lundi 13 juillet 2009

Tu me manques

« Ma vie cherche ta vie, c'est ma chanson
Car j'ai donné à ma vie ton nom.
»

Qu'ils soient d'un grand poète, d'un modeste écrivain ou ceux entendus au hasard, comme ceux de cette chanson, certains mots semblent surgir exprès dans un moment de calme pour réveiller la douleur qui sommeillait et déclencher l'orage intérieur, les torrents de larmes...

« Les mots n'aident en rien, sauf que sans eux le vide est toujours plus atroce », écrit Delest en commentaire à l'un des articles précédents. Il a en partie raison. Les mots ont joué un tel rôle pour Alexander et pour moi, et entre Alexander et moi, qu'ils seront toujours essentiels. Cependant, même le mot « mots » me fait si mal ce matin ! Car ce mot évoque surtout l'absence des siens. Et pour combler ce vide atroce, je ne trouve pas les miens.

9 commentaires:

Beo a dit…

Vos habitudes d'échanges ont tellement souvent été bousculées par ses hospitalisations, que tu as en toi le souvenir et l'espérance de son retour. Comme quand il rentrait à la maison. Sauf que maintenant...

Quand le tourbillon de sentiments, de peine, de frustrations et de tout plein d'autres choses qui entourent une perte irrémédiable se sera calmé. Ses mots reviendront gentiment t'habiter.

J'ai presque envie de te dire qu'il s'est trompé d'adresse la nuit dernière... et en plein milieu de ma journée de boulot :)

Je le soupçonne de satisfaire sa curiosité à mon endroit et j'avoue que je trouve ça très bon :)

Je t'embrasse et te souhaite une belle fin de journée Alcib!

Alcib a dit…

Béo : Merci. Il sait qu'en allant faire un tour du côté de chez toi, il aura un sourire, un câlin, de très jolies fleurs et un Loukoum charmant.

J'attends toujours en effet qu'il rentre à la maison...

Unknown a dit…

J'ai lu aujourd'hui, pour la première fois, ce commentaire d'Alexander que tu viens de me signaler. Malheureusement alors, ayant déjà lu ta propre réponse, je n'avais plus de raison d'y retourner. C'était fin juin 2008 et il écrit : "Un baiser sans le moustache c'est comme le manger sans du sel..".
Hello Alexander. J'ai toujours été plein d'admiration pour les manieurs de langue, et ceux qui n'hésitent pas à passer sur quelques erreurs de syntaxe pour le simple plaisir de communiquer me ravissent. Je suis comme ça aussi ; du moins je l'espère. Je retiens de votre petit message une grande et simple envie d'aller vers les autres et, autour d'un chien et d'un chat, beaucoup d'humanité. Je n'ai pas, moi, sur ma porte, un tel message. Je vais y réfléchir. Après tout, l'amour que nous portons à d'autres n'est-elle pas la plus exacte composante de notre identité ? Merci pour cette petite leçon de choses, Alexander, et je l'espère - à bientôt.

Dr. CaSo a dit…

Nous trois on n'a pas de mots, Alcib, mais on t'envoie quand'même deux gros calins et une grosse bise de réconfort.

Alcib a dit…

Mathieu : Merci de donner suite à un commentaire de Delest ;o)
Je suis moi-même allé relire ce commentaire d'Alexander (le 29 juin 2008) ; je le connaissais par coeur, mais j'oubliais à quelle date il l'avait écrit. J'ai repensé si souvent à ces mots d'Alexander qui, déjà, le révélaient énormément tel que je l'ai toujours connu.
Tu as raison : la principale force d'Alexander n'était pas la grammaire ou la syntaxe française. Mais quelle assurance dans l'expression d'une pensée personnelle ! Quelle poésie dans son expression ! Quelle tendresse pour les êtres et pour les choses ! Quelle attention aux autres et quelle volonté de communiquer de coeur à coeur !

Alcib a dit…

Dr. CaSo : Les mots ne sont pas toujours indispensables. Ou du moins, ce n'est pas leur nombre qui compte. J'ai reçu si souvent, en pleine nuit, des messages d'Alexander qui, parce qu'il lui était difficile d'écrire davantage ou parce qu'il manquait de temps, disaient simplement : « Je t'aime ! » et, à chaque fois je sentais la nuance de l'intensité contenue dans ces mots. Et chacun de ces messages m'a tellement ému !
J'accueille avec bonheur les câlins des chatounes coquines et la bise de la nouvelle châtelaine.

Kty a dit…

Je viens de comprendre Alcib...
Toutes mes plus tendres pensees, beaucoup d'affection...
On ne dit pas assez aux personnes qu'on aime, qu'on les aime... Je crois que vous vous etes dit l'essence-ciel a travers vos "je t'aime"
Je pense a toi
Kti

Chroniqueur a dit…

Alcib, tu dis ne pas trouver de mots... Et pourtant, ce court billet est très beau, et en fait très puissant.

Laisse aller ta peine, il y en aura toujours pour t'entendre.

Et qui sait ? Et si tout cela avait un sens ?

Alcib a dit…

Kti : Merci de tes pensées et de ton affection.
Tu as raison : Alexander et moi nous sommes dit l'essentiel. Nous avons dû nous dire « Je t'aime » au moins 10 000 fois.
Mais il y a encore tant de choses à dire. Ce n'est peut-être pas important pour lui mais je sais qu'il trouvera le moyen de me dire des choses. Et moi j'ai besoin de lui dire un certain nombre de choses.

Heureux de constater ton retour ici, dans la bloosphère, ainsi que ton retour en Bretagne. Bonnes vacances.


RPL : Merci. Certains jours, c'est plus difficile à exprimer, mais j'essaierai de ne pas laisser l'émotion se bloquer.