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mardi 5 avril 2022

Quarante ans !

Né le 5 avril 1982, Alexander aurait aujourd'hui quarante ans ! 

Il est difficile d'imaginer à quarante ans ce garçon qui, à vingt-cinq ans, en paraissait à peine seize. Bien qu'il se soit généralement senti plus à l'aise avec les personnes plus âgées, il ne pouvait, je crois, s'imaginer lui-même à cet âge.

Comme je le rappelle dans ce billet, « C'est notre histoire », il m'avait dit, dans les premiers mois de nos conversations : « Dans ma famille, on ne vit pas très vieux ; et je ne ferai pas exception. ». Sur le coup, je n'avais pas accordé trop d'importance à cet énoncé en me disant que, puisqu'il n'avait que vingt-cinq ans, nous aurions le temps d'en reparler. Mais les événements des mois qui suivirent m'amenèrent à penser que la deuxième partie de son affirmation pourrait hélas se confirmer.

Bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis ce printemps d'avril 2008 où j'ai fait sa connaissance, mais je n'ai absolument rien oublié de ce que nous avons si intensément vécu et partagé. Encore aujourd'hui, je peux reconnaître en moi ce qui me vient de lui.

Sans tomber dans l'anthropomorphisme, je ne peux m'empêcher de penser parfois que même en mon fidèle compagnon de chaque instant, l'adorable bulldog anglais Rupert, survit, sans doute transmis à travers moi, quelque chose de l'esprit d'Alexander.

mardi 7 mai 2019

C'est un garçon !

Félicitations au duc et à la duchesse de Sussex pour la naissance de leur premier enfant. Je leur souhaite beaucoup de bonheur.

Meghan, duchesse de Sussex, a donné naissance hier, 6 mai, à un garçon de 7 livres et 3 onces (3,26 kilos). Selon le père, le prince Harry, duc de Sussex, la mère et le bébé se portent à merveille.


Selon les paris, Alexander serait l'un des prénoms les plus susceptibles d'être choisis pour ce nouveau petit prince ; Arthur, James et Edward font aussi partie de la courte liste.

Mon choix serait évidemment « Alexander », et je ne serais pas surpris si c'était celui que le prince Harry, maintenant duc de Sussex, choisissait lui-même.

Ajout du 8 mai : Finalement, le nouveau membre de la famille royale s'appellera Archie Harrison Mountbatten-Windsor. Archie est la version courte d'Archibald... Je n'aurais pas aimé que l'on choisisse « Alex », abréviation d'« Alexander » ou « Alexandre ». En fait, je n'aime pas, pour les personnes, les diminutifs ni les surnoms. Je crois qu'un enfant a besoin que l'on reconnaisse toute son identité, et non qu'on la diminue en raccourcis.

vendredi 5 avril 2019

Sa chute sur la Terre...


Il y a 37 ans ce 5 avril, la chute sur la Terre d'un autre Petit Prince, anglais celui-ci.

jeudi 5 avril 2018

Alexander aurait aujourd'hui 36 ans...

... mais il est maintenant hors du temps : les dates du calendrier et les chiffres, quels qu'ils soient, n'ont plus pour lui aucune importance. Seul sur son étoile ou en bonne compagnie sur les nuages, il est sûrement plus heureux qu'il l'aura été sur cette Terre...

Mais pour moi qui suis encore ici et qui, comme il y a dix ans, peste encore contre les températures polaires au mois d'avril, je ne peux oublier un certain nombre de dates, comme des points de repère dans cette forêt obscure : le 5 avril 1982 en est une. Et dans quelques jours, il y aura dix ans que ce garçon exceptionnel atterrissait dans ma vie pour l'illuminer, la transformer et lui donner tout son sens.

« April is the cruelest month... » (« Avril est le plus cruel des mois »), a écrit Thomas S. Eliot ; je suis entièrement d'accord avec ce constat : surtout que cette nuit, la température ressentie est de moins 18 degrés Celsius, avec des vents de 90 kilomètres/heure (le vent est si terrible que, lors de sa dernière sortie de la journée, avant d'aller dormir, Rupert a failli être emporté et il a eu peur du vacarme causé par cet Éole déchaîné). Mais avril, c'est aussi l'anniversaire de naissance d'Alexander, celui de la naissance d'Alexander Bull, et le mois où Alexander a eu la merveilleuse idée de m'écrire pour la première fois.

