mercredi 31 janvier 2007

Journée d'absence

Toute le journée, je serai absent de chez moi, de Montréal.
Je serai là, de l'autre côté de la rivière, du côté québécois, en fait.

Cette photo de la ville de Gatineau est prise de la Tour de la paix du parlement canadien ; elle vient d'ici. On peut l'agrandir en cliquant dessus.

lundi 29 janvier 2007

Correspondance

Je manque un peu de temps pour faire vraiment ce qui me plaît : lire, écrire, rêver... Les dossiers s'accumulent sur le bureau et, même si je n'y travaille pas toujours, j'ai du mal à les oublier. L'horaire de la semaine sera encore assez chargé : réunions presque tous les soirs, excursion dans l'Outaouais mercredi, etc.

Parmi les tâches à accomplir, il y en a un certain nombre qui sont agréables, d'autres qui me demandent un effort de concentration.

J'ai reçu vendredi soir un appel téléphonique d'une organisation politique : il y aura des élections au Québec au cours des prochains mois et, bien entendu, on fera appel à tous les sympathisants pour effectuer le travail bénévole. On m'a toutefois laissé entendre que l'on pourrait avoir besoin de mes services professionnels ; voilà donc un autre sujet de réflexion : dois-je donner suite à cette invitation à soumettre ma candidature ?

Voici le courrier de jeudi et vendredi dernier ; d'ici jeudi prochain, quelques nouvelles enveloppes viendront s'ajouter à la pile. Avec l'aide de quelques collaboratrices, tout ce courrier sera analysé d'ici samedi et chacun des expéditeurs recevra une réponse au début de la semaine prochaine...

Bien que le courrier suivant soit un peu moins récent, je préférerais n'avoir que lui en tête...


lundi 22 janvier 2007

« Grandes vacances »

Il s'y préparait depuis longtemps ; elles sont arrivées ses « grandes vacances »...

Abbé Pierre
Lyon, 5 août 1912 - Paris, 22 janvier 2007
L'image vient d'ici.

Comment ne pas avoir une pensée émue et tendre pour cet ardent défenseur des pauvres et des sans-abri qui nous a quittés ?

L'image vient d'ici

Le vent Paraclet souffle où il veut, même sur les éoliennes, selon le voeu de l'Abbé Pierre, déjà exprimé le 25 avril 1980.

Biographie de l'Abbé Pierre sur Wikipédia.

dimanche 21 janvier 2007

59 ans !

Le drapeau du Québec a 59 ans aujourd'hui.

Cette image vient de Wikipédia

Le drapeau du Québec a été adopté par le gouvernement du Québec le 21 janvier 1948 afin de remplacer sur la tour du Parlement et sur tous ses édifices public l'ancien Union Jack, drapeau britannique ; par conséquent, le 21 janvier est le jour du drapeau du Québec.


Le ministère de la Justice du Québec, comme la plupart des gouvernements, j'imagine, réglemente l'utilisation de son drapeau et de ses autres symboles : Drapeaux et symboles nationaux.

jeudi 18 janvier 2007

Lumière d'hiver

La qualité de la lumière fait partie, selon moi, des principaux charmes de Montréal. C'est surtout frappant quand on revient de grandes villes comme New York ou même Paris ; en descendant de l'avion ou en sortant de l'aéroport, la grande luminosité nous saute aux yeux, à moins qu'il ne pleuve ou qu'il ne fasse très gris ce jour-là.

En cliquant sur les photos, vous pourrez les voir en plus grand.

La lumière d'été ou d'automne est évidemment très belle. Mais celle de janvier, après la grisaille habituelle de novembre et de décembre, fait plaisir à voir.

Après la tempête de lundi dernier et la neige qui en est restée, le soleil est sorti et, ce jeudi, le temps était plus doux. Le mercure a grimpé d'environ vingt degrés depuis hier.

Peu importe la saison, je préfère la lumière de fin d'après-midi à celle, plus aveuglante, du matin ou du midi. Quand je le peux, j'aime faire une promenade vers seize heures ; c'est mon heure préférée car la lumière est belle, puis, l'été, les rayons du soleil ne frappent pas trop fort.

