Affichage des articles dont le libellé est prince Charles. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est prince Charles. Afficher tous les articles

mardi 22 juillet 2014

Joyeux anniversaire, prince George !

Photo officielle du premier anniversaire
du prince George

Le prince George Alexander Louis, né le 22 juillet 2013,
célèbre aujourd'hui son premier anniversaire.

Comme son père et les autres mâles de la famille,
il aimera sans aucun doute le polo.

Il s'y prépare déjà.


Alexander aimait beaucoup son pays, ses institutions et, plus encore, le prince Charles et la duchesse de Cornouailles, les princes Williams et Harry ; il serait fier de ce nouveau prince de Cambridge. Je me réjouis pour lui et, surtout, avec lui.

mercredi 11 novembre 2009

Les joyaux de la couronne

Hier, le 10 novembre, l'un des principaux représentants de la Couronne britannique, celui qui occupe la première place dans l'ordre de succession au trône, le prince Charles, prince de Galles et duc de Cornouailles, entre autres, était de passage à Montéal. C'était un événement assez rare car aucun représentant de la monarchie britannique n'était venu à Montréal depuis 1976. Quelques centaines de personnes s'étaient réunies devant l'immeuble où devait arriver le prince Charles en fin d'après-midi afin de manifester contre l'existence de la monarchie au Québec et au Canada. D'autre part, il devait bien y avoir deux ou trois dizaines de personnes venues voir le prince Charles, certains par loyauté, d'autres par curiosité, quelques autres pour prendre des photos à titre de « Royal watchers ». Tout compte fait, il y avait énormément plus de policiers que d'admirateurs et de protestataires réunis.

Puisque le prince Charles devait arriver en fin d'après-midi à la caserne du régiment Black Watch, à deux pas de chez moi, j'avais décidé de m'y rendre, principalement parce qu'Alexander avait beaucoup de respect et d'admiration pour le prince Charles. Je sais qu'Alexander aurait aimé que je puisse lui dire que j'avais pu apercevoir son futur roi. Je raconterai peut-être dans un autre article ma longue attente pour apercevoir le couple royal (je ne sais pas si cela peut intéresser quelqu'un mais j'aurais plusieurs commentaires à faire au sujet de cet événement). Je suis cependant rentré chez moi en soirée, fatigué, ayant froid et faim, sans avoir pu apercevoir les Wales : le prince Charles est arrivé avec près d'une heure de retard et même après son arrivée, ce n'était pas clair s'il était arrivé ou pas. On a fait entrer le cortège par la ruelle et le prince Charles est entré par une porte de service à l'arrière de l'édifice. Rien de royal dans cette arrivée, si ce n'est l'omniprésence de policiers et la circulation automobile bloquée dans tout le quartier durant des heures.

La couronne qui m'occupe en ce moment, c'est ma couronne d'automne. J'ai été cueillir des feuilles il y a quelques semaines déjà mais je n'ai pas eu le temps encore de trouver ce qui manque pour la confectionner.

Le 11 novembre, c'est, selon les pays, le jour de l'Armistice, Memorial Day, Remembrance Day, le jour du Souvenir, pour rappeler la signature de l'Armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale. Je pourrais dire que pour moi, désormais, chaque jour est un jour du souvenir, mais tout ce qui concerne Alexander ne relève pas du souvenir ; tout est tellement vivant, tellement présent à chaque instant.

Je me souviens cependant comme si c'était hier que le 11 novembre dernier, Alexander m'envoyait des photos de sa couronne d'automne. Il avait eu du mal à la confectionner car il ne lui était pas facile, l'automne dernier, d'aller au parc cueillir des feuilles comme il avait l'habitude de le faire. Celles qu'il avait rapportées à la maison lors d'une promenade, il les avait étalées sur le tapis du salon pour les faire sécher. Et Alexander, l'adorable bulldog, avait cru que ces feuilles étaient pour lui ; il s'était fait une vraie fête à jouer dans ces feuilles sans avoir à sortir de la maison. Devant la joie de son ami, comment Alexander aurait-il pu lui en vouloir ? C'est le bouledogue qui avait raison : même s'il a un très grand sens esthétique, il lui est plus naturel de prendre des feuilles mortes pour un terrain de jeu.



Mais Alexander était retourné au parc. Au retour d'un rendez-vous, il avait fait arrêter la voiture à l'entrée d'un parc et il avait ramassé les feuilles qu'il lui fallait. Il disait ne pas avoir réussi à faire la couronne qu'il aurait voulu confectionner. Personnellement, je la trouvais très belle, sa couronne. Et pour moi, les véritables joyaux de la couronne, ce sont ceux que contenaient sa couronne d'automne. Sur les feuilles séchées, entre les rubans choisis, Alexander avait inséré divers petits objets qui devaient évoquer son immense désir de venir à Montréal, au Québec. Il y a un ours, un orignal, un sapin, des feuilles d'érable, une petite « cabane au Canada » ; il y a aussi un rouge-gorge qui évoque son amour des oiseaux et qui est un clin d'oeil à Coco, la petite perruche qu'Alexander aimait aussi. J'aime la couronne pour ce qu'elle est et je l'aime davantage en sachant tout l'amour qu'y a mis Alexander.

