mercredi 31 décembre 2008

La course à l'abîme

Ce billet, qui doit dire adieu à l'année 2008, sera en ligne un peu plus tard.

jeudi 25 décembre 2008

La chevauchée fantastique

Illustration par Nathalie Huybrechts

Cette carte accompagnait un petit cadeau que m'a remis au réveillon la plus jeune de mes sœurs. J'apprécie le cadeau et je trouve cette carte très jolie. De plus, ce que je trouve amusant, c'est qu'elle représente un petit garçon sur un cheval de bois alors que mon amour retrouvait lundi soir dernier le cheval de bois de son enfance. J'aime ces coïncidences qui ne sont pas, selon moi, le fruit du hasard.

J'ai donc mis en ligne ce billet que j'avais commencé lundi soir dernier et que je n'avais pas eu le temps de terminer.

J'ai eu l'agréable surprise de trouver le film « The Homecoming » en plusieurs partie. On trouvera la suite dans cet ordre (du moins je l'espère car je n'ai pas eu le temps de tout réécouter) :

Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Quatrième partie
Cinquième partie
Sixième partie
Septième partie
Huitième partie
Neuvième partie
Dixième partie

mercredi 24 décembre 2008

Joyeux Noël 2008




Joyeux Noël !

Je profite de ce répit de Noël pour vous remercier tous, où que vous soyez, de votre présence et de votre fidélité.

Que ce Noël soit pour vous une fête remplie de joie, d'amour et de sérénité, pour vous et pour tous ceux qui vous sont chers, qu'ils soient près de vous ou au loin.

Que la joie de Noël rayonne dans vos coeurs et que sa lumière brille sur vous tout au long de l'année.


Que la magie de Noël
Apporte dans vos cœurs et dans vos foyers
Amour, joie et sérénité.

Qu’elle soit le prélude
D’une nouvelle année
Emplie de santé, de bonheur, de paix et de prospérité
Pour vous
et ceux qui vous sont proches.

mardi 23 décembre 2008

The Homecoming

Photo : Bernard Brault, La Presse, Montréal, 21 décembre 2008

Vous me pardonnerez ce titre anglais : il me trotte dans la tête depuis plusieurs jours comme une ritournelle et je n'arrive pas à m'en défaire. Il me rappelle un vieux film des années 70, que j’ai vu à la télévision, moi, dans les années 80, car il était diffusé à la télévision chaque année durant le temps de Noël.

« The Homecoming » se déroule en Virginie en 1933, durant la grande dépression économique et raconte l’histoire d’une famille nombreuse, les Waltons, vivant sur une ferme dans les montagnes. La veille de Noël, toute la famille attend le retour de John Walton, le père qui, pour faire vivre sa famille, a dû trouver du travail à la ville à environ cinquante milles de chez lui et qui doit rentrer cà la maison pour célébrer Noël avec les siens. En attendant le retour du père, on apprend à connaître les membres de la famille, le caractère et la personnalité de chacun, les valeurs, les habitudes, les traditions familiales, etc. Ce film a donné naissance, dans les années 80, à une série d’émissions, « The Waltons ». Il avait toutefois été précédé en 1963 d'un autre film, que je ne me souviens pas d'avoir vu, « Spencer's Mountain ».

À une certaine époque de ma vie, je regardais religieusement, la nuit, la rediffusion de ces émissions. Chaque épisode était raconté par John Boy Walton, le plus âgé des garçons, qui devait avoir quinze ou seize ans, qui tenait son journal tous les soirs en secret de tous, de ses parents, en particulier. Il rêve d'entreprendre des études universitaires, de devenir écrivain, mais il ne croit pas que sa famille aura les moyens de lui faire réaliser son rêve. Aussi est-il surpris de voir son père lui offrir en cadeau de Noël du papier à écrire... John Boy était un adolescent modèle, étonnamment sage pour son âge. Il était un exemple pour ses frères et sœurs, mais aussi pour les jeunes téléspectateurs. Chaque année, à Noël, je repense à ce film et à cette série télévisée qui m’a tellement fait rêver…


Le monde a bien changé depuis l'époque évoquée par John Boy Walton, même si l'on a l'impression, à lire les journaux ou à écouter les bulletins de nouvelles, qu'il y a un lien entre la situation économique des années 30 et la crise financière actuelle. Ce n'est toutefois pas ce que j'avais en tête en commençant ce billet.

