jeudi 25 novembre 2010

Catherine, Alexandre et les autres


Il y a encore des personnes, parmi les plus jeunes, qui se souviennent que le 25 novembre, bien des gens de la génération de leurs parents célébraient la Sainte-Catherine, dont on disait qu'elle était la patronnes des « vieilles filles ». Les « Catherinettes » étaient les jeunes filles qui avaient atteint l'âge vénérable de... vingt-cinq ans.

En fait, elles sont plusieurs saintes à porter le nom de Catherine. Mais la plus célèbre est Catherine d'Alexandrie, fêtée le 25 novembre, patronne des barbiers, charrons, cordiers, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, généalogistes, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, théologiens, tourneurs et... des filles à marier, selon Wikipédia.

Traditionnellement, au Québec, cette fête était l'une des plus célébrées dans les écoles. On fabriquait pour ce jour-là une friandise à base de mélasse.

Cette fête signifie-t-elle encore quelque chose chez vous ?




Ces derniers jours, j'ai été plus préoccupé qu'occupé vraiment (je me suis mis dans une situation embarrassante et je dois trouver une façon de m'en sortir).

J'ai donc négligé ce blogue. Je veux toutefois m'excuser auprès des trois personnes qui ont envoyé un commentaire que j'ai finalement mis en ligne aujourd'hui.

Il y a celui d'Iskander sous l'article « Alexandre et Héphaistion ».

Puis celui d'Allegria à la suite du billet « J'ai vu chanter un rossignol sous la Lune ».

Et enfin, celui de Michèle, sous le billet précédent, « Le 10 du mois ».

14 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

Nous on disait toujours, dans ma famille: "A la Sainte Catherine, tout bois prend racine." Ca voulait dire que c'était le bon moment pour planter des plantes pour le printemps prochain. Je doute que ce dicton soit valable en Alberta, par contre...

Ma tante s'appelle Catherine, et quand on était petits, elle nous chantait cette berceuse: "Dodo caline, Sainte Catherine, endormez nos p'tits enfants, jusqu'à l'âge de 15 ans; quand 15 ans s'ront arrivés, il faudra les marier."

Et si on est une vieille fille à 25 ans, je suis un fossile dis donc!!

Alcib a dit…

Dr. CaSo : J'ai déjà lu quelque part ce dicton : « À la Sainte Catherine, tout bois prend racine. » Je ne crois pas qu'il soit très répandu au Québec non plus ; peut-être chez les plus vieux, je ne sais pas.

Jolie berceuse que te chantait ta tante Catherine. C'est vrai qu'au début du siècle dernier, il n'était pas rare, je crois, qu'une fille soit mariée èa 15 ans.

Je ne pense pas que de nos jours, même si on est encore célibataire à 25 ans, on soit vraiment déjà classé comme « célibataire endurci ».

RAnnieB a dit…

Il serait en effet très mal vue de célébrer cette fête religieuse, sexiste et anachronique dans nos écoles québécoises de nos jours.

Une majorité des jeunes n'ont même pas idée de ce que représentait la Ste-Catherine auparavant.

En espérant que tu te sortes de ton pétrin rapidement et sans trop de douleurs.

Alcib a dit…

RAnnieB: Tu as tout à fait raison. Je ne crois pas que les jeunes filles, même à l'école primaire, n'accepteraient pas le sens que l'on donnait à cette fête.
N'y avait-il pss l'équivalent masculin ? Est-ce que saint Joseph n'était pas le patron des vieux garçons ?
Je ne sais pas pourquoi cette fête avait dans les écoles une plus grande importance que d'autres fêtes. Était-ce simplement parce que les autres fêtes donnaient droit à un congé et, par conséquent, étaient célébrées à l'extérieur de l'école ?

Je ne sais pas encore comment j'en sortirai et à quel prix, mais j'espère aussi que ce sera rapidement et sans douleurs nouvelles.
Merci.

RAnnieB a dit…

Moi je parierais que c'était en raison des bonbons qu'elle était si populaire cette fête autrefois ;).

Anonyme a dit…

RAnnieB : Tu as certainement raison si on pense aux élèves. Mais n'importe quel autre fête aurait pu servir prétexte à distribuer des bonbons, j'imagine... Mais c'est comme la Saint-Valentin, je suppose : il fallait une fête à ce moment-là de l'année, pour remonter le moral en attendant la prochaine.

Alcib a dit…

Je suis l'Anonyme qui a laissé le commentaire précédent. J'ignore pourquoi Blogger me traite d'« Anonyme » sur mon propre blogue.

Lux a dit…

Quand je fréquentais l'école primaire, il y a longtemps, le vendredi le plus proche de la Sainte-Catherine était particulier.
Nous étions invités dans le gymnase, les gars d'un côté et les filles de l'autre, et on nous offrait un «chip», un sac de tires, une liqueur et un film «d'épouvante».

