jeudi 15 février 2007

Mon jardin, mon refuge

Photo personnelle

Chaque mois, le même jour et à la même heure, un certain nombre de blogueurs répondent à l'invitation de Laurent et d'Olivier et rédigent un billet sur un même sujet. Cette fois-ci, le sujet proposé est « À la découverte d'un lieu aimé ». Quand vous aurez lu ce billet, je vous invite à aller lire ce qu'on écrit les collègues qui ont répondu à l'invitation : Laurent, Olivier, Aurélie V, Hervé, Hepao, Fred, Lady Iphigénia, Bergere, Ervalena, René, Bertrand, Isabelle, Nathalie, Jojo, Aurélie N, Jean-Marc, bv

Quand on a proposé aux participants de la rédaction du mois de parler d’aller « à la découverte d’un lieu aimé », je me suis d’abord demandé si, cette fois-ci, je participerais au projet. D’une part je me demandais si j’aurais le temps de rédiger un billet dans les jours précédant la date et l’heure de mise en ligne (j’ai du mal à rédiger à l’avance des billets ; ma névrose me fait toujours attendre au dernier moment). D’autre part, et cela me semblait plus inquiétant encore, je me suis demandé quel lieu je pourrais bien vous présenter. Contrairement à plusieurs collègues dont je lis les blogues, je ne suis pas un grand voyageur (dans les liens d’Olivier, je suis classé dans « les sédentaires »), ce qui limite l’étendue géographique des lieux que je peux vous présenter. Bien entendu, j’aurais pu choisir New York, dont je garde de très beaux souvenirs, ou encore des villes françaises ou belges ; j’aurais pu choisir tel ou tel coin de Paris, comme un petit coin de Montparnasse ou du Marais ; ce sera pour une prochaine fois. Mon hésitation à participer venait surtout du fait que dans le sujet proposé il y a le mot « lieu » et le mot « aimé » : si je peux parler de plusieurs lieux, je ne suis pas sûr du tout d’aimer encore ce que j’ai aimé ; je ne suis pas sûr même d’aimer beaucoup en ce moment ; ma seule certitude, c’est d’avoir aimé.

J’ai longtemps cru que si j’en avais les moyens, j’aurais un appartement à Paris, un appartement à Montréal et une maison de campagne dans l’Estrie, vers Frelighsburg, par exemple. Il y a d’autres coins du Québec que j’aime beaucoup : la ville de Québec, le Bas-Saint-Laurent, la Matapédia, la région de Charlevoix. J’aurais cependant du mal à en parler intelligemment ou avec un minimum de passion qui pourrait faire oublier l’absence de propos intelligents. Je vous présenterai donc un coin de Montréal, mon quartier et, surtout, mon jardin.

Photo personnelle

J’ai déjà parlé de mon quartier dans ce billet du 18 janvier dernier, puis dans celui-ci, et ici encore, puis ici, et encore là.

Photo personnelle

J'habite au sixième étage d'un immeuble qui en compte sept, en plein centre de Montréal. Quand je déménagerai, je ne vois pas où j’irai, si ce n’est un peu plus haut sur la même rue ou sur une rue voisine. Il manque quelque chose à mon bonheur : un peu plus d’espace pour travailler à la maison, puis un balcon ou une terrasse et, si possible, l’accès à une piscine dans l’immeuble. Comme je n’ai pas de balcon, si j'ai envie de prendre l'air, je pense immédiatement au parc le plus près.

Photo personnelle

S'il fait beau et que j'ai envie de prendre l'air, je saute sur mon vélo et je me dirige vers le mont Royal ; le vélo, c'est la liberté : il me pemet de redescendre rapidement et sans effort dès que je suis fatigué. J'en ai parlé un peu dans ce billet, l'été dernier.

