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mardi 25 décembre 2018

Joyeux Noël 2018


Joyeux Noël !


 Tous mes voeux les meilleurs pour un
Noël lumineux
et un très joyeux temps des fêtes.

samedi 24 décembre 2016

Joyeux Noël 2016


Au réveil, ce matin, Rupert était content : la neige tombait dru et le sol en était déjà tout recouvert. Nous aurions donc un Noël tout blanc.

Lorsque Rupert est heureux, je le suis davantage. Et si jamais nous n'étions pas dehors ou à la fenêtre lorsque passerait le Père Noël avec son traîneau et son attelage, nous aurions au moins le plaisir de suivre les traces de rennes dans la neige.

Et puis, si le Père Noël ne passait pas, comme il a tendance à oublier cette adresse depuis plusieurs années, il resterait tout de même des heures de bonheur à jouer dans la neige fraîche. Quand Rupert est dehors, la neige au sol ne reste pas fraîche très longtemps car il en explore le moindre centimètre carré. Lorsque le ciel est généreux et que la neige continue de tomber, il a toujours, à chaque sortie, la joie de découvrir son terrain de jeu aussi frais, propre et moelleux, bref : invitant.

Mais ce bonheur en perspective, ce matin, n'a pas duré longtemps : les gros flocons mouillés ont commencé à ressembler de plus en plus à de la pluie, et le tapis blanc à se transformer en une pâte grisâtre et liquide.


J'avais acheté quelques accessoires de Noël : un bonnet rouge avec fourrure (fausse) blanche et pompon blanc, comme celui du Père Noël, des rubans rouges, des rubans verts, et même de très jolis rubans à carreaux écossais dans les tons de vert avec de minces filets rouge et jaune. Puis, ce panache de renne avec de petites ampoules lumineuses au cas où Rupert préférerait jouer dans l'attelage plutôt que dans le traîneau... 

Mais au moment de prendre les photos que j'avais l'intention de transformer en cartes de vœux, Rupert n'avait pas très envie de jouer le jeu. Je ne crois pas que ce soit pour des raisons idéologiques ou religieuses. Je ne pense pas qu'il eût été plus à l'aise de jouer dans la crèche : le transformer en âne pour réchauffer le petit Jésus aurait pourtant créé un effet bœuf ! Il y a quelques années, le chien d'un ami avait joué un chien de berger dans une crèche vivante, durant la messe de minuit dans une église du nord de l'Irlande (cet ami raconterait mieux que moi cette touchante histoire de Noël). 

Rupert et moi passerons seuls cette veille de Noël. Nous avons reçu quelques invitations, mais c'est déjà assez compliqué de se rendre seul chez les uns et chez les autres ; ce l'est davantage avec un chien, si adorable soit-il, lorsqu'on n'a pas de voiture et que l'on doit dépendre des autres pour se déplacer. Il est finalement toujours plus simple de rester chez soi.

Où que vous soyez, seul, en amoureux, en famille ou avec des amis, je vous souhaite un très joyeux Noël et un temps des fêtes plein de joie et de bonheur.

jeudi 24 décembre 2015

Joyeux Noël - joyeuses Fêtes


Rupert et moi vous souhaitons un très
joyeux Noël
et un très beau temps des Fêtes.

mercredi 24 décembre 2014

Joyeux Noël


Joyeux Noël
et
Joyeuses Fêtes
à tous !

lundi 22 décembre 2014

Le 22 décembre 2008 - il y a exactement six ans - Alexander prenait la route pour se rendre chez sa grand-mère, dans la région de Cumbria, de Lakes District, au nord de l'Angleterre, pour y fêter Noël avec une partie de sa famille. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier ; je me souviens des moindres détails de notre conversation de ce matin-là, comme je me souviens pratiquement de chaque instant de cette journée, des messages échangés avec notre meilleure amie qui s'inquiétait parce qu'Alexander ne répondait pas à son téléphone mobile, pas plus que le chauffeur ne répondait au téléphone de la voiture (Alexander, qui n'avait sans doute pas beaucoup dormi de la nuit, avait fermé la sonnerie de son téléphone et demandé au chauffeur de faire de même).

Après que la voiture eut quitté l'immeuble qu'Alexander habitait à Londres, le gardien avait téléphoné à notre amie, au nord-est de l'Angleterre, pour l'aviser que la voiture venait de partir, mais qu'un peu plus tôt, Alexander avait eu un petit accident... Jane s'en était inquiétée et avait voulu savoir ce qu'Alexander m'en avait dit. Il ne m'en avait pas dit grand-chose ; il avait sans doute voulu m'en parler mais, pensant qu'il s'était simplement levé en retard, je n'avais pas posé de question... Inutile de dire que nous étions tous soulagés quand, après quelques heures de route, Alexander était arrivé chez sa grand-mère ; celle-ci avait fait préparer du thé et un léger goûter qu'elle allait partager avec Alexander. Après quoi, me disait Jane qui venait de parler au téléphone à la grand-mère, Alexander allait m'écrire pour me dire qu'il était bien arrivé, me décrire sa chambre si bien aménagée pour lui, son chat Harry et son inséparable ami Alexander Bull.

