samedi 29 octobre 2011

Des humains sur le poil*

Pour cet hiver, je vais me faire
un manteau en peau de connasse !

Ça vous choque ? Pourtant c'est ce
que subissent des milliers d'animaux

Un ami m'a fait parvenir cette image en me demandant si je voulais bien écrire une note à ce sujet ; je n'ai pas eu besoin de réfléchir longtemps avant d'accepter.  Je ne prétends pas être le plus ardent militant pour la défense des animaux, mais j'ai été sensibilisé il y a un certain temps déjà à cette question de l'exploitation des animaux pour leur fourrure. Et si je ne l'avais pas été auparavant, Alexander n'aurait pas attendu longtemps pour m'en parler.  Non seulement était-il convaincu qu'il fallait lutter contre l'exploitation des animaux, mais sa vie et ses actions étaient tout à fait cohérentes avec ses valeurs, ses convictions, ses engagements. Il aimait les vêtements que créait un styliste très connu ; il appréciait tout particulièrement les pantalons de cette griffe. Un jour, il est allé à un défilé des créations du styliste en question et il a constaté qu'il utilisait de la vraie fourrure ; Alexander a décidé alors de ne plus acheter les vêtements de sa griffe, et il était vraiment embêté de devoir changer de marque d'eau de toilette... Quelques mois plus tard, j'ai acheté, moi, la même eau de toilette, pas nécessairement pour la porter moi-même mais pour que le petit lapin et le petit bulldog de peluche que m'a envoyés Alexander ne soient pas complètement dépaysés. Mais je promets que je n'achèterai rien d'autre de ce styliste ou de tout autre qui utiliserait la fourrure dans leurs créations. Je sais que l'ami qui m'a envoyé la photo, comme tous les amis d'Alexander, est aussi engagé et cohérent qu'Alexander l'a toujours été.

Depuis la fin des années 1990, le marché de la fourrure a repris du poil de la bête et les ventes ont fait une remontée extraordinaire. Chaque année, plus de 60 millions d'animaux sont tués pour leur fourrure. En 2010 seulement, le chiffre d'affaires de l'industrie de la fourrure dans le monde dépasse 14 500 milliards de dollars. Contribuons-nous, individuellement, à enrichir cette industrie sur le dos des animaux ?

* Avoir quelqu'un sur le poil : devoir supporter quelqu'un.

4 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

C'est horrible! Je ne pense pas acheter quoi que ce soit qui soit relié à la vente de fourrure de près ou de loin mais c'est dur de savoir exactement ce que font les marques, c'est sûr. Je suis horrifiée qu'on puisse porter quelque chose comme ça! Et j'aime beaucoup la photo-montage, très bien vu!

Alcib a dit…

Dr. CaSo : C'est horrible de penser au nombre d'animaux qui sont tués chaque année pour leur fourrure. C'est plus horrible encore de penser à la façon dont certains de ces animaux sont tués (on est loin du respect qu'ont toujours eu les vrais chasseurs à l'égard de leur proie). Et plus horribles encore sont les conditions d'élevage d'un très grand nombre de ces animaux. Heureusement qu'il existe des organisations qui s'intéressent au sort de ces pauvres bêtes ; mais ce ne sera jamais suffisant.

Drôle de paradoxe : les luttes menées contre l'exploitation des animaux ont fait baisser le prix de la fourrure... permettant ainsi à un grand nombre de personnes qui n'en avaient pas les moyens auparavant d'acheter maintenant de la fourrure.

Tu n'as pas besoin d'acheter de la fourrure puisque tu as chez toi deux magnifiques fourrures vivantes qui te gardent au chaud (même si elle exigent beaucoup d'attention).

dieudeschats a dit…

J'ignorais qu'il y avait une recrudescence des ventes ! Comment cela se peut-il, après toutes les campagnes de sensibilisation ??

Alcib a dit…

J'ai été un peu surpris aussi de lire qu'il y avait recrudescence des ventes ; c'est du moins ce qu'affirment certains organisations qui luttent contre l'exploitation et la torture des animaux. L'explication que l'on donne, c'est que les campagnes de sensibilisation sont si efficaces que le marché de la fourrure a changé, que les prix ont considérablement changé, ce qui rend la fourrure plus accessible à un plus grand nombre de personnes qui n'avaient pas auparavant les moyens d'en acheter.
Je n'ai pas trouvé d'information à ce sujet mais il est fort possible que la nouvelle clientèle ne faisant pas forcément partie des riches, elle se recrute dans des sociétés ou des milieux qui sont moins touchés par ces campagnes de sensibilisation.
Honnêtement, je n'ai pas creusé la question. Même s'il n'y avait dans le monde que trois animaux qui soient exploités pour quelque raison que ce soit, ce serait déjà trois de trop.