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samedi 4 janvier 2025

Rupert, être vivant, avec tout ce que cela implique

Une ancienne collègue de travail, que je n'ai pas revue depuis de très nombreuses années, mais avec qui je reste en contact par correspondance, à quelques reprises chaque année, m'écrit presque tous les jours, et parfois plus d'une fois par jour, depuis qu'elle a appris la mort de Rupert. 

Elle-même amie des chats, a toujours vécu avec un chat depuis plusieurs dizaines d'années. Elle m'a écrit il y a quelques jours qu'il est probablement plus difficile de perdre un chien que de perdre un chat. Je peux comprendre ce qui fait dire cela : un chat étant généralement plus indépendant qu'un chien, on passe habituellement plus de temps avec un chien qu'avec un chat, ne serait-ce que parce qu'il faut sortir le chien trois fois par jour. Mais, au fond, je crois que l'intensité de la douleur ressentie lors de la perte dépendra du genre de la relation que l'on avait avec l'animal.

Cette amie avait joint à son message une courte vidéo avec des photos d'un homme avec son chien et, sur chacune des photos, il y avait un message du genre : « Un chien n'est après tout qu'un animal. Lorsqu'un chien meurt, on n'a qu'à en prendre un autre, etc. » J'ai voulu répondre pour moi-même à ce genre de commentaires.

Je pense que si l'on perd un être que l'on aime, avec qui on a partagé des années de sa vie, que ce soit un chat, un chien, un oiseau, un lapin ou un cheval, la douleur doit être immense. Et la douleur sera d'autant plus grande que l'on aura accordé de l'importance à cet autre, du degré d'affection, d'amour que chacun aura investi dans la relation.

Quel que soit l'animal que l'on ait choisi, ou qui nous ait choisi, il vient assez rapidement un moment où le choix est réciproque, mutuel, et irréversible. Nous faisons partie de la vie de cet animal autant qu'il fait partie de la nôtre. Et si l'on vit seul avec cet animal, si l'on est, comme je disais toujours à mes collègues qui pensaient souvent que j'étais libre de faire ce que je veux quand je veux, qui ne comprenaient pas qu'à certains moments de la journée ou de la soirée, je n'étais pas disponible pour des réunions en personnes ou par visioconférences, « n'oubliez pas que je suis chef de famille monoparentale », et que mon chien dépend de moi, de la même façon qu'un enfant dépendrait de moi. Et un chien, c'est comme un enfant qui vieillit mais qui ne grandit pas ; il sera toujours dépendant de moi. Et c'est la même chose pour un chat, un oiseau, un lapin... 

Quand on vit seul avec un animal que l'on a choisi, il y a le risque que cet amour réciproque devienne fusionnel, qu'il devienne difficile d'imaginer la vie sans l'autre. Et lorsque la séparation arrive, quelle que soit la façon dont cette séparation arrive, cette déchirure est absolument douloureuse, comme une amputation d'une partie vitale de soi... Et elle peut être plus douloureuse selon les circonstances qui entraînent cette séparation.

Certains disent qu'un chien (ou un chat, un oiseau, un lapin, ...), ce n'est qu'un animal, pas une personne.

Mais les animaux ont leurs propres émotions, leurs propres sentiments. Et un animal que l'on a choisi, que l'on a apprivoisé, quel qu'il soit, du moment qu'on l'a intégré dans notre vie, il a déjà commencé à nous aimer inconditionnellement ; il nous accorde sa confiance et, assuré que l'on respectera notre engagement, il compte sur nous pour tout ce qui lui sera nécessaire : l'abri, la nourriture, les soins d'hygiène et de santé, les jeux et les loisirs, la vie sociale. Il y a une relation de respect qui s'installe, un attachement émotionnel et, comme le dirait le renard au Petit Prince, « on est responsable pour toujours de ce que l'on apprivoise ».

Il est possible qu'un animal ne sache pas d'avance qu'il doit mourir ; cela ne fait pas partie de ses réflexions habituelles et il ne s'y prépare pas. Mais lorsque vient le moment, je suis sûr qu'il en a conscience ; la preuve, c'est, que dans la nature, et même parfois chez les animaux domestiques, ils vont se cacher, ou s'installer à l'écart, quand ils sentent que le moment est venu. Ou encore, ils vont chercher à se rapprocher de ceux qu'ils aiment et qui, croient-ils, vont les protéger, les rassurer...

Quand Rupert est parti, ce dimanche soir du 8 décembre 2024, il a dû sentir que quelque chose lui arrivait ; peut-être a-t-il pensé que je pourrais le sauver, ou peut-être, sentant la fin approcher, voulait-il que je sois près de lui en cet instant dramatique... La preuve, c'est que dix minutes plus tôt, il mangeait avec beaucoup d'appétit le repas que j'avais mis beaucoup de temps à lui préparer ; ce repas, composé de ses croquettes habituelles sur lesquelles j'avais mis en garniture des patates douces, des carottes, du bœuf effiloché, etc., était pour lui un repas de fête, et il s'est régalé... Comme on venait de rentrer de sa promenade dans le quartier, il n'avait pas besoin de sortir, comme il le faisait souvent après avoir mangé... Normalement, il serait allé se coucher pour faire sa sieste, pour se relever plus tard et faire une dernière sortie avant la nuit. Mais ce dimanche-là, il savait que nous étions invités chez une amie dans l'immeuble ; c'est peut-être pour cela qu'au lieu d'aller faire sa sieste sur le sofa, il est venu se coucher pratiquement à mes pieds, à l'entrée de la cuisine... Ou, comme je le dis précédemment, il a senti la fin arriver et il voulait être près de moi. Le malheur, c'est que je ne m'en suis pas rendu compte ; j'ai cru qu'il était venu m'attendre, puisque j'étais sur le point de lui dire : « Viens, notre amie (qui l'adorait et qu'il adorait) nous attend ». Mais quand je lui ai prononcé ces mots, il n'a pas réagi, alors qu'il aurait dû être content de cette proposition d'aller chez une amie... Avec le recul, je pense qu'il a voulu être près de moi... mais je pense aussi qu'il n'a pas eu le temps de souffrir : il n'a pas eu de mouvement brusque, pas de sursaut, pas un son...