Alexander était heureux de retrouver sa grand-mère, de l'aider dans ses derniers préparatifs pour la grande réception du réveillon... Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il avait l'intuition, dont il ne voulait pas vraiment parler, que ce serait le dernier Noël qu'ils allaient passer ensemble. Il m'avait pourtant dit : « L'an prochain, tu ne seras pas seul ; tu seras avec moi dans ma famille. » Mais, dans les jours suivants, je sentais qu'il était encore plus attentif à tout ce qui l'entourait : la couleur du ciel dans la campagne anglaise, la forme et le mouvement des nuages, la danse des flocons de neige dans l'air froid... Il avait pris une voiture, chez sa grand-mère, une grosse voiture qui tient bien la route et, avec son ami Alexander Bull, il était parti explorer la campagne des environs. Il avait roulé longtemps, comme il l'avait fait à moto quelques mois plus tôt, puis il s'était arrêté dans le vieux pub d'un petit village où il avait pris du thé et du pain d'épices, et il s'était joint aux gens du coin qui, la bonne bière aidant, chantaient en chœur de vieilles chansons anglaises... Même Alexander Bull, qui ne voulait rien manquer, chantait avec eux... Puis il s'était installé au vieux piano et avait joué quelques airs avant de reprendre la route.

Il était rentré fatigué mais assez content de cette longue randonnée dans la campagne anglaise sous la neige. Il avait repris du thé et quelques bonnes choses puis il était monté à sa chambre d'où il m'avait écrit avant de se mettre au lit sans attendre le dîner... (Alexander Bull était monté avec lui mais, dès qu'il a senti les bonnes odeurs de la cuisine, il était redescendu pour surveiller la préparation du dîner). Je ne sais pourquoi, mais j'avais aussi l'impression qu'Alexander savourait chacun de ces moments comme s'ils n'allaient pas revenir, comme s'il sentait qu'il ne serait plus là pour les revivre au Noël suivant...

Tout cela est bien gravé dans ma mémoire, et surtout dans mon cœur. Ces images, ces mots, ne me quittent jamais, mais ils sont plus douloureux encore durant ces jours qui précèdent Noël, et plus particulièrement en ce 22 décembre... Quand donc les oublierai-je ? Jamais ! C'est un « jamais » tout relatif, qui ne concerne que moi, bien sûr. Mais tant que je vivrai, ce passé sera présent, et jusqu'à mon dernier souffle Alexander sera vivant.

samedi 24 décembre 2011

Noël 2011



On ne peut certainement pas l'accuser de ne pas sentir ce qu'elle chante :

vendredi 24 décembre 2010

Esprit de Noël

Photo : Alcib

Chaque année, c'est la même chose : je m'aperçois au matin du 24 décembre, que nous sommes à la veille de Noël et que je n'ai pratiquement rien accompli de ce que je me promettais de faire avant d'aller réveillonner en famille. Mon psychanalyste, si j'en avais un, donnerait sûrement une excellente explication à cela...
Je n'ai pourtant pas été inactif : à l'exception des moments de grande fatigue où je me suis contenté de lire ou de regarder quelques films et séries d'émissions britanniques, il me semble avoir été assez occupé ces dernières semaines. Il faut croire que, sur ma liste d'activités, peu d'entre elles concernaient la préparation de Noël. Cela pourrait s'expliquer, je crois, par le fait que je pense davantage aux célébrations de Noël auxquelles je voudrais participer qu'à celles que je connaîtrai vraiment...

Des amis très chers sont encore terriblement éprouvés et pour eux cette fête ne ressemblera en rien aux célébrations qu'ils ont connues dans le passé. « Ne pensez pas à nous, soyez heureux », m'écrivait quelqu'un il y a quelques jours. Je reste sans nouvelles d'autres personnes que j'aime beaucoup. Je penserai aux uns et aux autres en souhaitant à chacun un peu de calme, de réconfort et beaucoup d'amour. Je me réjouirai avec ceux qui sont joyeux et je serai de tout mon cœur avec ceux pour qui ces moments de réjouissances sont plus difficiles et plus douloureux.

J'ai reçu de certains lecteurs et lectrices fidèles de très beaux et très émouvants messages personnels auxquels je répondrai ; en attendant ma réponse personnelle, qu'ils en soient publiquement remerciés. Un ami lointain vient de m'appeler. Je me prépare à aller rejoindre certains membres de ma famille... Peu à peu, j'entre dans l'esprit de Noël.

Ce matin, au moment où j'allais ouvrir les stores du salon, j'ai entendu un bruit à la fenêtre, comme si quelqu'un voulait entrer (j'habite un appartement au sixième étage). Puisque le store de ce côté était à moitié fermé, il m'a fallu un petit moment avant d'apercevoir, perchés sur le bord de la fenêtre, deux oiseaux que je ne connais pas et que je n'ai jamais vus d'aussi près (ce n'étaient ni des mouettes, ni des pigeons, ni des mésanges ou des moineaux). Je suis resté plusieurs minutes à les observer faire leur toilette et se chauffer au soleil. Je veux croire qu'ils étaient porteurs d'un message de paix et de tendresse.

