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dimanche 8 décembre 2024

Au-revoir, Rupert, et merci !


Rupert
20 octobre 2015 - 8 décembre 2024

Mon ami Rupert nous a quitté ce dimanche soir. Il est parti sur la pointe des pieds, sans prévenir, sans déranger personne.

Il n'a pas eu un sursaut, pas un son, comme s'il s'était endormi...

Tout l'après-midi j'avais cuisiné pour lui, comme il m'arrivait de le faire à l'occasion, mais pas de façon aussi élaborée qu'aujourd'hui...

À peine quelques minutes plus tôt, il avait mangé, avec appétit ; puis il a accepté avec joie les petites gâteries qui lui servaient de dessert.

Je terminais la préparation d'un repas que j'allais partager avec une charmante voisine ; j'avais dit à Rupert qu'il était aussi invité. Curieux, il aimait aller chez les gens et, sans s'imposer, il était heureux quand on l'invitait à entrer.

À peine quelques minutes plus tard, quand j'étais prêt à descendre avec mon plat, j'ai appelé Rupert : il n'a pas réagi. Il était couché devant la porte de la cuisine, comme s'il m'attendait. Je l'ai appelé encore une fois, lui proposant sa gâterie préférée ; il n'a toujours pas réagi. J'ai commencé à m'inquiéter ; j'ai tenté de le réveiller, sans résultat. J'ai appelé ma voisine, qui est montée immédiatement. Il semblait dormir paisiblement mais... même en le secouant un peu il ne réagissait pas.

À l'exception d'une nuit qu'il avait passée chez le vétérinaire après une chirurgie, lorsqu'il avait six mois, ce sera la première nuit que je passerai sans lui depuis bientôt neuf ans. Je me demande comment je pourrai passer cette nuit.

Je me demande aussi comment je pourrai vivre sans lui le temps qu'il me reste à vivre.

Je n'ose envisager l'annonce de son départ et la réaction des centaines de ses admiratrices et admirateurs.

 

jeudi 7 avril 2022

Alexander Bull

Alexander Bull

22 avril 2005 - 31 octobre 2021

En voyant le temps passer, ces dernières années, je me suis souvent demandé ce qu'il advenait d'Alexander Bull, l'adorable chien qu'Alexander laissait derrière lui en partant, et c'était son plus grand drame car, comme je l'ai écrit déjà à quelques reprises, Alexander sentait qu'il « abandonnait » son meilleur ami, à qui il avait promis, en allant le chercher chez l'éleveur, qu'il serait toujours là pour l'aimer et prendre soin de lui. Et quand Alexander faisait une promesse, il s'engageait pleinement, intensément, profondément ; j'ai eu l'occasion de le constater à quelques reprises.

Je n'avais plus de nouvelles d'Angleterre, ni de la famille, ni des amis d'Alexander ; je pensais bien qu'Alexander Bull, né en 2005, ne devait plus être sur terre, qu'il avait dû aller rejoindre son ami Alexander. Or, j'apprenais hier seulement, par un commentaire laissé sous le billet précédent qu'Alexander Bull était décédé l'après-midi du 31 octobre dernier, soit le jour de l'Halloween. Il est donc décédé à seize ans et demi ! Je n'ai jamais eu connaissance d'une telle longévité chez un bulldog anglais. La durée de vie moyenne d'un bulldog est de neuf ou dix ans. Deux étudiantes que je rencontre dans le quartier et que je connais grâce à Rupert m'ont confié que, dans leur famille respective, il y avait un bulldog de quatorze ans, ce que je considérais déjà des cas exceptionnels ; or, Alexander Bull aura vécu plus longtemps.

Bien sûr, je suis triste d'apprendre la mort de ce chien que j'adorais puisqu'il était l'adoration d'Alexander, mais je suis en même temps soulagé de savoir quand il nous a quittés. Je suis fier de sa longévité et reconnaissant à Jane et à ceux qui ont su, après le départ d'Alexander, continuer de lui donner la meilleure vie qu'un chien puisse connaître. Merci du fond du cœur.

Si j'étais riche et vivant en Angleterre, je commanderais à un très bon sculpteur la statue d'un petit garçon assis sur un banc de parc ou sur une branche d'arbre et lisant des poèmes à un bulldog anglais assis à ses pieds, et tout à fait concentré sur la poésie et la voix de son ami. Et j'essaierais de faire en sorte que cette statue soit déposée dans un parc, comme dans les jardins de Kensington. Ce serait une façon de rendre hommage à la fois à Alexander et à Alexander Bull.


jeudi 3 janvier 2019

Il y a 10 ans, Harry

Il y a dix ans, un chat siamois nommé Harry rendait son dernier souffle. Atteint d'un cancer dont il souffrait depuis plus d'un an, il avait conservé une très bonne qualité de vie grâce aux soins médicaux certes, mais grâce surtout à l'amour inconditionnel de son ami Alexander ; toutefois, ce 3 janvier 2009, Harry fit comprendre que la douleur devenait insupportable. Comme il le lui avait promis, Alexander (qui était médecin) a lui-même donné les injections qui devaient mettre fin aux souffrances que l'on ne pouvait plus atténuer autrement.