Et s'il est si touchant d'entendre ronfler Rupert sur le canapé du salon pendant que j'écris ces mots, c'est à cause d'Alexander : Rupert est Rupert, un adorable bulldog anglais qui sait bien se faire aimer pour lui-même, mais il est aussi, pour moi ce qu'est la couleur du blé pour le renard du Petit Prince qu'aura été Alexander, et qu'il sera toujours pour ceux qui ont eu le bonheur de croiser sa route.

vendredi 1 juillet 2016

Une respectueuse et tendre pensée...

Lady Di -  1er juillet 1961 - 31 août 1997

Je m'associe à sa famille, à ses proches, à tous ceux qui l'aiment et qui auront pour elle aujourd'hui une tendre pensée...
Merci de tout ce que vous avez fait, Lady Di, et pour tout ce que, personnellement, bien qu'à distance, vous m'avez apporté !

samedi 23 avril 2016

Rupert, parce que...

Ce matin, alors que je sortais Rupert, deux très jeunes filles et un garçon du même âge, de très beaux jeunes étudiants venus de l'extérieur pour étudier à l'Université McGill, se sont arrêtés et m'ont demandé s'ils pouvaient caresser Rupert. « Si vous ne le faites pas, il sera très déçu », leur ai-je répondu. Lorsque, à leur demande, je leur ai dit le nom du chien, l'une d'entre elle s'est exclamée : « Oh, Rupert ! Quel beau nom ! » Je leur ai raconté pourquoi il s'appelait ainsi. D'abord, parce que c'est un nom anglais, qui n'existe pratiquement pas en Amérique du Nord, et que mon bulldog anglais devait forcément avoir un nom anglais. Et ensuite parce que ce prénom était très associé à Alexander et à mes autres amis anglais. En effet le poète Rupert Brooke était l'un de leurs poètes préférés. Il est décédé à vingt-sept ans, il y a précisément cent un an aujourd'hui même, 23 avril.

3 août 1887 - 23 avril 1915

Alexander aimait particulièrement, quand je l'ai connu, son célèbre poème « The Soldier »... Quelques semaines avant de partir lui-même à vingt-cinq ans, Alistair, un ami d'Alexander, m'écrivait qu'il était en train de lire des lettres de Rupert Brooke qui parlait notamment de son passage à Montréal. Et mon ami Gallois, pour qui « The Old Vicarage, Grandchester » avait un sens particulier, a étudié dans un collège du nord de l'Angleterre, qui est peut-être celui de Rugby où Rupert Brooke a commencé ses études, qu'il a poursuivies à Cambridge.

C'est aussi, aujourd'hui, la Saint-Georges, patron des Anglais.
C'était hier, 22 avril, la Saint-Alexandre, et l'anniversaire de notre Alexander Bull.
Le 20 avril, mon chien et ami Rupert a célébré son sixième mois.

mardi 5 avril 2016

Un nouvel anniversaire...


Alexander aurait 34 ans aujourd'hui...

Mais, pour ceux qui l'aiment, il aura toujours cinq, sept, treize, seize, vingt ans... Il n'aura jamais plus de vingt-sept ans.
Merci d'être venu, d'avoir été là, même si ce séjour fut, pour ceux qui sont restés, beaucoup trop court.
Merci d'avoir illuminé nos vies tout en nous donnant accès à la vraie poésie, qui peut se passer des mots.

mardi 21 juillet 2015

Alexandre le Grand - nouvel anniversaire

Comment pourrais-je laisser passer cette date sans souligner cet anniversaire de naissance d'Alexandre, fils de Philippe II de Macédoine, qui allait devenir pour toujours Alexandre le Grand ? 