Qu'il ne sache pas d'avance qu'il va mourir un jour, ce n'est pas grave. L'important, c'est que lorsque quelque chose d'important arrive dans sa vie, l'être humain à qui il accorde toute sa confiance, qui croit en son amour inconditionnel et en son dévouement, soit là pour l'aimer, le rassurer, l'accompagner...

Si lui ne sait pas d'avance qu'il doit mourir un jour, nous le savons et l'on voudrait ne pas avoir à y penser. Mais l'être raisonnable que nous sommes en principe, l'être responsable de lui, doit prévoir que ce jour arrivera, le plus tard possible, espérons-nous. Sachant à quel point les séparations sont très douloureuses, surtout quand elles sont définitives, j'ai toujours souhaité qu'il parte avant moi, pour qu'il n'ait pas à vivre le deuil de moi... Puisqu'il n'a jamais été séparé de moi, qu'il n'a jamais été gardé ailleurs, par quelqu'un d'autre, sauf une heure quelques fois par année pour un toilettage, ou une journée quand il avait six mois pour une chirurgie, je n'aurais pas voulu l'« abandonner » en partant avant lui et en l'obligeant à devoir s'adapter à un autre foyer, à d'autres habitudes, etc. Je savais que cela aurait été difficile pour lui, même si cela se faisait dans les meilleures conditions, avec les personnes les plus aimantes qui existent... Avec moi, il n'avait pas besoin de parler, pas même besoin de demander ; la plupart du temps, je devinais ce qu'il voulait, avant même parfois qu'il ait eu le temps d'y penser lui-même... Nous n'avions qu'à nous regarder et nous nous comprenions.

Quand on vient de perdre cet être qui a partagé pratiquement tous les instants de notre vie durant un certain temps, que ce soit quelques mois ou plusieurs années, comment pourrait-on accepter que l'on nous dise que l'on pourra en avoir un autre, comme s'il s'agissait de remplacer une assiette cassée ou une vieille paire de chaussures ?

Certains diront qu'il y a des douleurs plus insupportables que la perte d'un animal ; ceux-là peuvent le penser et le dire aussi longtemps qu'ils ne seront pas passés par là. Leur manque de sensibilité m'empêcherait de les choisir ou de les conserver comme amis.

Et, si empathiques que l'on puisse être, la douleur des autres peut relativiser quelque peu la nôtre, mais ne l'efface pas.

Quelle que soit la vie que l'on mène, active ou solitaire, l'animal avec qui l'on vit est toujours là, fidèle et constant, sa présence se veut rassurante dans les mauvais jours, parfois exubérante dans les bons jours.

Et le chien, peut-être davantage que n'importe animal, favorise les interactions avec d'autres chiens et d'autres personnes, enrichit à sa façon notre vie sociale.

De son poste d'observation devant l'immeuble, Rupert surveillait l'activité à l'intersection des rues près de chez moi. Il savait que, de cette intersection, pouvaient jaillir les amis, les admiratrices et admirateurs, les chiens qu'il aimait ou à qui, au contraire, il voulait dire d'aller voir ailleurs. Il accueillait avec plaisir les câlins des personnes bien intentionnées, ignorait dignement toute personne qui ne lui inspirait pas de sympathie... Il attendait ses préférés, au point de ne pas vouloir bouger parfois, car il était presque assuré que telle ou telle amie allait finir par passer, venir le saluer joyeusement, lui faire quelques câlins, peut-être lui offrir quelques gâteries et, peut-être même jouer à la balle avec lui...

Mais il pouvait aussi ressentir le manque, la solitude... Certains jours, les amis ne passaient pas ; il les attendait et, parfois, il était déçu... Je ressentais sa solitude, je partageais sa déception car je savais à quel point la visite de ses amis, si courte soit-elle, suscitait en lui de la joie, lui donnait du tonus, relevait son moral, lui faisait anticiper d'autres plaisirs, d'autres joies. Il m'arrivait d'essayer de le consoler, de le rassurer, en lui disant que je comprenais sa déception, sa tristesse, mais qu'il était fort possible que « demain » (« demain », cela pouvait vouloir dire : plus tard, dans une ou plusieurs heures, le lendemain, ou un autre jour ; il comprenait), peut-être que ses amis viendraient.

C'était important pour lui que je lui parle, que je tente de lui expliquer la situation ; cela le rassurait. Il ne comprenait peut-être pas toujours les mots que je lui disais, car les phrases étaient parfois inhabituelles pour expliquer des situations complexes, mais il sentait que je comprenais ce qu'il ressentait, et il était sensible au fait que je tentais de lui expliquer ce qui se passait et ce qu'il ressentait. Même si parfois, occupé à ne rien manquer de l'activité au coin de la rue, il me tournait le dos, je voyais, d'après sa façon de tenir la tête, de dresser les oreilles, qu'il était tout à fait attentif à ce que je disais.

Les animaux qui vivent avec nous sont peut-être les seuls à ne pas nous juger, quoi que l'on dise, quoi que l'on fasse. Ils peuvent s'impatienter parfois et nous reprocher de ne pas leur donner assez vite ce qu'il leur faut, ce dont ils ont besoin ou ce dont ils ont envie, mais ils ne nous jugeront pas, ne nous critiqueront pas. À la rigueur, ils pourront nous bouder un moment, mais, à moins que l'on persiste dans notre négligence, la paix sera vite rétablie.

Les chiens, comme les autres animaux, nous accordent le privilège de leur confiance, qu'il ne faut jamais trahir. J'ai toujours appliqué la règle essentielle de ne jamais mentir à Rupert, de ne jamais lui annoncer ou lui promettre quoi que ce soit sans le lui accorder. Les animaux, à des degrés divers, sont intelligents ; s'ils s'aperçoivent que nous leur avons menti, que nous n'avons pas tenu notre promesse, que nous avons trahi leur confiance, leur confiance deviendra alors conditionnelle, à négocier à chaque fois...