Lundi dernier, je vous le disais dans ce billet, mon amour partait en voiture avec armes et bagages (les inséparables chien et chat, ses boîtes de gâteaux confectionnés pour l'occasion, vêtements, articles de toilette, lecture et tous les objets dont on ne peut se passer durant plus de quelques heures), pour aller passer Noël chez sa grand-mère, à la campagne.

Après un long trajet en voiture, quelque peu ralenti par les conditions hivernales, mon amour est enfin arrivé chez sa grand-mère qui l’attendait.


Pour faire oublier le froid et la fatigue du voyage, sa grand-mère a préparé du thé, des muffins, de la marmelade, qu’ils ont pris ensemble devant le feu qui brûlait dans la grande cheminée de la cuisine, cette cheminée que nous avions déjà évoquée, où je voudrais que l’on puisse s’asseoir un soir d’automne, lui et moi, avec sa grand-mère afin qu’elle nous parle de lui, qu’elle nous raconte des souvenirs, parmi les plus heureux de l’enfance du petit garçon.

En cette fin d’après-midi d’hiver, la nuit déjà tombée, ils ont parlé un peu de tout, du trajet en voiture, du temps, du programme des prochains jours, des invités qui viendront, très nombreux, pour le réveillon et les jours suivants. Mon amour, qui n’aime pas trop ressembler à un pingouin, aura obtenu déjà que la tenue vestimentaire ne soit pas trop rigoureuse. Pour l’occasion, le chien aura tout de même son nœud papillon noir (il est toujours très fier de porter cet ornement vestimentaire dont la couleur varie selon les occasions).


Puis il est monté à sa chambre pour y ranger ses affaires. Un gros bouquet de fleurs avait été posé sur une table. Des guirlandes d’hortensias séchés, confectionnées par les soins de la grand-mère, pendaient du haut de la corniche de la grande armoire, de la cheminée et devant la fenêtre et une couronne était accrochée à la porte. Sur un meuble, un grand compotier de clémentines et des chocolats. Il pourra déposer sur un coin du manteau de la cheminée la jolie sculpture du petit Côme en biscuit de porcelaine qui a fait le voyage avec lui.

Dans un coin de la chambre, le cheval de bois qu’il a si souvent chevauché la nuit, pour le consoler, disait-il, de ne pas être un vrai cheval. Ensemble, ils ont gagné tant de batailles et j’espère qu’ils en gagneront encore d’autres, bien réelles. Les chevaux ont bonne mémoire ; celui-ci ne fait pas exception. Et pour évoquer les belles années qu’ils ont partagées, il a conservé au cou le joli ruban écossais que le petit garçon y avait noué.

Mon amour retrouvera son grand lit à baldaquin. Le chien et le chat auront aussi chacun leur lit, joliment décoré de coussins confortables ; le chat aura droit à une bouillotte enveloppée dans un beau tissu à carreaux.

À la fin de la soirée, quand chacun regagnera sa chambre, mon amour trouvera son lit déjà réchauffé ; il n’aura qu’à s’y glisser avec un livre avec, à portée de main, des chocolats, des fruits, une boisson chaude. Le chien qui a longuement couru dans le parc en arrivant, fou de joie de retrouver les bonnes odeurs de la campagne, ne tardera pas à ronfler et le chat n’aura pas longtemps quitté sa bouillotte.

Quant à mon amour, avant de se plonger un peu dans un livre (il en a toujours plusieurs près de son lit), il m’écrira pour me raconter son arrivée, sa soirée, pour me décrire le décor et l’ambiance de sa chambre afin que je puisse mieux penser à lui dans son univers d'enfant et, même à distance, partager ses rêves.

lundi 22 décembre 2008

À la campagne pour Noël

Léger pincement au cœur ce matin après avoir dit au revoir à mon amour qui partait à la campagne pour Noël. Il passera une semaine chez sa grand-mère qu'il adore et qui le lui rend bien ; c'est elle qui lui aura appris tant de choses et, par-dessus tout, à aimer les choses simples et vraies de la vie. Je n'ai pourtant pas besoin d'être triste car il n'était pas prévu que nous puissions passer Noël ensemble cette année, et puisque Noël est avant tout une fête de famille, mon amour sera avec sa grande famille alors que je serai avec une partie de la mienne.