Harry repose depuis dans le parc qui entoure la maison de la grand-mère d'Alexander, grand-mère qui avait trouvé autour de sa maison ce petit chat perdu et qu'elle avait offert à Alexander qui avait alors treize ans. Alexander et Harry devaient partager durant treize autres années la plus délicieuse des relations que puissent vivre un être humain et un animal.

Il y a dix ans, mais je n'ai rien oublié de ce chat adoré nommé Harry et de ce garçon adorable qu'était Alexander, qui restent très présents dans mon coeur et dans mes pensées, comme tous les êtres qui ont fait partie de « notre petite famille », comme nous aimions, Alexander et moi, appeler ceux que nous aimions.

dimanche 26 août 2018

Journée mondiale du chien 2018


« Aux qualités qu’on exige d’un chien,
connaissez vous beaucoup de maîtres
qui soient dignes d’être adoptés ? »
Beaumarchais.

samedi 25 août 2018

10 ans de plus !


Il y a dix ans, j'étais à peine levé que le téléphone sonnait : c'était le fleuriste qui voulait m'annoncer la livraison d'un immense bouquet de roses. Alexander avait tenu à souligner à sa façon, la plus délicate et la plus élégante qui soit, l'anniversaire de l'élu de son cœur.

Dix ans plus tard, Alexander n'est plus là et... j'ai dix ans de plus. Rupert n'y pensera probablement pas car pour lui, chaque jour est une fête... et c'est lui qui a raison. Il y aura probablement deux ou trois appels téléphoniques au cours de la journée et en soirée.

Je n'ébruiterai pas moi-même l'événement et, en soirée, je m'offrirai sans doute le dîner au restaurant de mon choix. J'aimerais y inviter Rupert, mais ce n'est hélas pas possible.

dimanche 7 mai 2017

Pour être heureux...

Ce qu'il faut pour être heureux

Impromptu
Fait à un souper dans une cour d'Allemagne

Il faut penser, sans quoi l’homme devient,
malgré son âme, un vrai cheval de somme.
Il faut aimer, c’est ce qui nous soutient,
sans rien aimer il est triste d’être homme.

Il faut avoir douce société,
des gens savants, instruits, sans suffisance,
et des plaisirs de grande variété.
Sans quoi les jours sont plus longs qu’on ne pense.

Il faut avoir un ami, qu’en tout temps,
pour son bonheur, on écoute, on consulte,
qui puisse rendre à notre âme en tumulte.
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.

Il faut, le soir, un souper délectable
où l’on soit libre, où l’on goûte à propos,
les mets exquis, les bons vins, les bons mots.
Et sans être ivre, il faut sortir de table.

Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
le tendre objet que notre cœur adore,
le caresser, s’endormir dans ses bras.
Et le matin, recommencer encore.


* * *

Variante

Il faut, la nuit, dire tout ce qu'on sent
Au tendre objet que votre cœur adore ;
Se réveiller pour en redire autant,
Se rendormir pour y penser encore.


Voltaire, Épitres (Œuvres, vol. 13, pp. 311-312)

lundi 6 février 2017

Le pistolet sur la tempe...

Je n'ai jamais eu d'enfant, je n'ai jamais été père, au sens où on l'entend généralement. Pourtant la question de la paternité m'a toujours intéressé, plus ou moins consciemment, plus ou moins ouvertement... Serait-ce à cause de ce questionnement, non résolu, que je n'ai jamais fait moi-même ce qu'il fallait pour mettre au monde un enfant de mon sang ? Ou serait-ce plutôt parce que je n'ai jamais participé à la mise au monde d'un enfant que je me suis toujours senti curieux, sensible et vulnérable face à la question de la paternité ? Il est fort possible que la réponse soit beaucoup plus complexe que cela, qu'elle comporte une part de chacune de ces hypothèses, ainsi que d'autres éléments qui ne me sont pas encore venus très clairement à l'esprit.

Je crois que bon nombre d'études scientifiques ont démontré que la plupart des hommes qui deviennent pères ont tendance à reproduire le modèle qu'ils ont eu : le fils reproduit le père... ou bien il se promet d'être tout à fait différent. En ce qui me concerne, sans vouloir par là critiquer mon père, mes parents, je crois que je me suis toujours efforcé, à défaut d'un modèle proche qui me convienne, d'établir avec les autres des relations qui ne correspondent pas à un type en particulier mais qui s'inventent au fur et à mesure qu'elles progressent.

Je ne me souviens plus très précisément, mais je crois avoir déjà écrit dans les pages de ce blogue que, si je n'ai jamais eu d'enfants qui portent mon nom, il m'est arrivé plusieurs fois d'éprouver, dans telle ou telle relation (pas forcément amoureuse, mais avec un fort engagement affectif), des sentiments qui peuvent s'apparenter à ceux qu'éprouve un père pour ses enfants, et même, compte tenu de ma sensibilité, des sentiments que l'on pourrait qualifier de maternels. « Être homme, c'est précisément être responsable », a écrit Saint-Exupéry. Et c'est probablement cette « responsabilité » qui me paraissait primordiale du moment que j'amorçais une relation privilégiée avec un être qui venait vers moi (généralement des êtres plus jeunes que moi, mais la différence d'âge n'était pas toujours si importante). Le besoin de protéger, donc, contre les autres, contres les intempéries, les accidents, les forces du mal, mais aussi le besoin de partager des émotions, des plaisirs, des moments de tendresse et de complicité...