Je me suis quelques fois impatienté envers Rupert, et à chaque fois, je l'ai regretté et je m'en suis voulu longuement. Rupert, comme bien des animaux, était très sensible ; lorsque je lui parlais un peu fort, je le blessais profondément : il ne comprenait pas... et moi non plus, par la suite. La plupart du temps, j'allais lui demander pardon et lui répéter que je l'aimais, mais je sais que parfois, il avait été vraiment blessé et qu'il n'était pas prêt à pardonner rapidement... Depuis son départ, c'est ce qui me hante: j'aimerais tellement pouvoir revenir en arrière et tenter d'effacer ces moments d'impatience.

Je crois que dans toute relation, amoureuse ou autre, et surtout dans une relation fusionnelle comme on en vit parfois, avec une personne ou un animal, il peut arriver que ce ne soit pas toujours l'euphorie totale : des circonstances difficiles, un trop grand stress, le manque de sommeil, la maladie, etc., peuvent nous amener à manquer de patience et à faire subir à l'être qui partage notre vie notre mauvaise humeur. Idéalement, il vaudrait mieux prévoir des soupapes pour libérer la pression plutôt que de la faire subir à notre compagnon. Mais, dans une relation fusionnelle, comme souvent dans une famille monoparentale, on est trop près l'un de l'autre, sans assez de distance pour reprendre son souffle et relaxer avant d'amorcer une nouvelle interaction avec l'être cher.

Mais que l'on ne vienne pas nous dire qu'un chien, un chat, peu importe, n'est qu'un animal (« un bien meuble», comme le disait encore la loi il n'y a pas longtemps), et qu'on peut facilement le remplacer par un autre.

Chaque être avec qui l'on a vécu devient une partie de soi, une partie de son esprit, une partie de son âme.

mercredi 22 novembre 2017

Soigner son image ?

La photo vient d'ici

« Quoi ? Pourquoi me regardez-vous comme ça ? »

mercredi 1 juin 2016

Amour de poisson

Les Anglais sont reconnus pour leur amour, leur respect et leur défense des animaux. Un couple d'Aylesbury, dans le Buckinghamshire, au nord de Londres vient d'en donner une démonstration supplémentaire.


Nemo, leur poisson rouge âgé de cinq ans, était atteint d'une tumeur presque aussi grande que lui, semble-t-il. Le couple n'a pas hésité à parcourir plus de deux cents kilomètres et à débourser 200 livres (ou 375 dollars canadiens) pour faire opérer leur poisson à l'hôpital vétérinaire de Bristol.

Le poisson a été endormi et retiré de l'eau ; l'opération a duré 45 minutes. Le couple a eu peur de le perdre car le cœur du poisson s'est arrêté de battre un moment mais l'anesthésiste a réussi à le ranimer.

À la grande joie de leurs « propriétaires », Roy et Caroline, qui, en plus de Nemo le poisson rouge, vivent avec trois chats, deux chiens, un hérisson et un perroquet, la chirurgie a donné les résultats escomptés et, remis à l'eau, Nemo a vite récupéré et s'est mis à nager normalement.

Alexander, qui était médecin-urgentiste, vouait aux vétérinaires une grande admiration car, disait-il, ils doivent souvent pratiquer des interventions sur de minuscules êtres vivants. Cette chirurgie sur un poisson rouge a dû exiger une grande dextérité de la part du médecin-vétérinaire. 

Ces histoires d'amour et de respect des animaux redonnent espoir si on l'avait perdu à trop voir vivre les Hommes. Et cela ne m'empêche pas d'aimer mon chien...

lundi 21 avril 2014

L'amour conditionnel


L'amour inconditionnel, il semble que ce ne soit pas donné à tout le monde de l'éprouver, de le vivre, de le partager. Bien sûr, si je compare à Alexander, la barre est haute, pratiquement impossible à dépasser, même à atteindre.

Je me sens sacrilège d'associer le nom d'Alexander à ce qui suit mais, quand je vois ce genre de choses, je ne peux pas m'empêcher de penser à lui (et en fait, il n'y a vraiment pas grand-chose dans la vie qui, dans mon esprit, ne soit, d'une manière ou d'une autre, associée à Alexander). C'est que, je crois, je vois toute la vie, celle à laquelle j'ai accès de manière concrète ou abstraite, avec le regard d'Alexander en même temps qu'avec le mien. Peut-être qu'au fond, ils ne sont pas distincts l'un de l'autre.


Il y a quelques jours, un petit sondage du journal La Presse, le journal de la bourgeoisie, de la droite (même si bon nombre de leurs lecteurs refusent de se faire identifier à la droite ; ils peuvent le nier autant qu'ils le voudront, la réalité n'en sera pas changée), un petit sondage, donc, demandait aux lecteurs de La Presse, s'ils seraient prêts « à dépenser plusieurs milliers de dollars pour soigner [leur] animal de compagnie ». J'ai eu un choc en regardant les réponses : 83 % des 11 205 répondants (l'image affiche 5846 répondants, mais au final, leur nombre était beaucoup plus élevé, mais le pourcentage le même) disent « NON » ! 

On a beau se dire qu'il s'agit des réponses de lecteurs de droite, les mêmes qui viennent d'élire au Québec le Parti libéral, le plus corrompu que le Québec ait connu depuis bon nombre de décennies, dont la plupart des députés sont ceux dont tout le Québec voulait absolument se débarrasser il y a moins de deux ans, en raison de la corruption, des scandales, des enquêtes policières sur les membres du gouvernement, pour collusion, favoritisme, fraudes et autres choses aussi aimables.

