jeudi 7 avril 2011

Sept

J'ai toujours considéré le chiffre sept comme mon chiffre chanceux. Toutefois, c'est le septième jour du septième mois (2009) qu'Alexander est retourné sur son étoile : le moins que je puisse dire, ce n'était pas un jour de chance, ni pour moi ni pour qui que ce soit qui a connu Alexander.

Je ne crois pas que le chiffre sept ait eu pour Alexander une signification particulière. Plusieurs fois par jour, cependant, je suis surpris de constater à quel point le chiffre sept est associé à Alexander, de diverses façons, et notamment en rapport avec l'heure. Par exemple, lorsque je regarde l'heure, pour remplacer les bougies allumées depuis un moment devant des photos de lui ou lorsque je me réveille la nuit : si j'additionne les chiffres de l'heure, j'obtiens presque toujours un sept (19 h 06, 22 h 30, 2 h 41, etc.). Et cela se manifeste de diverses autres façons, que ce soit dans mes lectures, lorsque j'écoute de la musique ou que je regarde une émission de télévision qui évoque des thèmes qui auraient intéressé Alexander.

Et en ce moment, en raison de la sortie d'un nouveau film, je revois un peu partout (dans des extraits du film, en entrevue dans de nombreuses émissions, etc.) un ami d'Alexander. Je ne peux m'empêcher de penser à cet acteur disant à Alexander, en riant bien sûr, à quel point j'étais casse-pied car, pratiquement chaque fois qu'il invitait Alexander à sortir avec lui, Alexander lui répondait qu'il était en conversation avec son Alcib. Je me souviens en particulier d'un dimanche après-midi où R. avait téléphoné pour inviter Alexander à aller manger une glace en France ; Alexander était déjà en conversation avec moi. Quelques heures plus tard, le téléphone avait sonné encore chez Alexander et, avant même de répondre, Alexander m'avait dit : « Je suis persuadé que c'est R. qui veut me dire qu'il est arrivé en France... » C'était le cas... Puisque R. était curieux de faire ma connaissance, j'avais promis à Alexander d'améliorer ma conversation anglaise car l'acteur ami, tout le contraire d'Alexander, est plutôt exubérant et verbomoteur...

Le décalage horaire me permet de lire ce sept avril le billet qu'Élizabeth a publié le huit avril au sujet d'une exposition consacrée au Fantôme d'Hervé Guibert. Je n'ai pas lu tous les livres d'Hervé Guibert, loin de là ; j'en ai cependant lu quelques-uns et j'aime cet écrivain. Mais Alexander l'aimait beaucoup plus que moi : il a tout lu de lui, il avait tous ses livres. Nous parlions souvent de lui. L'exposition qui se tient à Paris à la Maison Européenne de la Photographie se termine le 10 avril ; s'il était là, je suis convaincu qu'Alexander m'aurait dit, comme il l'avait fait pour une autre exposition : « Je t'envoie un billet d'avion et nous nous retrouvons à Paris pour voir ensemble cette exposition. »

L'une des photos de l'exposition aurait plu à Alexander comme elle m'a ému. Je ne sais pas si le bulldog est celui d'Hervé Guibert...



Les photos proviennent du site consacré à Hervé Guibert.

Depuis quelques mois, je ne voyais plus l'un des bulldogs dont j'avais fait la connaissance au parc près de chez moi. J'avais beau me trouver là à l'heure habituelle de sa promenade, je ne le voyais plus. Or, aujourd'hui, je l'ai aperçu de loin ; j'imagine qu'il sort maintenant faire sa promenade plus tôt que d'habitude.

Pour souligner l'anniversaire de naissance d'Alexander, le 5 avril, Alexander Bull et son ami Gus ont partagé un gâteau aux carottes et aux épinards confectionné pour eux afin que cette journée soit pour eux aussi une journée tout à fait spéciale.

