dimanche 1 octobre 2017

Jo sóc Català (je suis Catalan)

Le Québécois que je suis ne pouvait pas rester indifférent à ce qui se passe en Catalogne. Comme un très grand nombre de mes concitoyens, je surveillais ces derniers jours, ces dernières heures, les nouvelles en provenance de Barcelone, de la Catalogne.

Le gouvernement espagnol a tout fait, ces dernières semaines, et tout particulièrement ces derniers jours, pour empêcher les Catalans de se prononcer démocratiquement sur le statut politique de la Catalogne. Quel bel exemple de démocratie donne l'Espagne ! Et quel bel exemple donnent les pays européens, de même que le gouvernement du Québec et celui du Canada, qui refusent de condamner la brutalité avec laquelle le gouvernement espagnol a tenté d'empêcher les Catalans de voter démocratiquement ! Près de 850 personnes ont été blessées par les actes de brutalité des forces de polices espagnoles dignes des plus beaux jours de la dictature de Franco.

Et pourtant, selon le président catalan Carles Puigdemont, plus de deux millions de personnes - sur les 7,5 millions de Catalans - ont trouvé le moyen d'aller voter, malgré la brutalité des forces de police espagnole.

Toujours selon le président Carles Puigdemont, 42,3 % des Catalans sont allés voter, ce qu'il considère un taux tout à fait acceptable, puisque tel avait été le pourcentage de la participation pour l'adoption de la constitution européenne.


Nouvelle réjouissante pour le Québécois que je suis : 90 % des Catalans qui ont voté se sont prononcés à 90 % pour que la Catalogne devienne un « État indépendant sous forme de République ».

Nouvelle affligeante : la brutalité avec laquelle le gouvernement espagnol a tenté d'empêcher les Catalans de voter. Honte à l'Espagne ! Honte à tous les les pays qui se disent démocratiques et qui refusent pourtant de dénoncer la brutalité du gouvernement espagnol.

Un regret : quel dommage que les Québécois n'aient pas la dignité et fierté des Catalans !

Aujourd'hui, plus que jamais, je peux dire : Jo sóc Català

4 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

La violence que j'ai vue dans certaines vidéos sur ces élections m'a fait pleurer, quelle honte!! Quelle violence gratuite!! Qu'on soit ou qu'on ne soit pas d'accord, il y a tellement de meilleurs moyens d'exprimer son opinion que par de telles violences! Honte au gouvernement espagnol!!!

Alcib a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Je crois que Mariano Rajoy, responsable espagnol de cette violence digne des pires dictatures, ne sortira pas gagnant de cette confrontation avec les Catalans, aussi fiers que sont orgueilleux les Espagnols. J'ose espérer qu'en 2017 il existe un plus grand nombre de personnes et de pays démocratiques qui croient que la violence n'est pas la bonne façon de régler des divergences politiques.
Il faut être stupide et borné pour agir comme l'a fait Mariano Rajoy en commandant cette violence, cette brutalité gratuite, simplement pour empêcher des citoyens de voter.
Je n'oublie cependant pas la « Loi sur les mesures de guerre » imposée aux Québécois par le premier ministre Trudeau (le père du Justin actuel), en 1970, ni son coup de force constitutionnel de 1982 pour imposer aux Québécois une constitution qu'ils n'ont jamais acceptée, ni la fraude commandée et organisée par son successeur, Jean Chrétien, pour voler aux Québécois le résultat de leur référendum sur la souveraineté en 1995.

J'ai hâte de voir combien de gouvernements européens auront la décence et le courage de condamner cette violence.
Je n'attends rien de ce genre des gouvernements canadiens et québécois, si empressés de faire la leçon aux autres, sauf quand cela risque de les mettre en contradiction avec leurs propres positions politiques ou leurs propres agissements.

Dr. CaSo a dit…

De toutes les manières, je pense que les Canadiens sont trop occupés par les événements de la nuit dernière à Edmonton... C'est désespérant!

Alcib a dit…

Je me demande si vraiment les Canadiens sont « occupés par les événements de la nuit à Edmonton ». Après tout, pour un très grand nombre de Canadiens, « c'est loin, Edmonton ». Les Canadiens sont sans doute quelque peu préoccupés par ce type d'action meurtrière commandée par le Dieu de certains, mais aussi longtemps que cela n'arrivera pas dans leur cour, sont-ils vraiment inquiets et compatissants ?
Je crains que la grande majorité des Canadiens soient plutôt préoccupés par le jeu de leur équipe de hockey, par d'éventuelles baisses d'impôt et par l'espoir de pouvoir prendre un jour un « selfie » avec le superficiel et narcissique Justin Trudeau qui leur sert de premier ministre.

La bêtise et la cruauté des fous de Dieu sont des menaces constantes contre l'humanité, et il faut à leur égard une vigilance et une action neutralisante sans répit et sans faille.
Mais cette violence, cette cruauté inqualifiable, décidées et mises en oeuvre par un gouvernement dit démocratique à l'endroit de ceux qu'ils considèrent comme leurs citoyens, simplement pour les empêcher de se prononcer démocratiquement sur leur statut politique, est inacceptable.

Honte à l'Espagne !
Honte à l'Europe qui reste silencieuse sur cette violence digne de la dictature de Franco (pas encore très loin dans les moeurs de la droite espagnole, semble-t-il) !
Honte au gouvernement du Canada, dont la position à ce sujet est aussi tiède et hypocrite que n'est insipide son narcissique premier ministre ! Il ne faut pas condamner trop ouvertement cette violence d'un État contre ses propres « citoyens » car le Canada pourrait bien avoir un jour besoin d'agir de la même façon contre leurs « citoyens » québécois.
Honte au gouvernement du Québec qui n'osera pas trop dénoncer cette violence, pour ne pas avoir l'air de sympathiser avec des souverainistes ! Honte au premier ministre du Québec Philippe Couillard qui, superbement prétentieux, imbu de lui-même, ose offrir aux Catalans son aide pour négocier une issue pacifique avec le gouvernement de Madrid, alors qu'il a lui-même déclaré, lors de la dernière campagne électorale, qu'il détestait les souverainistes québécois, qu'ils étaient des ennemis à abattre.

Et les Espagnols eux-mêmes, que pensent-ils de l'action de leur gouvernement ?