Je disais l'automne dernier que je voudrais perpétuer cette tradition de couronnes (printemps, automne, Noël, etc.). Je trouve qu'en soi c'est une belle tradition et je considère que l'expression de mon intention de poursuivre la tradition est aussi une promesse à Alexander.

lundi 9 novembre 2009

Un air de cornemuse



Ce lundi soir, en sortant du métro pour rentrer chez moi, j'ai entendu un air de cornemuse. J'ai d'abord pensé qu'on avait deviné mon arrivée et que l'on voulait saluer mon passage dans cette rue. Puis je me suis souvenu que nous étions le 9 novembre : demain, le 10, on accueillera dans ce lieu aux lourdes portes moyenâgeuses, à deux pas de chez moi, les « Wales », le prince Charles, prince de Galles et duc de Rothesay, et sa femme, Camilla Parker-Bowles, duchesse de Cornouailles.

Aurai-je l'occasion d'aller y agiter mon drapeau britannique, acheté récemment ?

Et si le prince de Galles reconnaissait en moi l'amoureux de l'un de ses plus fidèles admirateurs ?
Et s'il m'invitait à prendre le thé ?

Mythomane, moi ? Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?

mercredi 4 novembre 2009

dimanche 26 juillet 2009

Ne me laissez pas tellement triste...


Le 10 juillet dernier, je recevais ce message dans ma boîte de courrier électronique. J'ai répondu en privé, avec plusieurs jours de retard, et je voulais reprendre ici quelques-uns des points soulevés par la fidèle lectrice. J'avais commencé un article que j'ai abandonné, la magie ayant déserté ce que je voulais dire alors.


Bonjour Alcib,
Je suis une fidèle lectrice qui ne commente que très rarement, et je vous ai déjà écrit, il y a un bon moment. Je suis très sincèrement désolée de la perte que vous vivez et je ressens votre peine. Vous avez, une fois de plus, écrit un très beau texte aujourd'hui, un hommage si touchant que vous nous faites comprendre un peu mieux qui était cet homme que vous aimiez tant et qui vous aimait lui aussi.
Le net crée des liens surprenants par leurs diversités mais aussi par leur force et leur authenticité. Je trouve merveilleux que la vie vous ait donné, à tous les deux, de vivre ensemble, bien que physiquement éloignés, la dernière année de sa trop courte vie. Je suis très triste de la déchirure et de la peine qui sont les vôtres aujourd'hui, mais je suis certaine qu'Alexander aura enrichi et pour toujours votre propre vie qui me semble avoir connu sa bonne part de difficultés (du moins, c'est que je perçois parfois à vous lire, bien que vous soyez d'une grande discrétion en ce qui vous concerne personnellement).
Je pense que vous avez raison d'associer le passage d'Alexander dans votre vie à celle du Petit Prince, c'est une analogie qui me semble tellement bien lui convenir si je me fie à ce que vous écrivez sur lui. J'espère que, comme aujourd'hui, vous continuerez à nous parler de lui, selon le rythme, la fréquence et le contenu que vous déciderez. J'ai l'impression que vous auriez voulu nous en dire beaucoup plus sur lui avant, mais que vous vous reteniez pour ne pas le rendre mal à l'aise. Les personnes les plus extraordinaires sont souvent les plus humbles et il faut faire attention à leur laisser leur marge de manoeuvre et leur espace et les entourer de la discrétion et de la simplicité qu'ils souhaitent. C'est en tous les cas ce qui me semble que vous avez si bien réussi.
Je suis pour ma part persuadée qu'Alexander sera toujours là pour vous. Soyez attentif aux détails, je pense qu'il vous fera parfois signe. N'avez-vous pas écrit, aujourd'hui, que le hasard n'existe pas au sujet de la chanson « Candle in the Wind » que vous avez entendue la nuit dernière ?
Il me reste à vous dire de prendre grand soin de vous, c'est ce qu'il voudrait, n'est-ce pas ? Soyez patient avec vous-même, avec votre peine, écoutez vos besoins, votre désir d'être soit entouré ou, au contraire, de vous retirer dans vos « terres ». Et puis, offrez-vous des petites douceurs, ce qui peut vous faire plaisir, comme une promenade tranquille, un bon bain chaud, offrez-vous quelques fleurs ou un livre. Je sais, cela peut vous paraître inutile et superficiel ce que je vous dis-là, mais cela ne l'est pas.
Traitez-vous avec la même douceur, patience et attention que si vous vous occupiez d'un très grand ami qui connaîtrait ce genre de deuil et de peine. Soyez ce grand ami pour vous. Je vous souhaite bonne chance et je vous porte dans mes pensées.
Au très grand plaisir de vous lire encore longtemps,
X Yz
(lectrice)


