mercredi 22 avril 2015

Saint Alexandre 2015

En ce 22 avril 2015, je veux souhaiter une bonne fête à tous ceux qui, où qu'ils soient, portent le prénom d'Alexander, d'Alexandre, d'Alistair, et tous les prénoms qui y sont associés. Je n'ai plus de nouvelles de quelques amis, que je considère toujours des amis très chers, et la Saint-Alexandre est une occasion supplémentaire de penser à eux encore plus particulièrement. 

Un ami voulait m'inviter depuis quelque temps déjà à aller voir une exposition qui se tient à Montréal, et qui se termine ce dimanche en fait, intitulée « Les Grecs - d'Agamemnon à Alexandre le Grand », et nous n'arrivions pas à trouver un moment qui nous convenait. Finalement, ce sera aujourd'hui, 22 avril, que j'irai le prendre à la sortie de son travail et que nous nous rendrons au musée. Cet ami m'a proposé, la semaine dernière, ce rendez-vous d'aujourd'hui, sans savoir que ce 22 avril était la Saint-Alexandre, donc la fête d'Alexandre le Grand et... la fête d'Alexander. Je ne sais trop ce qu'il faut attendre de cette exposition organisée par le musée Pointe-à-Caillière. Même si elle ne devait présenter qu'une simple statuette d'Alexandre, je ne me serais pas pardonné de ne pas l'avoir vue. 



Ce 22 avril, c'est aussi l'anniversaire de naissance de mon ami Alexander Bull. Il a dix ans aujourd'hui. Je n'ai pas de ses nouvelles depuis un moment et cela m'attriste énormément. J'espère qu'il est vivant et en santé, heureux de partager encore un gâteau et des cadeaux avec son ami Gus le Bulldog.

J'ai des centaines d'images de bulldog, des milliers peut-être, et, au moment de choisir l'une de ces images, je ne pouvais pas les regarder, n'ayant qu'envie de pleurer...

lundi 6 avril 2015

Tartan Day


Cliquez sur les images pour les agrandir

Le printemps n'est pas encore là, mais il ne devrait pas trop tarder. Nous verrons bientôt dans nos rues, sur les places publiques, les terrasses, etc., des hommes qui laisseront voir leurs genoux... Les Écossais n'attendent pas la saison des terrasses pour montrer les leurs. Depuis plusieurs années, et de plus en plus, de nombreux symboles écossais sont bien visibles et les traditions sont de plus en vivantes. Le port du kilt fait partie de ces symboles et de ces traditions.

Comme me l'avait indiqué Alistair, ami d'Alexander, en commentaire à l'article que j'avais écrit sur le kilt, en octobre 2009 le 6 avril est le Tartan Day, célébré en Écosse, bien sûr, mais aussi dans de nombreux pays où sont établis des Écossais.

Sean Connery : l'un des très nombreux Écossais contemporains, qui n'hésite pas à porter le kilt et à afficher ses couleurs.

Le chardon est l'emblème de l'Écosse (pas nécessairement le chardon bleu, bien que le bleu et le blanc soient les couleurs du drapeau écossais). Le chardon écossais serait plutôt le le chardon aux ânes. Cependant, je trouve celui-ci très élégant, avec son joli ruban


Voilà de jolies couvertures de laine écossaise... en devenir

Depuis que j'ai fait la connaissance d'Alexander, il y a sept ans, j'ai voulu connaître sa ville, son pays, sa culture, ses traditions, etc. Cette curiosité, loin de s'atténuer après le départ d'Alexander, ne cesse de grandir. Plus je découvre, plus j'ai envie de découvrir.  J'ai lu des livres sur l'Angleterre, le Royaume-Uni ; j'ai écouté de nombreux films, plusieurs séries télévisées britanniques ; je continue d'écouter de la musique, des chansons, anciennes et modernes, du classique, du traditionnel, du rock, etc. Je peux passer des heures à chercher sur Internet des images et je suis de plus en plus fasciné par tout ce que je découvre.


C'était l'un de nos projets, à Alexander et à moi, qu'il me fasse découvrir sa ville, son pays, bien sûr, mais aussi les châteaux hantés d'Écosse, les lochs, dont celui de son ami Nessie... Des amis, Français, Québécois, qui sont allés en Écosse, ont été fascinés par la beauté des paysages, notamment. Si les dieux me sont favorables, je ferai un jour ce pèlerinage en Angleterre, en Écosse, et en Irlande, au pays de Galles...

Ces derniers mois, j'ai entrepris de « rafraîchir » la décoration de mon appartement. Au départ, j'avais une vague idée de ce que j'avais l'intention de faire, mais une chose était claire : je voulais créer un environnement où Alexander aurait pu se reconnaître. Bien sûr, mon appartement ne ressemblera jamais à celui d'Alexander, mais je crois que si quelqu'un entrait dans ma chambre, par exemple, il verrait immédiatement ce qui a inspiré, ce qui inspire mes choix. J'ai encore du travail à faire... J'aurais beaucoup aimé avoir des motifs écossais, soit dans les tissus ou dans des objets ; je n'en ai pas encore assez, mais il y en a un peu. Les budgets sont restreints, mais les rêves sont grands.

 Non, ce n'est pas chez moi

Vive l'Écosse ! Happy Tartan Day aux Écossais, où qu'ils soient !

