Né le 5 avril 1982, Alexander aurait aujourd'hui quarante ans !
Il est difficile d'imaginer à quarante ans ce garçon qui, à vingt-cinq ans, en paraissait à peine seize. Bien qu'il se soit généralement senti plus à l'aise avec les personnes plus âgées, il ne pouvait, je crois, s'imaginer lui-même à cet âge.
Comme je le rappelle dans ce billet, « C'est notre histoire », il m'avait dit, dans les premiers mois de nos conversations : « Dans ma famille, on ne vit pas très vieux ; et je ne ferai pas exception. ». Sur le coup, je n'avais pas accordé trop d'importance à cet énoncé en me disant que, puisqu'il n'avait que vingt-cinq ans, nous aurions le temps d'en reparler. Mais les événements des mois qui suivirent m'amenèrent à penser que la deuxième partie de son affirmation pourrait hélas se confirmer.
Bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis ce printemps d'avril 2008 où j'ai fait sa connaissance, mais je n'ai absolument rien oublié de ce que nous avons si intensément vécu et partagé. Encore aujourd'hui, je peux reconnaître en moi ce qui me vient de lui.
Sans tomber dans l'anthropomorphisme, je ne peux m'empêcher de penser parfois que même en mon fidèle compagnon de chaque instant, l'adorable bulldog anglais Rupert, survit, sans doute transmis à travers moi, quelque chose de l'esprit d'Alexander.