Je souhaite à tous, à chacun de vous, de très joyeuses fêtes, sous le signe de la sérénité, de la joie, de l'amour et du partage. Que la tendresse accompagne chacune de vos pensées, chacune de vos paroles, chacun de vos gestes.


Alexander avait depuis longtemps fait sienne cette règle de vie qui peut englober toutes les dimensions de la vie terrestre ; il en était lui-même une excellente illustration : « Bonne pensée. Bonne parole. Bonne action. »

jeudi 24 décembre 2009

Voeux de Noël 2009


Je vous souhaite à tous
un Noël de paix,
de sérénité, d'amour,
sous le signe de
la présence aux autres,
à ceux que vous aimez,
à ceux qui vous aiment.

jeudi 25 décembre 2008

La chevauchée fantastique

Illustration par Nathalie Huybrechts

Cette carte accompagnait un petit cadeau que m'a remis au réveillon la plus jeune de mes sœurs. J'apprécie le cadeau et je trouve cette carte très jolie. De plus, ce que je trouve amusant, c'est qu'elle représente un petit garçon sur un cheval de bois alors que mon amour retrouvait lundi soir dernier le cheval de bois de son enfance. J'aime ces coïncidences qui ne sont pas, selon moi, le fruit du hasard.

J'ai donc mis en ligne ce billet que j'avais commencé lundi soir dernier et que je n'avais pas eu le temps de terminer.

J'ai eu l'agréable surprise de trouver le film « The Homecoming » en plusieurs partie. On trouvera la suite dans cet ordre (du moins je l'espère car je n'ai pas eu le temps de tout réécouter) :

Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Quatrième partie
Cinquième partie
Sixième partie
Septième partie
Huitième partie
Neuvième partie
Dixième partie

mercredi 24 décembre 2008

Joyeux Noël 2008




Joyeux Noël !

Je profite de ce répit de Noël pour vous remercier tous, où que vous soyez, de votre présence et de votre fidélité.

Que ce Noël soit pour vous une fête remplie de joie, d'amour et de sérénité, pour vous et pour tous ceux qui vous sont chers, qu'ils soient près de vous ou au loin.

Que la joie de Noël rayonne dans vos coeurs et que sa lumière brille sur vous tout au long de l'année.


Que la magie de Noël
Apporte dans vos cœurs et dans vos foyers
Amour, joie et sérénité.

Qu’elle soit le prélude
D’une nouvelle année
Emplie de santé, de bonheur, de paix et de prospérité
Pour vous
et ceux qui vous sont proches.

mardi 23 décembre 2008

The Homecoming

Photo : Bernard Brault, La Presse, Montréal, 21 décembre 2008

Vous me pardonnerez ce titre anglais : il me trotte dans la tête depuis plusieurs jours comme une ritournelle et je n'arrive pas à m'en défaire. Il me rappelle un vieux film des années 70, que j’ai vu à la télévision, moi, dans les années 80, car il était diffusé à la télévision chaque année durant le temps de Noël.

« The Homecoming » se déroule en Virginie en 1933, durant la grande dépression économique et raconte l’histoire d’une famille nombreuse, les Waltons, vivant sur une ferme dans les montagnes. La veille de Noël, toute la famille attend le retour de John Walton, le père qui, pour faire vivre sa famille, a dû trouver du travail à la ville à environ cinquante milles de chez lui et qui doit rentrer cà la maison pour célébrer Noël avec les siens. En attendant le retour du père, on apprend à connaître les membres de la famille, le caractère et la personnalité de chacun, les valeurs, les habitudes, les traditions familiales, etc. Ce film a donné naissance, dans les années 80, à une série d’émissions, « The Waltons ». Il avait toutefois été précédé en 1963 d'un autre film, que je ne me souviens pas d'avoir vu, « Spencer's Mountain ».

À une certaine époque de ma vie, je regardais religieusement, la nuit, la rediffusion de ces émissions. Chaque épisode était raconté par John Boy Walton, le plus âgé des garçons, qui devait avoir quinze ou seize ans, qui tenait son journal tous les soirs en secret de tous, de ses parents, en particulier. Il rêve d'entreprendre des études universitaires, de devenir écrivain, mais il ne croit pas que sa famille aura les moyens de lui faire réaliser son rêve. Aussi est-il surpris de voir son père lui offrir en cadeau de Noël du papier à écrire... John Boy était un adolescent modèle, étonnamment sage pour son âge. Il était un exemple pour ses frères et sœurs, mais aussi pour les jeunes téléspectateurs. Chaque année, à Noël, je repense à ce film et à cette série télévisée qui m’a tellement fait rêver…


Le monde a bien changé depuis l'époque évoquée par John Boy Walton, même si l'on a l'impression, à lire les journaux ou à écouter les bulletins de nouvelles, qu'il y a un lien entre la situation économique des années 30 et la crise financière actuelle. Ce n'est toutefois pas ce que j'avais en tête en commençant ce billet.

