vendredi 30 janvier 2009

Amour conjugal

Cet femme de 80 ans a été arrêtée pour vol à l'étalage dans un supermarché.

Le juge lui demande : « Qu'est-ce que vous avez volé ? »
La femme répond: « Une boîte de pêches. »
— « Pourquoi avez-vous volé cette boite de pêches ? »
— « J'avais faim. »
— « Combien y avait-il de pêches dans la boîte ? », demande le juge.
— « Six », répond la femme.
— « Vous aurez donc six jours d'emprisonnement », conclut le juge.

À ce moment-là, le mari intervient : « Puis-je dire quelque chose ? »
— « De quoi s'agit-il ? », demande le juge.
— « Elle a aussi volé une boîte de petits pois », répond le mari bien-aimé.


dimanche 25 janvier 2009

Du petit lutin vert... au lapin rose

Je ne sais plus dans quel livre de Michel Tournier j'ai lu que les enfants ont besoin d'affection, de tendresse, qu'ils espèrent normalement obtenir de leurs parents ou des personnes qui les remplacent. Il n'y a rien de révolutionnaire dans cette affirmation ; Françoise Dolto, Marcel Rufo, et bien d'autres spécialistes de l'enfance l'ont dit et redit. Ce qui m'avait frappé dans ces phrases de Michel Tournier, c'est qu'il ajoutait que les parents jettent bien souvent dans les bras de leurs enfants un jouet, une poupée qui remplacera l'affection que voudrait recevoir l'enfant. Alors que les enfants voudraient plutôt un être de chair à aimer, un camarade, un frère, une soeur, un parent, mais ils doivent se contenter d'une poupée de chiffon. Les parents s'en tirent à bon compte, en somme. « Les parents sont une maladie incurable », a écrit déjà le pédopsychiatre Marcel Rufo, que j'ai évoqué le 13 mai 2006.

À défaut d'un autre être de chair à aimer, les enfants, jusqu'à un âge assez avancé je crois (certains ne quittent jamais leur enfance), savent donner vie à leur poupée et construire avec elle un univers merveilleux, s'inventer une relation pleine d'amour. Il n'y a d'ailleurs pas que les petites filles qui aiment les poupées ; les petits garçons aussi aiment les poupées et les grands garçons... encore davantage. C'est une grave discrimination que l'on fait, selon moi, de ne pas vouloir donner une poupée à un jeune garçon. Il voudra sans doute que sa poupée soit différente de celle qu'aimera sa soeur, mais si on ne lui transmet pas le préjugé que les garçons ne jouent pas avec les poupées, il saura développer son imaginaire autant avec une poupée qu'avec un camion de pompiers. C'est sans aucun doute dans ces jeux que l'enfant apprend à aimer, à identifier ce qu'est l'amour pour lui, à dire son amour... Il y aurait beaucoup à dire sur ce seul sujet, mais ce sera pour une autre fois.

J'aurais certainement aimé, lorsque j'étais enfant, que quelqu'un s'occupe de moi, me parle sérieusement, m'apprennent plein de choses intéressantes, comme de reconnaître les oiseaux, les insectes, les plantes, les fleurs... J'aurais aimé que quelqu'un m'apprenne avec une bienveillante tendresse à nommer les êtres et les choses.


À défaut de cela, j'ai eu le bonheur d'avoir un jour, je ne sais plus exactement d'où il est venu ni pourquoi il est arrivé dans mes bras, un charmant petit lutin vert. Il n'était pas très vivant quand il est arrivé ; il était même assez rigide, tout en caoutchouc qui ne demandait toutefois qu'à se réchauffer et à s'assouplir. On dit que les lutins sont espiègles et facétieux, bienfaisants ou malfaisants. Vêtu d'un costume tout vert, d'un beau vert irlandais (j'avais beau avoir une grand-mère irlandaise, je ne connaissais encore rien de l'Irlande), avec un bonnet de la même couleur, mon petit lutin était beau. Le lutin de chiffon que représente l'image précédente est très mignon et fera le bonheur de bien des enfants. Toutefois le mien avait les traits d'un vrai garçon, d'un beau garçon que j'aurais voulu avoir comme ami.



