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mercredi 1 janvier 2020

Bonne année 2020


Pour finir l'année 2019 et commencer la nouvelle année, Rupert et moi sommes revenus hier à notre appartement habituel. Quand je lui ai proposé de revenir à sa vraie maison, Rupert a eu l'air content ; mais je crois que, sans vraiment comprendre ce que je lui proposais, il était curieux de voir ce à quoi l'invitait le ton enjoué de ma voix. Mais en entrant dans l'appartement, il n'a pas eu l'air enchanté. L'autre appartement était plus spacieux, plus éclairé (de grandes portes-fenêtres donnant sur un balcon au vingt-cinquième étage), plus confortable (il s'était accaparé du grand canapé en cuir - j'y ai mis son matelas en mousse mémoire. ; il aurait pu y dormir des journées entières.  Durant les premières heures, il m'a semblé déçu, comme s'il regrettait d'avoir accepté mon invitation... Mais au réveil, il a retrouvé avec beaucoup de plaisir son espace de jeu extérieur, explorant cette section de la rue qu'il connaissait si bien et qu'il n'avait pas revue depuis plusieurs semaines. Il a vite retrouvé ses habitudes de jeu à l'extérieur. Quant à moi, il me faudra sans doute quelques jours pour me réhabituer à cet espace bien connu, quelque peu réaménagé au cours des dernières semaines. Je voudrais que ce premier janvier 2020 soit le premier jour d'un nouveau départ pour Rupert et moi.

London Eye

Des amis m'ont demandé si je voulais aller célébrer le passage à la nouvelle en assistant à des spectacles et à des feux d'artifice dans le Vieux-Port de Montréal. Je préférais rester à la maison, avec Rupert, et me reposer du déménagement rendu plus difficile par la chute de neige, les trottoirs pas encore dégagés. À dix-neuf heures à Montréal, il était minuit à Londres : j'ai regardé en direct à la BBC les feux d'artifice autour du London Eye. Pour l'occasion, Big Ben (en réparation depuis 2017 jusqu'en 2021), a retrouvé sa voix afin de marquer de ses douze coups le passage à la nouvelle année. J'ai évidemment eu une pensée plus qu'émue pour tous mes amis britanniques, notamment en écoutant chanter le « Auld Lang Syne ».


Je vous souhaite une très belle et heureuse année nouvelle, sous le signe de la santé, de la paix, de la sérénité, de la joie, de l'amour, de la prospérité, des rêves réalisés.


samedi 31 décembre 2011

Bonne année 2012

Bonne année à tous !


London - Edinburgh - 1er janvier 2012


1er janvier 2011

jeudi 7 juillet 2011

Un an de plus, cher Petit Prince


Mon Big Ben annonce le début de la nuit chez moi. La plupart des Britanniques dorment encore au moment où je commence à écrire ces lignes. Dans quelques heures, la famille rassemblée et les proches d'Alexander se retrouveront dans cette église qu'Alexander connaît si bien afin de lui rendre hommage en ce deuxième anniversaire de son départ..

Je sais qu'il y aura une messe mais, si je peux m'imaginer la suite, je ne connais pas l'ensemble du programme prévu Je n'y suis pas encore physiquement, mais une amie très chère y sera pour moi tout autant que pour elle-même. Un magnifique coussin en forme de cœur choisi par notre amie, composé de roses roses et de lys blancs, portera une petite carte blanche avec mon nom. Du haut de son étoile, Alexander sourira de bonheur en voyant toutes ces fleurs. Je crois qu'il sera content aussi que cette petite carte portant mon nom rappelle à ceux de la famille qui voudraient l'oublier qu'Alexander avait et aura toujours un amoureux qui ne l'oubliera jamais.

Je sais que pour la famille et pour les amis ce sera un anniversaire encore très douloureux, comme l'est chaque jour, chaque instant qui passe depuis deux ans. Je crois cependant qu'il y a toujours une part de réconfort à partager son chagrin avec d'autres personnes qui pleurent aussi celui que l'on aime. J'ai souvent le sentiment que la distance physique, l'éloignement géographique, me rend plus difficile l'absence d'Alexander, mais cela ne devrait pas car la distance ne nous a pas empêchés, lui et moi, de vivre si intensément ce que nous avons vécu. Et je suis toujours ému de constater que, en dépit de la distance géographique et du temps qui passe, je reste, pour ceux qui aiment Alexander, l'amoureux pour qui il aurait tout donné.

Aujourd'hui, j'irai chercher des roses roses, j'allumerai plein de bougies, j'écouterai des airs de cornemuse et... j'essaierai de me concentrer sur ce privilège immense d'avoir été choisi par Alexander pour vivre avec lui tout ce que nous avons vécu de si merveilleux.