Avant de partir ce matin, il aura pris le temps de me laisser ses recettes de bredele, ces petits gâteaux d'origine saxonne, que l'on retrouve dans les pays germaniques et anglo-saxons ; c'est notamment une spécialité alsacienne. Traditionnellement, à compter de la fin de novembre, on en confectionne différentes variétés, aux amandes, aux noix, à la cannelle, que l'on découpe à l'emporte-pièce, en formes de cœurs, de sapins, d'anges, d'étoiles et de tout ce qui nous fait plaisir et que, une fois cuits, on conserve dans des boîtes de métal jusqu'à Noël. Les recettes sont secrètement gardées et transmises dans les familles (ne le répétez à personne, j'ai obtenu les recettes de la famille maternelle de mon amour). Depuis quelques années, ce jeune homme que j'aime se voit confier la responsabilité de confectionner les bredele pour les fêtes familiales ; c'est dire qu'il partait ce matin avec plusieurs boîtes de ces petits gâteaux que l'on mange souvent avec du vin chaud et qui, cette fois-ci, seront servis en appéritif avec le champagne avant le réveillon de Noël.

Comme la route est longue pour se rendre chez sa grand-mère et sachant que je n'aurais pas de ses nouvelles avant quelques heures, je suis allé prendre l'air. Depuis l'été dernier, j'ai pris la bonne habitude de faire tous les jours, beau temps mauvais temps, une grande promenade vers le mont Royal, que j'étirais parfois en faisant un détour par des rues commerciales, l'avenue du Mont-Royal, le boulevard Saint-Laurent. Durant l'été et jusque tard dans l'automne, j'allais m'asseoir sur un banc pour lire et pour écrire. Aujourd'hui, il n'était pas question de lire ni d'écrire dehors et il fallait même un certain courage pour sortir car il faisait très froid et le vent était mordant. Je porte rarement un chapeau mais aujourd'hui j'avais pris la précaution d'enfiler une cagoule de laine qui, avec le capuchon de mon manteau pour couper le vent, me gardait la tête et les oreilles au chaud. Quant au nez, à la bouche et au menton, ils étaient bien protégés par un cache-nez de laine écossaise qui faisait partie des nombreux cadeaux reçus récemment (en plus, il sent si bon, son parfum à lui).

J'avais demandé si son chien accepterait de me prêter son cache-nez ; il acceptait volontiers mais il a préféré m'en envoyer un en attendant. En parlant du chien savez-vous qu'il est le seul chien que je connaisse qui aille demander à son maître de le moucher lorsqu'il a le nez qui coule ? Au cours de ma promenade, je regardais le ciel magnifique, un fond bleu, avec de jolis nuages blancs, roses, mauves, violets ; je me suis arrêté pour prendre des photos (je croyais que mon sac à dos allait se casser tellement il était rigide à cause du froid), mais l'appareil a refusé de s'ouvrir. J'ai encore les images en tête mais comme je ne peux pas me brancher le cerveau sur la prise USB, je ne pourrai pas partager ces images avec vous.

Pendant qu'il est chez sa grand-mère, à la campagne, nous ne nous parlerons pas directement, mais nous nous écrirons tous les jours, plusieurs fois par jour peut-être. Il ne m'avait pas dit , ce matin, qu'il m'écrirait ce soir mais je me doutais bien qu'en rentrant de ma promenade un message de lui m'attendrait. Nous pensons si souvent aux mêmes choses en même temps et, très souvent, après plusieurs heures à vaquer à nos occupations chacun de notre côté, il est en train de m'écrire exactement au moment où je lui écris. Et au fond, je n'ai pas de mérite à avoir deviné parce que, d'une part une amie précieuse lui avait parlé un peu plus tôt et m'avait dit qu'il m'écrirait après avoir mangé et, d'autre part, je sais bien que, lorsque c'est possible, il n'irait pas dormir sans m'avoir parlé ou écrit. Son message m'attendait et il était délicieux. Je vous en parlerai demain.

dimanche 21 décembre 2008

Chasse à courre

Pratiquée en France, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, aux États-Unis et au Canada, je ne pense pas que la chasse à courre se pratique au Québec. L'Allemagne l'a interdite en 1933 et l'Angleterre en 2005.