Lundi dernier, je vous le disais dans ce billet, mon amour partait en voiture avec armes et bagages (les inséparables chien et chat, ses boîtes de gâteaux confectionnés pour l'occasion, vêtements, articles de toilette, lecture et tous les objets dont on ne peut se passer durant plus de quelques heures), pour aller passer Noël chez sa grand-mère, à la campagne.

Après un long trajet en voiture, quelque peu ralenti par les conditions hivernales, mon amour est enfin arrivé chez sa grand-mère qui l’attendait.


Pour faire oublier le froid et la fatigue du voyage, sa grand-mère a préparé du thé, des muffins, de la marmelade, qu’ils ont pris ensemble devant le feu qui brûlait dans la grande cheminée de la cuisine, cette cheminée que nous avions déjà évoquée, où je voudrais que l’on puisse s’asseoir un soir d’automne, lui et moi, avec sa grand-mère afin qu’elle nous parle de lui, qu’elle nous raconte des souvenirs, parmi les plus heureux de l’enfance du petit garçon.

En cette fin d’après-midi d’hiver, la nuit déjà tombée, ils ont parlé un peu de tout, du trajet en voiture, du temps, du programme des prochains jours, des invités qui viendront, très nombreux, pour le réveillon et les jours suivants. Mon amour, qui n’aime pas trop ressembler à un pingouin, aura obtenu déjà que la tenue vestimentaire ne soit pas trop rigoureuse. Pour l’occasion, le chien aura tout de même son nœud papillon noir (il est toujours très fier de porter cet ornement vestimentaire dont la couleur varie selon les occasions).


Puis il est monté à sa chambre pour y ranger ses affaires. Un gros bouquet de fleurs avait été posé sur une table. Des guirlandes d’hortensias séchés, confectionnées par les soins de la grand-mère, pendaient du haut de la corniche de la grande armoire, de la cheminée et devant la fenêtre et une couronne était accrochée à la porte. Sur un meuble, un grand compotier de clémentines et des chocolats. Il pourra déposer sur un coin du manteau de la cheminée la jolie sculpture du petit Côme en biscuit de porcelaine qui a fait le voyage avec lui.

Dans un coin de la chambre, le cheval de bois qu’il a si souvent chevauché la nuit, pour le consoler, disait-il, de ne pas être un vrai cheval. Ensemble, ils ont gagné tant de batailles et j’espère qu’ils en gagneront encore d’autres, bien réelles. Les chevaux ont bonne mémoire ; celui-ci ne fait pas exception. Et pour évoquer les belles années qu’ils ont partagées, il a conservé au cou le joli ruban écossais que le petit garçon y avait noué.

Mon amour retrouvera son grand lit à baldaquin. Le chien et le chat auront aussi chacun leur lit, joliment décoré de coussins confortables ; le chat aura droit à une bouillotte enveloppée dans un beau tissu à carreaux.

À la fin de la soirée, quand chacun regagnera sa chambre, mon amour trouvera son lit déjà réchauffé ; il n’aura qu’à s’y glisser avec un livre avec, à portée de main, des chocolats, des fruits, une boisson chaude. Le chien qui a longuement couru dans le parc en arrivant, fou de joie de retrouver les bonnes odeurs de la campagne, ne tardera pas à ronfler et le chat n’aura pas longtemps quitté sa bouillotte.

Quant à mon amour, avant de se plonger un peu dans un livre (il en a toujours plusieurs près de son lit), il m’écrira pour me raconter son arrivée, sa soirée, pour me décrire le décor et l’ambiance de sa chambre afin que je puisse mieux penser à lui dans son univers d'enfant et, même à distance, partager ses rêves.

lundi 22 décembre 2008

À la campagne pour Noël

Léger pincement au cœur ce matin après avoir dit au revoir à mon amour qui partait à la campagne pour Noël. Il passera une semaine chez sa grand-mère qu'il adore et qui le lui rend bien ; c'est elle qui lui aura appris tant de choses et, par-dessus tout, à aimer les choses simples et vraies de la vie. Je n'ai pourtant pas besoin d'être triste car il n'était pas prévu que nous puissions passer Noël ensemble cette année, et puisque Noël est avant tout une fête de famille, mon amour sera avec sa grande famille alors que je serai avec une partie de la mienne.