Et si vous aviez envie vous aussi d'écouter un air de cornemuse...

mardi 1 décembre 2009

Étonné...

de constater à quel point, même en plein centre-ville, le ciel est magnifique ce soir ! Une mince couche ouatée flotte au-dessus de la ville mais, au delà, les étoiles, nombreuses, scintillent et la lune renvoie une vive lumière. En sortant du restaurant où je suis allé manger une pizza (oui, encore un pizza ! ces jours-ci, je n'ai pas envie de cuisiner), je me suis presque cassé le cou en regardant la lune juste au-dessus de ma tête.

Cela m'a fait penser à ce qu'Alexander m'avait dit le printemps dernier quand je lui ai raconté que j'avais glissé sur le trottoir mouillé et que j'étais tombé face contre terre ; je lui avais mentionné que je ne m'étais pas vraiment fait mal, que seul mon orgueil était blessé. « C'est ce qui fait le plus mal », avait-il précisé. Puis il avait ajouté que s'il avait été là, il se serait immédiatement jeté par terre à côté de moi en disant aux passants que c'était vraiment la meilleure façon de contempler le ciel...

Ce sont des centaines, des milliers de complicités comme celle-ci qui me permettent de continuer... À Londres, l'espace où Alexander a vécu, où il a tellement lu, joué, rêvé, fait des projets dont j'ai eu le privilège de partager un certain nombre, ne contient plus rien de ce qu'il y avait rassemblé au fil des ans. Mon rêve un peu fou de venir une fois écouter le carillon de Westminster du balcon où Alexander m'a si souvent invité s'effondre.

J'ai le sentiment douloureux que le départ d'Alexander se confirme une fois de plus. Comme le dirait Roland Barthes : je ne suis pas en deuil ; j'ai du chagrin.

dimanche 22 novembre 2009

« ... j'ai si peur de te perdre ! »

L'image vient d'ici

En avril 2008, dans les jours qui ont suivi les débuts de notre correspondance qui allait prendre rapidement un rythme et une intensité extraordinaires, Alexander se faisait renverser par une voiture en se rendant au travail... Il avait eu « de la chance » en étant projeté par-dessus la voiture au lieu de passer sous les roues comme il est arrivé à l'un de ses patients quelques jours plus tard... Alors que ses collègues l'attendaient pour prendre la relève à l'urgence, ils ont vu Alexander arriver à l'urgence en ambulance... Il avait des côtes cassées, de grandes lacérations à la tête, de multiples contusions... Je m'étais inquiété de ne pas recevoir de message de sa part durant plus de vingt-quatre heures. Puis je reçus ce message :

« Alcib, je ne sais plus où j'en suis... Pourquoi, ai-je tant besoin que tu me parles ? Au fond de moi, au creux de mon cœur, c'est comme si on se connaissait depuis très longtemps, et j'ai si peur de te perdre !
J'ai froid et il faut que j'attende toutes ces heures de ta longue nuit pour pouvoir lire les mots de toi que tu m'écriras sans doute au matin... Qu'est-ce qui m'arrive ?
Merci, merci tellement de m'avoir écrit même si je n'étais pas là pour te répondre... Je ne veux même pas penser que j'aurais pu ne pas trouver tes mots ce matin...
En sortant de l'hôpital, tout à l'heure, j'ai aperçu une
pâquerette ; c'est la première que je vois ce printemps ; je l'ai cueillie pour toi... Je l'ai mise dans un petit peu d'eau et elle est là, près de moi.

Alcibiade...
Pendant que j'étais allongé sur la civière et que j'attendais à l'urgence les examens médicaux après mon accident, j'aurais aimé que tu sois là, et que tu me prennes dans tes bras, parce que j'avais peur... C'est la première fois que je suis, moi, de l'autre côté du miroir, là où il y a beaucoup de sang qui coule, et la mort qui rôde... Même si je ne suis pas trop blessé, malgré tout, j'ai vraiment eu de la chance, mais quand il y a plein de sang partout... Je pensais à mes bêtes, toutes seules... Et si j'étais vraiment parti sur la Lune, il n'y aurait même eu personne pour te le dire... Voilà, j'ai le cœur très gros. »*


Et le mien, cher Alexander, comment crois-tu qu'il est, mon coeur, en relisant ces mots ? Je te demande pardon : je sais que tu ne voudrais pas que j'aie du chagrin. Mais ces mots qui me déchiraient le coeur lorsque je les ai reçus, me font terriblement mal encore aujourd'hui.

Grâce à ta charmante voisine et amie, Abigail, tes bêtes ne se sont pas rendu compte ce jour-là que ton absence prolongée était anormale. Et Abigail n'a même pas pu leur transmettre son inquiétude car tu l'avais appelée en soirée pour lui demander de s'occuper de Harry et d'Alexander et disant que tu devais « travailler » plus longtemps que prévu, sans mentionner le sérieux accident du matin.