Il est fort possible qu'en ce 21 juillet 356 av. J.-C., jour de la naissance, à Pella en Macédoine, d'Alexandre qui allait devenir le Grand, Alexander et moi n'étions pas très loin et que nous avions déjà fait connaissance. C'est sans doute à ce moment-là qu'Alexander a commencé à aimer aussi Héphaistion, né selon certains auteurs à peu près à la même date de la même année. C'est ce qu'aimait me raconter mon amie Danielle, astrologue, généalogiste et médium (entre autres).

dimanche 5 avril 2015

5 avril, sur la Terre comme au Ciel

C'est dans un roman de Dominique Fernandez, L'Amour, que j'ai fait la connaissance de Franz Pforr, il y a plusieurs années déjà. Comme son ami Friedrich Overbeck, Franz est l'un des nombreux personnages de ce roman, qui raconte le voyage en Italie de ces deux jeunes peintres fuyant la peinture sombre qui se fait alors en Allemagne pour aller vers la lumière... Ce roman est une histoire d'amitié, une histoire d'amour, où les deux personnages principaux sont obsédés par leur idéal de beauté et d'absolu, consacrés à la peinture, fascinés par la pureté des lignes italiennes, mais c'est aussi une fresque impressionnante qui parcourt l'Europe du XIXe siècle, où l'ombre de Napoléon est présente, où l'on croise Stendhal, Beethoven, Canova, Ingres, et plusieurs autres personnages devenus célèbres... 

Ces personnages ont réellement existé : Friedrich Overbeck est né à Lübeck le 3 juillet 1789, et mort à Rome le 12 novembre 1869. Franz Pforr, quant à lui, est né à Francfort le 5 avril 1888, et mort à Albano Laziale, près de Rome, le 16 juin 1812.


Après le plaisir que je prends à la lecture de certains livres, j'aime effectuer des recherches sur les lieux, les monuments, les personnages, etc., dont il est question dans le livre. Alexander faisait de même. C'est ainsi qu'il a abouti sur ce blogue, en avril 2008 : il avait lu aussi ce roman de Dominique Fernandez, comme il a lu, je crois, tous les romans de Dominique Fernandez publiés avant son départ. Et c'est en cherchant des images de Franz Pforr qu'il est arrivé sur mon Exil intérieur. Il m'a écrit immédiatement, et j'ai rapidement fait le lien : Franz Pforr et Alexander sont nés le même jour, à plusieurs années de distance : par conséquent, le 5 avril, c'est l'anniversaire de naissance de Franz Pforrr et celui d'Alexander, mon Petit Prince.

Autres coïncidences : Franz Pforr est décédé à 24 ans, Alexander à 27. Je suis né le même jour, plusieurs années plus tard, que Dominique Fernandez, l'auteur de cette histoire d'amour, de cette superbe fresque, L'Amour. Friedrich Overbeck, Franz Pforr, Dominique Fernandez, avec plusieurs autres, font partie de ce que nous appelions, Alexander et moi, « notre petite famille », composée uniquement des êtres que nous avons choisis, à travers les siècles aussi bien que dans notre entourage, dans la réalité comme dans la fiction, que nous aimons, que j'aimerai toujours et sur qui, j'en suis sûr, Alexander veille comme sur tous ceux qu'il aime.



Si dans votre recherche des œufs de Pâques, vous rencontrez un petit lapin rose aux oreilles tombantes, dites-vous qu'Alexander n'est pas loin. Ce ne serait pas surprenant, car cette année, son anniversaire de naissance coïncide avec ce dimanche de Pâques.

jeudi 11 septembre 2014

11 septembre

Pour la plupart des gens sur cette planète, sans doute que cette date du 11 septembre évoque l'attaque terroriste sur les deux tours du World Trade Center, en 2001, attaque qui aura tué plusieurs milliers de personnes et transformé, pas souvent pour le mieux, la vie de millions d'autres. Pas plus que la plupart des gens, je ne saurais oublier cette date et cet événement. Je m'en souviens d'autant plus facilement que ce matin-là, avant même de savoir ce qui se déroulait à quelques centaines de kilomètres au sud de chez moi, j'essayais d'acheter un billet d'avion Montréal-Bruxelles et Paris-Montréal ; on m'a vite fait comprendre que ce n'était pas le moment. Je crois que pour le reste de ma vie, à moins de souffrir de dégénérescence ou de sénilité, je me souviendrai clairement de cette journée.
Cet événement a pris tellement de place dans l'esprit des gens et cette date est tellement restée associée à cette tragédie qu'un ami très cher, dont c'est l'anniversaire de naissance ce jour-là, ce jour-ci, s'en veut presque d'être né ce jour-là ou, du moins, si on lui demande la date de son anniversaire, il hésite à prononcer cette date fatidique. Et pourtant, dans mon cœur et dans mon esprit, cette date est vraiment, depuis près de cinq ans, la date d'anniversaire de celui que j'appelle mon ami même si je n'ai plus de ses nouvelles depuis plus d'un an ; ce sera toujours pour moi la date de naissance d'Alexander de Galles, qui a l'âge d'un autre Alexander dont j'ai abondamment parlé dans ces pages et dont je parlerai certainement encore longtemps.

