


Les temps ont bien changé. Quand j'étais enfant, mes parents recevaient la famille (mes frères et soeurs, beaux-frères et belles-soeurs, avec leurs enfants) pour le repas du « Jour de l'An », qui était le repas du soir du premier janvier. Au début de mon adolescence, il m'est arrivé une fois ou deux d'inviter deux amis dont je n'aurais jamais voulu me séparer (mais ça, c'est une autre histoire). Lors de ces repas, il devait y avoir entre 55 et 60 personnes à la maison. Il fallait bien entendu dresser des tables pour les enfants et d'autres pour les adultes... Aussi longtemps que mes parents ont été capables de le faire, ils ont poursuivi la tradition, sauf que la famille s'est un peu dispersée et, en raison des distances et parfois des tempêtes de neige, il n'était pas possible pour tous de se joindre à nous. Toutes les traditions ne se perdent pas partout : Yves, avec qui je suis allé voir le film « Capote », jeudi dernier, revenait de fêter Noël dans sa famille et, me disait-il, il y avait encore 45 personnes autour de la table.