Photo personnelle

Une fois sur le mont Royal, j'attache mon vélo quelque part et je vais marcher dans les sentiers. J'évite les « autoroutes » qu'a tracées la municipalité pour indiquer aux piétons où ils devaient marcher ; je préfère marcher dans les sentiers boisés, sentir le sol moelleux sous mes pieds, frôler les branches et les feuilles des arbres. J'apporte toujours de l'eau, un livre, un carnet ; parfois je m'installe sur une grosse pierre ou sur un arbre tombé ou encore je m'adosse au tronc d'un arbre de manière à sentir l'énergie circuler. Il m'arrive de rester immobile à observer les petits animaux ou des oiseaux que je n'ai jamais vus ailleurs ; l'heure du coucher du soleil est un moment magique pour apercevoir des oiseaux qu'on ne voit jamais de la journée. J'ai souvent joué avec les écureuils et les petits suisses, mais aussi avec des ratons-laveurs et des putois.

La photo vient d'ici

Si je vis des moments difficiles, ma première réaction est encore de me diriger vers le mont Royal. Le calme, la solitude, la présence de la nature rétablissent rapidement en moi une certaine harmonie. C'est ce que j'ai fait il y a quelques années, par exemple, lorsque deux petites filles se sont noyées dans la piscine de l'immeuble et que j'ai dû me jeter à l'eau.

Photo personnelle
Je cherche habituellement cete partie boisée
où l'on ne rencontre presque personne

Ce parc, c'est « mon jardin et mon refuge », comme le titre qui m'est venu à l'esprit en pensant au lieu dont je parlerais dans ce billet. En relisant le billet « Jeux d'eau », écrit en novembre 2005, je me suis rendu compte que j'avais utilisé exactement ces mots pour désigner le mont Royal.

Photo personnelle

Photo personnelle

Note : Je suis désolé : j'avais écrit un autre billet et en voulant effacer une seule phrase, tout le texte a disparu, avec toutes les images et tous les liens que j'avais insérés ; je n'ai pu récupérer que le tout début de ce texte. Je n'ai pas eu le courage de refaire le premier billet, mais comme je m'étais engagé à le faire, j'ai tout de même voulu publier quelque chose. Et puisqu'il est tard et que je suis fatigué, je vais tricher quelque peu en mettant en ligne ce billet un peu plus d'une heure avant l'heure convenue.

24 commentaires:

Nathalie H.D. a dit…

Oh je decouvre que j'ai fait court moi, avec mes quelques lignes!
Je comprends pourquoi tu n'etais pas sur d'avoir le temps d'ecrire...

J'ai aime tes images et tes souvenirs du lieu, associes a differents moments de ta vie.

Mais ai ete tres secouee par ton recit de la noyade des deux petites filles...

Brigetoun a dit…

l'heure ne fait rien à l'affaire. Une bien belle écriture, surtout dans la partie sur les scrupules

Anonyme a dit…

ce n'est que le début de ce que tu avais prévu... ça devait être vraiment long alors !
Aucune excuse ne sera donc acceptée... puisque ça n'en vaut absolument pas la peine :-) Ton texte est très bien écrit comme d'habitude et à travers tes mots on sent vraiment qu'il se passe quelque chose de fort entre toi et le Mont Royal.
Je pense que chacun a un refuge comme le tien, et l'avoir près de chez soi c'est encore mieux !

Lætitia Le Clech a dit…

Moi aussi j'aurais choisi le Mont-Royal si j'avais eu à rédiger ce billet !

Alcib a dit…

Nathalie : bonjour et bienvenue. Il n'y avait pas de consigne sur la longueur du texte ; c'est très bien aussi de faire court. C'est l'un de mes défauts d'écrire longuement (quand je peux démarrer la machine) : et je n'ai pas toujours le temps de faire plus court. Au départ, je ne savais pas si ce serait court ou long, mais je sais que ça me prend du temps pour écrire ; je ne peux pas souvent écrire entre deux portes.
Oui, cette histoire de noyade m'a aussi secoué ; durant des années, j'en ai fait des cauchemars.