J'ai si souvent rêvé de me tremper les pieds dans l'eau, sans doute froide, de la Taff, cette rivière le long de laquelle Alexander de Galles et son ami Maurice, le fidèle et inséparable ami canin, ont si souvent fait des promenades et de longues pauses. Cette seule image, avec son vieux pont de pierres et sa charmante petite maison, qui provient d'ici me fait tellement rêver à un éventuel séjour à Cardiff et ailleurs au pays de Galles, que je me permets de l'imprimer et de l'encadrer afin de l'avoir toujours sous les yeux Et il y en a tellement d'autres !

Caernarfon Castle - source

Je veux donc profiter de ce jour pour souhaiter à mon ami Alexander de Galles (« de Galles » n'est pas son vrai nom ; je lui ai donné ce nom pour le distinguer de celui que nous appelons le Petit Prince. Mais si Alexander de Galles n'est pas pour tous Le Petit Prince, il est vraiment son frère par son caractère, ses valeurs, sa façon d'être et de vivre). Je suis malheureux de ne plus avoir de ses nouvelles, mais je ne l'oublie pas, je ne l'oublierai jamais. Je rêve de visiter un jour son pays magnifique, en sa compagnie j'espère, car il en est pour moi, peut-être ne le sait-il pas, le meilleur ambassadeur.

 
Oscar, comme Oscar Wilde, un autre Oscar que nous aimons

Ce 11 septembre 2014, c'est aussi la date où la juge Thokozile Masipa doit commencer, après six mois de procès, à Pretoria, à rendre durant plusieurs heures ou quelques jours, son verdict dans la cause accusant le jeune champion olympique sud-africain d'avoir tué sa fiancée. Je ne résumerai pas ici ce procès de six mois. Oscar Pistorius reconnaît bien sûr avoir tiré sur Reeva Steenkamp, sa petite amie, alors qu'elle était dans la salle de bain. Mais Oscar Pistorius soutient avoir tiré à travers la porte après avoir entendu du bruit au milieu de la nuit et croyant sa vie en danger, qu'un voleur était entré par effraction, alors qu'il croyait son amie endormie près de lui. Les accusations sont nombreuses et il serait étonnant qu'Oscar Pistorius soit totalement innocenté. S'il est reconnu coupable de meurtre prémédité, il est passible de prison à perpétuité (vingt-cinq ans incompressibles).



J'ai commencé à m'intéresser à Oscar Pistorius parce que mon ami Alexander de Galles m'avait parlé de lui au moment où Oscar Pistorius, qui a les deux jambes amputées, a voulu participer avec les athlètes non handicapés aux compétitions olympiques des Jeux de Londres 2012, où il s'est admirablement bien distingué.


Oscar Pistorius, en raison de son handicap (qui lui a tout de même permis de devenir champion olympique) était, et est resté j'en suis sûr, une immense source d'inspiration pour mon ami gallois. Ce procès et son issue possible a fortement inquiété mon ami gallois, et je le comprends ; j'ai partagé son inquiétude et je sais que cette date du 11 septembre sera déterminante pour la suite des choses. Je crois personnellement, et je suis sûr que mon ami gallois en est convaincu, que la thèse de l'accident mortel qui a enlevé la vie à Reeva Steenkamp est la vérité, que ce champion olympique, vedette mondiale n'a pas intentionnellement causé la mort de sa petite amie. S'il avait prémédité de la faire disparaître, je ne crois absolument pas qu'il aurait envisagé la solution de l'arme à feu dans sa propre chambre. Je sais que mon ami gallois doit attendre dans l'angoisse le verdict qui sera rendu aux cours des prochaines heures ou des prochains jours. Je suis de tout cœur avec Oscar et ses proches, avec mon ami Alexander le Gallois. Je croise les doigts et je prie pour que ce 11 septembre soit enfin un jour de libération plutôt qu'un sombre jour de condamnation.


lundi 26 mai 2014

... J'écris ton nom


Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer Liberté.

