J'ai toujours considéré le chiffre sept comme mon chiffre chanceux. Toutefois, c'est le septième jour du septième mois (2009) qu'Alexander est retourné sur son étoile : le moins que je puisse dire, ce n'était pas un jour de chance, ni pour moi ni pour qui que ce soit qui a connu Alexander.
Je ne crois pas que le chiffre sept ait eu pour Alexander une signification particulière. Plusieurs fois par jour, cependant, je suis surpris de constater à quel point le chiffre sept est associé à Alexander, de diverses façons, et notamment en rapport avec l'heure. Par exemple, lorsque je regarde l'heure, pour remplacer les bougies allumées depuis un moment devant des photos de lui ou lorsque je me réveille la nuit : si j'additionne les chiffres de l'heure, j'obtiens presque toujours un sept (19 h 06, 22 h 30, 2 h 41, etc.). Et cela se manifeste de diverses autres façons, que ce soit dans mes lectures, lorsque j'écoute de la musique ou que je regarde une émission de télévision qui évoque des thèmes qui auraient intéressé Alexander.
Et en ce moment, en raison de la sortie d'un nouveau film, je revois un peu partout (dans des extraits du film, en entrevue dans de nombreuses émissions, etc.) un ami d'Alexander. Je ne peux m'empêcher de penser à cet acteur disant à Alexander, en riant bien sûr, à quel point j'étais casse-pied car, pratiquement chaque fois qu'il invitait Alexander à sortir avec lui, Alexander lui répondait qu'il était en conversation avec son Alcib. Je me souviens en particulier d'un dimanche après-midi où R. avait téléphoné pour inviter Alexander à aller manger une glace en France ; Alexander était déjà en conversation avec moi. Quelques heures plus tard, le téléphone avait sonné encore chez Alexander et, avant même de répondre, Alexander m'avait dit : « Je suis persuadé que c'est R. qui veut me dire qu'il est arrivé en France... » C'était le cas... Puisque R. était curieux de faire ma connaissance, j'avais promis à Alexander d'améliorer ma conversation anglaise car l'acteur ami, tout le contraire d'Alexander, est plutôt exubérant et verbomoteur...
Le décalage horaire me permet de lire ce sept avril le billet qu'Élizabeth a publié le huit avril au sujet d'une exposition consacrée au
Fantôme d'Hervé Guibert. Je n'ai pas lu tous les livres d'Hervé Guibert, loin de là ; j'en ai cependant lu quelques-uns et j'aime cet écrivain. Mais Alexander l'aimait beaucoup plus que moi : il a tout lu de lui, il avait tous ses livres. Nous parlions souvent de lui. L'exposition qui se tient à Paris à la
Maison Européenne de la Photographie se termine le 10 avril ; s'il était là, je suis convaincu qu'Alexander m'aurait dit, comme il l'avait fait pour une autre exposition : « Je t'envoie un billet d'avion et nous nous retrouvons à Paris pour voir ensemble cette exposition. »
L'une des photos de l'exposition aurait plu à Alexander comme elle m'a ému. Je ne sais pas si le bulldog est celui d'Hervé Guibert...
Depuis quelques mois, je ne voyais plus l'un des bulldogs dont j'avais fait la connaissance au parc près de chez moi. J'avais beau me trouver là à l'heure habituelle de sa promenade, je ne le voyais plus. Or, aujourd'hui, je l'ai aperçu de loin ; j'imagine qu'il sort maintenant faire sa promenade plus tôt que d'habitude.
Pour souligner l'anniversaire de naissance d'Alexander, le 5 avril, Alexander Bull et son ami Gus ont partagé un gâteau aux carottes et aux épinards confectionné pour eux afin que cette journée soit pour eux aussi une journée tout à fait spéciale.