Merci, Brigetoun. Je reconnais bien votre délicatesse, votre concision et votre amour des beaux textes (je parle de ceux des véritables écrivains et de ceux qui partagent avec vous des activités de création).

Merci Laurent. En effet, que l'on soit nomade ou sédentaire, je crois que l'on a besoin de se trouver pour une heure, un jour, un an ou pour toute une vie, un lieu où l'on se rassemble ses forces.
Le billet perdu n'était pas plus long ; il était seulement différent, avec des passages plus poétiques.

Fibula, je me demande d'ailleurs pourquoi tu n'as pas participé. Je me souvenais en écrivant que tu avais mentionné que le mont Royal te manquerait si jamais tu devais quitter Montréal. J'avais l'intention d'insérer un lien vers ton billet, mais en perdant tout ce que j'avais d'abord écrit, j'étais frustré, déçu, fatigué et... j'ai aussi perdu quelques idées que j'avais l'intention d'écrire... On pourrait écrire tellement de textes différents sur le mont Royal ; que l'on soit montréalais ou visiteur d'un jour, je crois que le mont Royal exerce sur chacun un réel pouvoir d'attraction.

S. a dit…

Je garde un souvenir très agréable de Montreal: Mont-Royal et ses dimanches tambourinants, Sainte Cahterine, l'accueil agréable des autochtones...

Je me souviens.

Alcib a dit…

S., j'espère que ce souvenir agréable t'incitera à le renouveler régulièrement.
Les dimanches tambourinants attirent beaucoup de monde mais j'ai renoncé à mon rêve d'habiter un jour l'une de ces maisons de l'avenue de l'Esplanade, de l'autre côté du parc. Moi qui aime la tranquillité, je ne pourrais pas subir durant douze heures par jour le bruit de ces centaines de tambours. La valeur des maisons a dû chuter dramatiquement depuis l'instauration de ce rituel tribal (je n'en suis pas financièrement affecté : simplement désolé de renoncer à un projet). Sainte-Catherine, oui, c'est la principale artère commerciale, mais tu trouveras plus d'autochtones (branchés) rue Saint-Denis, surtout entre la rue Sherbrooke et l'avenue du Mont-Royal.
C'est bien que tu te souvienne de la devise du Québec ; je souhaiterais que les Québécois se souviennent vraiment un peu plus.

Beo a dit…

Bon... premièrement élève Alcib: vous allez promettre d'enregistrer en mode brouillon aux 10 minutes... on en a marre nous aussi de perdre tes mots... ;)

Magnifique billet que voilà! Tes photos sont superbes et je comprends aisément ton attachement au Mont-Royal.

Merci de partager ces doux sentiments avec nous!

Anonyme a dit…

Tristesse et melancolie... Puis apaisement... Les arbres ont cette magie de nous gonfler les poumons et le coeur...

Lætitia Le Clech a dit…

Oui le Mont-Royal est un lieu particulier, lieu de balades nocturnes entre amoureux, de rêveries en regardant la ville depuis le chalet... À vélo, à pied, en ski de fond ! En hiver, sous la neige, sous les feuilles d'automne...C'est le premier lieu où l'on m'a emmenée quand je suis venue en visite à Montréal avant d'immigrer. Vue imprenable sur la ville...

Pour le billet écrit en commun, je n'étais pas au courant. Et puis, je ne publie que rarement des textes autres que chroniques de livres, de disques ou de spectacles...

Anonyme a dit…

belle ballade
émouvante
et vivante
oxygène et chlorophille...

Anonyme a dit…

Il est très joli ton quartier, j'aime beaucoup la seconde photo.
Sinon je suis un peu comme toi, dans chaque ville où j'ai vécu je suis toujours restée dans le même quartier, je demengaeais dans la rue d'à côté voire dans le même immeuble.
J'aime la vie de quartier. :)

Anonyme a dit…

Un lieu qui nous apaise, nous conforte, c'est précieux. Merci de nous faire partager le tien.