Avant de partir ce matin, il aura pris le temps de me laisser ses recettes de bredele, ces petits gâteaux d'origine saxonne, que l'on retrouve dans les pays germaniques et anglo-saxons ; c'est notamment une spécialité alsacienne. Traditionnellement, à compter de la fin de novembre, on en confectionne différentes variétés, aux amandes, aux noix, à la cannelle, que l'on découpe à l'emporte-pièce, en formes de cœurs, de sapins, d'anges, d'étoiles et de tout ce qui nous fait plaisir et que, une fois cuits, on conserve dans des boîtes de métal jusqu'à Noël. Les recettes sont secrètement gardées et transmises dans les familles (ne le répétez à personne, j'ai obtenu les recettes de la famille maternelle de mon amour). Depuis quelques années, ce jeune homme que j'aime se voit confier la responsabilité de confectionner les bredele pour les fêtes familiales ; c'est dire qu'il partait ce matin avec plusieurs boîtes de ces petits gâteaux que l'on mange souvent avec du vin chaud et qui, cette fois-ci, seront servis en appéritif avec le champagne avant le réveillon de Noël.

Comme la route est longue pour se rendre chez sa grand-mère et sachant que je n'aurais pas de ses nouvelles avant quelques heures, je suis allé prendre l'air. Depuis l'été dernier, j'ai pris la bonne habitude de faire tous les jours, beau temps mauvais temps, une grande promenade vers le mont Royal, que j'étirais parfois en faisant un détour par des rues commerciales, l'avenue du Mont-Royal, le boulevard Saint-Laurent. Durant l'été et jusque tard dans l'automne, j'allais m'asseoir sur un banc pour lire et pour écrire. Aujourd'hui, il n'était pas question de lire ni d'écrire dehors et il fallait même un certain courage pour sortir car il faisait très froid et le vent était mordant. Je porte rarement un chapeau mais aujourd'hui j'avais pris la précaution d'enfiler une cagoule de laine qui, avec le capuchon de mon manteau pour couper le vent, me gardait la tête et les oreilles au chaud. Quant au nez, à la bouche et au menton, ils étaient bien protégés par un cache-nez de laine écossaise qui faisait partie des nombreux cadeaux reçus récemment (en plus, il sent si bon, son parfum à lui).

J'avais demandé si son chien accepterait de me prêter son cache-nez ; il acceptait volontiers mais il a préféré m'en envoyer un en attendant. En parlant du chien savez-vous qu'il est le seul chien que je connaisse qui aille demander à son maître de le moucher lorsqu'il a le nez qui coule ? Au cours de ma promenade, je regardais le ciel magnifique, un fond bleu, avec de jolis nuages blancs, roses, mauves, violets ; je me suis arrêté pour prendre des photos (je croyais que mon sac à dos allait se casser tellement il était rigide à cause du froid), mais l'appareil a refusé de s'ouvrir. J'ai encore les images en tête mais comme je ne peux pas me brancher le cerveau sur la prise USB, je ne pourrai pas partager ces images avec vous.

Pendant qu'il est chez sa grand-mère, à la campagne, nous ne nous parlerons pas directement, mais nous nous écrirons tous les jours, plusieurs fois par jour peut-être. Il ne m'avait pas dit , ce matin, qu'il m'écrirait ce soir mais je me doutais bien qu'en rentrant de ma promenade un message de lui m'attendrait. Nous pensons si souvent aux mêmes choses en même temps et, très souvent, après plusieurs heures à vaquer à nos occupations chacun de notre côté, il est en train de m'écrire exactement au moment où je lui écris. Et au fond, je n'ai pas de mérite à avoir deviné parce que, d'une part une amie précieuse lui avait parlé un peu plus tôt et m'avait dit qu'il m'écrirait après avoir mangé et, d'autre part, je sais bien que, lorsque c'est possible, il n'irait pas dormir sans m'avoir parlé ou écrit. Son message m'attendait et il était délicieux. Je vous en parlerai demain.

samedi 6 décembre 2008

La Saint-Nicolas

Aujourd'hui, 6 décembre, c'est la Saint-Nicolas.
Je connais des gens qui fêteront autour d'un bon repas et qui s'échangeront des mandarines, du pain d'épice et des chocolats... J'y serai en pensée... Joyeuse Saint-Nicolas !


Quand j'étais enfant, à la campagne, la fête de Noël était bien sûr la fête la plus attendue de l'année. C'était la fête des cadeaux pour les enfants sages (et les autres aussi, je crois bien). Je me souviens cependant que la fête de Saint-Nicolas, le 6 décembre, avait tout de même une certaine importance. C'est surtout à l'école, en fait, que les enfants entendaient parler de saint Nicolas, patron des écoliers et des petits enfants. On nous parlait donc du saint, de la fête, sans nous faire de fête. Je crois que les enfants québécois, comme beaucoup d' autres dans le monde, auraient aimé recevoir ce jour-là des mandarines, du pain d'épice ou du chocolat (et pourquoi pas les deux ?).