Mais les réponses à ce sondage font lever le coeur. Comment peut-on adopter un animal, prétendre l'aimer et, au moindre ennui de santé, préférer le faire euthanasier (ou pire : le laisser souffrir) plutôt que de lui offrir les soins appropriés. Je ne dis pas que je n'aurais jamais recours à l'euthanasie dans le cas où il n'y aurait vraiment plus d'autre solution. Alexander, comme il l'avait promis à son siamois Harry, était là pour donner lui-même - il était médecin - l'injection fatale quand il est devenu clair que le pauvre Harry avait atteint la limite de sa vie supportable. J'en ai encore les larmes au yeux, la gorge serrée, en pensant qu'au moment où il posait ce geste d'amour ultime, d'amour certes mais absolument déchirant, envers son chat, son compagnon des treize années précédentes, Alexander ne pouvait pas ne pas penser qu'il le rejoindrait peut-être dans peu de temps. Le crabe maudit ne fait pas de discrimination et, trop souvent, il est sans pitié, d'une volonté implacable... Dans une situation comme celle d'Alexander avec son ami Harry, il est certain que je ferais comme lui ; j'essaierais d'assurer le mieux-être de l'animal, la meilleure qualité de vie, tant que cela serait possible. Mais je n'aurais ni les aptitudes ni le courage qu'a eu Alexander envers son ami ; s'il le fallait, je demanderais au vétérinaire de le faire.
Mais je suis choqué du manque de sensibilité de ces lecteurs pour qui « les vraies affaires » (entendons ici les affaires d'« argin », de confort et de biens matériels), passent bien avant, même en théorie, quand la situation ne se présente pas vraiment, bien avant la vie de leur compagnon animal. Choqué, mais au fond, pas surpris. « Plus je vois les hommes et plus j'aime mon chien. »
Ce chien, cet ami qui n'est pas encore là, fait de plus en plus sa place chez moi, concrètement car j'essaie de lui aménager de l'espace où il sera heureux ; quant à sa place dans mon coeur, elle est acquise depuis bien longtemps et elle y restera toujours, même si les circonstances devaient faire que cet ami ne s'installe jamais chez moi. Chaque jour, je consulte les naissances chez les éleveurs de bulldogs ; je leur écris, j'accumule de grandes quantités de renseignements bien concrets, en plus de lire tous les livres que je peux trouver sur les chiens en général, et sur les bulldogs en particulier. J'ai même commencé à lui acheter des jouets.

samedi 10 mars 2012

Trop drôle !



Un autre artiste méconnu !

vendredi 9 mars 2012

Pour Maurice

Ce n'est pas le vrai Maurice mais une photo trouvée sur Internet

Depuis plus d'une semaine, notre ami Alexander le Gallois et son inséparable Maurice sont malheureux. Maurice souffre d'une infection qui ne semble pas vouloir guérir en dépit des traitements et des soins attentifs que lui prodigue son ami. Le grand chien, qui accompagne habituellement partout son ami, ne l'accompagne plus lorsqu'il va donner ses cours dans une université de Londres. Il avait pris l'habitude d'assister chaque jour aux cours, comme s'il était son meilleur étudiant. Il aimait recevoir l'affection, les câlins, des étudiants, des autres professeurs et du personnel de l'université. Mais ses traitements le fatiguent, et il ne comprend pas que, depuis qu'il est malade, les gens sont moins empressés de lui témoigner de l'affection. Notre ami gallois a donc décidé de laisser Maurice se reposer à l'appartement pendant qu'il va donner ses cours. Mais les amis sont tous deux tristes de cette situation. Et notre ami est anxieux car, ce vendredi, il a rendez-vous chez le vétérinaire et il appréhende les résultats des analyses...
Il y a quelques semaines, notre ami gallois avait été invité par une université parisienne pour discuter de cours qu'il pourrait y donner. Il se demandait s'il avait vraiment envie de quitter Londres pour s'installer à Paris... Mais au cours de l'entretien qu'il a eu avec des responsables de la faculté, il a vite conclu qu'il ne quitterait pas Londres. Lorsqu'il a évoqué son ami Maurice, qui l'accompagnerait, l'un des responsables de la faculté, avec l'amabilité que peuvent avoir certains Parisiens parfois, lui a lancé sur le ton que l'on peut bien deviner (et ce n'est même pas la pire des insultes qu'il a proférées durant cet entretien) : « Si c'est ainsi, allez donc enseigner dans un zoo votre langue de barbare ! »
Inutile de dire que notre ami Gallois a choisi Londres et Maurice... Il ira tout de même deux fois par mois donner un cours à Paris mais, aussitôt son cours terminé, il reprendra l'Eurostar pour rentrer chez lui et retrouver Maurice.
Toute la semaine, j'ai allumé des bougies pour la santé de Maurice et la sérénité de son ami. Je croise les doigts pour que, au cours des prochaines heures, le vétérinaire ait de bonnes nouvelles à leur donner.

Ajout - vendredi midi :  Le rendez-vous chez le vétérinaire s'est très bien passé (on les a même confortablement installés et on leur a servi le thé, le temps de se remettre de leurs émotions) et, au grand soulagement de tout le monde, les nouvelles sont bonnes. Il n'y a pas de cellules cancéreuses. Même si la guérison ne semble pas évidente, les traitements poursuivent leur action et la guérison progresse ; ce n'est qu'une question de temps avant que Maurice soit complètement rétabli.
Ils sont rentrés à la maison beaucoup plus légers et joyeux qu'au départ. Après une sieste méritée et un peu de lecture au lit (notre ami gallois lit un roman de Michel del Castillo, pendant que Maurice lit le dernier catalogue de jouets Kong), ils iront tous deux faire une promenade en ville et s'arrêteront ensuite dans un tout petit nouveau restaurant pour y déguster des sushis.

vendredi 4 novembre 2011

Vies de chiens

Rares sont les semaines où les médias ne racontent pas des histoires d’horreur au sujet des traitements que les humains font subir aux animaux.

À Moscou, plusieurs dizaines de milliers de chiens circulent librement dans la ville, à la recherche de nourriture. Ils sont partout, dans les rues, les places publiques, dans les escaliers et les couloirs du métro, etc. Certains d’entre eux viennent de la banlieue en métro, partent à la recherche de nourriture et, comme bien des ouvriers, des employés de magasins ou de bureaux, reprennent le métro en fin de journée pour retrouver un peu de tranquillité.