Quand tu as dû retourner à l'hôpital non comme médecin mais comme patient, tu as eu la délicate attention de demander à Jane de me donner régulièrement de tes nouvelles. Depuis lors, avec ta bénédiction, nous sommes devenus amis, et c'est une grande chance de pouvoir partager ainsi l'immense peine que nous cause ton départ et de nous échanger de précieux moments de bonheur.

Par ce blogue, tu avais découvert mon existence et, après avoir lu en une nuit tous les articles et tous les commentaires depuis l'automne 2005, tu avais compris que j'étais celui qui pouvait te comprendre et t'aimer comme tu le voulais et, avant même que j'aie eu le temps de répondre à tes premiers messages, tu m'aimais déjà sans réserve.

Alistair, avec qui tu as partagé tant de confidences depuis le début de l'adolescence, a aussi découvert ce blogue où je te parle et où je parle de toi. Je suis persuadé que tu lui en as discrètement indiqué le chemin afin qu'il soit moins seul avec son chagrin. Je suis heureux que le blogue ait pu ainsi créer un lien entre des personnes qui t'aiment et je suis très ému d'apprendre que, si tout va bien, Jane et Alistair se rencontreront bientôt à Londres pour évoquer les beaux moments que tu as permis à chacun de vivre. Je gage que leur première rencontre aura lieu sous la protection du bon vieux
Churchill, juste à l'ombre du Big Ben. Un jour pas trop lointain, j'espère, ce sera mon tour ; je viendrai marcher dans les lieux que tu as tant aimés et rencontrer en personne ceux et celles qui t'aiment plus que tout au monde.


*Il s'agit bien du texte réel tel qu'écrit par Alexander ; j'ai simplement rectifié l'orthographe. Les mots sont les siens, tout comme la syntaxe. Les points de suspension n'indiquent pas des coupures dans le texte (j'aurais plutôt mis des crochets [...], si ça avait été le cas) ; Alexander utilisait beaucoup les points de suspension dans ses messages.

dimanche 31 mai 2009

Big Ben a 150 ans

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Le 31 mai 1859, la cloche de la Tour de l'Horloge du Palais de Westminster sonnait pour la première fois à Londres pour marquer les heures. La fameuse horloge célèbre donc aujourd'hui son cent cinquantième anniversaire.

Image Wikipédia - cliquez pour l'agrandir

Chaque quart d'heure est souligné par le carillon et Big Ben, la cloche principale, sonne toutes les heures. Les Anglais pourraient difficilement se passer du son des cloches de leur horloge ; les rares fois où l'horloge a été silencieuse, nombreux sont ceux qui se sentaient dépaysés. Depuis 1924, la BBC, la radio britannique, diffuse les carillons de la célèbre Tour. Le 31 décembre dernier, à minuit, j'ai écouté en direct sur Internet, le carillon et le Big Ben annoncer la nouvelle année. Il y a plusieurs mois, j'ai installé sur mon ordinateur le carillon du Big Ben et, chaque quart d'heure, même si le son de l'ordinateur est coupé, je sais exactement l'heure qu'il est, comme si j'étais moi-même à plus de quatre-vingts mètres du sol, à côté du Parlement anglais. Si je suis au téléphone et que j'oublie de baisser le volume, mes interlocuteurs sont parfois surpris d'entendre le son des cloches aussi clairement, peut-être davantage, que s'ils étaient tout près de la Tour.


Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Alexander, qui habite vraiment à l'ombre de la Tour de Westminster ou, plus précisément, la St. Stephen's Tower, sait qu'il n'est pas chez lui s'il n'entend pas le carillon. Au cours de nos conversations, nous sommes particulièrement attentifs aux douze coups de minuit que nous entendons simultanément.


Ajout : En fait, le 31 mai 1859, c'était l'inauguration de l'horloge. La cloche la plus célèbre au monde n'a sonné pour la première fois que six semaines plus tard. On peut voir et entendre ici un court reportage de la BBC, sur la fameuse horloge. Et ici, un bref entretien avec l'historien Dan Cruickshank.

dimanche 13 avril 2008

À l'ombre du Big Ben


Alexander entend Big Ben sonner minuit à la Tour de l'Horloge du Palais de Westminster.

Avant d'aller dormir, il ira prendre l'air avec son fidèle compagnon canin. Ils marcheront longtemps sous la pluie et quand ils se seront bien éloignés de la maison et qu'ils seront tous deux bien trempés, ils prendront un taxi pour rentrer.

Après avoir lu le message que je lui ai envoyé pendant son absence, Alexander pourra aller dormir et partager son lit avec le chat aux yeux capteurs de soleil pendant que le chien se fait sécher au pied du lit.

Je ne sais plus où j'ai trouvé celle-ci, mais
en cliquant sur les photos, on peut les voir en plus grand.