samedi 26 juin 2010

Trop tard pour les canards


Jamais trop tard pour les connards !

Le Canada produit du pétrole, en Alberta, d'une manière des plus dommageables pour l'environnement. Leurs méthodes ont des conséquences néfastes. En une seule fois, 1600 canards ont payé de leur vie le manque de responsabilité et d'esprit civique d'une compagnie pétrolière. Heureusement, un juge vient de condamner la pétrolière. Cela ne ressuscitera pas les canards mais fera peut-être réfléchir les connards !

Agence France-Presse
Montréal

Un juge canadien a reconnu coupable vendredi la compagnie pétrolière Syncrude de la mort de 1600 canards qui s'étaient posés sur un bassin de décantation utilisé pour l'exploitation des sables bitumineux, ont rapporté les médias canadiens.

Le juge Ken Tjosvold, du tribunal d'Edmonton a estimé que la société canadienne n'avait pas pris les moyens nécessaires pour éviter que les oiseaux migrateurs, des sauvagines, ne se posent dans ce lac artificiel, situé à 40 km de Fort McMurray, dans le nord-est de l'Alberta.

Les oiseaux étaient morts mazoutés après y avoir barboté en avril 2008.

« Au cours des dernières années, Syncrude a réduit le nombre de ses équipements (pour éloigner les oiseaux de l'endroit pollué), ainsi que son personnel », a déclaré le juge lors de l'énoncé de son verdict.

La compagnie pétrolière n'a pas agi assez rapidement pour éviter la mort des oiseaux, a asséné en outre le magistrat, dont les propos ont été rapportés par le site internet du quotidien The Globe and Mail.

L'entreprise risque une amende de 800 000 dollars canadiens, voire plus si le juge décide d'un prix pour chaque tête de canard empoisonnée, selon les médias canadiens. La sentence doit être connue le 20 août.

À aucun moment toutefois ce procès n'a été celui des bassins de décantation creusés par l'industrie des sables bitumineux. Pour séparer le brut du sable dans lequel il est mélangé, les entreprises pétrolières utilisent des quantités faramineuses d'eau. Une fois souillé, le liquide est déposé dans d'immenses lacs artificiels, au grand dam de nombreux riverains et écologistes.

« Nous sommes vraiment ravis par ce verdict, mais nous aurions préféré qu'il intervienne il y a 30 ans, de telle sorte que nous n'ayons pas à traiter 170 kilomètres carrés d'eaux toxiques », a réagi dans un communiqué Sheila Muxlow, responsable locale de l'ONG environnementaliste Sierra Club.

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