dimanche 3 janvier 2010

Il y a un an, Harry...


Il y a un an, alors que son ami se préparait à quitter la campagne de sa grand-mère pour rentrer à Londres, Harry (Potter) faisait comprendre qu'il était temps de partir sur son étoile. Il avait donné le meilleur de lui-même et le cancer dont il était atteint ne lui laissait plus le choix. Il était trop fatigué pour faire le voyage de retour à Londres et il voulait éviter à Alexander un autre aller-retour quelques jours plus tard pour venir le mettre en terre dans le jardin où il avait été recueilli treize ans plus tôt.

Il me manque. Tout comme me manquent les mots de celui qui m'en parlait avec tant d'amour.

Jane m'écrivait, il y a quelques jours, que ses quatre chatons nés chez elle cet automne avaient poussé les personnages de la crèche sous l'immense sapin de Noël et s'étaient fait un nid confortable pour dormir. Harry faisait de même. Comme ils ont raison de penser à leur confort, à leur bien-être ! Nous devrions plus souvent faire comme eux.

Alexander bull, lui qui l'an dernier cherchait Harry partout dans la maison, en reniflant un à un les jouets du chat en faisant semblant que Harry voulait jouer à cache-cache, alors qu'il avait bien compris ce qui se passait, cette année, ne voulant pas laisser aux chatons tout le plaisir que procure l'arbre de Noël, il a croqué un ange de bois. Je suis sûr qu'il aurait préféré qu'il soit en pain d'épice, comme ceux qu'il aimait partager avec son ami lors de leurs sorties dans Londres. Mais il n'aura pas eu à se priver longtemps de toutes les gâteries qu'il aime ; en faisant avec Jane la visite chez plusieurs personnes âgées du village, il aura été choyé. Ce chien est un vrai personnage, m'écrivait Alistair il y a quelques semaines. Il est aussi bien élevé que son ami et il adore faire plaisir, saluer, s'asseoir, donner la patte. Il n'est donc pas étonnant que tout le monde l'aime. Abigail, sa voisine et amie à Londres, lorsqu'elle recevait chez elle, aimait adresser à Alexander bull, sur de jolis cartons, des invitations écrites que son ami lui lisaient. Et s'il est aimé, il aime son public : à la portière de la voiture lorsqu'il circule, il se prend pour la reine saluant ses sujets. « He thinks he is royal, but he is not ! » disait Alexander ; je ne suis pas tout à fait d'accord : s'il n'est pas royal, il est au moins princier.

Vendredi soir, en pensant à Harry et à son ami, qui nous ont tous deux quittés en 2009, j'ai regardé une nouvelle fois le premier film de la série des Harry Potter. Je crois que ce soir j'en regarderai un autre.

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