lundi 24 juin 2019

Les anciennes odeurs

À l'invitation de Dr CaSo, voici une autre édition des Ptits souvenirs du dimanche soir, diffusés ici avec un peu de retard.

Est-ce que vous vous êtes déjà battu pour une cause importante ?
Oui, très souvent : pour la défense de la langue française, de la culture québécoise, notamment, mais pour bien d'autres causes plus ou moins semblables ou fort différentes.
À plus petite échelle, il y a quelques années, deux ou  trois jours avant Noël, un ancien patron m'avait remis, comme à six de mes collègues, une lettre annonçant que nous serions mis à pied durant la période des fêtes de fin d'année, avec la possibilité que nous serions réembauchés en janvier... si la situation financière de l'organisme s'améliorait. Comme c'était la responsabilité du directeur de faire en sorte que la situation financière de l'organisme soit bonne, et non celle des employés que nous étions, je trouvais cette mise à pied particulièrement cruelle et même cynique. J'ai immédiatement écrit une lettre au conseil d'administration (les patrons de mon patron) : avant la fin de la journée, la décision du directeur était annulée et nous gardions notre emploi.
Plusieurs fois, il m'est arrivé de me battre, seul ou avec d'autres, pour protester contre des injustices ou pour obtenir des avantages auxquels nous avions droits. J'ai très souvent remporté ces batailles.
Je continue de le faire dans ma vie de tous les jours, selon mes moyens, pour le bien des gens qui m'entourent. Je suis souvent plus motivé quand l'intérêt d'autres personnes est en cause, que lorsqu'il s'agit de mon seul intérêt.

Quelles odeurs aimez-vous particulièrement ?
J'aime le parfum des fleurs dans les jardins de mes voisins ; je ne sais pas toujours le nom de ces fleurs, mais plusieurs d'entre elles me plaisent. J'aime souvent l'odeur des plats que je prépare, à la cuisine. J'aime l'odeur de certaines eau de toilette de bonne qualité, et en particulier celle qu'utilisait Alexander (que l'on ne trouve plus sur le marché, mais que j'ai réussi à trouver il y a quelques mois encore, sans avoir à débourser 500 $ comme on demandait sur Amazon). J'aime l'odeur des gâteaux et des tartes, mais je dois dire que je n'en prépare pas beaucoup moi-même. Cette liste pourrait être beaucoup plus longue.

Qu’est-ce que vous avez admiré cette semaine ?
La réponse la plus facile et la plus spontanée : les fleurs des jardins de ma rue quand je sors avec Rupert (il n'y en a pas chez moi : pas de place pour cela, du moins pas pour l'instant).  La lumière matinale ou de fin d'après-midi dans les feuilles des arbres voisins. Certaines phrases dans mes lectures en cours.

Comment avez-vous obtenu votre premier job ?
Entre dix et treize ans, j'étais, à temps partiel (le soir et les fins de semaine), travailleur autonome itinérant : je faisais le tour de tous nos voisins à la campagne pour leur offrir des cartes de voeux (Noël et autres), de petits objets décoratifs, etc. J'avais commencé cela de ma propre initiative en commandant la marchandise par la poste...
Mon premier emploi à temps plein, durant l'été, c'est à quatorze ans : j'étais venu de la campagne à Montréal dès la fin de l'année scolaire. Quelqu'un que je connaissais avait obtenu que le gérant d'un restaurant accepte de me rencontrer : j'ai été embauché immédiatement pour travailler à la cuisine durant tout l'été. J'habitais seul, en chambre, à Montréal, car ma famille était restée à la campagne.

Quand vous étiez jeune, qu’est-ce que vous aviez vraiment envie de faire mais vos parents vous l’interdisaient ?
Je ne me souviens pas que mes parents m'aient interdit quoi que ce soit... Mon père n'aimait pas vraiment que j'emprunte sa voiture quand j'avais douze ou treize ans, mais il acceptait tout de même de me la prêter quand il fallait aller chercher du beurre ou autre chose à l'épicerie, qui était à une certaine distance de la maison. Et je prenais tout de même la voiture quand il n'était pas là... Si j'avais quelque chose à reprocher à mes parents, ce ne seraient pas les interdits.