Outre les grandes fêtes de Noël et de Pâques, je trouve que pour les autres fêtes, au Québec, on était plutôt discrets, pour ne pas dire « peu généreux » et qu'au fond, ça n'a pas tellement changé. On n'a pas développé chez nous, du moins chez les francophones, ce sens de la fête et des traditions. C'est peut-être en raison de notre situation économique et politique, au statut de peuple, de nation sans pays ; encore aujourd'hui, les Québécois préfèrent être locataires dans un Canada qui inclut les Rocheuses plutôt que d'être chez eux au Québec (entre nous, combien de Québécois iront voir une fois dans leur vie ces Rocheuses auxquelles ils tiennent tant ? 3 %). Tant qu'il n'auront pas pour eux-mêmes la fierté de se reconnaître comme un peuple émancipé, les Québécois resteront au monde une nation de seconde classe, laissant à d'autres le soin de choisir et de parler en leur nom sur la scène internationale. Si un jour ils cessent d'avoir peur de la maturité, les Québécois se permettront peut-être d'arrêter de regarder avec envie les minorités culturelles qui ont rapporté et conservé de leur pays d'origine les traditions et le sens de la fête.

La Saint-Nicolas est une fête très populaire dans bien des pays du monde. Dans ces pays où la fête persiste, selon la tradition, on donne aux enfants qui ont été sages durant toute l'année du pain d'épice ou du chocolat.


Saint-Nicolas n'est pas que le patron des écoliers ; il serait aussi celui des marins, des navigateurs, des pèlerins et des voyageurs, des cireurs de chaussures, des démunis, des pharmaciens et apothicaires, des parfumeurs, des prêteurs sur gages, des femmes célibataires, des commerçants, des juges, des pêcheurs, des dockers, des personnes captives, des jeunes mariés et des tonneliers.

Noël avant l'heure : Est-ce saint Nicolas qui, presque tous les jours de cette semaine, m'a apporté tous ces cadeaux ? Si c'est saint Nicolas, il est vraiment adorable ce saint ! Il s'est déguisé en charmant amoureux, pour ne pas dire en prince charmant (bien que je n'aie pas été dormant), pour m'envoyer plein de belles choses, toutes plus touchantes les unes que les autres car chaque objet a un sens... C'est la magie de... Noël ? de saint Nicolas ? ou de... l'amour ?

dimanche 2 novembre 2008

Rites et traditions

Depuis des siècles, des millénaires, les sociétés humaines ont instauré des coutumes, des rituels, des rites, des traditions qui marquent la vie des personnes, des groupes, des sociétés elles-mêmes. Si les coutumes sont des pratiques répétées associées à un peuple sur un territoire donné, les traditions ont un caractère plus universel et elles se transmettent de génération. L'étymologie latine du mot « tradition » exprime l'idée d'une « transmission », de l'« acte de transmettre » quelque chose du passé au présent, de laisser en héritage à une société des valeurs, des croyances, des rituels...

Qu'elles soient de caractère religieux ou laïque, les traditions nous imposent ou nous suggèrent, selon notre degré d'attachement à l'héritage culturel ou religieux, d'adhésion aux valeurs collectives transmises par nos ancêtres, un certain nombre de rituels qui constituent des rites de passage ou des jalons marquant des cycles de vie. Parmi les rituels qui marquent les moments importants de l'individu dans la société, il y a le baptême, les fiançailles, le mariage (bien que la tendance actuelle dans nos sociétés occidentales indique que ces rituels ont perdu de l'importance par rapport aux décennies précédentes).

Quant à moi, je préfère les traditions et les rituels qui marquent les moment importants de l'année de nos sociétés. Noël, le réveillon de la Saint-Sylvestre ou le Jour de l'An, le solstice du printemps (pour les zoroastriens, en fonction du calendrier persan, le nouvel An se fête le 21 mars), les solstices d'été, d'automne et d'hiver, l'Action de grâce ou Thanksgiving, l'Halloween, etc.


En parlant avec Alexander, il y a quelques jours, j'ai appris l'existence d'une tradition que j'ignorais et qui me plaît, celle de la couronne d'automne. Nous connaissons bien la couronne de Noël que nous fabriquons avec des branches de conifères et quelques décorations de circonstance et que nous accrochons à la porte du domicile pour souhaiter la bienvenue. Moins connue, du moins autour de moi, il y a la couronne de l'Avent, que l'on prépare pour le quatrième dimanche avant Noël et qui porte quatre bougies ; chaque semaine, on allume une bougie, jusqu'à Noël.


La couronne d'automne joue le même rôle que la couronne de Noël, sauf qu'elle prend les couleurs de l'automne et que l'on peut l'accrocher entre le début du solstice d'automne et le début de l'Avent, vers le premier décembre.

Je trouve qu'il s'agit là d'une très belle coutume à perpétuer et je remercie Alexander de me l'avoir fait connaître. Dorénavant, un peu plus tôt les prochaines années, je fabriquerai chaque automne ma couronne. Depuis trois jours, j'ai cherché ce qu'il faut pour faire celle de cette année ; aller cueillir les plus belles feuilles est en soi une activité intéressante ; il serait préférable, toutefois, de s'y prendre avant la première chute de neige. Maintenant que j'ai tout, je m'y mets immédiatement et, dès ce soir ma couronne sera prête pour les quatre semaines qui restent avant le premier décembre (ce sera alors le temps de la couronne de l'Avent). Comme j'habite au sixième étage d'un immeuble et qu'en ce moment je ne reçois pas beaucoup de visiteurs, j'accrocherai plutôt ma couronne au mur, face à ma table de travail : je pourrai donc la contempler toute la journée.