Je ne me souviens plus quel âge je pouvais bien avoir, mais je me souviens vaguement des conversations que je tenais avec ce petit lutin et des projets que nous faisions ensemble. J'étais sans doute trop jeune pour rêver d'une véritable relation amoureuse avec ce beau lutin ; la sexualité était encore très diffuse et mes rêves de tendresse n'étaient pas encore des rêves érotiques. Toutefois, quelles merveilleuses aventures nous aurions vécues ensemble si j'avais eu aussi à ma portée des livres, comme la saga du Prince Éric, écrits par Serge Dalens et illustrés par Pierre Joubert, dans la collection Signe de Piste. Ces livres qui ont fait rêver tant d'adolescents, je ne les ai pas encore lus ; il y a bien longtemps que je me propose d'en lire au moins un. J'en parlais avec quelqu'un que j'aime, il n'y a pas tellement longtemps encore.

Les garçons, comme les filles sans doute, préféreraient avoir de vrais baisers, de vrais câlins, plutôt que de jouer avec des bouts de caoutchouc ou de chiffon... Mais à défaut d'en recevoir des grandes personnes autour d'eux, il apprendront à combler leurs carences en aimant leur poupée, leur ourson, leur chien en peluche, etc.

Merci à Alexander de m'avoir envoyé
ce petit lutin qui sent si bon

Comme je n'ai pas conservé beaucoup de souvenirs de mon enfance, je n'ai pratiquement conservé aucun de mes jouets. J'admire ceux qui ont pu conserver ces compagnons de jeux. Pour certains, chaque jouet a une vie propre et évoque une partie de l'enfance qu'il serait relativement facile de raconter en détails tellement ces jouets ont enregistrés d'images, de dialogues, d'émotions qui ne demandent qu'à s'exprimer si on leur en donne l'occasion.

Je me souviens aussi d'un petit ourson que j'avais eu à un moment donné (je ne sais pas quel âge je pouvais avoir, mais j'avais certainement plus de six ans). Cet ourson était rose mais il avait les pattes bleues ; il pouvait donc faire le bonheur aussi bien d'un petit garçon que d'une petite fille.

À ce sujet, lorsque celui que j'aime a voulu, l'été dernier, m'envoyer un lapin rose, il s'est rendu dans une boutique de jouets pour bébés, sachant qu'il trouverait là ce qu'il voulait, qu'il n'avait pas trouvé ailleurs. En le voyant entrer dans la boutique, la vendeuse d'un certain âge, élégante et un peu snob, s'est approchée de mon ami qui lui a exprimé ce qu'il cherchait : un lapin. « C'est pour un petit garçon ou pour une petite fille ? », a-t-elle demandé. — « C'est pour grand garçon », lui a répondu mon ami. — « Je vois. Donc, nous cherchons un lapin bleu. » — « Non, un lapin rose. » Et c'est ainsi que, depuis lors, ce lapin fait mon bonheur.

Et vous ? Vous aviez une poupée, un ourson ou un autre animal en peluche ? Quelle importance cette poupée ou cet animal prenait-il dans votre vie ? Avez-vous conservé certains jouets de votre enfance ? Jouent-ils encore un rôle important dans votre vie actuelle ?

lundi 19 janvier 2009

Désonheur


Je n'ai jamais cherché les honneurs officiels et je ne crois pas en avoir obtenu non plus (je m'en souviendrais, il me semble). Exactement comme quelqu'un que j'aime, les titres pour moi-même n'ont pas d'importance, mais je respecte entièrement les titres qui se respectent, de la même manière que je respecte les institutions, les symboles, les traditions... Il m'arrive d'être impertinent, insolent, mais rarement irrespectueux ; je n'irais pas jusqu'à piétiner un drapeau pour la simple raison qu'il est celui de mes adversaires politiques, par exemple.

Je ne sais pas comment je réagirais si on voulait me remettre la médaille de l'Ordre du Canada, par exemple. De nombreux Québécois ont refusé la décoration pour des raisons politiques ; à tort ou à raison, ils ne voulaient pas avoir l'air de renoncer à leur identité, à leurs convictions, à leur engagement en acceptant une décoration d'une institution à laquelle ils refusent d'être soumis. Il faudrait voir pour quelle raison on voudrait me l'offrir (je sais bien que je ne cours aucun risque), mais je respecte néanmoins la décoration.