Depuis quelques années, les autorités moscovites ont promis de construire des refuges décents et de mener des campagnes intensives de stérilisation. Mais, faute de moyens, les résultats sont insuffisants et, dans le peu de refuges qui existent, les chiens sont souvent hébergés dans des conditions épouvantables, ne reçoivent pas les soins dont ils auraient besoin et, malgré les promesses aux organismes de protection de ne pas les tuer, les chiens sont très souvent abattus d’une balle dans la tête. Récemment, Moscou a voulu déporter douze mille chiens vers le Nord, mais la population s’est indignée, des groupes de pression ont protesté et la déportation a été annulée.

Ce chien ne sera pas mangé en Chine

En Chine, il y a deux semaines, un millier de chiens destinés à être mangés ont eu la vie sauve grâce à un groupe de défenseurs des animaux. À la suite d’un appel lancé sur Internet, deux cents militants ont bloqué une route du sud-ouest de la Chine afin d’arrêter trois camions dans lesquels s’entassaient ce millier de chiens. Après négociations, deux organisations de défenses des animaux ont pu racheter les chiens pour environ neuf mille euros.

Lily et Maddison

Et enfin, Il y a parfois des histoires heureuses. Celle de Lily et de Maddison en est une. Ces deux grandes danoises sont amies depuis cinq ans et ne se quittent plus. Depuis que Lily est devenue aveugle à la suite d’une maladie incurable, il y a près de quatre ans, Maddison a pris Lily sous son aile et lui sert de guide. À voir Lily de loin, on ne croirait pas qu’elle est aveugle car elle mène une vie normale, sachant qu’elle peut faire confiance à son amie Maddison pour la conduire partout où elles veulent aller.


Lily et Maddison

Lily et Maddison

Hélas, les personnes qui s’occupaient d’elles ne peuvent plus le faire et l’organisme britannique Dogs Trust a lancé un appel afin de trouver un nouveau foyer pour les deux amies qui, évidemment, ne peuvent pas être séparées.

 Bloodhound ou Saint-Hubert

Notre ami Alexander le Gallois a manifesté son vif désir d’adopter les deux amies. Je ne crois pas qu’il existe sur terre quelqu’un qui puisse les aimer autant que pourrait le faire notre ami gallois. Il y a un peu plus de deux ans, il a recueilli sur le bord de la route un grand chien abandonné, très malheureux, très mal en point ; il l’a d’abord conduit chez lui pour lui donner à boire et à manger, avant de le faire examiner par un vétérinaire. Depuis, ils sont inséparables, et Maurice (le grand chien, du genre Saint-Hubert ou Bloodhound) ne cesse de trouver de nouvelles façons de faire plaisir à son ami. Je sais qu’ils seraient tous les deux très heureux si on leur permettait d’adopter les deux amies danoises qui, j’en suis persuadé, recevraient toute l’attention, tous les soins et tout l’amour qu’elles méritent.

samedi 29 octobre 2011

Des humains sur le poil*

Pour cet hiver, je vais me faire
un manteau en peau de connasse !

Ça vous choque ? Pourtant c'est ce
que subissent des milliers d'animaux

Un ami m'a fait parvenir cette image en me demandant si je voulais bien écrire une note à ce sujet ; je n'ai pas eu besoin de réfléchir longtemps avant d'accepter.  Je ne prétends pas être le plus ardent militant pour la défense des animaux, mais j'ai été sensibilisé il y a un certain temps déjà à cette question de l'exploitation des animaux pour leur fourrure. Et si je ne l'avais pas été auparavant, Alexander n'aurait pas attendu longtemps pour m'en parler.  Non seulement était-il convaincu qu'il fallait lutter contre l'exploitation des animaux, mais sa vie et ses actions étaient tout à fait cohérentes avec ses valeurs, ses convictions, ses engagements. Il aimait les vêtements que créait un styliste très connu ; il appréciait tout particulièrement les pantalons de cette griffe. Un jour, il est allé à un défilé des créations du styliste en question et il a constaté qu'il utilisait de la vraie fourrure ; Alexander a décidé alors de ne plus acheter les vêtements de sa griffe, et il était vraiment embêté de devoir changer de marque d'eau de toilette... Quelques mois plus tard, j'ai acheté, moi, la même eau de toilette, pas nécessairement pour la porter moi-même mais pour que le petit lapin et le petit bulldog de peluche que m'a envoyés Alexander ne soient pas complètement dépaysés. Mais je promets que je n'achèterai rien d'autre de ce styliste ou de tout autre qui utiliserait la fourrure dans leurs créations. Je sais que l'ami qui m'a envoyé la photo, comme tous les amis d'Alexander, est aussi engagé et cohérent qu'Alexander l'a toujours été.

Depuis la fin des années 1990, le marché de la fourrure a repris du poil de la bête et les ventes ont fait une remontée extraordinaire. Chaque année, plus de 60 millions d'animaux sont tués pour leur fourrure. En 2010 seulement, le chiffre d'affaires de l'industrie de la fourrure dans le monde dépasse 14 500 milliards de dollars. Contribuons-nous, individuellement, à enrichir cette industrie sur le dos des animaux ?

* Avoir quelqu'un sur le poil : devoir supporter quelqu'un.

dimanche 28 novembre 2010

Mon premier prix : le bulldog



Non, il ne s'agit pas d'Alexander Bull lui-même, mais d'un lointain cousin qui vit aux États-Unis.

Je ne serais pas un bon juge dans les concours, mais dans mon coeur, le bulldog gagnera toujours la première place et il aura toujours un gros câlin... au moins.

jeudi 23 septembre 2010

Chiens « gays » discriminés


Un « chien gay » n'est pas le bienvenu dans un restaurant asiatique australien.

