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dimanche 4 décembre 2016

Petite énigme

L'automne est là depuis quelques semaines, et bientôt ce sera l'hiver. Ce qu'il y a de rassurant, c'est que dans un peu plus de deux semaines, ... les jours commenceront à rallonger où, si vous préférez, la tombée de la nuit se fera de plus en plus tard... Mais, question de s'activer les neurones avant les grands froids, je vous propose une petite énigme :

Que puis-je donc avoir en commun avec le révolutionnaire russe Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotski, le compositeur, pianiste et chef d'orchestre Aaron Copland, l'écrivain français et académicien Pierre Benoît et l'écrivain français Michel del Castillo ?

Pour vous donner quelques indices, j'ajouterai d'autres noms avec lesquels je n'ai pas exactement le même lien qu'avec les personnes mentionnées ci-dessus, mais qui toutes ont quelque chose en commun : François-René de Chateaubriand, Helena Rubinstein, Amadeo Modigliani, Pablo Picasso, Jean-Paul Sartre...

Dissipons dès maintenant cette question : bien qu'il me soit arrivé à quelques reprises de croiser l'une de ces personnes, je ne suis pas le contemporain de toutes ; en fait, excepté moi, il y en a une seule autre qui soit encore vivante.

Les personnes qui trouveront la bonne réponse pourront recevoir une carte postale de Montréal (je vous demanderai alors de me donner votre adresse).

J'ai bien hâte de voir si notre amie Dr CaSo, qui propose régulièrement à son lectorat fidèle les devinettes les plus impossibles, osera tenter de trouver la réponse à celle-ci.

Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'avoir lu tous les articles de cet Exil intérieur et de les savoir par coeur, ainsi que tous les commentaires publiés à ce jour, pour réussir à trouver la réponse à cette énigme.

S'il y en avait, je ne publierai pas immédiatement les bonnes réponses, pour laisser aux braves le temps de faire travailler leurs neurones. La solution dans quelques jours.

Ajout du 7 décembre 2016 : Vous trouverez ici la réponse à cette énigme.

dimanche 5 avril 2015

5 avril, sur la Terre comme au Ciel

C'est dans un roman de Dominique Fernandez, L'Amour, que j'ai fait la connaissance de Franz Pforr, il y a plusieurs années déjà. Comme son ami Friedrich Overbeck, Franz est l'un des nombreux personnages de ce roman, qui raconte le voyage en Italie de ces deux jeunes peintres fuyant la peinture sombre qui se fait alors en Allemagne pour aller vers la lumière... Ce roman est une histoire d'amitié, une histoire d'amour, où les deux personnages principaux sont obsédés par leur idéal de beauté et d'absolu, consacrés à la peinture, fascinés par la pureté des lignes italiennes, mais c'est aussi une fresque impressionnante qui parcourt l'Europe du XIXe siècle, où l'ombre de Napoléon est présente, où l'on croise Stendhal, Beethoven, Canova, Ingres, et plusieurs autres personnages devenus célèbres... 

Ces personnages ont réellement existé : Friedrich Overbeck est né à Lübeck le 3 juillet 1789, et mort à Rome le 12 novembre 1869. Franz Pforr, quant à lui, est né à Francfort le 5 avril 1888, et mort à Albano Laziale, près de Rome, le 16 juin 1812.


Après le plaisir que je prends à la lecture de certains livres, j'aime effectuer des recherches sur les lieux, les monuments, les personnages, etc., dont il est question dans le livre. Alexander faisait de même. C'est ainsi qu'il a abouti sur ce blogue, en avril 2008 : il avait lu aussi ce roman de Dominique Fernandez, comme il a lu, je crois, tous les romans de Dominique Fernandez publiés avant son départ. Et c'est en cherchant des images de Franz Pforr qu'il est arrivé sur mon Exil intérieur. Il m'a écrit immédiatement, et j'ai rapidement fait le lien : Franz Pforr et Alexander sont nés le même jour, à plusieurs années de distance : par conséquent, le 5 avril, c'est l'anniversaire de naissance de Franz Pforrr et celui d'Alexander, mon Petit Prince.

Autres coïncidences : Franz Pforr est décédé à 24 ans, Alexander à 27. Je suis né le même jour, plusieurs années plus tard, que Dominique Fernandez, l'auteur de cette histoire d'amour, de cette superbe fresque, L'Amour. Friedrich Overbeck, Franz Pforr, Dominique Fernandez, avec plusieurs autres, font partie de ce que nous appelions, Alexander et moi, « notre petite famille », composée uniquement des êtres que nous avons choisis, à travers les siècles aussi bien que dans notre entourage, dans la réalité comme dans la fiction, que nous aimons, que j'aimerai toujours et sur qui, j'en suis sûr, Alexander veille comme sur tous ceux qu'il aime.



Si dans votre recherche des œufs de Pâques, vous rencontrez un petit lapin rose aux oreilles tombantes, dites-vous qu'Alexander n'est pas loin. Ce ne serait pas surprenant, car cette année, son anniversaire de naissance coïncide avec ce dimanche de Pâques.

samedi 10 mars 2012

Trop drôle !



Un autre artiste méconnu !

mercredi 6 juillet 2011

Cy Twombly (1928-2011)

L'un des grands peintres abstraits du XXe siècle, Edwin Parker (Cy) Twombly, est décédé à Rome le 5 juillet 2001, à l'âge de 83 ans, des suites d'un cancer.