Avant 1e 17 avril 1967, date de création de l'Ordre du Canada, la plus haute distinction que pouvaient souhaiter recevoir les Canadiens était l'Ordre de l'Empire britannique. Si l'Ordre national du Canada suscite peu de convoitise au Québec, sauf dans quelques milieux très restreints, les Québécois s'identifient davantage à l'Ordre national du Québec, la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Francophone et longtemps influencé par la littérature et la culture françaises, j'ai toujours été curieux de savoir, par exemple, à qui la France (pendant longtemps, la France était incarnée par De Gaulle lui-même, mais ça c'est une autre histoire), remettait sa Légion d'honneur. « L’ordre national de la Légion d’honneur est la plus haute décoration honorifique française. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte sur le modèle de l'Ordre de Saint-Louis, mais sans le limiter aux seuls officiers. Elle récompense les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation », peut-on lire sur la page que lui consacre Wikipédia.

Or, la Légion d'honneur, plus haute distinction française, vient de perdre beaucoup de lustre à mes yeux. Il est dommage que les décorations honorifiques, si elles flattent l'ego des recrues qui les reçoivent, perdent leur prestige en raison des mauvais choix qui sont faits.

Je viens de lire dans les nouvelles du jour que le président français remettra le 2 février prochain la Légion d'honneur au premier ministre du Québec, Jean Charest. Je veux bien croire qu'il s'agit d'une politesse envers un chef d'État en visite en France. Mais s'il y a parmi les premiers ministres québécois quelqu'un qui mérite si peu ce titre de chef d'État, c'est bien Jean Charest. Politicien dans le sens le plus péjoratif du terme, c'est-à-dire : celui qui fait de la petite politique au jour le jour, au gré de ses intérêts (réélection en vue) et de ceux de ses amis (dans ce cas, une minorité d'individus et d'entreprises établis au Québec mais sans attache morale au territoire et au peuple québécois et dont la principale valeur s'exprime en symbole monétaire). Ce politicien que l'on croirait sans vision politique tant ses actions nationales (québécoises) sont inexistantes, a en fait deux grands objectifs : démanteler l'État du Québec (État qui n'a pas encore la reconnaissance officielle d'un pays souverain mais qui, depuis près de 50, s'est toujours imposé comme tel) pour en faire une province comme les autres (province : région administrative d'un pays) et, deuxième objectif : privatiser le plus grand nombre possible d'institutions au Québec pour le bénéfice de ses amis, hommes d'affaires aux grands yeux et aux dents longues.

La Légion d'honneur « récompense les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation », dit-on. Or, depuis 50 ans, jamais un premier ministre du Québec n'aura autant fait, par ses actions cachées et par son laisser-faire évident, pour enlever toute portée au mot « nation » et pour faire oublier aux Québécois l'existence du mot État. Honte au président français de si mal s'acoquiner et, par la même occasion, de déshonorer la Légion d'honneur !

samedi 17 janvier 2009

Aimer, c'est partager...

« L'amour n'est pas seulement un miracle, né d'une rencontre. Il est jour après jour ce que l'on veut qu'il soit. Il commence lorsqu'on préfère l'autre à soi-même, lorsqu'on l'accepte tel qu'il est et qu'on l'aime dans sa totalité. Aimer, c'est partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes, c'est vouloir que l'autre s'épanouisse, vive d'abord fidèle à lui-même. L'amour n'est pas un acquis ; il se construit chaque jour pour permettre le bonheur de l'autre, le bonheur des autres. » Martin Gray

Martin Gray n'a rien inventé dans cette définition de l'amour. Je pourrais en proposer une autre ; pour l'instant, celle-ci me convient.

vendredi 16 janvier 2009

Les miracles de la vie

L'image vient d'ici

Les miracles « ne se produisent que
dans l'âme de celui qui les attend
. »

Sefan Zweig, Les prodiges de la vie

Après une attente qui aura semblé une éternité, où tout pouvait basculer, la vie a repris le dessus. Il a ouvert de grands yeux, ces yeux magnifiques, pleins d'une saine gourmandise et de tendresse. Puis il a souri, il a parlé, il a mangé... La fièvre a beaucoup diminué. Il a de nouveaux des étincelles dans les yeux. Il remonte la pente...

jeudi 15 janvier 2009

C'est la nuit...


« C'est la nuit qu'il est beau
de croire à la lumière »

Edmond Rostand


Même en ce moment où tout espoir semble audacieux, je veux croire au miracle de la vie, au triomphe de la lumière sur la nuit.

mercredi 14 janvier 2009

I miss you...


samedi 10 janvier 2009

Tintin a 80 ans


Vous serez sûrement d'accord avec moi : à 80 ans, Tintin ne fait pas son âge.

