samedi 31 décembre 2016

Bonne année 2017




Tous mes voeux les meilleurs
pour la nouvelle année.

Que 2017 vous apporte et vous conserve
Santé
Amour
Bonheur
Joie
Prospérité

samedi 24 décembre 2016

Joyeux Noël 2016


Au réveil, ce matin, Rupert était content : la neige tombait dru et le sol en était déjà tout recouvert. Nous aurions donc un Noël tout blanc.

Lorsque Rupert est heureux, je le suis davantage. Et si jamais nous n'étions pas dehors ou à la fenêtre lorsque passerait le Père Noël avec son traîneau et son attelage, nous aurions au moins le plaisir de suivre les traces de rennes dans la neige.

Et puis, si le Père Noël ne passait pas, comme il a tendance à oublier cette adresse depuis plusieurs années, il resterait tout de même des heures de bonheur à jouer dans la neige fraîche. Quand Rupert est dehors, la neige au sol ne reste pas fraîche très longtemps car il en explore le moindre centimètre carré. Lorsque le ciel est généreux et que la neige continue de tomber, il a toujours, à chaque sortie, la joie de découvrir son terrain de jeu aussi frais, propre et moelleux, bref : invitant.

Mais ce bonheur en perspective, ce matin, n'a pas duré longtemps : les gros flocons mouillés ont commencé à ressembler de plus en plus à de la pluie, et le tapis blanc à se transformer en une pâte grisâtre et liquide.


J'avais acheté quelques accessoires de Noël : un bonnet rouge avec fourrure (fausse) blanche et pompon blanc, comme celui du Père Noël, des rubans rouges, des rubans verts, et même de très jolis rubans à carreaux écossais dans les tons de vert avec de minces filets rouge et jaune. Puis, ce panache de renne avec de petites ampoules lumineuses au cas où Rupert préférerait jouer dans l'attelage plutôt que dans le traîneau... 

Mais au moment de prendre les photos que j'avais l'intention de transformer en cartes de vœux, Rupert n'avait pas très envie de jouer le jeu. Je ne crois pas que ce soit pour des raisons idéologiques ou religieuses. Je ne pense pas qu'il eût été plus à l'aise de jouer dans la crèche : le transformer en âne pour réchauffer le petit Jésus aurait pourtant créé un effet bœuf ! Il y a quelques années, le chien d'un ami avait joué un chien de berger dans une crèche vivante, durant la messe de minuit dans une église du nord de l'Irlande (cet ami raconterait mieux que moi cette touchante histoire de Noël). 

Rupert et moi passerons seuls cette veille de Noël. Nous avons reçu quelques invitations, mais c'est déjà assez compliqué de se rendre seul chez les uns et chez les autres ; ce l'est davantage avec un chien, si adorable soit-il, lorsqu'on n'a pas de voiture et que l'on doit dépendre des autres pour se déplacer. Il est finalement toujours plus simple de rester chez soi.

Où que vous soyez, seul, en amoureux, en famille ou avec des amis, je vous souhaite un très joyeux Noël et un temps des fêtes plein de joie et de bonheur.

mercredi 7 décembre 2016

Paris à 20 ans...

Quand je suis venu à Paris pour la première fois, j'avais vingt ans. Je ne me souviens plus vraiment si les quelques lectures que j'avais faites auparavant m'avaient donné envie d'aller voir sur place les lieux dont on aurait parlé dans les livres lus ; à vrai dire, je ne crois pas : je ne vois pas quel est ce livre qui aurait éveillé ma curiosité au sujet de la ville lumière, car les histoires de ces premières lectures ne se déroulaient pas forcément à Paris. Ce sont plutôt les conseils et les commentaires de mon professeur de chant, lui-même français, qui m'ont incité et fortement encouragé à acheter un billet d'avion et à partir passer trois semaines à Paris.


J'y suis arrivé tôt un mercredi matin d'octobre. Un car m'avait conduit de l'aéroport (je crois que c'était Orly, dont je connaissais d'abord l'existence par la chanson du dimanche, de Gilbert Bécaud) à la gare des Invalides. C'était une superbe journée ensoleillée et relativement chaude pour ce début d'automne. Dès mon arrivée, je me suis mis à la recherche d'un hôtel, car je n'avais fait aucune réservation. J'y aurai mis toute la journée : c'était en plein Salon international de l'auto, et les hôtels étaient remplis. Partout, on me demandait si j'étais journaliste...


À l'heure du déjeuner, ne sachant trop où m'arrêter pour manger, et pourtant affamé d'avoir tant marché dans les rues, je m'étais posé un instant à la Tour Eiffel pour y prendre un sandwich avant de reprendre ma course à travers les rues de Paris. J'entrais pratiquement dans tous les hôtels que je rencontrais... Finalement, en fin de journée, un appel téléphonique fait au hasard parmi les hôtels inscrits dans un répertoire que m'avaient donné avant mon départ les Services officiels du tourisme français a été plus heureux : on avait une chambre... pour une nuit seulement. Je n'étais pas journaliste, comme on me l'a souvent demandé ce jour-là, mais, étrangement, l'hôtel qui voulait bien m'accueillir n'était pas très loin de la Maison de la Radio. C'était aussi, près du métro Ranelagh, de la rue Mozart, de la rue de la Pompe, où vivait François Mauriac, où se trouve le lycée Janson-de-Sailly, fréquenté par une élite sociale et intellectuelle ; c'était aussi le quartier de Julien Green, de Maria Callas (avenue Georges-Mandel)... Le lendemain, j'ai trouvé un autre hôtel, rue de Bougainvilliers, pour deux nuits.