Evidemment, nous étions bien surveillés par les frères qui circulaient dans l'allée centrale pour éviter que des gars traversent du côté de filles... Quand même, on était sexuellement dangereux vers 8-9 ans !!!

Et cette mémorable soirée nous était présentée pour la modique somme de 10 sous, bouffe incluse. Nostalgie, Nostalgie, si on considère les coûts actuels pour une soirée au cinéma d'une famille avec trois enfants avec Popcorn, liqueur, etc...
Voilà, c'était: «Souvenirs d'une Sainte-Catherine enfantine».
C'est toi qui a ouvert le sujet Alcib ;-)

Lux a dit…

P.S. Alcib
J'espère que tu as pu réussir à prendre une distance appréciable avec ton objet ou ton sujet de préoccupation.
Je te souhaite bonne chance mais je suis surtout convaincu que tu as assez de créativité pour trouver une bonne façon de t'en sortir.

Alcib a dit…

Lux : Merci de partager avec nous une page de tes souvenirs d'enfance.

Dans mon petit village perdu au fond d'une forêt, notre façon de célébrer la Sainte-Catherine était beaucoup plus modeste.
Je crois que dans les familles, l'activité principale se déroulait autour de la préparation de la « tire ». Il y avait la tire à la mélasse et la tire blanche... Les enfants avaient parfois la responsabilité d'étirer, de plier et d'étirer encore la pâte obtenue par la cuisson du sucre, de la mélasse et de je ne sais plus quoi d'autre (du vinaigre, je crois, dans la tire blanche).

J'imagine qu'à l'école, la maîtresse faisait goûter aux enfants les bonbons qu'elle avait préparé la veille.
Je me souviens vaguement d'un air de fête, mais ces souvenirs restent flous dans ma mémoire.

Chez nous, dans notre petit école, il n'y avait pas de discrimination entre les filles et les garçons puisque nous étions tous dans la même classe, de la première à la cinquième année (jusqu'à la sixième* dans certaines écoles), avec une seule institutrice.
* Petite précision pour les lecteurs européens : contrairement au système français, au Québec la première année est vraiment la première année de scolarisation. Première à six ans, deuxième année à sept ans, troisième année ensuite, etc.

Non, Lux, cette histoire n'est pas encore réglée. Je ne sais pas quand tombera la « sentence », mais ça ne devrait pas tarder.
Je ne compte pas trop sur ma créativité ces temps-ci. Je ne sais plus trop sur qui ou sur quoi je peux compter, d'ailleurs... Seuls des bons anges qui, invisibles mais sans doute présents, doivent veiller sur moi, peuvent faire en sorte que le choc ne soit pas trop brutal.

Lux a dit…

La tire blanche, Ah oui! La tire blanche... Quel délice! Il me semble qu'elle avait une saveur suave de vanille, alors que la grosse brune goûtait la mélasse à pleine bouche et me paraissait toujours trop collante.

P.S. Je t'envoie mes pensées de courage et de sérénité pour ton histoire et j'espère qu'elle ne polluera pas ton «Temps des Fêtes»
Bon dimanche mon ami

Alcib a dit…

Lux : Il me semble que la nôtre ne goûtait pas la vanille.
Même si on y mettait un peu de vinaigre,. il me semble, cela ne goûtait pas le vinaigre. Je crois que le vinaigre devait agir sur la texture ou sur la transparence...

Merci encore de ta présence. Je saurai rapidement, je crois, à quel point la situation est sérieuse.
De toute façon, le temps des Fêtes n'a jamais été un moment très joyeux pour moi, il me semble.
Une Noël de paix, pour moi, c'est souvent, à défaut de le passer avec quelqu'un que j'aime vraiment, d'être vraiment seul... avec ma musique, mon thé, mes souvenirs ou plutôt : mes rêves d'un Noël différent.

Unknown a dit…

Ma mere me chantais la meme chanson...et ma grand mere a ma mere aussi...je viens de decouvrir que je ne suis pas le seul :)

Alcib a dit…

Cher Inconnu, merci du commentaire et, surtout, merci de me lire.

C'est la beauté d'Internet, de faire en sorte que, même à distance, on puisse, par moments, se sentir moins seul en trouvant au moins quelqu'un avec qui l'on partage quelque chose, que ce soit un souvenir, une émotion, une idée, une habitude, un comportement, une attitude, etc.
Cet autre un peu semblable à soi, il existe souvent dans le voisinage immédiat mais, puisqu'il n'a pas l'occasion de s'exprimer toujours aussi ouvertement, on ne le sait pas...