C'est pourtant le 10 janvier 1929 que le dessinateur belge Georges Rémi, mieux connu sous le pseudonyme Hergé, formé de ses initiales RG, donne naissance à ce garçon. Toujours accompagné de son fidèle chien, le fox-terrier nommé Milou (Snowy, en anglais ou Struppi en allemand), Tintin commence ses aventures de jeune reporter du Petit vingtième (sans jamais rien écrire) en visitant l'URSS. Dans cet album intitulé Tintin au pays des Soviets, il montrera les côtés moins reluisants du communisme en dénonçant les abus du stalinisme.


Le personnage de Tintin est celui d'un garçon dont l'âge est très difficile à déterminer. On le croit d'abord adolescent mais quel adolescent pourrait partir en reporter en Union soviétique ? Il vit seul avec son chien et semble tout à fait autonome, subvenant à ses besoins. C'est un garçon intelligent, doté d'une grande curiosité et qui lit beaucoup. Avec un corps plutôt délicat, Tintin déploie une grande force physique. Ses airs de boy scout et ses fréquentations presque exclusivement masculine ont alimenté bien des spéculations sur son orientation sexuelle.

Le 7 janvier dernier, le journaliste anglais et ancien député conservateur Matthew Parris, publiait dans le Times intitulé « Of course Tintin's gay. Ask Snowy », dans lequel il affirme que Tintin ne pouvait qu'être gay, foi de Milou. Matthew Parris analyse les origines et le milieu familial de Tintin, ses amis, son activité professionnelle, sa vie domestique, son chien, etc., soulignant que son créateur avait déjà été chez les scouts, et sur chacun de ces points, il en vient à la conclusion que Tintin était gay. S'il ne l'était pas, il faut reconnaître qu'il ne ressemble en rien au mâle hétérosexuel incarné par John Wayne ou Charlton Heston.

N'ayant pas fait lui-même son coming out, sans doute par pudeur, bien compréhensible à l'époque de sa jeunesse, comment réagirait Tintin aujourd'hui devant le dévoilement de sa vie intime ?

vendredi 9 janvier 2009

Panne de courant


Je suis désolé d'être aussi silencieux. J'ai commencé à rédiger certains billets que je n'ai pas terminés, par exemple. Ce silence a plusieurs causes. Il peut s'expliquer par du travail, un peu de fatigue, du stress, quelques préoccupations, quelques bouleversements, des choses qui bougent et d'autres qui ne bougent pas assez...

Puis, ces derniers temps, j'ai passé plus de temps à essayer de faire fonctionner mon ordinateur qu'à m'en servir utilement ou agréablement. Il m'arrivait de commencer quelque chose et, après avoir rencontré quelques difficultés, de ne pas me souvenir de ce que j'étais en train de faire. Il est possible que l'ordinateur ait été infecté ; j'ai testé trois antivirus différents : chacun d'eux me disait avoir identifié des menaces qui en principe devaient être éliminées, mais si certains problèmes ont disparu d'autres que j'avais réglés il y a quelques jours sont revenus. Hier, j'avais des pages Web qui s'affichaient à un rythme si rapide que je n'arrivais pas à les fermer. La mémoire vive devenait vite saturée et je ne pouvais même plus rien faire, pas même fermer l'ordinateur de la bonne façon.

J'ai passé aussi plusieurs jours à essayer de régler d'autres problèmes pratiques. Il m'aura fallu par exemple des semaines de suivi régulier et de relances pour finalement me faire payer, aujourd'hui même, pour du travail effectué en octobre dernier. Les personnes à qui je parlais me semblaient toujours de bonne foi, mais dès que j'avais raccroché le téléphone, on m'oubliait. Comme on me devait environ 25 % de mon revenu annuel, il devenait important que je sois payé. On ne peut pas vraiment dire à un client qu'il n'y a plus rien dans le réfrigérateur depuis longtemps, mais j'ai su trouver les arguments pour être enfin payé. Je me demande cependant s'il y aura d'autre travail pour moi de la part de ce client car j'ai dû leur faire voir leur inefficacité et leur mauvaise foi ; les raisons qu'on me donnait pour ne pas avoir encore envoyé le chèque n'étaient pas crédibles ou démontraient un flagrant délit de mauvaise organisation. Je suis très bien capable de me battre lorsqu'il le faut, mais je n'aime pas toujours ça car si je ne gagne pas toujours, si on me pousse à bout, je peux faire plus de dommages qu'il en faut.