Et si vous souhaitez finir en musique, la cornemuse s'impose Scotland The Brave.

dimanche 5 avril 2015

5 avril, sur la Terre comme au Ciel

C'est dans un roman de Dominique Fernandez, L'Amour, que j'ai fait la connaissance de Franz Pforr, il y a plusieurs années déjà. Comme son ami Friedrich Overbeck, Franz est l'un des nombreux personnages de ce roman, qui raconte le voyage en Italie de ces deux jeunes peintres fuyant la peinture sombre qui se fait alors en Allemagne pour aller vers la lumière... Ce roman est une histoire d'amitié, une histoire d'amour, où les deux personnages principaux sont obsédés par leur idéal de beauté et d'absolu, consacrés à la peinture, fascinés par la pureté des lignes italiennes, mais c'est aussi une fresque impressionnante qui parcourt l'Europe du XIXe siècle, où l'ombre de Napoléon est présente, où l'on croise Stendhal, Beethoven, Canova, Ingres, et plusieurs autres personnages devenus célèbres... 

Ces personnages ont réellement existé : Friedrich Overbeck est né à Lübeck le 3 juillet 1789, et mort à Rome le 12 novembre 1869. Franz Pforr, quant à lui, est né à Francfort le 5 avril 1888, et mort à Albano Laziale, près de Rome, le 16 juin 1812.


Après le plaisir que je prends à la lecture de certains livres, j'aime effectuer des recherches sur les lieux, les monuments, les personnages, etc., dont il est question dans le livre. Alexander faisait de même. C'est ainsi qu'il a abouti sur ce blogue, en avril 2008 : il avait lu aussi ce roman de Dominique Fernandez, comme il a lu, je crois, tous les romans de Dominique Fernandez publiés avant son départ. Et c'est en cherchant des images de Franz Pforr qu'il est arrivé sur mon Exil intérieur. Il m'a écrit immédiatement, et j'ai rapidement fait le lien : Franz Pforr et Alexander sont nés le même jour, à plusieurs années de distance : par conséquent, le 5 avril, c'est l'anniversaire de naissance de Franz Pforrr et celui d'Alexander, mon Petit Prince.

Autres coïncidences : Franz Pforr est décédé à 24 ans, Alexander à 27. Je suis né le même jour, plusieurs années plus tard, que Dominique Fernandez, l'auteur de cette histoire d'amour, de cette superbe fresque, L'Amour. Friedrich Overbeck, Franz Pforr, Dominique Fernandez, avec plusieurs autres, font partie de ce que nous appelions, Alexander et moi, « notre petite famille », composée uniquement des êtres que nous avons choisis, à travers les siècles aussi bien que dans notre entourage, dans la réalité comme dans la fiction, que nous aimons, que j'aimerai toujours et sur qui, j'en suis sûr, Alexander veille comme sur tous ceux qu'il aime.



Si dans votre recherche des œufs de Pâques, vous rencontrez un petit lapin rose aux oreilles tombantes, dites-vous qu'Alexander n'est pas loin. Ce ne serait pas surprenant, car cette année, son anniversaire de naissance coïncide avec ce dimanche de Pâques.

mercredi 1 avril 2015

L'âme d'une maison

« Petit à petit les chats deviennent l'âme de la maison », a écrit Jean Cocteau.

Ce n'est certes pas Alexander qui le démentirait. S'il a découvert Cocteau un peu trop tard pour le connaître vraiment, il a toutefois, pendant treize ans, partagé sa vie avec le siamois que sa grand-mère avait recueilli tout petit, perdu dans le grand parc autour de la maison. Si Alexander Bull était son ami le plus cher, le complice de ses jeux, de ses sorties, de ses promenades, etc., Harry le siamois était vraiment le maître et l'âme de sa maison. Notre amie Jane m'écrivait : « Je ne sais pas ce qu'ils se disent, ces deux-là, mais, quand ils se regardent, c'est évident qu'ils se comprennent. » Il avait très confiance en la sagesse de son chat, et il partageait l'avis de Colette que « ce que chatte ne sait pas ne vaut pas qu'on le sache » (je cite de mémoire ce commentaire qu'Alexander avait écrit en juillet 2008 au sujet du chant du rossignol sous la lune).

Jacques Laurent a écrit ceci, que tous les amis des chats approuveront certainement : « Il suffit de croiser son regard avec celui d'un chat pour mesurer la profondeur des énigmes que chaque paillette de ses yeux pose aux braves humains que nous sommes. »

Il n'y a rien d'étonnant, dirait le prêtre, le pasteur, le rabbin, etc., à ce que certains d'entre nous puissent, volontairement ou non, s'éloigner de Dieu, puisque Dieu des chats a perdu le sien. Déjà que, la plupart du temps, c'est avec le cœur dans la gorge et les larmes aux yeux que j'écris dans ces pages, je n'ose essayer de m'imaginer ce que l'on peut ressentir dans un cas semblable. J'espère simplement que Roro retrouvera, sinon celui de la raison, le chemin de sa maison.

Cela me rappelle la belle histoire d'amour qu'a vécu un ami avec... une belle chatte blanche.


Un ami, qui avait une très jolie maison à la campagne, a trouvé un soir, en rentrant chez lui, une très belle chatte angora, toute blanche, bien installée au salon (elle était entrée par une fenêtre ouverte). Il a consulté les « avis de recherche », a trouvé la maîtresse inconsolable et il lui a ramené la belle blanche qui, l'a-t-il appris, s'appelait Hortense.

Le lendemain, Hortense était encore installée au salon. Après cinq ou six raccompagnements au domicile de sa maîtresse, celle-ci a dit : « Elle préfère votre maison à la mienne ; ne la contrarions pas ! » Et Hortense a vécu ainsi de longues années dans cette superbe maison, avant de déménager avec cet ami dans une nouvelle maison que tous les deux ont aimé longtemps, jusqu'au dernier soupir d'Hortense...