J'ai été bouleversée par ton histoire des petites filles noyées. J'imagine ton choc.

Pour tes ennuis de sauvegarde de textes... tu vas devoir utiliser mieux ton Word pour ne plus perdre le fruit de ton travail! Ça fait plusieurs fois en peu de temps... Mais je n'ai aucune leçon à donner. J'ai moi-même perdu plein de choses en écrivant en ligne et je suis mal placée pour parler.
Bonne journée!

Anonyme a dit…

"Sédentaire" ne passe toujours pas? ;-)

Nous avons de la chance d'avoir la montagne au coeur de la ville.

Alcib a dit…

Béo, c'est vrai que je ne prends pas toujours le temps de sauvegarder en mode brouillon, mais dansc e cas-ci, je le faisais très souvent, compte tenu du nombre de liens, de photos, etc. Mais en voulant effacer une seule phrase, je crois que j'ai effacé un < code > et alors tout a disparu : il ne restait plus que la première phrase...
Merci du commentaire : c'est vrai que je l'aime mon parc, surtout l'été et l'automne ;o)

Bergere, merci. Oui, la nature peut parfois susciter l'angoisse (tempête, orages, immensités, etc.), mais la plupart du temps, je trouve bénéfique de communier avec elle (ce que je ne fais pas assez souvent)

Fibula, je sais bien. Tu pourrais suggérer que la prochaine rédaction porte sur un livre, un spectacle aimé ;o))

Oui, Jeanne, « oxygène et chlorophille ». Merci.

Aurélie, tu fais aussi partie des sédentaires ? ;o))
Tu me fais prendre conscience que mon quartier se compose de trois parties : le quartier, avec les voisins et les commerçants que je connais ; le centre dees affaires et du commerce à proximité, puis le grand parc du mont Royal. Je suis privilégié d'avoir tout cela à ma porte.

Danaée, merci. En effet, il m'arrive encore de penser avec émotion à ces petites noyées. Comme je trouve terrible la disparition dans la tempête de cet adolescent, Alexandre Morin, près de chez toi.

Si, si, Olivier, le « sédentaire » passe très bien : j'y ai fait allusion pour appuyer mon énoncé. Si je prétendais être un grand voyageur, on ne me croirait pas.
En effet, c'est une chance d'avoir ce poumon en plein coeur de la vile, et à ma porte, en plus ;o)

S. a dit…

Saint-Denis, Saint-Laurent, Sherbrooke. Tout ça, j'ai eu le plaisir d'y gouter. Comme au plantureux déjeuner du snack "Le Saint-Laurent". J'adore! Pancakes, fèves, oeufs...

Je logeais chez une amie en face de Mont-Royal, près d'un supermarché dont je ne me souviens plus du nom... Comme c'était encore? Ha ouais, le Provigo.

Alcib a dit…

Faudra que j'aille explorer cette partie du boulevard Saint-Laurent, un peu plus au Nord, car « Le Saint-Laurent » ne me dit rien comme nom de restaurant. Il y a eu tellement de nouveaux commerces, ces derniers temps, principalement des restaurants : je ne les connais pas tous.
Le marché Provigo de la rue Mont-Royal que je connais un peu se trouve à l'angle de la rue Saint-Urbain, tout près des parcs Jeanne-Mance et du mont Royal. J'ai habité par là il y a quelques annnées. J'y ai eu des amis aussi qui, maintenant, sont quelque peu dispersés ; j'ai donc moins souvent l'occasion d'y passer régulièrement, mais il reste que c'est un quartier très dynamique et, le dimanche notamment, très vivant (noir de monde de toutes le couleurs, si on peut dire ;o))

Jean-Marc a dit…

C'est un très bel endroit. C'est ici, en septembre 2002, que je m'étais faite la réflexion, alors que je venais juste de laisser le métro et la grande ville, et que je croisais dans des chemins boisés fréquentés par des cavaliers, des cyclistes, des coureurs et de simples promeneurs : "Ah, qu'il doit faire bon vivre ici !!!"
Je n'avais pas idée que j'y vivrais réellement un jour...