Un homme de 57 ans, Ian Jolly, et sa compagne, se sont vu refuser l'accès à un restaurant thaïlandais après qu'un serveur du restaurant ait compris que monsieur Jolly et sa compagne voulaient entrer dans la salle à manger avec leur « gay dog ».
Le serveur avait mal compris : la compagne de M. Jolly, madame Chris Lawrence, avait mentionné la présence d'un «chien guide » (guide dog), alors que le restaurant dit souhaiter la bienvenue aux chiens guides. Même après avoir montré au serveur une pièce d'identité spécifiant le caractère particulier de leur chien, M. Jolly et Mme Lawrence se sont vu refuser l'entrée.

Un tribunal australien a demandé aux propriétaires du restaurant de suivre une formation sur le respect de l'égalité des chances, d'adresser une lettre d'excuses aux personnes lésées et de leur verser la somme de 1 500 $.

Voilà pour les faits qui m'ont été signalés par un ami français (merci, Frank), qui avaient été relatés dans un journal australien,
The Sunday Mail.

Mais peut-on me dire pourquoi il faudrait interdire l'accès à un chien « gay » lorsque les autres chiens sont admis ? La « bêtise » n'a pas de continent.

Alexander avait fondé une association pour la défense des chats maltraités dans les dessins animés. Prenant connaissance de cette histoire, il n'hésiterait pas à fonder immédiatement une association pour la défense des chiens « gays ». Et son fidèle bulldog en serait le président d'honneur.

mercredi 25 août 2010

Désespérant !

La cruauté humaine envers les animaux est un gouffre sans fond.



Au réveil, ce matin, je suis tombé sur cette nouvelle : à Coventry, en Angleterre, une femme sera interrogée après avoir jeté dans une poubelle un jeune chat qui n'a été retrouvé que quinze heures plus tard. On trouvera ici des commentaires en anglais et ici un article en français (étrangement, La Presse publie cette nouvelle dans la section « insolite » : si l'on enfermait le chef de pupitre de La Presse dans une cage sans fenêtre durant quinze heures, serait-ce traité uniquement comme une nouvelle insolite ?)

Je voulais écrire ce matin un article à ce sujet. Dr. CaSo m'a devancé et je vous invite à lire chez elle ce qu'elle en dit.


En fin de soirée, hier, je rentrais chez moi à vélo, par une rue passante qui longe le mont Royal, bordée de maisons cossues. Sur la piste cyclable, j'ai vu devant moi deux gros « chats » qui me regardaient venir. J'ai continué ma route en me disant qu'ils ne resteraient pas sur la piste. Quand je suis arrivé près d'eux, ils se sont simplement éloignés sur le gazon à côté de la piste. J'ai pu alors constater que ces deux chats étaient en fait des... ratons-laveurs. J'ai ralenti et je leur ai fait un beau sourire en passant ; une jeune femme qui marchait sur le trottoir a eu le même réflexe : je ne sais pas exactement si son sourire était destiné aux ratons-laveurs ou à moi.

Justice !


La violence envers les autres est inacceptable. La violence contre les animaux, qui font généralement confiance aux humains aussi longtemps qu'ils n'ont pas été victimes de leur cruauté, est absolument révoltante.
La condamnation de criminels ne réparent pas le mal qu'ils ont causé mais au moins elle permet au criminel de s'arrêter et de réfléchir à la cruauté de ses actes.
En Alabama, un pitbull de sept ans a obtenu justice. Son tortionnaire a été condamné a neuf ans de prison. Mais après trois ans de pénitencier, celui-ci a demandé une libération conditionnelle qui... lui a été refusée. Bravo ! Je ne sais pas à combien d'années de prison il faut condamner un individu qui arrose d'essence son chien avant d'y mettre le feu... Je suis toujours révolté d'apprendre qu'il y ait encore sur Terre de tels individus...
J'applaudis ici la décision de ce tribunal de l'Alabama qui a refusé d'accorder la libération conditionnelle demandée. Et je ne peux m'empêcher de penser que bon nombre de noirs des années 1950 auraient bien aimé avoir en Alabama les même droits que l'on reconnaît aujourd'hui aux animaux.
Les efforts pour la reconnaissance des droits de tous les êtres vivants ne doivent pas cesser.


Publié le 24 août 2010 à 17h44
Un pitbull témoigne contre son maître qui l'a maltraité



Agence France-Presse
Washington

Le comité des grâces de l'Alabama a refusé mardi la libération conditionnelle de Juan Daniels, 26 ans, condamné à neuf de prison en 2007 pour avoir brûlé et frappé Louis Vuitton, un pitbull de 7 ans, a-t-on appris auprès du comité.

Selon la presse locale, qui publie de nombreuses photos de l'animal aujourd'hui complètement remis, le chien a comparu comme témoin à l'audience.

Juan Daniels pourra procéder à une nouvelle demande de libération conditionnelle en juillet 2012, a précisé le comité des grâces.

Il avait été condamné pour avoir battu son chien avec une pelle puis l'avoir aspergé d'alcool à brûler et mis le feu. Brûlé à 60 %, Louis Vuitton avait dû subir une convalescence de plusieurs mois.


Source : Cyberpresse

mercredi 28 juillet 2010

Un à zéro pour le taureau






La Catalogne vient d'interdire les corridas. Les taureaux devront attendre le premier janvier 2012 pour dormir tranquilles (date d'entrée en vigueur de cette loi adoptée ce 28 juillet 2010 par le parlement catalan) mais aujourd'hui, ce sont les matadors et les amoureux de tauromachie qui voient rouge (ce sont d'ailleurs les seuls à distinguer le rouge car le taureau, comme la plupart des vertébrés, ne distingue par les couleurs). Cette loi interdisant les mauvais traitements infligés à des animaux survient cinq ans après l'abolition par l'Angleterre de la chasse à courre (citadins et ruraux confondus, 76 % des Anglais étaient favorables à l'abolition de cette tradition séculaire). Avec un peu de patience, les animaux finiront peut-être par ne plus être les victimes des jeux sanguinaires des humains. Après tout, les combats de gladiateurs, entre eux ou contre les ours, les sangliers ou les lions, n'ont été interdis qu'au IVe siècle.

