L'Espagne s'enfonce dans la répression et l'emprisonnement de dirigeants politiques.
Les chefs des deux plus importantes associations indépendantistes catalanes, Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, ont été inculpés de sédition et emprisonnés.
Est-ce la façon du gouvernement de droite Mariano Rajoy de négocier avec la Catalogne ? C'est un « dialogue », répétons-le puisque le gouvernement conservateur de Madrid se répète dans sa répression, digne des modèles Francesco Franco et Augusto Pinochet.
mardi 17 octobre 2017
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9 commentaires:
Je ne suis pas mécontente que le masque de la démocratie tombe enfin.
C'est dégoûtant et révoltant ce qui se passe en Espagne en ce moment, avec le silence complice et la complicité silencieuse des autres pays d'Europe !
On verra comment la Belgique répondra à Madrid au sujet de la demande de leur livrer, pieds et mains liés, les dirigeants catalans qui se sont réfugiés à Bruxelles afin que l'Espagne puisse les juger et les faire croupir en prison le reste de leurs jours pour avoir voulu remplir le mandat que leur ont confié les électeurs catalans.
Est-ce là l'idéal de démocratie prôné par les pays européens ?
Le Canada n'est pas mieux que les pays européens : il s'est aussi rangé du côté de l'intervention brutale espagnole plutôt que du côté de la démocratie ; je 'en suis pas surpris : le père du premier ministre actuel a enfoncé dans la gorge des Québécois une constitution dont ils ne voulaient pas. Le Canada de Trudeau père a déjà envoyé au Québec son armée pour appréhender quatre ou cinq indépendantistes un peu plus pressés que les autres... Mais le Canada n'est pas un pays européen : l'Europe peut rappeler à l'ordre l'un de ses pays qui malmène la démocratie et s'impose par la force à l'encontre de la volonté d'un peuple, d'une nation.
Au moins, au Québec, le président de l'Assemblée nationale (sans doute au grand déplaisir du gouvernement libéral dont est issu le président de l'Assemblée) s'est prononcé pour le respect des institutions... catalanes.
Cela ne fera aucun pli sur la différence du dictateur Rajoy, mais en ce qui me concerne, je boycotterai tout ce qui est espagnol, et j'inviterai toutes mes connaissances à faire de même.
Il semble bien que la Belgique entende démontrer qu'elle est bien un pays européen et qu'elle fera, comme les autres, le jeu de la répression espagnole, du déni de la démocratie quand ça ne les arrange pas, et de la persécution des dirigeants démocratiquement élus.
La Belgique s'apprête donc à extrader vers l'Espagne de Rajoy les dirigeants catalans réfugiés à Bruxelles (ou dans les environs). Honte à la Belgique, honte à tous les pays européens, honte au Canada dont le premier ministre « selfie » qui n'a à la bouche que le mot « justice » mais qui, dans les faits, se fiche de la démocratie catalane ou espagnole et se range du côté légaliste (qui n'est pas forcément juste) et de la répression des démocrates. Justin Trudeau est pour la justice à condition qu'elle lui ressemble, lui qui se trouve si beau (et qui est pourtant si laid, si vain, si superficiel, autant que son père était narcissique, mais du moins intellectuellement plus structuré).
A noter que l'Ecosse a quand même réagi !
Quant à la Belgique, je ne pense pas qu'elle extradera Puigdemont. La situation est hélas biaisée par les retombées internes (indépendantistes flamands qui sont à moitié au pouvoir) et bien sûr les politiciens prétendent qu'ils ne peuvent pas interférer avec les juges qui prendront la décision... ça c'est la théorie... je crois qu'ils essaient surtout de ménager la chèvre et le chou !
Il y a ici des articles dans la presse mainstream qui dénoncent l'arrestation d'élus agissant conformément au programme pour lequel ils ont été élus... il faut dire que c'est tellement rare :-D
Histoire d'illustrer les débats internes :
http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/bart-de-wever-le-parti-populaire-ne-semble-apparemment-pas-avoir-retenu-beaucoup-de-lecons-du-passe-5a004491cd707514e89bba0f
http://www.lesoir.be/122850/article/2017-11-06/catalogne-le-parti-populaire-espagnol-repond-elio-di-rupo-et-reclame-des-excuses
Il faudra attendre quelques semaines encore avant de connaître la décision de la Belgique d'extrader ou non le président catalan et quelques-uns de ses ministres. La bonne nouvelle, c'est que ces derniers ont été relâchés après s'être présentés eux-mêmes aux autorités policières belges,
Je retiens surtout cette phrase de la déclaration de Bart De Weve, président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA, « Nouvelle Alliance Flamande »): « Il se passe là des choses que nous ne devrions tolérer dans aucun pays de l'Union européenne. Que l'on soit d'accord ou non avec les Catalans n'a en fait rien à voir. On n'enferme pas des gens parce qu'ils exercent simplement leurs droits démocratiques ».
Monsieur De Weve rappelle justement le passé franquiste du Parti Populaire que dirige le premier ministre espagnol Mariano Rajoy. Et ce ne sont pas les gestes répressifs du gouvernement conservateur de Madrid à l'égard de la Catalogne qui feront oublier les liens avec la dictature franquiste.
Il semble pourtant que les commentaires dans Le Soir au sujet de la déclaration du président du Parti socialiste belge, Elio di Rupo, ne soient pas très tendres envers lui.
Le Soir serait-il un journal de droite, ayant plus d'affinités avec les vieilles méthodes totalitaires madrilènes qu'avec la démocratie ?
Le Soir se veut "progressiste", de tradition plutôt libérale. Avec le poids actuel des annonceurs dans la presse, je vois difficilement comment ce genre de journal pourrait encore avoir des affinités avec la démocratie ou la gauche.
Moi ce que je retiens surtout c'est que les représentants du parti socialiste wallon et du parti indépendantiste flamand sont du même avis ! Ça, ça n'arrive pas souvent ;)
S'ils sont du même avis sur le fait que l'Espagne actuelle ne respecte pas la démocratie et emploie les bonnes vieilles méthodes répressives du franquisme, je me réjouis de leur accord.
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