C'est un endroit magique.

Alcib, j'ai lu ton article sur l'histoire de la piscine, et j'en ai été bouleversé. C'est évident qu'on ne peut sortir indemne en étant plus que le témoin d'une pareille tragédie.

Alcib a dit…

Merci, Jean-Marc. Comme je suis né à la campagne et que j'y ai vécu jusqu'à l'âge de 15 ans, je crois que la communion avec la nature m'a façonné d'une certaine manière, m'a donné une certaine force et une certaine sérénité qu'il m'arrive de perdre momentanément mais qu'il me semble retrouver dès que je prends le temps d'aller marcher au parc, surtout dans les sentiers où l'on peut oublier l'agitation de la ville.
À 15 ans, j'ai quitté la campagne pour devenir un vrai citadin, complètement « dénaturé », vivant en plein centre de l'action, sans jardin privé (devrais-je dire « privatif » ? ;o). Mes promenades au parc devraient être plus fréquentes encore. Je devrais aussi prendre l'habitude d'aller y marcher même en hiver, ce qui jusqu'à maintenant ne m'a pas trop attiré... sauf durant une certaine période de ma vie dont je garde de très beaux souvenirs.

Effectivement, une expérience comme celle de la piscine nous marque à jamais, même si je ne connaissais pas du tout ces petites filles ni leurs parents.

Passe une bonne dernière journée en France avant le retour à Montréal ce lundi. Mais en même temps, tu pourras te dire que la France et ta famille ne sont après tout qu'à sept heures d'avion de chez toi à Montréal ;o)

Jean-Marc a dit…

Merci Alcib pour tes derniers mots.. J'avoue avoir du mal, beaucoup de mal à quitter les miens cette fois-ci...A bientôt 44 ans, je me sens encore avec la même peine que j'avais lorsque j'étais enfant...Je ne sais pas pourquoi c'est si dur... C'est, je pense, que je m'enracine facilement, dans beaucoup d'endroit où je suis... Et c'est à un arrachement que je dois me confronter..Je pense que ça ira mieux demain, lorsque j'aurai posé mes valises rue Saint Denis. Ce sera un nouveau départ à prendre.

Alcib a dit…

Je te comprends très bien, Jean-Marc. Même si je ne passe que trois semaines ou un mois en France quand j'y vais et que je n'y ai pas de famille immédiate, il m'est toujours déchirant d'y laisser des amis. Je crois que ce qui m'a sauvé des séparations déchirantes, la dernière fois, c'est que je me suis réveillé après six heures le matin du départ alors que je devais me lever vers quatre heures. À l'hôtel, on m'a réveillé en me disant que mon taxi attendait déjà depuis un long moment : je n'ai pas eu le temps d'avoir des états d'âme. Cela n'a rien en commun avec ta situation, alors que tu laisses derrière toi des amis de longues dates et, surtout, des parents qui eux non plus ne rajeunissent pas.
Je n'aime pas trop les départs non plus ; mais je crois qu'il faut faire confiance à la vie. Elle nous entraîne aussitôt dans d'autres aventures qui, sans nous faire oublier les précédentes ni les êtres avec qui on partagé de bons moments, sollicite notre attention et notre goût d'agir et de créer de nouvelles expériences. Affectueuses pensées.

Anonyme a dit…

Jolie balade boisée, merci pour le dépaysement.

Je compatis sur l'épisode des noyées, ce doit être lourd à digérer.

Anonyme a dit…

Merci à toi pour cette ballade dans les sous-bois... En ce moment le Mont-Royal est bien différent et jeudi il sera en effervescence... Merci de nous faire partager tes sentiments...

Anonyme a dit…

Aprendi mucho