Seize heures, c'est aussi une heure intéressante pour la promenade car il y a dans la rue des gens qui ont un horaire plus souple que tous ceux qui sont enfermés dans les bureaux toute la journée. Et c'est juste avant la sortie des bureaux.

Je suis donc sorti faire une course brève. Je me suis arrêté pour manger et, avant de rentrer, j'ai fait une promenade dans le quartier.

Depuis quelques jours, je manque de temps pour écrire comme je le voudrais, mais aussi pour répondre aux commentaires et aux courriels reçus. Je m'y consacrerai bientôt et je terminerai aussi quelques billets en cours...

En attendant, je vous propose une série d'images prises dans le voisinage et qui n'ont en commun que la lumière qui me plaît.

Il y a trois semaines à peine, il aurait fait nuit à cette heure.

Après cette dernière image, l'appareil photo s'est plaint de manquer d'énergie et il a cessé de collaborer.

Je suis donc rentré chez moi. De toute façon, je commençais à avoir froid aux mains...

mercredi 17 janvier 2007

Philippe Besson à Montréal bientôt...

J'avais parlé de lui en novembre 2005, en évoquant son roman Les jours fragiles. Depuis lors, j'ai lu L'enfant d'octobre, librement inspiré du meurtre du petit Grégory Villemin et j'attendais la sortie du suivant. J'apprends que Se résoudre aux adieux est sorti en France, chez Julliard, mais sans doute pas encore au Québec (du moins, je n'en ai pas entendu parler).

La photo vient d'ici.

J'ai lu la plupart de ses romans ; En l'absence des hommes et Un garçon d'Italie sont les deux qui m'ont le plus ému.

Je ne vous ferai donc pas de compte rendu de l'un de ses livres. Je veux dire aux lecteurs québécois de Philippe Besson que l'auteur sera bientôt à Montréal pour assister aux premières représentations de sa pièce adaptée du roman Les jours fragiles. L'information n'est pas officielle : c'est un ami qui m'a annoncé aujourd'hui sa présence prochaine à Montréal. J'imagine que son éditeur profitera de son passage pour organiser dans les librairies des séances de signature. Je compte sur mon ami pour me rappeler la présence de l'auteur, au cas où je ne verrais pas la nouvelle dans les journaux, car j'aimerais bien obtenir une dédicace. Philippe Besson a son propre site Web.

p. s. : J'avais écrit un billet un peu plus élaboré, mais Blogger en a perdu tout le texte ; je n'ai pas le courage de tout recommencer ; j'en suis désolé.

mardi 16 janvier 2007

Tombe la neige....

Elle était attendue depuis plusieurs semaines déjà. Elle a causé pas mal de problème aux États-Unis avant d'arriver au Québec...

Elle était là aujourd'hui, dans la région de Montréal...

Elle a compliqué la circulation automobile...

Elle était accompagnée du froid et du vent...

Malgré tout, elle semblait la bienvenue. Au restaurant où je suis allé manger vers le milieu de l'après-midi, des femmes âgées qui tous les jours viennent y manger avaient les yeux pétillants et des sourires de petites filles. Elles me disaient leur joie de voir enfin cette neige et elles semblaient fières d'être tout de même sorties, d'avoir bravé le froid et le vent . Elles étaient aussi heureuses de voir cette neige que nous pouvons l'être de voir le soleil après des semaines de temps gris et de pluie.

En cliquant sur les images, on peut les agrandir.




lundi 15 janvier 2007

Rédaction de résolutions ou résolution de rédaction ?

Les résolutions du Nouvel An* suivent généralement de près le passage du Père Noël ; exactement une semaine plus tard, normalement. En ce qui me concerne, même si je n’ai pas beaucoup écouté la télévision au cours des dernières semaines, j’ai bien entendu parler de la venue du Père Noël ; je ne l’ai pas vu personnellement et j’imagine qu’il n’a pas pu lire mon adresse en passant dans ma rue, mais je sais qu’il est passé. Ça ne m’a pas empêché de penser aux résolutions : avec quelques collègues de la blogosphère, nous avons pris celle de publier tous en même temps, ce lundi 15 janvier, à 6 heures à Montréal et midi, heure de Paris, (pour tenir compte des fuseaux horaires) un billet portant sur les résolutions. Je suis persuadé que, pour plusieurs d’entre nous, ce sera la première, sinon la seule, qui sera tenue en 2007.

