commentaires:

V à l'Ouest a dit…

Alcib, amoureux ! Alcib, amoureux ! :)

Drine a dit…

Bonjour Alcib,

Même si tu n'as pas de photos à nous montrer de cette promenade dans le froid, je l'imagine dans ma tête: tu en as fait une belle description.
Je te souhaite de très bonnes fêtes de Noêl pour toi et tous tes proches.
A bientôt.

Beo a dit…

Brrrrrrrrrr pour la balade que j'imagine facilement. Tant pis pour les photos.

Je suis persuadée que cette escapade à la campagne fera le plus grand bien à ton amoureux, à tous points de vue. Malgré ton absence physique: je parie que les oreilles font te siler tellement tu sera présent parmi eux finalement ;)

Au cas où le temps nous amènerait plus rapidement qu'un autre commentaire à l'aube de Noël, je te le souhaite merveilleux!

Bises!

Brigetoun a dit…

très bon Noël à vous, et pas si solitaire que cela

Anonyme a dit…

Génial ce chien !

Merci pour ton ti passage c/o moi. Oui, j'ai pris soin de m'arrêter vois tu. Je ne travaille donc pas entre Noël et Nouvel an. Le temps pour respirer, pour me remettre à la peinture et à méditer quelques bonnes résolutions pour 2009.

A mon tour de te souhaites de très joyeuses fêtes et une bonne cuvée 2009. Amitiés.

Anonyme a dit…

Même dans le «fret»(1), tu demeures poétique Alcib.
Joyeux Noël, Bonne année et plein de santé et d'énergie pour toi et ton amour.
(1) «fret»: expression québécoise qui signifie: «plus froid que chez l'd'yââbbb»

Alcib a dit…

V à l'Ouest : Jaloux, va ;o) Joyeux Noël dans ta Bretagne que j'ai envie de découvrir un jour.

Drine :Merci de tes voeux. Les miens les plus cordiaux pour toi et les tiens. Joyeuses fêtes.

Béo : Que l'on soit à la campagne ou à la ville, Internet, comme le téléphone autrefois, fait que « la distance n'a plus d'importance ». Joyeuses fêtes à toi, à ton chéri, à Loukoum et à tous les tiens.

Brigetoun : Merci et joyeux Noël aussi à l'ombre du Palais des papes.

Lancelot : Prendre le temps de peindre, c'est sans doute le plus cadeau que tu pouvais te faire. Joyeuses fêtes.

Lux : Merci, du fond du coeur. J'ai transmis tes voeux à mon amour qui te fait les siens en retour.
Je termine, si j'ai le temps aujourd'hui, la suite annoncée de cet article.
Joyeuses fêtes à toi et à tous ceux qui te sont chers. Joie, amour et santé pour chacun d'entre vous.