C'est très vrai que j'aurais eu envie toujours de parler d'Alexander car c'est l'un des plaisirs qui se rapproche le plus du bonheur de parler à Alexander. Et Alexander illustrait si bien cette observation que « les personnes extraordinaires sont souvent les plus simples ». Lorsqu'il m'arrivait de lui dire à quel point il était extraordinaire, il répondait toujours : « Je ne suis que moi, très ordinaire ». Selon son point de vue, il avait raison : il était si simple et spontané dans tout ce qu'il faisait qu'à ses yeux il ne faisait rien d'extraordinaire ; mais sa façon de voir les choses, d'être attentif aux autres, attentionné et généreux, l'amour qu'il avait pour tout ce qui est vivant s'ajoutant à l'amour des mots, des livres, de l'écriture et au respect pour tout ce que la culture et les traditions peuvent offrir de meilleur, l'aptitude à jouer de la musique, à soigner des malades, à confectionner tant de jolies choses, son amour de la moto comme celui de la nature, son intérêt pour les sports exigeants comme le polo et le rugby, sa capacité d'être à l'aise dans les grandes maisons comme dans le métro et dans une salle d'urgence, cet agencement unique de qualités, d'intérêts et d'aptitudes en faisait un être exceptionnel. Simple et discret, certes, mais d'une personnalité si riche et complexe qu'il est impossible de le cerner en quelques mots. Toujours le même, jamais déroutant, mais doté d'une créativité si grande qu'il ne cessait d'inventer des moyens de faire plaisir à ceux qu'il aimait. Vous avez aussi raison de dire qu'il « faut faire attention à leur laisser leur marge de manoeuvre et leur espace et les entourer de la discrétion et de la simplicité qu'ils souhaitent ». Je crois que, malgré toute l'admiration que je lui porte, j'ai su respecter sa discrétion. Il ne voulait pas de mon admiration ; il ne voulait que mon amour : Dieu sait qu'il l'avait... et qu'il l'aura toujours !

« Le net crée des liens surprenants par leurs diversités mais aussi par leur force et leur authenticité. » Après tout ce que les amis et moi avons écrit à ce sujet ces dernières années, s'il y a encore des gens qui en doutent, c'est... qu'ils ne nous lisent pas. Force et authenticité, voilà bien deux mots qui caractérisent Alexander aussi bien que les relations qu'il savait entretenir avec un certain nombre de personnes élues.


« Je trouve merveilleux que la vie vous ait donné, à tous les deux, de vivre ensemble, bien que physiquement éloignés, la dernière année de sa trop courte vie. » Je suis tellement conscient de ce privilège de m'être trouvé sur le chemin d'Alexander et d'avoir pu faire la route avec lui ces quinze derniers mois ! Si la douleur est si atroce en ce moment, c'est que je mesure justement l'ampleur de la perte, l'immensité de ce qui, avec lui, devenait possible et qui ne sera plus. L'avenir sans lui sera forcément différent mais, heureusement, personne ne peut nous enlever ce que nous avons vécu, tout ce qu'ensemble nous avons découvert et partagé.


Éphéméride du 26 juillet :
- Naissance, en 1856, de l'écrivain George Bernard Shaw
- Naissance, en 1888, de l'écrivain Marcel Jouhandeau
- Naissance, en 1894, de l'écrivain Aldous Huxley.

Le 26 juillet 1958, Charles Philip Arthur George, dit Charles d'Angleterre est fait prince de Galles.

Alexander était on ne peut plus patriotique. Il adorait son pays et, chaque fois qu'il devait s'en absenter, il apportait avec lui un peu de terre provenant du sol anglais. Il aimait beaucoup le prince Charles et il souhaitait qu'il soit couronné roi d'Angleterre le plus tôt possible, tout en étant conscient que sa mère, qu'il aimait moins, n'abdiquerait jamais. Je trouve dommage qu'Alexander n'ait pas pu vivre assez longtemps pour voir Charles régner sur l'Angleterre et sur le Royaume-Uni ; il en aurait été fier et heureux.
Le 14 novembre dernier, nous avons eu, Alexander et moi, une conversation qui, moi, m'a amusé et qui, sur le moment, a dû laisser Alexander un peu perplexe. C'est à la suite de telles conversations qu'il pouvait dire à son entourage : « Alcib devine tout, il comprend tout ! » Ce dont je suis le plus fier, cependant, c'est de l'aimer, lui, et d'en avoir été aimé à ce point.