Je suis tombé par hasard sur une phrase d'un roman de Michael Connelly, au sujet de la paternité : « C'est comme d'avoir un pistolet sur la tempe du matin au soir ! » Et j'ai pu ressentir comment il pouvait dire cela : il y a bien sûr dans une relation privilégiée, comme celle d'un père et de son enfant, mais pas uniquement, la conscience presque constante des plaisirs, des joies, des moments de bonheur partagé, mais aussi les craintes, les inquiétudes, la terreur que quelque chose arrive, que l'être aimé en soit atteint ou, pire, nous soit enlevé...

Quelques mois après avoir fait la connaissance d'Alexander, il m'a annoncé qu'il était reçu médecin spécialisé en médecine d'urgence puis, peu de temps après, que son état de santé et sa vie même étaient menacés. Immédiatement, je lui ai exprimé mon soutien, je l'ai assuré de ma présence, de ma confiance, de ma détermination à l'accompagner dans sa guérison... et bien au delà. Malgré tout, j'en ai perdu le sommeil : la menace était bien là, terrible, et cette seule idée avait envahi mon corps, mon sang, mes tripes, comme un venin... J'en avais toujours mal au ventre. Et s'il m'arrivait de dormir quelques minutes, j'étais vite réveillé par un sentiment d'urgence : comment pouvais-je dormir alors que la vie de celui que j'aimais plus que tout au monde était menacée ? Jour et nuit, j'avais le téléphone et l'ordinateur à mes côtés pour être sûr de ne rien manquer si un message arrivait le concernant... Le « pistolet sur la tempe » ne se laissait pas oublier !

Chaque soir, au moment d'éteindre les lampes du salon avant d'aller dormir, je regarde Rupert étiré sur pratiquement toute la longueur du canapé ou, au contraire, ramassé sur lui-même comme un petit lapin ; je l'écoute ronfler, j'admire son total abandon, sa confiance inébranlable en l'ordre des choses, et je suis ému. Mais en me rendant à ma chambre, je ne peux m'empêcher de penser que je suis responsable de ce petit être : il ne faudrait pas qu'il m'arrive quelque chose qui m'empêche de m'occuper de lui. Et, sans trop vouloir y penser, je sais bien que son espérance de vie est assez limitée et qu'un jour, si tout va bien, la vieillesse et ses maux le rattraperont aussi. Et je me demande pourquoi je me suis engagé dans cette relation qui risque de me faire souffrir un jour, mais je ne m'attarde pas trop à ce questionnement : les bonheurs partagés au jour le jour m'apportent aussitôt la réponse. Et je repense à cette citation d'Edmond Rostand qui m'a si souvent accompagné : « C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. »

samedi 24 décembre 2016

Joyeux Noël 2016


Au réveil, ce matin, Rupert était content : la neige tombait dru et le sol en était déjà tout recouvert. Nous aurions donc un Noël tout blanc.

Lorsque Rupert est heureux, je le suis davantage. Et si jamais nous n'étions pas dehors ou à la fenêtre lorsque passerait le Père Noël avec son traîneau et son attelage, nous aurions au moins le plaisir de suivre les traces de rennes dans la neige.

Et puis, si le Père Noël ne passait pas, comme il a tendance à oublier cette adresse depuis plusieurs années, il resterait tout de même des heures de bonheur à jouer dans la neige fraîche. Quand Rupert est dehors, la neige au sol ne reste pas fraîche très longtemps car il en explore le moindre centimètre carré. Lorsque le ciel est généreux et que la neige continue de tomber, il a toujours, à chaque sortie, la joie de découvrir son terrain de jeu aussi frais, propre et moelleux, bref : invitant.

Mais ce bonheur en perspective, ce matin, n'a pas duré longtemps : les gros flocons mouillés ont commencé à ressembler de plus en plus à de la pluie, et le tapis blanc à se transformer en une pâte grisâtre et liquide.


J'avais acheté quelques accessoires de Noël : un bonnet rouge avec fourrure (fausse) blanche et pompon blanc, comme celui du Père Noël, des rubans rouges, des rubans verts, et même de très jolis rubans à carreaux écossais dans les tons de vert avec de minces filets rouge et jaune. Puis, ce panache de renne avec de petites ampoules lumineuses au cas où Rupert préférerait jouer dans l'attelage plutôt que dans le traîneau... 

Mais au moment de prendre les photos que j'avais l'intention de transformer en cartes de vœux, Rupert n'avait pas très envie de jouer le jeu. Je ne crois pas que ce soit pour des raisons idéologiques ou religieuses. Je ne pense pas qu'il eût été plus à l'aise de jouer dans la crèche : le transformer en âne pour réchauffer le petit Jésus aurait pourtant créé un effet bœuf ! Il y a quelques années, le chien d'un ami avait joué un chien de berger dans une crèche vivante, durant la messe de minuit dans une église du nord de l'Irlande (cet ami raconterait mieux que moi cette touchante histoire de Noël). 