Seras-tu un peu plus tranquille, Alexander ?


samedi 26 juin 2010

Trop tard pour les canards


Jamais trop tard pour les connards !

Le Canada produit du pétrole, en Alberta, d'une manière des plus dommageables pour l'environnement. Leurs méthodes ont des conséquences néfastes. En une seule fois, 1600 canards ont payé de leur vie le manque de responsabilité et d'esprit civique d'une compagnie pétrolière. Heureusement, un juge vient de condamner la pétrolière. Cela ne ressuscitera pas les canards mais fera peut-être réfléchir les connards !

Agence France-Presse
Montréal

Un juge canadien a reconnu coupable vendredi la compagnie pétrolière Syncrude de la mort de 1600 canards qui s'étaient posés sur un bassin de décantation utilisé pour l'exploitation des sables bitumineux, ont rapporté les médias canadiens.

Le juge Ken Tjosvold, du tribunal d'Edmonton a estimé que la société canadienne n'avait pas pris les moyens nécessaires pour éviter que les oiseaux migrateurs, des sauvagines, ne se posent dans ce lac artificiel, situé à 40 km de Fort McMurray, dans le nord-est de l'Alberta.

Les oiseaux étaient morts mazoutés après y avoir barboté en avril 2008.

« Au cours des dernières années, Syncrude a réduit le nombre de ses équipements (pour éloigner les oiseaux de l'endroit pollué), ainsi que son personnel », a déclaré le juge lors de l'énoncé de son verdict.

La compagnie pétrolière n'a pas agi assez rapidement pour éviter la mort des oiseaux, a asséné en outre le magistrat, dont les propos ont été rapportés par le site internet du quotidien The Globe and Mail.

L'entreprise risque une amende de 800 000 dollars canadiens, voire plus si le juge décide d'un prix pour chaque tête de canard empoisonnée, selon les médias canadiens. La sentence doit être connue le 20 août.

À aucun moment toutefois ce procès n'a été celui des bassins de décantation creusés par l'industrie des sables bitumineux. Pour séparer le brut du sable dans lequel il est mélangé, les entreprises pétrolières utilisent des quantités faramineuses d'eau. Une fois souillé, le liquide est déposé dans d'immenses lacs artificiels, au grand dam de nombreux riverains et écologistes.

« Nous sommes vraiment ravis par ce verdict, mais nous aurions préféré qu'il intervienne il y a 30 ans, de telle sorte que nous n'ayons pas à traiter 170 kilomètres carrés d'eaux toxiques », a réagi dans un communiqué Sheila Muxlow, responsable locale de l'ONG environnementaliste Sierra Club.

vendredi 7 mai 2010

Vaches sacrées

Si l'âme existe, et j'y crois, je crois que les animaux ont aussi une âme.

Alexander, toi qui a toujours aimé les vaches, toi qui voulais adopter Claudia, j'espère qu'au ciel, tu en as retrouvé quelques-unes, comme j'espère que tu as retrouvé ton ami Harry, et d'autres animaux que tu as aimés, qui t'ont précédé ou qui sont venus te rejoindre au cours des dix derniers mois.
Sur Terre, tu nous manques terriblement.

dimanche 3 janvier 2010

Il y a un an, Harry...


Il y a un an, alors que son ami se préparait à quitter la campagne de sa grand-mère pour rentrer à Londres, Harry (Potter) faisait comprendre qu'il était temps de partir sur son étoile. Il avait donné le meilleur de lui-même et le cancer dont il était atteint ne lui laissait plus le choix. Il était trop fatigué pour faire le voyage de retour à Londres et il voulait éviter à Alexander un autre aller-retour quelques jours plus tard pour venir le mettre en terre dans le jardin où il avait été recueilli treize ans plus tôt.

Il me manque. Tout comme me manquent les mots de celui qui m'en parlait avec tant d'amour.

Jane m'écrivait, il y a quelques jours, que ses quatre chatons nés chez elle cet automne avaient poussé les personnages de la crèche sous l'immense sapin de Noël et s'étaient fait un nid confortable pour dormir. Harry faisait de même. Comme ils ont raison de penser à leur confort, à leur bien-être ! Nous devrions plus souvent faire comme eux.

Alexander bull, lui qui l'an dernier cherchait Harry partout dans la maison, en reniflant un à un les jouets du chat en faisant semblant que Harry voulait jouer à cache-cache, alors qu'il avait bien compris ce qui se passait, cette année, ne voulant pas laisser aux chatons tout le plaisir que procure l'arbre de Noël, il a croqué un ange de bois. Je suis sûr qu'il aurait préféré qu'il soit en pain d'épice, comme ceux qu'il aimait partager avec son ami lors de leurs sorties dans Londres. Mais il n'aura pas eu à se priver longtemps de toutes les gâteries qu'il aime ; en faisant avec Jane la visite chez plusieurs personnes âgées du village, il aura été choyé. Ce chien est un vrai personnage, m'écrivait Alistair il y a quelques semaines. Il est aussi bien élevé que son ami et il adore faire plaisir, saluer, s'asseoir, donner la patte. Il n'est donc pas étonnant que tout le monde l'aime. Abigail, sa voisine et amie à Londres, lorsqu'elle recevait chez elle, aimait adresser à Alexander bull, sur de jolis cartons, des invitations écrites que son ami lui lisaient. Et s'il est aimé, il aime son public : à la portière de la voiture lorsqu'il circule, il se prend pour la reine saluant ses sujets. « He thinks he is royal, but he is not ! » disait Alexander ; je ne suis pas tout à fait d'accord : s'il n'est pas royal, il est au moins princier.