7 commentaires:

Colin a dit…

Bonjour,

Le bulldog s'appelle Ali- Baba. C'était le chien de Hans Georg Berger.
Je voyage dans votre blog depuis très longtemps. Vos mots me bouleversent.

Alcib a dit…

Colin : Merci du renseignement. J'avais été un peu surpris de voir ce chien, ne sachant pas qu'Hervé Guibert avait un chien ; et il me semble qu'Alexander m'en aurait parlé s'il avait su qu'Hervé Guibert avait un bulldog.
Je vous remercie de votre présence, jusqu'ici très discrète, silencieuse, je crois, et de ces mots qui me touchent vraiment beaucoup.
Je me disais aujourd'hui, tout particulièrement, que j'ai l'impression de continuer d'alimenter ces pages pour un lecteur privilégié qui le lit par-dessus mon épaule comme il m'avait promis de le faire. Mais comme je ne trouve plus ses mots dans les commentaires nouveaux, je ne suis plus sûr de rien... Je suis heureux de savoir que vous êtes là aussi. Merci.
S'il s'agit, comme je le crois, de votre premier commentaire ici, vous devriez faire un voeu ;o)

Alcib a dit…

En relisant l'article, je me suis rendu compte que non seulement des mots avaient sauté lors de la publication, mais des parties de phrases, ainsi que la toute dernière au sujet du gâteau d'anniversaire. J'ai essayé de les rétablir mais je ne suis pas sûr d'avoir rétabli le texte exact. Mes neurones ne fonctionnent pas très bien ces temps-ci.

Colin a dit…

Oui,je serai toujours là.
Un voeu? je ne sais pas bien.
Que mon petit rosier fleurisse...

Alcib a dit…

Colin : Merci encore de votre présence et de votre promesse d'assiduité. J'espère ne pas le vous faire trop regretter ;o)

Je ne sais pas si les voeux se réalisent quand on les dévoile ;o)
J'espère cependant que votre petit rosier fleurira et.... qu'il deviendra grand.
Si vous êtes attentif à ses besoins et à sa sensibilité, il devrait vous donner de jolies roses.
Je trouve toujours émouvant de voir grandir un petit animal, une plante, un arbuste...
Et les roses sont toujours si touchantes.

Colin a dit…

Oh!! vous croyez vraiment que je n'aurai pas du dire mon souhait?
Mon petit rosier était malade, et ne m'a plu donné de fleur. Je l'ai soigné et je passe maintenant mon temps à l'écouter pousser, à le regarder..en espérant voir surgir un petit bouton.
Ses fleurs étaient jaunes, et j'y suis très attaché.
Je sais que vous comprenez tout celà.
Regretter d'être là? Celà ne peut arriver...

Alcib a dit…

Colin : Je crois que les bonnes intentions, les bonnes actions, les bonnes énergies, sont plus fortes que les superstitions.
Je suis vraiment désolé de savoir que votre rosier était malade. Je suis persuadé que vous faites vraiment tout ce qu'il faut et qu'il vous remerciera par une première fleur.
Je ne connais rien aux plantes, arbustes, fleurs (je n'ai même pas de balcon). Mais je sais qu'on peut trouver de l'information, soit chez le fleuriste, ou sur Internet...
Oui, je peux comprendre votre attachement ; vous avez raison de tenir à lui
Alexander avait sur son balcon un rosier que lui avait donné un ami... L'ami est reparti « sur la Lune » mais le rosier continuait de fleurir. Même Alexander Bull aimait s'asseoir devant lui pour respirer le parfum des roses.
Je ne sais pas ce que l'on a fait du rosier et du lierre, autre cadeau d'un ami, qu'Alexander entretenait si merveilleusement bien sur son balcon.
Quelqu'un de la famille a fait vider l'appartement ; a-t-il compris la valeur de ces plantes ? Je ne crois pas. J'espère simplement qu'il a eu assez de respect pour la vie, où qu'elle soit...

N'hésitez pas à reparler de votre rosier quand vous en aurez envie.