D'abord pratiquée par l'aristocratie et par une petite minorité de personnes, la chasse à courre s'est quelque peu démocratisée au cours du XXe siècle. Et si elle a fait l'objet de nombreux débats et de plusieurs tentatives d'interdiction en Angleterre où elle fut finalement interdite en 2005 (je me souviens des affrontements entre ceux qui réclamaient l'interdiction et ceux qui s'y opposaient ; 76 % des Anglais étaient en faveur de l'interdiction), la chasse à courre ou vénerie semble de plus en plus répandue en France où de nombreuses associations regroupent un nombre croissant de membres.


La chasse à courre se fait avec des meutes de chiens qui se lancent à la poursuite d'un animal sauvage, que ce soit un cerf, un sanglier, un renard, un lièvre ou un lapin. Le chien est un prédateur naturel qui se sert de son odorat pour suivre la trace de l'animal pourchassé. Le chien est dressé pour ne suivre qu'une seule espèce d'animal. Le rôle de l'homme est de contrôler sa meute ; l'usage de l'arme à feu est totalement proscrit. La chasse se termine lorsque les chiens ont traqué l'animal ; celui-ci est tué soit par les chiens soit par l'homme à l'aide d'une dague, selon l'espèce de l'animal.

Si le chien utilise son flair pour suivre la trace de l'animal, celui-ci utilise diverses ruses pour semer la meute. Qu'il traverse un cours d'eau pour effacer sa trace olfactive, ou qu'il revienne sur ses voies pour semer la confusion chez les chiens qui perdent du temps à trouver la bonne piste, l'animal ne se laisse pas prendre si facilement. Si l'on veut en savoir davantage, sur la chasse, son histoire, ses règles, son vocabulaire, etc., on pourra consulter cette page sur Wikipédia.


J'ai raconté le 26 juin dernier que, lorsqu'il était enfant et qu'il voyait les adultes se préparer pour la chasse au renard, Alexander allait persuader les chiens de ne pas attraper le renard. J'imagine que pour un chien de chasse la promesse de ne pas attraper le renard est vite oubliée sinon reniée, d'autant plus que, à la façon des hommes, dès qu'ils sont en meute, les chiens n'ont plus aucune parole, plus aucun sens moral.

Alexander m'a envoyé récemment cette image qui montre bien que le renard roux mérite bien son épithète de rusé et qu'il sait très bien tirer à son avantage les règles du jeu en semant de manière inattendue ses poursuivants.

samedi 20 décembre 2008

Vous ne connaissez pas mon blogue ?

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Tout le monde ne connaît pas mon blogue. Mais rares sont les personnes qui, en 2008, ne savent pas ce qu'est un blogue. Il y a au moins monsieur Henri qui, pourtant, semble connaître Google...

Merci à Frank D. de m'avoir envoyé cette bande dessinée.

jeudi 18 décembre 2008

Criminels au volant

Parmi les dangers qui nous guettent chaque jour, que l'on soit piéton, conducteur ou passager dans une voiture, il y a les conducteurs dangereux, les inconscients qui ne pensent pas un instant que leur façon de conduire est une menace pour leur propre sécurité ou pour celle des gens qui se trouvent sur leur chemin. J'en avais parlé dans un billet l'automne dernier sur « Les fous du volant » ; c'était le sujet de la rédaction du mois d'octobre 2007.


La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) estime que 80 % des accidents de la route sont causés par de mauvais comportements des conducteurs.


Parmi les comportements dangereux, de plus en plus répandus, il y a celui des personnes qui téléphonent en conduisant. Toujours selon la SAAQ, l’utilisation du cellulaire au volant fait hausser d’environ 38 % les risques de collision.