Mon amour, qui est revenu de la campagne plus tard que prévu, en a rapporté ce qu'il disait être une grippe et qui était en fait une mauvaise bronchite qui nécessitait l'hospitalisation. Il y a toujours bien sûr une inquiétude liée à l'hospitalisation, à la fièvre qu'il faut réussir à faire tomber. Comme je ne savais pas la gravité de la situation, mon inquiétude était raisonnable. Cependant, nous n'avons pas eu beaucoup le temps de nous parler entre son retour à la maison et son hospitalisation. Quand il était à la campagne, il pouvait m'écrire quatre ou cinq fois par jour, mais de l'hôpital, ce n'est pas possible. Il me manque.

Pour faire exprès, Docteur Jane ne pouvait pas non plus communiquer avec moi pour me donner des nouvelles. Son service de messagerie Hotmail était en panne depuis la veille de Noël et, sur un ordinateur ou sur un autre, le résultat était toujours le même : un message disait que Hotmail avait rencontré un problème et devait fermer, ou quelque chose du genre. Elle ne pouvait donc pas lire mes messages ni m'en envoyer. Cette fois-ci, c'est mon amour qui me donnait de ses nouvelles car ils se parlaient régulièrement au téléphone.

J'appréhendais donc les prochains jours avec anxiété, sans nouvelles de l'état de santé de celui que j'aime et, pour faire exprès, c'est la pleine lune ces jours-ci et, pour illustrer comment je me sens en ce moment, je reprendrai ces mots qui me trottent dans la tête depuis plusieurs heures, ces mots de l'écrivain Henri Calet, que citait Alexander le 23 avril dernier : « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes. » Ne me demandez pas pourquoi ces larmes, je ne le sais pas exactement

Ces mots que citait Alexander en commentaire à ce billet, je les ai retrouvés en effectuant une recherche sur Internet afin de trouver une image pour illustrer ce billet ; la recherche m'a fait aboutir... sur mon propre blogue. Cela m'a fait penser à ce que raconte Julien Green dans un volume de son Journal : cherchant dans le dictionnaire un mot dont il veut vérifier le sens, il trouve le mot et, sous ce mot, une citation de... Julien Green. Cela m'arrive aussi, mais je ne suis pas Julien Green, loin de là.

Puis, à force de vouloir quelque chose, elle finit parfois par arriver : je ne pouvais me résigner à dormir sans avoir reçu de nouvelles de mon amour ; or, juste avant de m'endormir, j'ai reçu de Docteur Jane, qui ne pouvait ni lire mes messages ni m'en envoyer depuis la veille de Noël, un message qui m'a fait beaucoup de bien ; il me donnait des nouvelles qui, sans être nécessairement très bonnes, étaient tout de même plus rassurantes que le silence ; puis, il signifiait la reprise des communications entre nous, interrompues par une panne informatique il y a plus de deux semaines. Merci encore, Docteur Jane.

mardi 6 janvier 2009

Les Rois mages


Texte à venir

dimanche 4 janvier 2009

Pour saluer Harry (Potter)

Croyez-le ou non, il y a un mois encore, je n'avais jamais vu un seul des films de la série « Harry Potter », sauf des extraits à la télévision. Or, après en avoir parlé récemment avec quelqu'un que j'aime beaucoup, qui a vu tous les films et lu tous les livres de la série, et qui a plusieurs raisons, s'il en faut, d'aimer ces histoires, ces personnages, ces décors, ces paysages, j'ai eu envie de voir d'abord les films. J'ai regardé hier soir le quatrième de la série, « Harry Potter et la coupe de feu ». Je dois dire que j'y prends beaucoup de plaisir. Je ne regrette pas de ne pas les avoir vus avant car je les découvre en ce moment avec un immense plaisir que je n'aurais pas connu si j'avais regardé ces films il y a un an, par exemple. Je pensais regarder ce soir le cinquième film disponible mais ce soir mes pensées sont toutes tournées vers un autre Harry (non pas le jeune prince du même nom mais un chat merveilleux dont le nom complet est Harry Potter), et mon cœur est tout entier avec son fidèle ami et compagnon des treize dernières années.

Il y a quelques semaines, le 18 novembre dernier, plus précisément, j'ai parlé des problèmes de santé que connaissait Harry et qui inquiétaient au plus haut point son ami, avec raison. Puis, le 22 novembre, je remerciais la déesse Bastet car Harry avait pris du mieux et repris des forces. Depuis lors, il semblait aller aussi bien que possible. Il avait retrouvé sa joie de vivre et continuait de faire le bonheur de son maître et de leur ami canin.

