lundi 22 juillet 2019

Sens interdits

Lundi matin, c'est l'occasion de répondre à l'invitation de Dr CaSo à raconter « les Ptits souvenirs du dimanche soir ».

1. Je ne sais pas si je crois vraiment aux fantômes ; je n'ai rien contre. Le sujet m'intéresse et, lorsque j'avais la télévision, j'aimais regarder les émissions qui parlaient de revenants, de maisons hantées, de médiums, etc. J'ai lu quelques livres sur le sujet, et j'étais loin de vouloir m'en moquer. Il m'est arrivé de consulter une médium et je dois dire que j'avais été fortement impressionné par ce qu'elle m'avait révélé... Le rationalisme exacerbé m'exaspère autant que la crédulité excessive.

2. Je ne suis pas féministe, mais je n'ai rien contre. Là encore il y a des militantes radicales dont le fanatisme me détournerait parfois de leurs revendications mais, heureusement, il y a des discours et des mouvements qui méritent notre attention et qui débouchent parfois sur des solutions concrètes et justes. En fait, je n'aime pas beaucoup les étiquettes et, bien que j'adhère parfois à différents discours en faveur d'une plus grande liberté, du plein épanouissement des uns et des autres, je ne voudrais pas être défini principalement par une étiquette ou une autre.

3. Les fêtes, chez moi, sont la plupart du temps improvisées ; par conséquent, les plats que je pourrais préparer pour telle occasion le sont aussi. Je peux y penser quelques jours avant, mais j'organise et participe à si peu de fêtes, que je ne saurais donner plus de détails.

4. Je dirais qu'à vingt ans, j'ai commencé à sortir de ma coquille, surtout lors de mon premier séjour à Paris. Hélas, les années qui ont suivi le retour de Paris ont été assez pénibles. De 27 à 32 ans, j'ai vécu une très belle histoire d'amour, qui m'a beaucoup transformé, dans le bon sens. Toute la trentaine a été une période d'exploration, de découvertes, d'affirmation, d'émancipation ; de timide et réservé, qui se demandait toujours « comment font les autres », à cette époque, dans ma vie sociale, à la fois privée et professionnelle, je suis devenu communicateur, animateur, suscitant les confidences des uns et des autres... L'élément déclencheur de cette transformation fut l'habitude rapidement prise de sortir tous les soirs afin de mieux apprivoiser ma solitude nouvelle. Je crois que c'est à cette époque, en voulant aider ceux qui me confiaient leurs problèmes, que j'ai compris que, très souvent, ce n'est pas le conseil ou la réponse que l'on donne qui compte vraiment, mais l'attention et l'écoute qui permettent à l'autre de bien comprendre la situation qu'il trouve problématique et de trouver lui-même la solution appropriée.

5. Il m'est sûrement arrivé d'accomplir quelque chose d'interdit, mais je ne saurais en faire une liste. Ces actes ou ces infractions aux lois ou aux règles de toutes sortes, ce ne sont pas des trophées que j'ai envie d'exhiber. J'ai agi parfois spontanément dans certaines situations, sans préméditation ni provocation. Il m'est arrivé, par exemple, de faire l'amour dans un coin pas si tranquille du Palais de Justice ; ce n'était pas un défi aux interdits, mais simplement l'envie de répondre joyeusement à un appel des sens, interdits ou non, de vivre intensément une occasion irrésistible. Comme je le disais parfois à l'un de mes neveux adolescent : « Si ce que tu as envie de faire ne fait de mal à personne et que tu évalues bien les risques de te faire prendre, libre à toi d'agir comme tu le veux. »

2 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

J'aime beaucoup ce que tu racontes sur les changements que tu as vécus entre 20 et 30 ans. Je pense que c'est un moment clé dans la vie de la plupart des gens, où on comprend un peu mieux qui on peut être et qui on veut être :) (et je vois qu'il me reste quelques interdits à essayer dans un palais de justice... hehe.... parce que ça je ne l'ai jamais fait et je me sens brimée!)

Alcib a dit…

Je crois que je pourrais élaborer longuement sur cette période d'apprentissage de la vingtaine. J'y réfléchirai... sans m'engager à en faire ici le récit.
Cet interdit au Palais de Justice n'a pas été une occasion unique ; c'est là que j'ai fait la connaissance de celui qui devait devenir mon Premier grand Amour (dont j'ai déjà parlé dans ces pages il y a quelques années, au début de ce blogue). L'apprivoisement a été long (durant plusieurs mois). Le Palais de Justice ne faisait pas partie de nos fantasmes, mais comme nous avions l'occasion de nous y rencontrer pratiquement tous les jours... Durant quelques années de ma vingtaine, j'y étais employé sous le titre ronflant de Protonotaire adjoint de la Cour supérieure, et lui était à l'emploi d'un bureau de notaires.