Allez vérifier si mes collègues ont tenu cette résolution. Il s’agit, par ordre alphabétique d'Aurélie, de Bergere, de Bertrand, d'Ervalena, d'Hepao, d'Hervé, d'Isabelle, de Lady Iphigénia, de Laurent, d'Olivier et de René.

Le changement fait partie de notre quotidien. Pour vivre jour après jour, il faut s’adapter puisque, de toute façon, tout bouge autour de nous et si nous ne bougeons pas, nous perdons du terrain, si nous n’avançons pas, nous reculons. Les Grecs l’avaient affirmé quelques milliers d’années : tout bouge, rien ne reste pareil. En fait, ils ne s’entendaient pas tous sur la question. Héraclite d’Éphèse (535- 475 av.J.C.) disait que tout changeait toujours, que la vie était un changement perpétuel, comme un fleuve et qu’ « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve », puisque ce n’est jamais la même eau qui coule au même endroit. Contemporain d’Héraclite, Parménide d’Élée prétendait plutôt que nos sens ne percevaient que les apparences et que c’étaient plutôt les apparences qui changeaient et non les choses elles-mêmes. Disciple de Parménide, Zénon d’Élée a exprimé sous forme de paradoxe ce changement perpétuel : s’il voulait attraper une tortue, Achille n’y parviendrait pas, enseignait-il, car la distance séparant Achille de la tortue étant divisible à l’infini, selon la pensée, il n’y arriverait jamais, même si l’espace le séparant de la tortue devenant de plus en plus court…

Et qu’en est-il de nos résolutions ? Si l’on prend une résolution, c’est que nous voulons amorcer un changement, en nous-même ou autour de nous. Un changement dans nos habitudes ou une évolution de notre milieu. Mais comme nous n’avons vraiment de contrôle que sur nous-même, il faudra bien que l’on commence par amorcer en soi les changements que nous voulons voir se produire afin de pouvoir, par la persuasion ou par l’exemple, amener les autres à nous suivre et à participer au mouvement voulu. Mais n’est-il pas illusoire, comme le prétendaient Parménide et Zénon, de vouloir changer quelque chose en nous et autour de nous, alors que, selon eux, nous n’aurions le pouvoir d’agir que sur leur apparence ?

Si pour Aristote tout changement doit avoir une cause, se pourrait-il que notre désir de changement en soit une raison suffisante ? Choses certaine si nous ne sommes pas la cause des changements qui s’opèrent autour de nous, il faut pouvoir compter sur la détermination et la motivation pour voir s’opérer des changements en nous, du moins ceux que nous avons choisis.

Mais pourquoi diable faut-il que cette volonté de changement nous prenne une fois l'an, vers le 31 décembre ou le premier janvier ? Est-ce l’esprit de Noël qui a pacifié les cœurs au point de nous faire espérer devenir meilleurs ? Serait-ce la lumière de l’équinoxe d’hiver qui se répand dans nos esprits et nous fait voir les quelques petites habitudes à changer pour que nous devenions presque parfaits ? Ou ne serait-ce pas plutôt l’abus des sucreries du temps des Fêtes qui nous aurait engourdi les neurones au point de nous faire oublier que si l’esprit est prompt, la chair est faible, surtout quand la chaire est bonne ?

Ne soyons pas cyniques et ne décourageons personne. La période des Fêtes nous permet généralement de mieux prendre conscience de nos valeurs profondes et de repenser aux choix que nous faisons. Le temps semble opportun pour songer à changer quelques habitudes, à en abandonner quelques mauvaises et à les remplacer par des bonnes. Et quand on sait que notre santé dépend largement de nos habitudes de vie et, d’abord, de nos valeurs et de notre attitude, il peut être pertinent, au moment de souhaiter aux êtres que l’on aime une bonne santé pour l’année qui vient, de songer à la sienne pour les années à venir.