Vendredi soir, en pensant à Harry et à son ami, qui nous ont tous deux quittés en 2009, j'ai regardé une nouvelle fois le premier film de la série des Harry Potter. Je crois que ce soir j'en regarderai un autre.

lundi 14 décembre 2009

Orphelins


En regagnant beaucoup trop tôt son étoile, Alexander a laissé derrière lui pour regretter son absence quelques personnes merveilleuses pour qui il était tout : sa grand-mère, son frère Charles, Jane, la meilleure amie de sa mère, fidèle amie et complice, Abigail, sa voisine et amie, son cousin préféré, des amis, Russell, Alistair, des collègues de travail, quelques autres personnes sûrement dont j'ignore l'existence, sans oublier son meilleur ami, Alexander le bouledogue, complice de tous les instants, le petit Troy, mignon petit chat gris-souris recueilli sous la pluie qu'il aura confié à son amie Abigail...

Je ne nommerai pas quelqu'un qui, s'il prétendait aimer Alexander, devrait ces jours-ci mais pas uniquement, en faire la preuve.

Un adorable poulain nommé Montréal, d'autres chevaux avec qui il aura gagné des parties de polo ou avec qui il aura fait de l'exercice à la campagne ou à Hyde Park, des pigeons d'un petit parc près du British Museum avec qui il allait dialoguer en prenant son thé après avoir passé un bon moment avec Alexandre le Grand et Héphaistion dans la salle 22 du musée, de nombreux chiens que lui aura présentés son bouledogue dans les parcs préférés de Londres, des écureuils qui le remerciaient de faire comprendre à Alexander bull qu'eux aussi aimaient jouer dans le gazon, et tant d'autres animaux à poils ou à plumes, des insectes de toutes sortes, dont les fourmis qui se souviennent, doivent tous se demander où est passé leur ami...

Et combien d'animaux en cage dans les animaleries de Londres seront cette année privés de jouets, de cadeaux, parce qu'Alexander ne sera pas là pour jouer le Père Noël discret ! Depuis plusieurs années, parce qu'il ne pouvait tolérer leur solitude, surtout à Noël, Alexander avait entrepris d'offrir des cadeaux aux animaux qui n'avaient pas de foyer, personne pour les choyer. Puis, parce qu'il trouvait beaucoup trop triste de faire le tour des animaleries et de voir tous ces animaux en cages, et puisqu'il ne pouvait pas tous les adopter, il avait demandé à son vétérinaire de s'occuper de la distribution.

Alexander aimait beaucoup les oiseaux, puis les loups, et les tigres... Il avait d'ailleurs adopté au zoo de Londres un tigre blanc. Il ne s'occupait pas lui-même de nourrir et de soigner le tigre, bien entendu, mais il s'était engagé à défrayer les coûts de son alimentation... Il ne l'a pas dit, mais je suis certain qu'il aurait préféré que son tigre devienne végétarien. Et, avec sa discrétion légendaire, Alexander ne s'est jamais vanté de son grand coeur et de sa générosité ; il m'aura fallu pour écrire cet article recueillir des éléments provenant de nombreuses conversations et de quelques correspondances.

Même les chats de papier sont orphelins. À l'été 2008, je lui avais demandé la permission d'écrire un article sur une association qu'il avait fondée pour défendre les chats qui sont maltraités dans les bandes dessinées. Il avait souhaité que je n'en parle pas encore car il n'avait pas le temps de s'occuper de nouvelles adhésions.

vendredi 4 décembre 2009

L'amour des chats

Je n'oublie pas que le 4 janvier dernier, il y a donc onze mois, Harry (Potter) était mis en terre. Je n'oublierai jamais Harry ni l'amour que lui portait celui que j'aime.

Si votre chat est dans l'esprit de Noël, même si vous ne l'êtes pas, il aimera peut-être ce cousin qui chante un air bien connu.

mardi 1 décembre 2009

Mignon

mercredi 21 octobre 2009

Cruauté envers animal


J'ai lu il y a quelques jours une nouvelle très triste qui aurait fait très mal à Alexander. Je sais qu'il y a régulièrement, partout dans le monde, des drames qui causent la mort de dizaines, de centaines de personnes, mais il y a tout de même quelque chose de révoltant là apprendre la mort inutile d'un animal, lorsqu'elle est causée par un être humain. Les animaux ne font pas de mal aux humains, du moins pas inutilement. C'est vrai que les victimes d'actes terroristes n'ont pas forcément fait de mal non plus, mais je suppose que les terroristes se disent : « Si ce n'est pas lui (qui a fait le mal), c'est son frère ». Ce n'est évidemment pas plus acceptable. Mais les humains sont ainsi : ils aiment s'entretuer et ils sont « libres » de le faire. Mais les animaux ne jouent pas selon les mêmes règles et ont doit les protéger contre la bêtise et la cruauté des humains.

La nouvelle qui a retenu mon attention c'est que cinq adolescents ont poursuivi en voiture, sur une distance de sept kilomètres, un orignal (élan d'Amérique), sur un chemin dans une forêt. L'orignal est mort d'épuisement au bout de la poursuite.

L'orignal n'a pas de vision latérale, ce qui explique que l'orignal ait poursuivi sa course droit devant lui, sur le chemin emprunté par la voiture des adolescents, au lieu de quitter le chemin pour se réfugier dans la forêt. De plus, l'animal est très vulnérable à la poursuite car il n'est pas fait pour la course.

Deux des cinq jeunes occupants ont été inculpés : « le conducteur et le passager avant. Le premier pour la conduite du véhicule lors de l’infraction, le second pour complicité et incitation. »

S'ils sont reconnus coupables, ils pourraient écoper d’un minimum de 5000 $ d’amende et d’une suspension de leur permis de chasse pendant deux ans. Alexander dirait que ce n'est pas encore assez et que les permis de chasse ne devraient exister pour personne de toute façon.

L'acte de cruauté perpétré par les adolescents ne relève pas du code criminel mais une loi québécoise interdit de poursuivre un animal avec un véhicule.

On ne dévoile pas l'âge des adolescents mais si on ne les accuse pas d'avoir conduit un véhicule sans permis, c'est qu'ils sont âgés d'au moins seize ans. C'est un âge où, si l'on ignore encore la loi, on devrait au moins faire preuve d'un peu de jugement.