J'avais écrit un article en août 2007 après l'agression au rouge à lèvres qu'avait fait subir à l'un de ses tableaux une pseudo-artiste, dans une galerie d'Avignon. L'article avait suscité un échange assez vif dans les commentaires entre l'auteur et l'un des lecteurs. Après son procès, cette pseudo-artiste illuminée avait été condamnée à 18 840 euros d'amende pour son trop grand « amour de l'art »..

vendredi 17 août 2007

Pour l'amour de l'art

Ceux qui écrivent ont parfois peur de la page blanche, de même que certains peintres peuvent craindre la toile blanche. Jean Cocteau a eu l'idée d'écrire un Livre blanc et de le publier sans nom d'auteur ; il faut dire que son livre n'avait rien de blanc, si ce ne sont les marges autour du texte et des dessins pour le moins explicites. Quelqu'un, ces dernières années, a eu l'idée de publier un nouveau livre blanc, sous une couverture imprimée, mais ne contenant que des pages entièrement blanches ; il laisse ainsi à chacun la liberté de créer son propre roman. En peinture, les tableaux blancs se vendent très cher. C'est qu'au fond il faut autant de talent pour peindre en blanc une toile que pour la peindre en noir ; j'espère bien que Pierre Soulages serait d'accord avec moi. Ce n'est certes pas Kasimir Malevitch qui me contredirait, lui qui peignait en 1918 ce tableau intitulé Carré blanc sur fond blanc :

Kasimir Malevitch, Carré blanc sur fond blanc (1918)
Musée d'Art moderne (MOMA), de New York

Chacun est libre d'interpréter comme il veut l'oeuvre d'art qu'on lui présente. La question du rôle du spectateur dans l'art mérite réflexion... Selon la théorie de l'« oeuvre ouverte » chère à Umberto Eco, chaque spectateur contribue en quelque sorte à la création de l'oeuvre dans la mesure où il va vers l'oeuvre, tente un dialogue...
« Toute œuvre d'art alors même qu'elle est une forme achevée et close dans sa perfection d'organisme exactement calibré, est ouverte au moins en ce qu'elle peut être interprétée de différentes façons, sans que son irréductible singularité soit altérée. Jouir d'une œuvre d'art revient à en donner une interprétation, une exécution, à la faire revivre dans une perspective originale. » Umberto Eco
Certains artistes, comme la plupart des enfants, ne peuvent voir une page blanche (ou un mur) sans vouloir immédiatement y appliquer de la couleur. Il y a des adultes qui, ayant sans doute conservé leur âme d'enfant, ont des réactions spontanées qui les poussent à mettre de la couleur et même leur marque personnelle sur ce qu'ils considèrent comme une page blanche qui leur est offerte.

C'est le cas d'une jeune femme qui se dit artiste, venue de Lou Martegue (ou : Martigues pour ceux qui ne parlent pas la langue de Mistral) pour admirer (?) les oeuvres de la Collection Lambert exposées au musée d'art contemporain d'Avignon (ou serait-ce à l'hôtel de Caumont ?). Apercevant un tryptique blanc de l'artiste Cy Twombly, inspiré du Phèdre de Platon, cette femme, soi-disant artiste, n'a rien trouvé de mieux que de poser sur la toile blanche ses lèvres grassement peintes d’un rouge vif de marque Bourjois.

Poursuivie par la galerie pour avoir endommagé une toile estimée à deux millions d'euros, une oeuvre de 1977, Rindy Sam a refusé hier de reconnaître sa culpabilité. Elle assume son geste mais refuse d'admettre qu'elle a causé quelque dommage que ce soit. Elle affirme que son geste était spontané ; je suppose qu'il faut interpréter ce geste spontané comme un immense déclaration d'amour. Pour le propriétaire du tableau, il s'agit plutôt d'un viol et j'aurais tendance à penser comme lui.

Personnellement, j'ai horreur de ces personnes qui, sous prétexte de spontanéité, donc de vérité, d'authenticité, se croient tout permis. Faudrait-il alors considérer comme spontané, donc authentique, l'amour du pédophile pour la petite fille ou le petit garçon qui se trouve sur son chemin ? Et comment cette artiste spontanée interpréterait-elle mon geste si, la croisant dans les rues de Martigues (autre belle ville de Provence que j'aimerais visiter prochainement) et, réagissant dans un grand élan spontané, je lui marquais spontanément la joue au fer rouge comme on fait avec le bétail ?

La restauration du tableau constitue une tâche délicate dans la mesure où le rouge à lèvres sur une toile ne s'efface pas aussi facilement qu'une tache d'eau. Selon le directeur du musée, « le rouge à lèvres est le matériau le plus violent, à cause de la combinaison des pigments et du gras. On sait mieux réparer les lacérations que ce genre de dommages ». La jeune femme à la spontanéité agressante subira son procès le 9 octobre prochain ; trois dédommagements seront réclamés par l'avocat de la Collection Lambert : pour le vandalisme contre l'oeuvre, pour la mauvaise image donnée au musée, pour l'impossibilité de prolonger l'exposition de trois semaines, comme prévu.

Pour ma part, j'espère qu'elle sera reconnue coupable et que la peine que lui infligera le Tribunal sera exemplaire. Autrement, sous prétexte d'art spontané, n'importe quel illuminé ira peindre des moustaches à la Joconde ou circoncire le David de Michel-Ange.

Cy Twombly, Pan II, détail de Pan, sept parties, 1980.
Techniques mixtes sur gravure pointe sèche sur papier, 59 x 59 cm.
Collection Yvon Lambert. - L'image vient d'ici.

Quant au peintre Cy Twombly, maintenant âgé de 79 ans, il est né en Virginie, aux États-Unis et vit depuis 50 ans à Gaeta, en Italie. Il semble avoir une prédilection pour Platon et pour la mythologie gréco-latine. Roland Barthes a contribué, vers 1960, à asseoir sa réputation. Dans le sillage de Roland Barthes, Renaud Camus, près de trente ans plus tard, a exprimé dans son journal son amour pour le lyrisme dans la peinture de Cy Twombly.