Rupert et moi passerons seuls cette veille de Noël. Nous avons reçu quelques invitations, mais c'est déjà assez compliqué de se rendre seul chez les uns et chez les autres ; ce l'est davantage avec un chien, si adorable soit-il, lorsqu'on n'a pas de voiture et que l'on doit dépendre des autres pour se déplacer. Il est finalement toujours plus simple de rester chez soi.

Où que vous soyez, seul, en amoureux, en famille ou avec des amis, je vous souhaite un très joyeux Noël et un temps des fêtes plein de joie et de bonheur.

lundi 21 novembre 2016

Première neige...

Hier soir, en sortant Rupert avant qu'il n'aille s'installer pour la nuit, j'ai constaté que la première neige annoncée cet automne tombait sur Montréal. J'ai immédiatement fait un voeu (qui n'a pas vraiment de lien avec la neige elle-même). Rupert a eu l'air un peu surpris, mais il préfère la neige à la pluie : alors qu'il n'a pas envie de sortir sous la pluie, il n'a pas hésité en voyant tomber la neige. Sa première réaction a été d'essayer d'en attraper les flocons...

Ce matin, tout était blanc. J'ai essayé de prendre quelques photos, mais Rupert était trop excité, il n'arrêtait pas de sauter et de courir sur ce nouveau tapis blanc ; je ne sais pas s'il se souvenait de l'hiver dernier... L'appareil n'était pas assez rapide pour capter sa joie. Voici tout de même les deux seules photos qui sont un peu claires, lors de brefs moments de calme :



Quand il est arrivé, il y aura bientôt un an, il découvrait vraiment sa première neige. Je ne dirais pas qu'il en était très excité, mais sa curiosité était visible et amusante.


Rupert est arrivé chez moi le 11 décembre, et je vous l'avais présenté ici, le 18 décembre 2015.

jeudi 7 juillet 2016

Il y a sept ans, Alexander...

Dans quelques heures, soit vers 14 heures, heure de Londres, il y aura sept ans, ce septième jour du septième mois, qu'Alexander a rendu son dernier souffle et qu'il a regagné son étoile...

Je ne sais pas comment la famille soulignera ce septième anniversaire de son départ, puisque je n'ai plus de nouvelles de qui que ce soit de l'entourage d'Alexander. Je peux toutefois m'imaginer la famille rassemblée dans cette petite église, autour du caveau familial, près de tant d'autres membres de la grande famille dont le nom est gravé dans la pierre avec la date de leur arrivée et celle de leur départ.

Pour m'associer en pensée et de tout mon coeur à leurs prières, je me rappellerai la commémoration du premier anniversaire de son départ.


J'ai confiance qu'Alexander aura enfin trouvé la paix, la sérénité, l'amour et la joie. J'aimerais pouvoir penser que ses proches, n'oubliant pas son amour, ont pu trouver un peu de paix, de sérénité et de joie de vivre.

lundi 20 juin 2016

Adolescence

S'il y a une chose que l'on ne puisse pas dire de Rupert, c'est qu'il n'ait pas de caractère ! Je l'ai su dès les premières heures, dès les premiers jours. Plusieurs voisins qui ont ou qui ont eu des chiens mes disaient, ces derniers mois, que je n'avais encore rien vu, qu'à l'adolescence, Rupert risquait de m'en faire voir de toutes les couleurs. Je dois dire que, jusqu'à maintenant, il ne m'en a pas trop fait voir. Il sait ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas, mais lorsque je décide que nous allons faire une promenade qui sera bonne pour lui et pour moi, alors qu'il n'aurait envie que de s'assoir sur le bord du trottoir à regarder passer les gens ou à sentir les fleurs des jardins voisins, il finit par céder et, une fois en route, il marche comme un grand garçon, la tête penchée comme s'il voulait se concentrer tout à fait sur la marche elle-même. Bien sûr, il y a des distractions en cours de route : un objet qui n'était pas là la veille, une odeur nouvelle, une admiratrice qui veut le caresser, une autre chien qu'il a reconnu ou qu'il voudrait connaître... Mais cela n'arrive pas tous les jours car il y a déjà pas mal de monde en vacances, ne seraient-ce que les étudiantes universitaires.

Je ne sais pas s'il faut mettre sur le compte de l'adolescence ou de la chaleur, mais au cours de la dernière semaine du mois de mai et la première de juin, il y a eu des moments où je ne savais plus que faire de lui : il exigeait, d'une façon ou d'une autre, toute mon attention. Je n'avais pas le temps de manger ou de commencer quoi que ce soit : alors que nous venions de rentrer, il avait encore besoin de sortir et, puisqu'il ne supporte pas la chaleur (quand il fait trop chaud, il n'arrive plus à se rafraîchir et il a du mal à respirer), on aurait dit qu'il faisait exprès pour aller se coucher sur le trottoir en plein soleil. Je n'avais pas trop de mal à faire rentrer car il se rendait compte, malgré tout, que c'était plus frais à l'intérieur qu'à l'extérieur, mais, dès qu'il s'était rafraîchi, à l'aide de glaçons qu'il croquait notamment, il voulait ressortir... Ou bien il se mettait à courir comme un fou d'un bout à l'autre de l'appartement, sautant sur le canapé pour mieux repartir à l'autre bout du couloir ; résultat de tout cela, il s'essoufflait, avait du mal à respirer et, en conséquence, semblait pris de panique et... recommençait, comme s'il avait eu des tendances suicidaires.