Parti à la campagne pour célébrer Noël, Harry y avait trouvé un charmant petit lit joliment aménagé par la grand-mère de son ami, une bouillotte pour le tenir au chaud. Il s'était même permis de manger quelques fleurs du bouquet qui souhaitait la bienvenue à lui et ses amis humain et canin. Un soir, en montant à sa chambre, mon amour avait vu avec émotion Harry dormir dans son propre berceau de bébé...

Or, hier soir, Harry a fait comprendre que ça n'allait plus, qu'il était temps de partir. Peu après être rentré d'une promenade dans la campagne, mon amour a constaté que Harry avait donné tout ce qu'il pouvait, que la prolongation de sa vie terrestre ne pourrait se faire que dans la souffrance. Comme il le lui avait promis, mon amour était là au moment critique ; comme il le lui avait promis, quand il fut clair qu'il n'y avait plus de retour possible, il a fait lui-même l'injection qui mettait fin à une souffrance aussi subite qu'irréversible.

Je ne connais pas beaucoup les chats moi-même mais j'ai lu quelque part, à plus d'un endroit, que les siamois sont parmi les plus fortes personnalités qui existent chez les chats, qu'ils sont joueurs, attachants, qu'ils aiment la vie domestique, la présence des gens autour d'eux, bien qu'ils n'aient en général qu'un seul maître. C'est sans doute le chat le plus attaché à son maître et celui qui exige de celui-ci une une présence attentionnée qu'il lui rend bien. On dit qu'il était aussi apprécié de la famille royale de Siam (l'ancienne Thaïlande) que des moines bouddhistes.

Or Harry n'était pas qu'un chat, pas qu'un siamois. C'était le compagnon depuis treize ans de ce garçon que j'aime. Harry avait été recueilli par la grand-mère de celui que j'aime et elle le lui offert au début de son adolescence ; il avait partagé sa vie durant toutes ses études et le début de sa vie professionnelle. On dit que le siamois développe avec son maître une telle complicité qu'on a l'impression qu'ils entretiennent une conversation intelligente ; c'était véritablement le cas entre Harry et son ami.

Harry devait quitter la campagne ce lundi pour rentrer avec ses deux amis, humain et canin, à l'appartement du centre-ville. Puisqu'il devait partir, abandonner son écorce terrestre, il a choisi le meilleur moment pour le faire. Il aura laissé passer les fêtes de Noël et du nouvel an, il y aura participé à sa façon. En annonçant hier soir qu'il ne pouvait plus retarder son départ pour l'autre dimension, il a permis à son maître et ami de lui donner la sépulture qu'il voulait. Un voisin lui aura fabriqué un petit cercueil et Harry aura été enseveli ce soir même dans le parc de celle qui l'avait recueilli il y a treize ans, comme elle a recueilli et soigné tant d'autres de ses frères du règne animal. S'il avait pu parler, Harry aurait su trouver les mots pour remercier cette femme extraordinaire qui, dans son cas, lui aura permis de vivre tous les bons côtés d'une vie princière, sans les aspects négatifs de la célébrité. Je suis sûr qu'au cours des derniers jours, il aura su dire par le regard ce « merci » qu'il ne pouvait prononcer.

Harry ne souffre plus et il a rejoint le paradis des chats. Sur Terre il ne sera jamais oublié de ceux qui l'ont connu. Pour ma part, jamais auparavant je ne me serai attaché à ce point à un chat. J'ai connu Harry bien tard mais il aura su, autant que son maître et ami, conquérir mon cœur. Ce cœur, il est bien lourd et malheureux ce soir en pensant à la peine de celui à qui Harry manquera le plus. Je lui souhaite beaucoup de force pour traverser cette épreuve et je l'assure de tout mon amour et de ma présence.

jeudi 1 janvier 2009

Bonne année 2009


« Commence par faire ce qui est nécessaire,
puis ce qui est possible, et subitement, tu te
surprendras à réaliser l'impossible. »

Saint François d'Assise (1181-1226)


Pour l'année 2009, je vous souhaite
la santé,
l'amour, la sérénité, la joie,
la prospérité,
les rêves les plus fous,
des réalisations heureuses,
des découvertes incessantes
et
des partages qui, intérieurement,
vous rendront plus riche que vous l'étiez.