samedi 14 mai 2016

Questionnement existentiel

Je n'ai pas posé la question à Rupert : il est encore trop jeune pour que je lui fasse partager mes lourdes réflexions et mes sérieux questionnements, mais... parmi les nombreuses interrogations qui me taraudent, il y a celle-ci : je me demande vraiment s'il vaut la peine que je poursuive la rédaction de ce blogue.

Je sais que, chaque jour, un certain nombre de « visiteurs » passent par ici, mais je ne sais pas si ces visiteurs sont vraiment des lecteurs.

4 commentaires:

mlw a dit…

Si, si, il faut le continuer ce blog... Je suis une de vos lectrices et j'aime toujours lire vos articles, et ce encore plus depuis l'arrivée de Rupert. Presque impossible de décrire tout ce qui se dégage de vos récits, mais vous avez une abilité hors du commun de raconter toutes ces petites choses de la vie et vos sentiments qui en découlent avec ces réflexions qui nous encouragent à examiner la notre de plus près. J'ai beaucoup aimé votre dernier récit du jour de l'opération de Rupert, oui, c'était énorme en émotions, et touchant de voir combien vous êtes attaché a Rupert et combien de place il prend déjà dans votre vie! Il aurait fallu que j'écrive ce commentaire sous cet article en fait... Tout ça pour vous dire de ne pas arrêter d'écrire, vous avez un don à partager, et en est devenu un nouvel ambassadeur :-)

Alcib a dit…

mlw : Je vous remercie de votre commentaire, très touchant ! Il me touche, vraiment, et il m'éclaire...
Quand j'ai commencé à tenir ce blogue, j'en lisais chaque jour un bon nombre et, avec le temps, il s'est créé une forme d'interaction, pas forcément visible mais présente et inspirante, entre blogueurs...
Avec le temps, il s'est créé un noyau de lectrices et lecteurs fidèles. Sans écrire précisément pour l'un ou l'autre de ces lecteurs, j'avais tout de même en tête une certaine idée de ce qui, parmi divers sujets que je pourrais avoir envie de traiter, pourrait intéresser...
Puis Alexander est arrivé. Il s'est rapidement créé entre nous une certaine complicité que je m'amusais à entretenir, soit dans le contenu des articles, soit dans les commentaires. La première chose qu'il faisait au réveil était de venir voir ce que j'avais écrit. Je m'en veux encore de l'avoir déçu parfois car je n'avais pas encore eu le temps de publier quoi que ce soit avant son réveil.
Puis, après le départ d'Alexander, j'étais conscient que des membres de la famille et des proches d'Alexander lisaient certains articles, ou tout au moins jetaient un coup d'oeil pour voir ce que j'avais écrit. Je ne pouvais pas tout dire. Sans écrire pour eux particulièrement, je ne voulais surtout pas les blesser d'une façon ou d'une autre... De toute façon, ce qui aurait pu les blesser m'aurait aussi blessé, mais il aurait pu arriver que, sans le vouloir, j'écrive quelque chose qui ne leur soit pas agréable.
Je n'ai pas encore tout dit au sujet d'Alexander, à ce qui survit de merveilleux entre nous... Je raconterai peut-être un jour certains chapitres de Notre Amour... J'essaie encore de comprendre moi-même ce qui est arrivé... Je continue chaque jour d'écrire au sujet d'Alexander, garçon merveilleux, exceptionnel... Ce qui le concerne est inépuisable, du moins pour ceux qui l'aiment ; les autres sont sans doute épuisés eux-mêmes de ne pas comprendre.
Ces dernières années, les blogues semblent avoir largement cédé la place à d'autres moyens de communication, qui ne m'attirent pas spécialement. Plusieurs des blogueurs que je lisais ont disparu ou cessé d'écrire. Je n'ai plus la curiosité de découvrir d'autres blogues qui, fort probablement, pourraient me plaire, mais je ne suis peut-être pas assez persuadé que le mien vaille le détour pour que j'aie envie de créer de nouveaux liens.