Paul Éluard, in Poésies et vérités 1942 Éditions de Minuit, Paris, 1942.
Pour Éluard, ce prénom qu'il écrit partout, est féminin, celui de la Liberté. Je peux aussi l'écrire au masculin, partout : Alexander.

samedi 5 avril 2014

Triste anniversaire d'un événement joyeux

Il y a trente-deux ans, au petit matin du 5 avril, dans la jolie chambre d'une maternité anglaise, une mère venait de mettre au monde un petit garçon, un petit ange merveilleux, déjà si visiblement voué à un destin exceptionnel. La mère, bien sûr, le père, un garçon de deux ans déjà si heureux d'accueillir son petit frère, une grand-mère ravie, la meilleure amie de la mère étaient, tous là pour souhaiter la bienvenue à cet petit ange qui allait devenir un nouveau Petit Prince. Durant vingt-sept ans, il aura émerveillé la vie des privilégiés qui l'entouraient.


Aujourd'hui, je sais que je ne suis pas le seul à souligner cet anniversaire, à ne pas pouvoir oublier ce qui nous manque pour nous concentrer sur les joies partagées. En ce qui me concerne, aussi longtemps que je vivrai, Alexander, ce Petit Prince anglais, sera ma plus grande source d'inspiration et, malgré son absence, ma principale raison de vivre.


Je pense à son Petit Prince qui dort maintenant seul dans le berceau de son enfance, je pense à son jumeau, le grand marronnier rose avec qui Alexander allait partager son chocolat de l'après-midi, en lui racontant plein de choses afin qu'il ne s'ennuie jamais, à qui il prêtait son cache-nez lorsqu'il faisait trop froid... Je pense aussi à un grand bulldog qui, maintenant dans une superbe campagne anglaise, entouré de chevaux et de tant d'autres amis, j'en suis sûr, au fond de son coeur et de sa mémoire, doit attendre le retour de son meilleur ami... 

Je suis de tout mon coeur avec les parents et amis qui souligneront aujourd'hui ce nouvel anniversaire de naissance. Et mes pensées et mes prières sont tout particulièrement tournées vers Charles, le frère aîné inconsolable qui, plus que jamais, est orphelin.

jeudi 3 avril 2014

Notre amie la Lune

Photo : NASA

Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais notre amie la Lune serait née 95 millions d'années après le début du Système solaire. Alors que celui-ci se serait formé il y a 4,56 milliards d'années (ça donne un peu le vertige, non ?).

La Lune serait née d'une collision de la Terre, encore bébé, avec une autre planète ressemblant à Mars. La Lune serait en fait un agrégat des débris de la collision. Maintenant qu'il y est, je demanderai à Alexander d'étudier cette hypothèse ; mais au fond, ce qui l'intéresse, lui, c'est sa douce lumière, son rôle de témoin de la nuit, de complice des amoureux, d'inspiration des poètes...


Pour les indécrottables scientifiques, elle n'a pas fini de dévoiler ses secrets. Une équipe de planétologues français, allemands et états-uniens de l'Observatoire de la Côte d'Azur, à Nice, ont tenté de dater plus précisément l'âge de la Lune en se basant sur des simulations et en étudiant la composition chimique du manteau de la Terre. On viendra dire, après cela, que les manteaux ne servent à rien !

vendredi 5 avril 2013

Les Roses d'Alexander

Il y a deux ou trois jours, en marchant vers la Grande Bibliothèque où je me rends au moins une fois par semaine, je pensais à l'anniversaire de naissance d'Alexander, dont la date approchait ; je me disais que j'irais chercher de jolies roses. Arrivé à la bibliothèque, avant d'aller chercher les documents que j'avais réservés, je me suis dirigé, comme je le fais toutes les fois, vers un grand présentoir de livres de toutes catégories. J'y jette toujours un coup d'œil rapide et il m'arrive de faire là des découvertes très intéressantes. Il y a là des parutions récentes, mais pas uniquement ; aussi bien des romans que des livres de recettes, des livres sur les musées ou sur l'architecture, des manuels d'utilisation de logiciels, des essais sur la santé physique ou mentale, des biographies, etc.