Puis je suis allé à Montparnasse, voir un ami de mon professeur de chant, rencontré à Montréal et qui m'avait invité à lui rendre visite lorsque je viendrais à Paris. Après avoir passé l'après-midi et la soirée avec lui et quelques-uns de ses amis, j'ai décidé de m'installer dans un hôtel tout près, boulevard Raspail, au 207, plus précisément, tout près du boulevard du Montparnasse. 




Vue actuelle de ce que je pouvais alors voir de la fenêtre
ma chambre en regardant vers le boulevard Montparnasse

J'ai vécu environ quatre mois dans cet Hôtel Carlton, du 207, boulevard Raspail (j'ai ensuite habité un studio d'artiste, rue Campagne-Première). Dans ses Mémoires d'Hadrien, Marguerite Yourcenar écrit : « Le véritable lieu de naissance est celui où l'on a porté pour la première fois un coup d’œil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été les livres. » Si la lecture de quelques livres m'avait un peu ouvert les yeux sur moi-même et sur le monde, c'est pour moi ce premier séjour à Paris qui m'a  vraiment révélé à moi-même et qui, pour la première fois, m'a fait sentir à quel point, dans un environnement inspirant et stimulant, il pouvait être merveilleux d'être et de vivre.




Montparnasse, fut, à une certaine époque, le quartier des peintres, des artistes, et de tout ce qui gravite autour des grands créateurs... C'est le quartier des grandes brasseries, des fameux grands cafés : La Coupole, Le Dôme, La Rotonde, La Closerie des Lilas, etc. Je ne fréquentais pas vraiment moi-même ces endroits fameux, mais, avec de nombreux autres établissements, dont Bobino et autres théâtres de la rue de la Gaîté, ils attiraient des gens de partout, des créateurs comme de simples vedettes... J'ai croisé dans la rue de très nombreuses personnalités... Chateaubriand avait planté un cèdre, boulevard Raspail, cèdre qui y vit encore... Helena Rubinstein a fait construire un superbe immeuble, pas très loin de l'hôtel où j'habitais, etc. Et les personnes que je fréquentais tous les jours n'étaient pas non plus inintéressantes...
 
J'ai mis des années à essayer, sans vraiment y parvenir avant de rencontrer Alexander, de faire mon deuil de tout ce que Paris m'avait permis de découvrir et d'entrevoir comme possible, tout ce qu'un climat adéquat pouvait favoriser en moi... Je ne reviendrai pas maintenant sur ce qui allait devenir mon exil intérieur... avant d'en vivre un autre.

C'est après plusieurs années que, au gré de mes lectures, j'ai appris que dans cet hôtel du boulevard Raspail, avaient vécu notamment Léon Trotski, que je ne regrette absolument pas de n'avoir pas connu, puis l'écrivain académicien Pierre Benoît, que je n'aurais pas vraiment voulu fréquenter non plus.

Un autre écrivain français n'y a passé qu'une nuit, en 1953, sa première nuit à Paris où il est venu rejoindre son père après avoir vécu dès l'âge de six ans, durant la guerre, dans des camps de prisonniers et autres institutions semblables d'où il a réussi à s'évader à vingt ans ; vous avez peut-être déjà lu son histoire romancée dans Tanguy, son premier livre, publié en 1957. Il s'agit bien sûr de Michel del Castillo, que j'ai durant si longtemps refusé de lire : je n'arrivais pas à m'intéresser à ses livres, jusqu'au jour où je suis tombé sur un roman, le Crime des pères, et un récit, De père français. Dès lors, j'ai voulu tout lire de cet auteur ; je n'y suis pas encore parvenu, mais la lecture de cet écrivain fut pour moi et continue d'être un excellent exercice d'intelligence et de lucidité.

dimanche 4 décembre 2016

Petite énigme

L'automne est là depuis quelques semaines, et bientôt ce sera l'hiver. Ce qu'il y a de rassurant, c'est que dans un peu plus de deux semaines, ... les jours commenceront à rallonger où, si vous préférez, la tombée de la nuit se fera de plus en plus tard... Mais, question de s'activer les neurones avant les grands froids, je vous propose une petite énigme :

Que puis-je donc avoir en commun avec le révolutionnaire russe Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotski, le compositeur, pianiste et chef d'orchestre Aaron Copland, l'écrivain français et académicien Pierre Benoît et l'écrivain français Michel del Castillo ?

Pour vous donner quelques indices, j'ajouterai d'autres noms avec lesquels je n'ai pas exactement le même lien qu'avec les personnes mentionnées ci-dessus, mais qui toutes ont quelque chose en commun : François-René de Chateaubriand, Helena Rubinstein, Amadeo Modigliani, Pablo Picasso, Jean-Paul Sartre...

Dissipons dès maintenant cette question : bien qu'il me soit arrivé à quelques reprises de croiser l'une de ces personnes, je ne suis pas le contemporain de toutes ; en fait, excepté moi, il y en a une seule autre qui soit encore vivante.

Les personnes qui trouveront la bonne réponse pourront recevoir une carte postale de Montréal (je vous demanderai alors de me donner votre adresse).

J'ai bien hâte de voir si notre amie Dr CaSo, qui propose régulièrement à son lectorat fidèle les devinettes les plus impossibles, osera tenter de trouver la réponse à celle-ci.

Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'avoir lu tous les articles de cet Exil intérieur et de les savoir par coeur, ainsi que tous les commentaires publiés à ce jour, pour réussir à trouver la réponse à cette énigme.

S'il y en avait, je ne publierai pas immédiatement les bonnes réponses, pour laisser aux braves le temps de faire travailler leurs neurones. La solution dans quelques jours.

Ajout du 7 décembre 2016 : Vous trouverez ici la réponse à cette énigme.