Depuis décembre dernier, Rupert incarne une certaine part de ce qu'Alexander a, par sa seule présence, fait de moi. À chaque instant, je me demande ce que ferait Alexander si Rupert lui était confié... Je ne fais pas toujours ce que je pense qu'Alexander ferait, car Alexander avait une patience d'ange pour son ami canin... Mais, à lui seul, Rupert m'occupe suffisamment et occupe amplement mes pensées et mon coeur pour que je sois, le plus possible, présent auprès de lui, de toutes les façons. Rupert ne me laisse pas toujours beaucoup de temps pour écrire, mais cela ne fait rien ; j'essaie de profiter de ses siestes pour m'évader un peu en pensée, et je me reprendrai quand il sera plus grand : couché à mes pieds, ou pas loin, il comprendra que l'écriture est aussi importante pour moi et que, de toute façon, elle ne nous empêche pas d'être ensemble, bien au contraire : comme Alexander, Rupert sera pratiquement dans tout ce que j'écrirai.
Votre commentaire louangeur et votre fidélité me donnent fortement envie de continuer à alimenter ce blogue ; je ne garantis rien, mais je ne l'oublierai pas. Merci encore.

mlw a dit…

"Et RUPERT en est devenu un nouvel ambassadeur"... petite correction à mon dernier commentaire...

Je pense que ce noyau de lectrices et lecteurs fidèles existe encore, en grande partie. Il est souvent plus facile de recevoir certains messages qu'il ne l'est d'y répondre, et puis il faut que les mots adequats viennent aussi, tout simplement. Certains sujets sont tellement touchants à lire, on en perçoit toute leur sensitivité et parfois ils peuvent nous réduire au silence, presque par pudeur. Cela ne veut pas dire, toutefois, que l'on aimerait pas aussi exprimer notre compassion, nos encouragements, c'est juste plus difficile. Alors je crois que certaines personnes continuent à vous lire car vos messages sont souvent plein d'espoir, et surtout remplis d'une humanité révélatrice.

J'ai souvent pensé que vous n'exprimiez pas tout sur vos liens avec Alexander mais que vous en partageriez plus au fil du temps et au gré des évènements de votre vie. C'est un peu ce qui arrive avec Rupert, comme ces rencontres que vous nous racontiez avec ces jeunes filles, dans la rue, qui admiraient votre nouveau petit chien. Les animaux ont le pouvoir de tisser des liens instantanés. Rupert est aussi devenu un autre "trait d'union" entre vous et Alexander et sera une grande source de nouvelles réflexions et de contemplation sur ce monde et bien sûr l'au-delà pour ceux qui y croient. Il serait donc malheureux de cesser de partager ces petites ou grandes choses de la vie qui vous interpellent et peuvent, justement, apporter tellement à quelqu'un qui en aura peut-être eu grandement besoin, rien qu'en vous lisant un beau matin.

Vos lecteurs et lectrices reçoivent beaucoup de vos récits et le manifestent juste en revenant, c'est pas un grand merci ni une grande preuve de soutien, mais une présence quand même, une reconnaissance silencieuse mais parlante en même temps.

Alors je me dois de vous remercier ici moi-même pour tout ce que vous avez déjà partagé dans ce blogue! Bon courage pour la suite, quoique vous décidiez...

Alcib a dit…

mlw : Je vous remercie de ce nouveau et substantiel commentaire, qui mérite une meilleure réponse que je pourrais donner ce soir car je dois me préparer un peu pour un rendez-vous mardi matin. Ma journée de mardi sera passablement occupée mais, dès que je le pourrai, je viendrai répondre correctement à vous écrivez si aimablement.

Je me demande comment Rupert occupera son temps durant mon absence ; je l'ai déjà laissé seul plus longtemps, mais il était plus petit et confiné à son parc, alors que, maintenant qu'il est un grand garçon, il circule librement dans l'appartement. En ce moment, il est en train de gruger le mobilier :o)