Dans ses moments de calme, il venait s'asseoir sous mon bureau, commençait à grignoter les fils de l'ordinateur et du téléphone, les meubles, les documents ; si je tentais de l'en arrêter, il se fâchait et faisait semblant de vouloir me mordre... Un jour, je n'ai pas eu le temps de voir le chèque que je venais de recevoir, que je venais de déposer sur mon bureau et que le vent a dû faire tomber ; j'ai à peine eu le temps de prendre un verre d'eau à la cuisine : lorsque je suis retourné au salon, le chèque était en miettes (le montant n'était pas assez important pour que je demande à ce qu'on le remplace ; n'empêche, j'aurais pu offrir avec ce montant un nouveau jouet à Rupert). J'avoue que, par moments, j'étais sur le point de perdre patience (ce qu'il ne faut évidemment pas faire, car ce sera pire) ; je pensais à Alexander qui était d'une patience d'ange avec son bulldog : si celui-ci avait voulu faire quelque chose qu'il ne devait pas faire, j'imaginais très bien la voix d'Alexander lui faisant comprendre que ce n'était pas ce qu'il fallait faire, et lui suggérant une activité plus intéressante. J'avais beau essayer de distraire Rupert, il semblait prendre un malin plaisir à faire en sorte que cette nouvelle activité soit aussi contrariante que la précédente. Il sentait que j'étais de mauvaise humeur et y prenait un malin plaisir...

Après quelques jours, n'ayant plus le temps de lire, d'écrire, de penser, je sentais que je n'étais plus que le majordome de Monsieur ou le chef de famille monoparentale sur le bord de la crise de nerfs. J'avoue que, le soir sur mon oreiller, je me suis demandé parfois si je ne serais pas mieux d'offrir Rupert à quelqu'un qui pourrait le rendre plus heureux : quelqu'un qui aurait une cour où il pourrait jouer, un autre chien comme compagnon, une voiture pour l'amener à la campagne... Mais il suffisait que je l'entende ronfler sur le canapé à l'autre bout de l'appartement ou par terre dans la porte de ma chambre, selon les soirs, pour me rappeler à quel point j'étais heureux qu'il soit là.

Depuis une dizaine de jours, il est redevenu le bon garçon qu'il était. À l'extérieur comme à l'intérieur, il souffre de la chaleur (je n'avais pas encore mis en marche mon climatiseur), mais à force de glaçons à croquer et de longues siestes sur le plancher, aux endroits les plus frais, il parvient à trouver la vie supportable. Avec sept ventilateurs bien placés dans l'appartement, j'arrive moi-même à supporter la canicule, mais je persiste à dire que l'été n'est vraiment pas ma saison préférée, du moins à Montréal où l'humidité rend vite la chaleur pénible. Alexander n'aimait pas davantage l'été.

Avec Rupert, nous continuons de faire des rencontres intéressantes. Une dame du quartier me disait l'autre jour : « Il est tellement beau ! Si un jour vous ne savez pas qu'en faire, ou si voulez le faire garder, vous savez où j'habite. » Quelques jours plus tard, son fils adolescent promenait leur chien (un dogue allemand ou Grand Danois) et m'a rappelé à quel point sa mère aimait Rupert... Le père de deux jeunes enfants, qui habitent la rue voisine, m'a dit l'autre jour que ses enfants voulaient un chien comme Rupert, et qu'ils l'appelleraient... Rupert. Il doit rapporter de la campagne, m'a-t-il dit, deux ballons de soccer, pour que Rupert puisse apprendre à jouer au ballon (il essaie encore de les mordre lorsqu'on tente de lui envoyer le ballon). Une autre voisine, qui a elle-même un petit Yorkshire, ne cesse de vouloir me donner pour Rupert des sacs de gâteries ou de friandises à croquer...

Ce 20 juin, Rupert a huit mois. En équivalence humaine, cela doit donner environ treize ans... Et pour moi, ce 20 juin, c'est aussi le septième anniversaire de ma dernière conversation en direct avec Alexander.

mardi 5 avril 2016

Un nouvel anniversaire...


Alexander aurait 34 ans aujourd'hui...

Mais, pour ceux qui l'aiment, il aura toujours cinq, sept, treize, seize, vingt ans... Il n'aura jamais plus de vingt-sept ans.
Merci d'être venu, d'avoir été là, même si ce séjour fut, pour ceux qui sont restés, beaucoup trop court.
Merci d'avoir illuminé nos vies tout en nous donnant accès à la vraie poésie, qui peut se passer des mots.

dimanche 20 mars 2016

Rupert a 5 mois


Rupert a eu cinq mois ce dimanche 20 mars 2016.