Si encore les conducteurs ne faisaient que parler au téléphone ! Non : ils transforment leur voiture en bureau. Téléphone d'une main, agenda, carnet de notes ou autre document de l'autre, ils continuent de rouler à toute vitesse sur les autoroutes ou dans les rues des villes. Combien de fois ai-je vu moi-même ces conducteurs dont les deux mains et le regard étaient occupés à autre chose qu'à conduire. Même si en apparence ils ont une main libre, bien des gens tiennent à l'oreille leur téléphone d'une main et de l'autre, ... ils s'expriment, gesticulant comme le font bien des Latins ou des Méditerranéens. Piéton et cycliste, combien de fois ai-je failli me faire renverser par ces conducteurs inconscients, véritables dangers publics, qui ne m'avaient pas vu !

Aujourd'hui, quelqu'un que j'aime revenait de chez le vétérinaire avec son chat malade ; lui-même, inquiet des réactions de son chat à des nouveaux médicaments, était très fatigué car il n'avait pas beaucoup dormi la nuit précédente. Assis sur la banquette arrière d'une voiture conduite par un chauffeur prudent, avec son chat dans un panier à ses côtés, il se croyait en sécurité. Erreur ! C'était sans compter sur les autres conducteurs. Il s'est demandé ce qui lui arrivait lorsqu'une autre voiture a violemment embouti l'arrière de celle dans laquelle il prenait place. Le panier du chat a été projeté par terre, renversé entre les deux banquettes. Mon ami s'est empressé de ramasser le panier et de vérifier l'état de son chat ; celui-ci a été secoué comme le conducteur et son passager mais, heureusement, ne semblait pas avoir été blessé. Il leur a fallu de longues secondes pour se rendre compte qu'ils étaient victimes d'un accident qui, à voir l'état des deux véhicules, aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves. Avant de pouvoir rentrer chez lui et se mettre au lit, son chat à ses côtés, pour se remettre de leurs émotions, il aura appris que l'oiseau sans cervelle qui a embouti la voiture qui le ramenait chez lui n'avait pas vu la voiture en question car... elle était occupée à parler au téléphone !

Le Québec a adopté en avril dernier une loi interdisant l'usage du téléphone au volant, à moins qu'il soit équipé d'un dispositif mains libres. Or, de nombreuses études le démontrent, ce n'est pas seulement le fait de tenir le téléphone qui représente un danger, mais le fait même d'avoir une conversation avec une personne que l'on ne voit pas augmente grandement le risque de distraction et d'accident.

Depuis l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi au Québec, le premier juillet dernier, le nombre constats d'infractions est plutôt à la hausse. Selon la Sûreté du Québec (police nationale), de 1 114 en juillet et août, le nombre d'infractions est passé à 1 308 en septembre et octobre, ce qui représente une augmentation de 17 pour cent.

Je crois que le Québec, et tous les pays dits civilisés, devraient imiter l'Angleterre et imposer la prison aux conducteurs pris en flagrant délit d'utilisation du cellulaire. L'Angleterre, qui a interdit l'usage du « mobile phone » au volant depuis 2003, annonçait en effet le 20 décembre 2007 que les personnes qui ne respecteraient pas la loi seraient passibles d'une peine de deux ans de d'emprisonnement. Les peines seraient évidemment plus sévères pour les cas de récidives, par exemple. Un très grand pourcentage des gens étant incapables d'agir en adultes responsables s'il n'y a pas la crainte de la punition, je crois qu'il s'agit là d'une mesure qui en dissuadera plusieurs. Encore faudra-t-il que les infractions soient constatées et que les délinquants soient arrêtés. J'ai bien peur qu'il faudrait alors des policiers à tous les trois mètres.