Or, cette fois-ci, il y avait devant moi un livre sur les roses. Déjà, au cours des deux ou trois dernières années, j'avais emprunté quelques livres sur les roses, ce qui était une autre façon pour moi d'approfondir ma connaissance de l'univers d'Alexander. Je n'avais jamais vu celui-ci ; je l'ai saisi, feuilleté, j'ai lu quelques lignes au hasard des pages... Les illustrations étaient belles, non pas des photos mais des dessins très réussis, sans doute à l'aquarelle ; on aurait cru respirer leur parfum... J'ai décidé de l'emprunter ; je l'ai mis sous mon bras et je suis allé chercher les deux autres livres qui m'attendaient. L'un qui aurait beaucoup intéressé Alexander, s'il ne l'avait pas déjà dans sa bibliothèque : un très beau livre d'Édouard Brasey, La Grande Encyclopédie du merveilleux.


Je ne vois pas comment Alexander aurait pu passer à côté d'une telle encyclopédie qui présente « les peuplades féeriques, elfes, lutins, sirènes ou nains, les bêtes terrifiantes comme les dragons, les licornes, les griffons, les gargouilles, mais aussi les créatures de la nuit, les loups-garous, les vampires, les trolls, les cyclopes, les géants, les orques, les titans... » (présentation de l'éditeur). Mais comme cette édition est sortie à l'automne 2012 (j'ai demandé à la bibliothèque d'en faire l'achat ; depuis, je ne suis pas seulement le premier à l'avoir emprunté, plusieurs fois, mais le seul à l'avoir fait jusqu'à présent), Alexander devait avoir l'édition précédente, la « petite » Encyclopédie...

En possession de mes trois livres (l'autre est un livre sur Luca Penni, un peintre disciple de Raphaël, récemment exposé au Prado, puis au Louvre), je me suis dirigé vers un poste libre-service pour y enregistrer mes emprunts. Tout allait bien pour les deux livres que j'avais réservés, mais le système informatique refusait de me laisser emprunter le livre sur les roses. J'ai essayé plusieurs fois et j'obtenais toujours le même message, demandant de me présenter au comptoir du prêt. Il y avait une longue file d'attente ; je me suis plutôt présenté à l'accueil en demandant pourquoi je ne pouvais pas emprunter ce livre. La préposée a regardé le code à l'endos et m'a vite répondu que ce livre avait été « retiré de la collection de prêt et de référence » ; il avait été mis en vente ; quelqu'un l'avait acheté, il y a quelques mois, et il a été déposé récemment sur un présentoir de la bibliothèque. « Vous n'avez pas besoin de l'emprunter ; ce livre est à vous... pour toujours », a-t-elle ajouté avec un grand sourire.

Je suis rentré chez moi tout joyeux. Non seulement je recevais en cadeau un livre qui m'intéressait beaucoup, mais puisque j'avais pensé aux roses avant d'entrer à la bibliothèque, que j'avais l'intention d'en acheter pour Alexander, je me suis dit que, très certainement, il ne pouvait s'agir que d'un clin d'œil d'Alexander pour signifier qu'il est là, toujours présent, qu'il peut lire mes pensées et, même, intervenir dans ma vie.

Un peu plus tard, en parlant à ma voisine, je lui ai raconté cet événement. Spontanément, sans aucune hésitation, elle s'est exclamée : « C'est un signe d'Alexander ! »


Il y a exactement trente-et-un an naissait en Angleterre ce petit ange qui allait devenir ce garçon merveilleux qui a transformé ma vie et que, en attendant de nous voir réunis sur son étoile, j'aimerai jusqu'à mon dernier souffle. Hier soir je suis allé acheter des roses, roses comme celles qu'il m'a envoyées, comme celles, virtuelles, que je lui envoyais tous les jours. Elles sont magnifiques !

jeudi 5 avril 2012

Son jumeau a trente ans

Depuis quelques semaines, je pensais à cette date qui arrivait et, plus la date approchait, plus mon anxiété augmentait. Depuis bientôt quatre ans, cet anniversaire est pour moi l'un des plus importants, l'un des plus chers à mon cœur, l'anniversaire de naissance de ce garçon exceptionnel qui m'a invité à faire un bout de chemin avec lui. Hélas, il n'est plus là pour que nous fêtions ensemble l'anniversaire de sa venue sur la terre, mais tous les jours seront pour moi des occasions de remercier le ciel de l'avoir envoyé sur cette planète et placé sur mon chemin.