Je ne lui ai pas encore préparé de gâteau car son système digestif est encore trop vulnérable aux variations alimentaires.

Ses admiratrices, dans le quartier, surveillent ses allées et venues et sont toujours très enthousiastes lorsqu'elles le rencontrent. Certaines l'appellent même de leurs fenêtres lorsqu'elles le voient passer sur le trottoir ou jouer au petit parc près de chez moi.

La plupart du temps, ce sont les jeunes filles qui s'arrêtent pour le caresser et le prendre en photo ; il arrive que des jeunes hommes s'arrêtent aussi, mais les admirateurs masculins sont habituellement des hommes d'âge mûr. Il y a quelques jours, deux policiers en voiture de patrouille ont bloqué la circulation pendant plusieurs minutes pour pouvoir admirer Rupert et me poser de nombreuses questions à son sujet. Dimanche, un jeune couple que je ne connaissais pas, vraiment très sympathique, est resté une quinzaine de minutes à le contempler, pendant que nous parlions... de  lui, évidemment.

Je dois dire que j'aurais parfois envie de profiter de la situation pour me créer un réseau d'amis ; mais je ne me fais pas d'illusion : ce n'est pas moi qui intéresse les admirateurs et admiratrices, c'est Rupert.

dimanche 17 janvier 2016

Rupert, petite boule d'amour

Depuis hier, Rupert souffre de gastro entérite. Sur les conseils de sa vétérinaire, je suis allé chercher, dans un autre hôpital vétérinaire, car la clinique de Rupert n'en avait plus, une nourriture spéciale pour les problèmes gastro-intestinaux, nourriture humide qui contient tout ce qu'il faut pour alimenter le chiot sans irriter davantage son système digestif et maintenir l'hydratation adéquate, en plus de fournir l'énergie nécessaire. Il faut lui donner cette nourriture à raison d'une cuillerée à table toutes les heures tant qu'il y en a dans la boîte. Rupert a admirablement bien répondu à ce nouveau régime : il n'a pas protesté, pas démontré qu'il avait très faim et que ce n'était pas suffisant. Le positif dans tout cela, c'est qu'il a conservé sa bonne humeur et... son appétit. Ce régime semble avoir donné de bons résultats. Demain matin, la vétérinaire m'appellera et nous ferons le point.


Il n'aime toujours pas ce qui ressemble à un appareil photo mais hier, même s'il était malade, j'ai réussi à prendre quelques images de lui, dont celle-ci. Mardi, il aura trois mois. Compte tenu de la fragilité de son système digestif, je ne pourrai probablement pas lui confectionner un gâteau ; on se reprendra au prochain.

Rupert apprécie chaque instant que je lui consacre. Je constate qu'il est d'autant plus docile, obéissant, affectueux, que je m'occupe de lui, vraiment, plutôt que de faire les choses pour me débarrasser. Un chien, même à son âge, ne comprend peut-être pas les mots qu'on utilise, mais il peut sentir si, lorsque je joue avec lui, je veux vraiment jouer avec lui ou si j'essaie de l'occuper pour pouvoir me sauver. Il adore dormir sur mes genoux ou, mieux encore, dans mes bras. Il est toujours très émouvant de voir un petit être s'abandonner ainsi ; c'est un immense geste de confiance qu'il ne faudrait pas trahir. Je « comprends » beaucoup mieux, maintenant que je les vis au quotidien, l'amour et la complicité entre Alexander et Alexander Bull, entre Alistair et Douglas, entre Alexandre le Gallois et Maurice...

vendredi 1 janvier 2016

Bonne année 2016

Rupert et moi souhaitons à tous
une très bonne année 2016.
Santé ! Sérénité ! Amour ! Prospérité !

Go n-éirí an bóthar leat
Go raibh an ghaoth go brách ag do chúl
Go lonraí an ghrian go te ar d'aghaidh
Go dtite an bháisteach go mín ar do pháirceanna
Agus go mbuailimid le chéile arís,
Go gcoinní Dia i mbos A láimhe thú.


May you have a sucessful journey.
May the wind be always at your back.
May the sun shine warm upon your face,
the rain fall soft upon your fields. And until we meet again,
may God hold you in the palm of his hand.


Je voudrais afficher une image « souriante » de Rupert, mais je n'arrive pas à la saisir. D'abord, il n'aime pas les appareils photos, comme s'il se sentait menacé par leur objectif, et au fond il a bien raison. À certains moments, il a des expressions que j'aimerais bien pouvoir capter, mais l'appareil photo est toujours une fraction de seconde en retard sur le moment à enregistrer. Je me souviens qu'Alexander disait aussi qu'il voudrait bien m'envoyer une belle image d'Alexander Bull mais qu'il n'arrivait pas non plus à en capter une dont il soit satisfait. Alistair pourtant m'a adressé de magnifiques photos de son bulldog, mais Alistair, en amateur, avait fait de la photographie un art véritable... Peut-être que lorsqu'il sera un peu plus vieux, Rupert acceptera de « poser » pour moi.

mardi 22 décembre 2015

Déchirements

Ce soir, ou plutôt en ce début de nuit, j'ai le cœur en lambeaux.

