mardi 2 janvier 2018

Soupe d'hiver !

Depuis une semaine, et il semble que cela continuera encore une autre semaine, le mercure descend, en tenant compte du facteur éolien, à près de 40 degrés Celsius sous zéro. Personnellement, cela ne me dérange pas trop : je préfère cela à la canicule qui revient chaque été. Rupert insiste aussi pour jouer dehors durant plus d'une heure à chaque sortie, s'il trouve le moyen de se mettre à l'abri du vent. Lorsque l'on rentre, lui va normalement faire la sieste car il a mangé avant de sortir, mais c'est souvent pour moi l'heure de manger, surtout que ces temps-ci j'ai un estomac un peu sensible...

Or, depuis deux ou trois jours, j'avais envie de me faire une soupe de poisson, mais je craignais de rater mon coup et de gaspiller de bons ingrédients. Ce soir, en rentrant, je me suis lancé et je me suis préparé une soupe de maquereau (oui, oui, du maquereau, le poisson - pas le voisin). J'adore le poisson, mais je n'aime pas le préparer moi-même. Par conséquent, je ne me suis jamais risqué à préparer quoi que ce soit avec du maquereau et, si je me souviens bien, la dernière fois que j'en avais mangé, c'était dans une auberge à Trouville en Normandie - du maquereau sauce moutarde, délicieux ! Mais depuis quelque temps j'achète pour Rupert du maquereau en boîte et, lorsque je lui en sers, je ne peux m'empêcher d'en manger un peu.

En pensant à cette soupe que j'allais faire, je voulais qu'elle goûte le poisson, mais pas trop, et j'avais en tête une soupe que je mange chaque fois que je vais au restaurant chinois près de chez moi, à base de tomates et de basilic, qui est fortement épicée. Voici donc comment j'ai procédé ; j'ai :
1. fait revenir dans un peu d'huile d'olive et un peu de beurre quatre ou cinq oignons hachés grossièrement
2. ajouté trois grosses gousses d'ail hachées
3. haché cinq ou six branches de céleri que j'ai fait suer avec l'oignon et l'ail
4. tranché quatre ou cinq carottes que j'ai fait suer avec les autres légumes
5. ajouté une grosse boîte de tomates italiennes entières que j'ai un peu écrasées au cours de la cuisson
6. coupé en dés environ cinq cents grammes de tofu, ajouté dans la casserole (je ne voulais pas de pommes de terre qui sont moins agréables lorsqu'elles sont réchauffées)
7. ajouté du poivre noir et (beaucoup) de poivre ou piment de cayenne
8. versé le bouillon de poulet que j'avais préparé il y a quelques jours
9. ajouté la boîte de maquereau, avec son bouillon
10. ajouté de l'eau bouillante
11. versé un peu moins d'une tasse d'orge perlé (ou mondé)

J'ai apporté tout cela à ébullition, puis j'ai baissé un peu le feu et laissé mijoter une vingtaine de minutes. J'ai ajouté une pleine cuillère à thé de basilic séché, et laissé mijoter encore une dizaine de minutes.

Si j'avais eu du basilic frais, j'en aurais ajouté et j'aurais aimé y verser un peu de vin blanc si j'en avais eu.

Après tout cela, je me suis servi un grand bol de cette soupe fumante et... je me suis régalé.

Par curiosité je suis ensuite allé faire une recherche sur Internet, et j'ai été surpris de constater qu'il y avait déjà des recettes de soupe de maquereau. Certaines d'entre elles m'auraient peut-être tenté, mais sans hésitation, je recommencerais la mienne demain matin... s'il ne me restait plus de celle que j'ai préparée ce soir.

P. s. : selon les réactions que je recevrai à la suite de cet article, je devrai décider si je dois ou non transformer ce blogue en blogue gastronomique ou, plus modestement, en blogue culinaire.

3 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

J'adore les soupes de poisson!! Il y a quelques années, pour un nouvel an chez moi avec des amis, j'ai fait une bouillabaisse incroyablement délicieuse. Tu me donnes envie d'en refaire une, tiens :)

Anonyme a dit…

MAG

J'aime le goût du maquereau, mais cuit dans de l'eau et non dans du vin. Il est ainsi plus doux et bien digeste. J'imagine qu'une soupe de maquereau doit avoir le même goût.
Le vin blanc en fin de cuisson dans la soupe, quoique le vin blanc de par sa couleur soit discret, me fait penser à "faire chabrot".


(Mon dernier commentaire a dû se perdre... Je vais mettre anonyme et non compte Google)

Alcib a dit…

Dr CaSo : Si je comprends bien, tu ne cèderas pas ta place à un nouveau venu dans la blogosphère culinaire ! Je suppose qu'il n'est pas facile, surtout au milieu des Prairies, de préparer une vraie bouillabaisse avec toutes ses espèces de poisson, sans oublier, évidemment, la rascasse, volante ou pas.
Je tenterai peut-être un jour de préparer une soupe de poisson du genre bouillabaisse, mais je ne lui accolerai pas cette étiquette.

MAG anonyme : Oui, effectivement, votre commentaire précédent a dû se perdre dans l'un des paradis fiscaux de Google (en Irlande, aux Pays-Bas ou... aux Bermudes), car je n'en trouve aucune trace.

Outre le maquereau sauce moutarde mangé à Trouville un jour d'Armistice, je ne me souviens pas avoir mangé du maquereau... Je chercherai peut-être un jour une recette de maquereau que j'oserais essayer et qui respecte davantage le goût de ce poisson.
Je ne tiens pas absolument au vin dans la cuisine, sauf dans du coq au vin, du lapin aux pruneaux (si j'osais encore dévorer ces charmantes petites bêtes), ou dans toute autre recette où le vin est essentiel... Mais j'avais pensé qu'un tout petit peu de vin aurait adouci le goût de ma soupe. Mais, à mon goût, elle était excellente telle que préparée.

Bien que je connaisse l'expression « faire chabrot », je dois dire que je ne connais pas sa réalité. Et cette coutume de la France du Sud n'est pas très répandue en Amérique du Nord parce que le vin n'y était durant longtemps pas très accessible... Je ne sais pas comment il faudrait appeler cette coutume si nous versions un peu de thé ou de bière dans un reste de bouillon...

Mes connaissances en cuisine sont vraiment rudimentaires et, en ce domaine comme en bien d'autres, je suis plutôt autodidacte, donc fortement carencé. Je peux réussir très bien certains plats conventionnels si je connais les ingrédients requis et l'ordre de leur entrée en scène (s'il le faut, je cherche une recette, que j'ose parfois adapter librement). Je n'oserais certainement pas préparer un repas pour de vrais gastronomes qui savent percevoir immédiatement le grain de poivre en trop, le piment d'Espelette manquant ou le quart de seconde de cuisson en plus ou en moins... Mais, lorsque je le veux, je peux réussir à faire plaisir à des invités. Cependant, la majorité du temps, je cuisine pour moi seul (et un peu pour Rupert, mais en ce cas, c'est au plus simple) ; lorsque c'est pour moi et même pour des intimes, je me permets beaucoup d'improvisation et de mélanges étonnants, avec, la plupart du temps, des résultats savoureux.

Si j'en avais le temps et les moyens, je prendrais peut-être des cours de cuisine pour mieux connaître les principes de base (choix des aliments, préparation normale, durée de cuisson, etc.) avant de me lancer dans mes improvisations. Mais, même si j'aime manger, j'ai d'autres priorités.