Il n'aura jamais plus de vingt-sept ans. Mais son jumeau, lui, aura trente ans aujourd'hui. Ce marronnier rose planté par sa mère dans le vaste parc d'une grande maison du Kent n'oubliera jamais non plus ce garçon merveilleux qui, lorsqu'il était enfant, venait partager avec lui son chocolat de l'après-midi, lui raconter des histoires afin qu'il ne s'ennuie jamais, et lui prêter son cache-nez lorsqu'il faisait froid.


Au moment d'écrire ces quelques lignes, je me souviens vaguement avoir rêvé, la nuit dernière, que la grand-mère d'Alexander me parlait du petit garçon qu'il a été et qu'il est pratiquement resté jusqu'à son dernier jour sur cette terre.

jeudi 10 novembre 2011

Anniversaires

Je voyais arriver le 10 novembre et je pensais à quelques événements à cette date précise, puis au 10 du mois. Je songeais à ce que j'allais écrire ici pour souligner cette date, sans me souvenir précisément de ce tout ce que j'ai pu écrire auparavant. Une petite vérification par mot clé m'a permis de constater que l'an dernier à cette date j'avais souligné trois de ces événements... Je radote, je parle souvent des mêmes sujets ; mais je suis comme cet académicien français qui disait : « je préfère radoter que me contredire. »

Outre l'importance, pour Alexander et moi, du dix de chaque mois, le dix novembre rappelle la disparition, en 324 av J. C., d'Héphaistion, l'ami d'Alexandre le Grand et d'Alexander notre Petit Prince.

Le 10 novembre, c'est aussi un anniversaire heureux auquel je pense depuis plusieurs jours, celui de la naissance d'un magnifique poulain, Whiteoak, né le 10 novembre 2010.

dimanche 20 mars 2011

L'Aiglon : 200 ans et toujours jeune


Puisqu'il lit toujours le blogue par dessus mon épaule, Alexander aurait été déçu que je ne souligne pas aujourd'hui le deux centième anniversaire de naissance du duc de Reichstadt, dit l'Aiglon, qui fut sans doute le premier avec qui Alexander aurait voulu « se marier ». Il a par la suite aimé d'autres personnages historiques, le principal étant Héphaistion, mais il n'a jamais oublié l'Aiglon, dont il avait chez lui un portrait encadré.



En cherchant l'Aiglon sur Internet, Alistair est tombé sur ce blogue, le 7 octobre 2009 et, dans les mots où je parle d'Alexander, il y a reconnu son camarade de pension et ami. Alistair a laissé quelques commentaires sur ce blogue, mais il m'a surtout écrit pratiquement tous les jours, pour partager son chagrin du départ d'Alexander et pour me parler un peu de lui. Véritable petit frère d'Alexander, Alistair a été victime d'un terrible accident le 12 décembre 2009 et je n'ai plus eu de ses nouvelles.
Quelques semaines plus tard, un jeune Gallois enseignant à Londres et à Paris, a aussi reconnu dans mes mots le garçon qu'il lui arrivait d'apercevoir dans les rues de Londres, dont il connaissait l'identité sans jamais lui avoir encore adressé la parole et qui le fascinait... Je n'ai pas eu l'occasion de demander à Alexandre le Gallois comment il était arrivé sur ce blogue ; j'espère qu'il pourra bientôt me le dire. Il se pourrait bien que ce soit aussi par l'Aiglon.

mercredi 10 novembre 2010

Le 10 du mois

Alexander n'aurait pas manqué d'avoir aujourd'hui une pensée spéciale pour son grand ami Héphaistion, décédé il y a mille six cent quatre-vingt-six ans.

Plusieurs événements significatifs pour lui, pour moi, pour nous, sont survenus un 10 du mois (premier courriel envoyé par Alexander, son premier commentaire sur ce blogue, l'annonce de sa promotion comme médecin urgentiste, etc.)


Aujourd'hui, dans un coin superbe de l'Angleterre, un magnifique poulain est né. Whiteoak est tout beau, fringant et il ne se souvient probablement pas à quel point sa naissance a été difficile et que plusieurs personnes ont passé de très nombreuses heures à l'écurie, jour et nuit, pour tenir compagnie à sa mère... Ce fut si difficile, si douloureux qu'Alexander Bull n'a pas voulu rester là... Maintenant que le poulain est là, déjà debout sur ses jambes fragiles, tout le monde peut respirer, prendre un peu de repos... On ne pense pas à quel point un cheval peut être anxieux quand quelque chose ne va pas. Ceux qui aiment les chevaux savent combien il est important de savoir rassurer ces grands inquiets. Combien de nuits notre amie a-t-elle passées ainsi, assise sur la paille dans le box d'un cheval malade, la tête du cheval sur ses cuisses.