Rupert est une merveilleuse petite boule de poils et d'amour. Avant même d'aller le chercher, je me représentais le déchirement que ce devait être pour lui et pour sa mère lorsque je le prendrais pour le ramener chez moi. J'avais exprimé mon émotion à l'éleveur et il m'avait rassuré en me disant qu'il séparerait déjà le chiot de sa mère quelques heures avant mon arrivée, ce qu'il a fait. Après les formalités d'usage, Rupert est venu dans mes bras et m'a suivi, comme s'il m'avait lui-même choisi comme compagnon de vie. La mère était à l'extérieur et, pour regagner la voiture, je devais passer devant elle ; elle s'est approchée de moi et voulait sentir son chiot ; je me suis penché avec le chiot vers elle : leurs museaux se sont collés l'un contre l'autre durant de longues secondes, et je suis parti sous le regard ému d'une mère désormais sans enfants (les autres chiots étaient partis la veille).

Toute la semaine, je me suis appliqué à créer pour ce petit être un climat accueillant, chaleureux, essayant de lui faire oublier le plus rapidement possible que sa mère, ses frères et ses sœurs n'étaient plus là, étant attentif à ses moindres besoins, ses moindres soupirs, ses plus légers pleurs... J'ai appris à décoder assez bien son langage pour savoir s'il exprimait un besoin ou un simple caprice, la nécessité de satisfaire une fonction naturelle ou l'envie d'avoir un peu d'attention et, en général, j'ai su y répondre adéquatement avec tout l'amour possible pour un petit être ardemment désiré et qui dépend de soi.

J'ai su gagner sa confiance et l'« abandonner » durant de longues minutes sans qu'il se mette à gémir. Toute la journée, il a su s'amuser seul ou dormir lorsque j'étais occupé ; j'ai même pu aller manger au restaurant en début d'après-midi sans qu'il manifeste la moindre inquiétude. Ce soir, par exemple, il a passé la soirée sur mes genoux, comme un petit ange, pendant que j'étais au téléphone. Si je ne l'avais pas « dérangé » pour lui faire « prendre l'air » avant la nuit, il serait sans doute encore bien sagement allongé sur mes cuisses.

En rentrant de cette courte sortie au petit parc au coin de ma rue, évidemment, il a voulu jouer, en y mettant de plus en plus d'enthousiasme. Je voulais modérer ses ardeurs, calmer son excitation, mais il était résolu. On ne dit pas facilement « Non » à un bulldog ; quand il a quelque chose en tête, le corps suit avec force et persistance. Et puis il ne comprend pas toujours, pas encore, ce que signifie ce « Non » ; j'arrive cependant à le distraire et à lui faire faire autre chose que l'obsession qu'il a en tête.

Ce soir, cependant, j'ai dû faire preuve d'une plus grande autorité, le saisir par le cou et l'obliger à se soumettre, en le tenant couché par terre, le temps de retrouver son calme. C'est ce qu'aurait fait sa mère ou un autre chien, de même qu'un éducateur canin digne de ce nom, pour lui enseigner ce qu'ils ne tolèreront pas de sa part. Il ne s'agit pas de punition, mais d'autorité et de fermeté. Normalement, cela se fait naturellement, sans émotivité, sans agressivité surtout. Mais c'est là que, pour ceux qui aiment leur chien, la situation devient bouleversante : pour le bien du chien lui-même et pour établir une saine relation pour l'avenir, il faut parfois mettre de côté ses sentiments pour accomplir sans état d'âme son devoir.

Mais il est difficile de tenir au sol pour le calmer un petit être que l'on aurait irrépressiblement envie de serrer dans ses bras et d'embrasser. Et, une fois le calme revenu (ça se fait très vite : en quelques secondes ou moins d'une minute), il faut le laisser intégrer la leçon, l'ignorer durant quelques minutes. Mais comment rester insensible aux gémissements d'un petit être si attendrissant qui ne demande qu'à être rassuré sur l'affection qu'on lui porte, surtout après une manifestation d'autorité ? J'ai dû lui tourner le dos, alors que je mourrais d'envie de le prendre dans mes bras, de lui dire que je l'aime... Il a fini par regagner son coussin au fond de sa cage (toujours ouverte) et il s'est endormi. Et moi je reste seul avec le cœur déchiré, et une immense envie de pleurer...

vendredi 18 décembre 2015

Mon ami Rupert

Les lecteurs et lectrices qui ont parcouru le moindrement les pages de ce blogue auront sans doute deviné, en lisant le billet précédent, de quel ami j'allais annoncer l'arrivée dans ma vie. C'était inévitable : dès qu'Alexander a commencé à me parler de son ami Alexander Bull - et ce fut dans les premiers messages qu'il m'envoya -, j'étais séduit et j'espérais pouvoir rapidement rencontrer Alexander et son fidèle ami. Et même après le départ d'Alexander, j'aurais aimé rencontrer le fameux bulldog qui avait partagé la vie de ce garçon merveilleux...

