lundi 7 février 2011

L'enfant en soi

C'est un enfant qui prend le jour
pour en faire sa cabane de feuillage
Il arrive à l'horizon de la mémoire
sans aucun bruit
sans aucune page

Il n'a rien à nous dire

Il est la Présence même

Il éclate de tous les rires de la terre
C'est un enfant pareil à la mer
et pourtant c'est un enfant soleil
Il fait chanter toutes les colombes
Il adoucit les serpents du rouge vif
Il boit la rage et donne le rêve

Un jour nous le rencontrerons
Entre deux portes
coquille de l'instant
Il arrêtera notre visage
Il prolongera notre regard
dans la surprise du torrent

Nous prendrons le temps du partage
C'est un enfant qui arrondit l'espoir
pour le faire rouler et bleuir le monde
Il est la femme et il est l'homme
entrelacés
Hélice de toute vie

Avec lui nous devenons plus humains
Avec lui
fulgurante
l'existence est royauté


En lisant ce texte de René Barbier, intitulé « L'enfant intérieur », je me disais qu'il avait, lui aussi, rencontré notre Petit Prince, Alexander, lors de son passage sur Terre, car dans chacun des mots de ce poème, je croyais que c'était de lui qu'il parlait.


Alexander, mon merveilleux Petit Prince, il y a dix-neuf mois que tu es retourné sur ton étoile. Sans toi, la nôtre n'est plus la même.

2 commentaires:

The Inqueerer a dit…

Enchanté de faire la connaissance de ton blog.
Salut des Îles Canaries, en Espagne.

http://theinqueerer.blogspot.com/

Alcib a dit…

Merci, The Inqueerer. Bienvenue ici. Il fait sûrement plus chaud aux Canaries qu'à Montréal (en ce moment, avec le facteur éolien, il fait moins vingt).