Et vous ? Vous aimez ces traditions ? En connaissez-vous d'autres ? Quelles sont celles qui sont importantes pour vous ? Lesquelles perpétuez-vous ?

lundi 25 décembre 2006

Noël


Depuis plusieurs années, la fête de Noël n'a plus beaucoup de sens pour moi. Elle est tout au plus un congé férié et si je devais lui donner un sens, je serais tout à fait disposé à célébrer le solstice d'hiver et la lumière. Rassurez-vous, je ne vous ferai pas une étude sur les origines de cette fête et sur les traditions dans les diverses cultures ; si le sujet vous intéresse, vous trouverez ici un article bien documenté qui devrait répondre à plusieurs de vos questions et peut-être vous donner envier de creuser davantage le sujet. Mais ce n'est pas mon propos d'aujourd'hui ; celui-ci est beaucoup plus prosaïque et égocentrique.


J'ai pourtant toujours aimé les traditions et les rituels et il ne faudrait pas grand-chose pour me faire adhérer encore à ceux qui entourent la fête de Noël. Baptisé et élevé dans la religion catholique, je ne pratique plus depuis bien longtemps et si les Chrétiens veulent célébrer le 25 décembre la naissance de leur Sauveur, je n'ai rien contre, mais cela ne justifie pas à mes yeux toute la frénésie qui cumule durant plusieurs semaines précédant cette date. Je n'aime pas les étiquettes et en acceptant celle d'« athée », j'aurais le sentiment d'adhérer à une secte visant à en combattre une autre. Je veux bien laisser à Dieu le bénéfice du doute ; cependant, quand j'entends les discours réactionnaires des dirigeants ecclésiastiques, qu'il soient québécois ou romains, j'ai plus envie de dénoncer leur tendance à s'acoquiner avec les hommes politiques de droite où qu'ils soient, à recommander aux États d'adopter des lois brimant les libertés et favorisant la discrimination, que d'accorder quelque crédit à leur message prétendûment rassembleur. Ils me font trop penser aux Canadians qui, en 1995, à la veille du référendum sur la souveraineté, sont venus de partout au Canada, toutes dépenses illégalement payées par le pouvoir fédéraliste, pour dire aux Québécois qu'ils les aimaient et que les Québécois devaient, en raison de cet amour aussi subit que mensonger, renoncer à leur rêve d'autonomie. À force d'être trompés et trahis par ceux qui prétendent nous aimer, on apprend à se méfier. Je suis pourtant d'un naturel confiant et aimant...

Oubliant l'aspect religieux de la fête, on en fera de plus en plus, un peu partout à travers le monde, la fête des enfants et, dans certains cas, la fête de la famille. N'ayant pas d'enfant moi-même et ceux qui m'entouraient, neveux et nièces, ayant grandi, cette fête perd encore pour moi une raison d'être. Et comme mes parents sont décédés, je suis à la fois le parent et l'enfant, mais le parent en moi est assez rigoureux et l'enfant n'a pas eu longtemps l'innocence et le sentiment d'appartenance.

L'une de mes soeurs aime bien me rappeler de temps à autre que je fais partie de la famille, que je le veuille ou non. Puisque je n'ai pas toujours quelque chose de mieux à faire, sinon de jouir de ma solitude et de la paix qui l'accompagne, il m'arrive de participer aux réunions familiales qu'organise l'une ou l'autre de mes soeurs les plus jeunes. C'est ce qui m'a fait accepter l'invitation de l'une d'entre elles au réveillon de Noël qui maintenant, dans la famille, commence assez tôt en début de soirée et se poursuit peu après minuit. Selon la tradition familiale italienne du côté de mon beau-frère, tout est centré autour de la table : boissons de toutes sortes, vin, nourriture sans cesse présentée, des crudités aux desserts, en passant par les fruits, les noix, les fromages, les charcuteries, entourant les plats principaux et leurs accompagnements... Quand on quitte la table, il est temps d'enfiler son manteau et de rentrer chez soi.

J'ai bien mangé et modérément bu ; je m'assagis. Toutefois, si on me demandait d'énumérer les sujets de conversation de la soirée, on aurait vite fait le tour : après que chacun eut exprimé quand et comment il avait recommencé à fumer pour la trentième fois, ce fut le tour des interventions chirurgicales des uns et des autres, la conversation se déroulant, comme il se doit, dans un nuage de fumée. On a eu droit, pour la vingtième fois, au récit de l'excursion de chasse de l'un des frères qui s'était perdu en forêt et qui a dû y passer la nuit, puis aux multiples tentatives d'un jeune beau-frère de se rendre intéressant en lançant à la volée, pendant que chacun racontait une histoire que personne n'écoutait plus, un sujet qui n'intéressait personne non plus. Si j'ai quelque chose en commun avec cette famille, c'est sans doute là : non pas dans la solidarite avec l'absurdité de leurs conversations, mais dans le besoin (pas si sûr) de raconter ici ce qui n'intéresse personne. L'avantage, ici, c'est qu'on n'est pas obligé de lire jusqu'à la fin ou que le lecteur, sous le couvert de l'anonymat ou à visage à mi-découvert, peut dire au narrateur que son texte est lourd, indigeste...