L'un des plus importants objectifs de ces dernières années était d'avoir moi-même un bulldog anglais. J'étais conscient du risque d'adopter un chien pour la mauvaise raison ; je me suis souvent posé la question et, chaque fois, j'en arrivais à la conclusion que mon désir d'adoption était tout à fait authentique et noble... Mais je commençais à désespérer. Un bulldog est pratiquement un chien de « riches », ce que je ne suis pas, du moins financièrement. Ces dernières semaines, les étoiles se sont bien alignées pour faire en sorte que ce projet devienne réalité. Il y a six semaines, j'ai pu réserver chez un éleveur l'un des chiots nés deux semaines plus tôt ; et j'étais même l'un des premiers à pouvoir choisir le chiot que je voudrais voir grandir près de moi. Alors le voici.



Il s'appelle Rupert et, sur cette photo prise deux jours après son arrivée, il n'a pas tout à fait huit semaines. Le choix de son nom a fait l'objet d'une longue réflexion - en fait, je n'ai pas cessé d'y penser ces dernières années. J'aurais voulu respecter, même si elle ne s'applique pas en Amérique du Nord, la consigne britannique voulant que chaque chien de race porte un nom qui commence par la lettre de l'année. 2005 était l'année des « A » ; c'est pour cela que l'éleveur anglais avait donné ce nom à Alexander Bull, né le 22 avril de cette année-là. Rupert est né le 20 octobre 2015 ; selon cette consigne, j'aurais dû lui donner un nom commençant par la lettre « L » (heureusement, l'éleveur ne lui avait pas encore donné un nom ridicule). Mais je n'arrivais pas à trouver de prénom qui me plaise commençant par « L ».

Évidemment, mon bulldog anglais devait porter un nom anglais. Rupert est le prénom qui revenait toujours... Rupert, pour Rupert Brooke, un poète qu'Alexander et moi aimons ; Rupert pour Rupert Graves, l'Alec Scudder du film Maurice, Rupert pour Rupert Grint, l'ami Ron Weasley dans Harry Potter...

Il a l'air un peu sévère (et peut-être surtout inquiet sur cette image, intimidé par l'appareil photo), mais il est absolument adorable et affectueux. Je suis pour lui tout au monde. Il prend dans ma vie une place énorme (pour ainsi dire toute la place, pour l'instant, mais il va grandir et il me laissera un peu plus de liberté, ce qui sera sain pour nous deux).

Rassurez-vous : je n'essaie pas de retrouver Alexander dans un chien comme celui qu'il aimait. Je suis toutefois conscient qu'Alexander m'a transformé au point qu'il y a beaucoup d'Alexander en moi et, par conséquent, je ne peux m'empêcher de penser parfois aux complicités d'Alexander et Alexander Bull. Des souvenirs précis me reviennent à l'esprit, mais je n'essaie pas de revivre avec Rupert ce qu'a vécu Alexander. En fait, entre Rupert et moi, c'est la continuité d'Alexander, actualisée.

jeudi 17 décembre 2015

Un nouvel ami

Je disais il y a quelques jours en commentaire au billet précédent que j'étais occupé à repeindre l'appartement et certains meubles, etc., parce que j'attendais pour vendredi dernier l'arrivée d'un ami. Il est bien arrivé ce vendredi 11 décembre (ne le lui répétez pas, mais j'aurais préféré qu'il n'arrive qu'en cette fin de semaine, comme il était d'abord prévu, pour me laisser le temps de terminer le plus gros de mes travaux ; alors que j'ai dû tout interrompre, laissant en suspens plusieurs tâches, de peinture notamment, que je ne peux évidemment pas poursuivre en sa présence).

Dès qu'il me laissera un peu de temps libre, je vous reparlerai de cet ami, de « mon ami », qui s'est installé chez moi vendredi dernier. Pour l'instant, il m'est difficile de faire comme s'il n'était pas là. Peu à peu, il sera plus autonome et, au lieu de monopoliser toute mon attention, tout mon temps, toutes mes énergies, m'empêchant même de dormir le jour comme la nuit, saura contribuer à mon inspiration et soutenir mes activités. Ce mercredi, par exemple, j'ai réussi à m'évader une heure pour... aller faire des courses. J'essaierai de trouver, avant dimanche, un peu de loisir et de concentration pour vous parler de lui.

mardi 10 novembre 2015

Anniversaire de la mort d'Héphaistion

Aujourd'hui, 10 novembre, c'est l'anniversaire de la mort d'Héphestion, l'ami attentionné, aimant, amant, fidèle, d'Alexandre le Grand.

Jared Leto dans le rôle d'Hépestion

 Alexandre, à gauche, et Héphestion



J'ai plusieurs fois souligné cet anniversaire, comme d'autres anniversaires concernant Alexandre et Héphestion, mais je ne pouvais tout simplement pas laisser passer cette date sans rien faire.

lundi 31 août 2015

Je me souviendrai toujours... Lady Di



Princesse des coeurs, elle sera toujours dans le mien, comme dans celui de ceux qui l'aiment au-delà du temps et de l'espace.

En ce 31 août 2015, comme au 31 août de chaque année, je pense à elle, à sa famille, à ses proches... Je pense à Alexander, qui avait pour elle une véritable vénération.

I think of her. I think of his family. I think of Alexander.