dimanche 5 juin 2011

Un moment d'Obama... ou plutôt : d'embarras

En fin d'après-midi, samedi (je croyais que nous étions vendredi), je suis sorti faire une course et je m'étonnais de voir la plupart des magasins fermés... Je n'ai pas dépensé beaucoup d'argent mais en marchant, comme je le fais la plupart du temps quand mes neurones le permettent, je réfléchissais ou, plutôt, je dialoguais avec moi-même, en silence bien sûr. Un petit incident survenu quelques minutes plus tôt a entraîné ma pensée sur des questions de politesse, de courtoisie. Et, bien évidemment, j'ai songé à Alexander, que je pouvais imaginer dans toutes sortes d'événements, de situations, et qui jamais, jamais, n'aurait été pris en défaut. Il avait reçu une excellente éducation ; il connaissait toutes les bonnes manières, tous les codes, tous les protocoles auxquels il pouvait être exposé un jour ou l'autre. Plus important que toutes les règles, tous les codes, il possédait une noblesse naturelle, une très grande attention aux autres, la politesse du coeur.

Si la courtoisie naturelle est précieuse dans les relations personnelles, privées ou intimes, la connaissance des codes, des protocoles est indispensable dans certaines circonstances, dans les cérémonies officielles, par exemple. J'aurais aimé voir Alexander, concrètement, dans ce genre de situation : je sais qu'il aurait toujours été impeccable, mais le voir de mes yeux n'aurait fait qu'augmenter la part d'admiration que contient mon amour. Sa timidité lui aurait fait éviter de devoir prononcer une allocution comme celle que prononçait le président des États-Unis dans un dîner officiel en son honneur au Palais de Buckingham mais il aurait très bien su s'interrompre s'il avait été à la droite de la reine à la place de Barack Obama.


Cela vaut la peine, si on regarde la vidéo,
d'agrandir l'image au plein écran

Cette vidéo ne montre que la dernière minute de l'allocution du président Obama, mais une minute vraiment très embarrassante. Je ne sais pas comment lui-même a pris l'incident devant tout ce monde mais l'entourage de la reine ne savait plus où se mettre. Les joues de la duchesse de Cornouailles, sous son maquillage, étaient aussi rouges que l'uniforme de style tudor du Beefeater qui se tenait debout à l'arrière ; elle aurait eu envie de lui tirer la manche, comme on touche un chien pour le distraire d'un comportement à corriger. La reine elle-même, la seule qui pouvait vraiment faire quelque chose pendant « son » hymne national, a bien essayé de l'interrompre mais je pense que Barack Obama a voulu voir dans les gestes discrets de la reine un intérêt pour les derniers mots de son allocution, comme il a voulu croire que l'orchestre voulait donner plus d'emphase à ses derniers mots.

L'orchestre a sans doute attaqué un peu trop tôt l'hymne national britannique (et peut-être bien que le président des États-Unis a reçu des excuses pour cela) mais, dès les premières mesures, le président Obama aurait dû savoir se taire et attendre la fin de l'hymne national pour porter son toast. On ne parle pas, et surtout pas à la reine elle-même, durant le « God Save the Queen » ! Quoi qu'il arrive, le protocole veut que l'on ne mette jamais la reine dans l'embarras.

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