Tant que les lois ne seront pas rigoureusement appliquées, les infractions sévèrement punies, les conducteurs continueront de jouer aux plus fins, de griller les feux rouges en ville, de téléphoner, de manger, de se maquiller au volant de leur voiture en marche. Le Québec est reconnu pour sa « tolérance » ; dans bien des cas, j'appellerais plutôt cela de la « mollesse » ; on ne veut tellement pas faire de peine à qui que ce soit que l'on permet aux délinquants récidivistes de continuer de faucher les piétons sur les trottoirs ou en bordure des routes, d'emboutir les voitures d'innocentes personnes... Selon moi, l'usage du téléphone au volant, dispositif mains libres ou pas, est aussi dangereux et meurtrier que la conduite en état d'ébriété.

samedi 6 décembre 2008

La Saint-Nicolas

Aujourd'hui, 6 décembre, c'est la Saint-Nicolas.
Je connais des gens qui fêteront autour d'un bon repas et qui s'échangeront des mandarines, du pain d'épice et des chocolats... J'y serai en pensée... Joyeuse Saint-Nicolas !


Quand j'étais enfant, à la campagne, la fête de Noël était bien sûr la fête la plus attendue de l'année. C'était la fête des cadeaux pour les enfants sages (et les autres aussi, je crois bien). Je me souviens cependant que la fête de Saint-Nicolas, le 6 décembre, avait tout de même une certaine importance. C'est surtout à l'école, en fait, que les enfants entendaient parler de saint Nicolas, patron des écoliers et des petits enfants. On nous parlait donc du saint, de la fête, sans nous faire de fête. Je crois que les enfants québécois, comme beaucoup d' autres dans le monde, auraient aimé recevoir ce jour-là des mandarines, du pain d'épice ou du chocolat (et pourquoi pas les deux ?).


Outre les grandes fêtes de Noël et de Pâques, je trouve que pour les autres fêtes, au Québec, on était plutôt discrets, pour ne pas dire « peu généreux » et qu'au fond, ça n'a pas tellement changé. On n'a pas développé chez nous, du moins chez les francophones, ce sens de la fête et des traditions. C'est peut-être en raison de notre situation économique et politique, au statut de peuple, de nation sans pays ; encore aujourd'hui, les Québécois préfèrent être locataires dans un Canada qui inclut les Rocheuses plutôt que d'être chez eux au Québec (entre nous, combien de Québécois iront voir une fois dans leur vie ces Rocheuses auxquelles ils tiennent tant ? 3 %). Tant qu'il n'auront pas pour eux-mêmes la fierté de se reconnaître comme un peuple émancipé, les Québécois resteront au monde une nation de seconde classe, laissant à d'autres le soin de choisir et de parler en leur nom sur la scène internationale. Si un jour ils cessent d'avoir peur de la maturité, les Québécois se permettront peut-être d'arrêter de regarder avec envie les minorités culturelles qui ont rapporté et conservé de leur pays d'origine les traditions et le sens de la fête.

La Saint-Nicolas est une fête très populaire dans bien des pays du monde. Dans ces pays où la fête persiste, selon la tradition, on donne aux enfants qui ont été sages durant toute l'année du pain d'épice ou du chocolat.


Saint-Nicolas n'est pas que le patron des écoliers ; il serait aussi celui des marins, des navigateurs, des pèlerins et des voyageurs, des cireurs de chaussures, des démunis, des pharmaciens et apothicaires, des parfumeurs, des prêteurs sur gages, des femmes célibataires, des commerçants, des juges, des pêcheurs, des dockers, des personnes captives, des jeunes mariés et des tonneliers.

Noël avant l'heure : Est-ce saint Nicolas qui, presque tous les jours de cette semaine, m'a apporté tous ces cadeaux ? Si c'est saint Nicolas, il est vraiment adorable ce saint ! Il s'est déguisé en charmant amoureux, pour ne pas dire en prince charmant (bien que je n'aie pas été dormant), pour m'envoyer plein de belles choses, toutes plus touchantes les unes que les autres car chaque objet a un sens... C'est la magie de... Noël ? de saint Nicolas ? ou de... l'amour ?

mardi 2 décembre 2008

La réponse est « oui » !

J'ai peur dans le noir
J'ai les pieds froids
Je me tourne et me retourne
Je parle dans mon sommeil

(Pourrais-je dormir avec toi ?)
Traduction libre : Alcib

Dans ma boîte aux lettres, hier, il y avait cette carte avec un ourson, dont j'aime beaucoup la question. La réponse est « Oui », bien entendu. Surtout qu'au verso de la carte il a bien ajouté de sa main qu'il « promet de ne pas être sage du tout ».