Enfant, déjà, Alexander savait comment parler à un animal, comment le réconforter. Lui aussi, il aura passé bien des nuits assis sur la paille, avec la tête d'un cheval sur les cuisses. Il leur faisait des massages en leur chantant des berceuses... Je l'imagine si bien ! Il est souvent arrivé qu'il soit lui-même si fatigué qu'on le retrouve endormi, couché sur la paille à côté du cheval.

Cela me rappelle un autre moment très émouvant. Alors qu'il était hospitalisé avec de très fortes fièvres, son frère était venu et passait ses journées et ses nuits près du lit de son petit frère adoré, notre Petit Prince, en lui tenant la main. Au petit matin, après une nuit pleine d'inquiétudes, Charles s'était endormi, la tête appuyée sur le bord du lit d'Alexander, sa main dans la sienne... Quand « docteur Jane » entra dans la chambre pour venir prendre la relève et permettre à Charles d'aller se reposer un peu, elle le trouva ainsi, endormi, et... Alexander, qui s'était réveillé, était penché vers son grand-frère et lui chantait une jolie berceuse.

lundi 5 avril 2010

Tout rose et vêtu de blanc, beau comme un ange...

Sa « chute » sur la Terre, le 5 avril 1982, s'est faite dans les meilleures conditions, en douceur, comme son départ. C'est à croire que le mot « discrétion » était inscrit dans les étoiles pour lui.

Alexander était pourtant ardemment désiré et attendu. À la maternité où sa mère est arrivée durant la nuit, tout était prêt pour l'accueillir. La chambre elle-même était très jolie, avec des couleurs très douces.

Sa première valise était ouverte sur un canapé, contenant plein de jolis vêtements de laine blanche ainsi qu'un charmant petit lapin tout aussi blanc.


Il n'est pas étonnant qu'il ait tant aimé ces petites bêtes de poil ou de peluche. Il aimait surtout ceux qui ont les oreilles tombantes, comme celui, rose, qui est arrivé chez moi en août 2008, en provenance de Londres et passant par Bordeaux.

Les fleurs ne tardèrent pas à arriver, que le papa avait demandé au personnel de garder en attendant la venue du Petit Prince tant attendu.

Jane, la meilleure amie de la mère est vite arrivée pour remplacer auprès d'elle le père qui avait besoin de se remettre de ses émotions. Tout vêtu de laine et de dentelle blanche, Alexander avait l'air d'un petit ange. Contrairement à bien des bébés naissants, Alexander n'était pas rouge et froissé comme quelqu'un qui vient de vivre une nuit difficile. Il était très beau, tout rose avec des petits cheveux noirs. De grands yeux verts, ouverts sur ce qui l'entourait, semblaient pressés de découvrir ce monde qui allait l'enchanter durant plusieurs années. Ses petites mains roses serrent déjà les doigts amoureux qu'on leur présente.

Alexander bébé pleurait rarement. La vie lui fournira plus tard plusieurs occasions et plusieurs raisons de pleurer. Moi-même, sans le vouloir évidemment, je l'aurai fait pleurer aussi ; j'aimerais tant pouvoir revenir en arrière pour effacer ces mauvais souvenirs.

Le soir de ce cinq avril 1982, Charles, le grand frère qui n'avait pas encore deux ans arrivait à la maternité, fou de joie de connaître enfin son petit frère. Au fil des ans, cet amour inconditionnel et réciproque n'a jamais fait défaut. Alexander lui-même m'a raconté des moments de complicité et de tendresse dont je préserverai le secret.

Quelques jours plus tard, dans le parc entourant la grande maison, sa mère plantait un marronnier rose (non, s'il avait été blanc plutôt que rose, je ne crois pas que l'orientation sexuelle d'Alexander aurait été différente). Alexander a lui-même très bien parlé de son ami le marronnier en commentaire à ce billet du 4 août 2008.

J'aurais aimé aller un jour avec Alexander embrasser son « jumeau », le grand marronnier de vingt-huit ans...