Au réveil, même si j'ai été relativement sage la veille, tant avec le liquide qu'avec le solide, je n'en étais pas moins fatigué et peu brillant. Je n'ai donc pas fait grand-chose de cette journée, jusqu'au moment de me rendre chez un ami qui m'avait invité à manger. Comme il faisait doux, je me suis rendu à vélo à ce rendez-vous de fin de journée : c'est la première fois de ma vie que je pouvais faire du vélo un 25 décembre.

Nous avons commencé par boire du thé vert d'une finesse exceptionnelle (à la mesure de son prix), avant de commencer à manger, un repas assez simple, en somme, mais très bon (entrée de poisson, poulet à la provençale, yaourt et framboises fraîches), accompagné d'un très bon vin rouge. Je ne dirais pas que la conversation avait été écrite par Jean-Claude Brisville, l'auteur de l'excellente pièce le Souper, dont Édouard Molinaro a fait un film, mais ce n'était pas non plus un « dîner de cons ».

Je suis rentré de cette soirée chez un ami plus léger qu'à l'arrivée, pas à cause de ce que nous avons mangé, mais en raison de la présence de l'un à l'autre et de l'écoute attentive que chacun apporte à la conversation.

Autrement, j'aime bien passer du temps seul durant la période des fêtes. C'est ma façon d'essayer de retrouver quelque chose de mon coeur d'enfant, trop souvent malmené par « les grandes personnes ».

Au fond, je crois que je ne suis, en dépit des apparences, de mes manières urbaines, qu'un égoïste, invivable...

Il suffirait cependant de presque rien... Si j'écoute par exemple cet air que plus personne ne veut écouter après le 25 décembre, mais chanté ici par Mahalia Jackson (deux versions différentes, mais je connais d'elle une troisième que je préfère encore à celles-ci), je serais tenté de me laisser convertir. Avec un clin d'oeil à Miss Lulu, voici Mahalia Jackson ; mais juste avant, je vous annonce que demain ce sera plus léger, avec des photos d'hiver à Montréal (entre autres).





samedi 23 décembre 2006

Joyeux Noël

Je ne fermerai pas ce blogue durant la période des fêtes. Au contraire, j'espère bien profiter de ce répit pour tenter de retrouver le plaisir d'y écrire sans trop sentir la contrainte des tâches qui attendent, du temps qui passe trop vite...

Je serai dans ma famille pour le réveillon de Noël et avec des amis le 25 décembre.

Je souhaite à tous beaucoup de paix, de sérénité, de joie et d'amour. Un joyeux Noël, en somme.

Et si vous voulez l'entendre en musique, vous avez le choix entre un jeune chanteur montréalais, Rufus Wainright, un chanteur états-unien, Josh Groban, et un Anglais, John Lennon. Ils ont un autre point commun : ils chantent tous les trois en anglais...

Rufus Wainright


Josh Groban


John Lennon



samedi 31 décembre 2005

La magie de Noël

Chaque année durant la période des fêtes, j'essaie de retrouver un certain climat, une certaine ambiance ; j'essaie de recréer la magie de Noël... Chaque année, c'est de plus en plus difficile. Il y a un film de Bergman qui évoque pour moi ce climat de magie et de fête pour les enfants... La première partie du film Fanny et Alexandre évoque, en plus grandiose, ce que je voudrais que soit Noël si j'étais enfant. En regardant ce film, je ne peux m'empêcher de m'imaginer dans la peau d'Alexandre...


Les temps ont bien changé. Quand j'étais en
fant, mes parents recevaient la famille (mes frères et soeurs, beaux-frères et belles-soeurs, avec leurs enfants) pour le repas du « Jour de l'An », qui était le repas du soir du premier janvier. Au début de mon adolescence, il m'est arrivé une fois ou deux d'inviter deux amis dont je n'aurais jamais voulu me séparer (mais ça, c'est une autre histoire). Lors de ces repas, il devait y avoir entre 55 et 60 personnes à la maison. Il fallait bien entendu dresser des tables pour les enfants et d'autres pour les adultes... Aussi longtemps que mes parents ont été capables de le faire, ils ont poursuivi la tradition, sauf que la famille s'est un peu dispersée et, en raison des distances et parfois des tempêtes de neige, il n'était pas possible pour tous de se joindre à nous. Toutes les traditions ne se perdent pas partout : Yves, avec qui je suis allé voir le film « Capote », jeudi dernier, revenait de fêter Noël dans sa famille et, me disait-il, il y avait encore 45 personnes autour de la table.