Est-ce que vous avez toujours aimé vos noms et prénoms ou est-ce que vous auriez préféré en changer ?
Je ne peux pas dire que j'aime mon prénom (composé), mais il ne me déplaît pas vraiment non plus. Quant à mon nom de famille, il est tout à fait correct. Depuis l'âge de douze ans, j'ai modifié l'orthographe de mon nom de famille : je suis donc le seul de la famille à écrire mon nom de cette façon (tous mes papiers sont faits à ce nom qui, je l'ai appris plus tard, s'écrivait ainsi quand mes ancêtres paternels sont arrivés ici, en Nouvelle-France, vers 1650).
Toutefois, si je devais chercher la célébrité dans un domaine ou dans un autre, je prendrais certainement un pseudonyme, ne serait-ce que pour éviter la confusion avec un Français qui publie des livres et qui porte les mêmes prénom et nom de famille que moi.

lundi 3 juin 2019

Souvenirs du dimanche soirs...réchauffés le lendemain

Plus fidèle que moi aux P'tits souvenirs du dimanche soir, Dr CaSo propose encore ses souvenirs chaque dimanche et nous invite à partager les nôtres. Bien que, la plupart du temps, je ne me reconnaisse pas dans les questions, je tente parfois de proposer des réponses ; en voici quelques-unes :


Quel genre de nourriture « exotique » aimez-vous le plus ?
Je peux manger à peu près de tout (je crois l'avoir déjà écrit quelque part dans ces pages, d'ailleurs). Mais, puisqu'il faut nommer des cuisines « exotiques », en voici quelques-unes que j'aime : les cuisines italienne, chinoise, japonaise, libanaise, portugaise, grecque, française (est-ce exotique ?) ; mais j'aime aussi la mienne, qui n'est pas « exotique » mais d'autant plus inventive qu'elle est pratiquement toujours improvisée et... ne ressemble pas beaucoup à ce que l'on connaît.

Je rêve en fait de plats de poissons et de salades de légumes et de fruits (fruits et légumes dans le même plat, c'est parfait).
Je n'aime pas vraiment la cuisine mexicaine, du moins ce que j'en connais : il m'est arrivé à quelques reprises d'être invité dans des restaurants mexicains, à Paris et à Montréal, et j'en suis sorti quelque peu déçu.

 


Qu’est-ce que vous oubliez souvent ?
Je n'oublie pas grand-chose, hélas ! J'aimerais parfois oublier tout ce que l'on attend de moi...
Ce qu'il m'arrive le plus d'oublier, ces temps-ci, c'est l'heure d'aller dormir (mais je n'oublie jamais de me réveiller très tôt, tous les jours).

Avec quelle personne de votre famille (proche ou moins proche) aimez-vous le plus voyager ? Pourquoi ?
Je n'ai jamais beaucoup voyagé avec qui que ce soit de ma famille (autrement que d'aller chez les uns ou chez les autres, mais ce ne sont pas vraiment des « voyages »). Je suis allé en Virginie avec l'une de me soeurs, une fois, durant une dizaine de jours ; ce ne fut pas si désagréable, mais je dois dire que je ne rêve pas tous les jours de recommencer. Si je devais voyager, je crois que je préférerais le faire seul ou encore avec quelqu'un qui, entre autres qualités, connaîtrait bien la culture actuelle (les bons trucs pour se faciliter la vie) d'un pays que je voudrais connaître.

Qu’est-ce qui vous a fait rire la semaine dernière ?
J'ai probablement ri quelques fois durant une quinzaine de secondes à chaque fois en parlant avec un voisin ou une voisine, mais je ne m'en souviens pas. J'ai probablement ri plus franchement en regardant des vidéos de chiens sur Internet.

Si quelqu’un vous donnais 50 euros, ou 50 dollars, ou 50 francs suisses, là, mais que vous deviez les dépenser aujourd’hui, qu’en feriez-vous ?
Que voulez-vous que je fasse de cinquante dollars ? Il n'y a même pas de quoi s'offrir un bon repas, seul, au restaurant.
J’aurais plutôt besoin de 50 000 $ et, je vous assure, je pourrais les dépenser le jour même, sans faire aucune folie.
Je réfléchissais à cela ce matin et, au moment où je suis sorti avec Rupert, j'ai reçu un court message sur mon téléphone multifonctions ; ce message disait que j'avais gagné 50 000 euros et que je n'avais qu'à suivre le lien pour les réclamer... Je ne sais pas pourquoi, avant même que j'aie eu le temps de réfléchir, j'avais effacé le message.

Racontez-moi un chouette souvenir de vacances à la montagne.
J'ai souvent été à la montagne quand j'étais enfant, adolescent, car le petit village où nous habitions était entouré de montagnes, mais je ne peux pas dire que j'y aie passé des vacances... Est-ce que les Buttes Chaumont, ça compte ? Et, même si j'habite au pied du mont Royal, il y a tout de même longtemps que je n'y suis pas allé.
À trop lire ces questionnaires, je finirai par croire que je ne vis pas dans le même univers que bien des gens : je n'ai rien à répondre à de nombreuses questions, ni rien à ajouter à de nombreux commentaires. Il semble que ma vie soit ailleurs.