S’il est vrai que la grande majorité des résolutions du Nouvel An sont oubliées avant la fin du mois de janvier, il reste toujours un grand nombre de personnes qui ont des chances réelles d’atteindre leurs objectifs. Quand on parle d’objectif à atteindre on doit tenir compte de critères à respecter : l’objectif doit être clairement défini ; il doit tenir compte des contraintes, matérielles et autres ; il doit viser un résultat précis et non des vœux pieux (« je veux un million dans mon compte de banque d’ici un an » est une formulation précise, alors que « je veux être riche » est un vœu pieux) ; il doit dépendre de celui qui le détermine (souhaiter gagner des millions en exploitant une bonne idée, par exemple, plutôt que de compter sur le hasard) ; et l’on doit se donner une échéance, sans quoi la motivation risque de se diluer. Et, en termes mathémathiques, la motivation M est égale au gain G sur le prix à payer P : M = G/P. Si le prix à payer est trop grand par rapport au gain désiré, la motivation ne vaut plus grand-chose.

Cela dit, je n’ai pas vraiment fait de liste de résolutions au Premier de l’an ; comme le montre la photo du haut, à part le titre, ma page est restée vierge. J’ai toutefois amorcé au cours des derniers mois une série de changements dans ma vie, que j’espère poursuivre toute l’année et, s’il le faut, l’année prochaine. Ce ne sont pas vraiment des résolutions, mais des habitudes à changer ; des mauvaises à perdre, de bonnes à adopter. Et ce n’est pas dans le stress de la période des Fêtes que j’ai décidé d’adopter ces meilleures habitudes, mais dans les semaines précédentes, néanmoins tout aussi stressantes…

Toute l’année, j’essaierai de susciter dans ma vie et dans celle de ceux que j’aime de grandes joies, tout en sachant apprécier au quotidien les petites joies, à l’image de ces petites lumières que je vois jour après jour, en allant chez mon marchand de journaux, comme sur la photo ci-dessous, et comme il y en a chez moi…

On peut agrandir les photos en cliquant dessus.

*Orthographe de « Nouvel An » :

« La règle générale d'écriture des noms de fêtes civiles ou religieuses, lorsque le nom comporte plusieurs mots, est de mettre une majuscule au nom spécifique, celui qui vient préciser la fête dont il s'agit, et une minuscule au nom générique (fête, jour, etc.).
« Étant donné que les synonymes Nouvel An et Premier de l'an ne comportent pas d'élément générique, l'ensemble est considéré comme l'élément spécifique, ce qui explique la présence des majuscules. Dans le cas de Nouvel An, le nom an s'écrit donc avec la majuscule, ainsi que l'adjectif nouvel parce qu'il est placé devant le nom. Dans le cas de Premier de l'an, premier est un nom et prend une majuscule, alors que son complément de l'an n'en prend pas. »

Dit le Grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française.

jeudi 11 janvier 2007

Jeanne Moreau et moi

Pour faire plaisir à René, d'Une vie en musique, qui est persuadé que j'ai une vie palpitante et que j'ai rencontré à peu près tout le monde qui a un nom sur cette Planète, je vous dirai simplement quelques mots d'une femme que j'aime beaucoup : Jeanne Moreau.

Je n'ai sans doute pas vu la plupart de ses films, mais je garde un bon souvenir de ceux que j'ai vus. Je crois cependant que mes plus beaux souvenirs, ce sont ses entrevues à la télévision. Je suis bien sûr très sensible au jeu de l'actrice ; je suis peut-être plus sensible encore à la femme qui s'exprime, sur son métier, sur sa carrière, mais aussi sur différents sujets qui la concernent. La citoyenne Jeanne Moreau a des opinions sur les choses de la vie et sur la vie en société. Je ne suis peut-être pas tout à fait objectif lorsque je l'entends s'exprimer sur divers sujets car j'aime la façon dont elle s'exprime, avec force et conviction parfois, et toujours avec beaucoup d'intelligence et d'élégance. Et comment ne pas succomber au charme de sa voix ?

J'ai été déçu d'entendre récemment aux nouvelles que Jeanne Moreau s'était établie en Suisse pour payer moins d'impôts. Je veux bien croire qu'un grand nombre de Français trouvent qu'ils paient trop d'impôts, mais ces impôts servent, en principe, à offrir aux Français les services qu'ils reçoivent de la part de l'État (soins de santé, éducation, etc.). Qu'un Florent Pagny ou Johnny Halliday décide de placer ailleurs que dans le pays qui l'a grassement nourri les millions d'euros en surplus qu'il ne cesse d'accumuler grâce aux Français moyens qui achètent ses disques, je trouve cela indécent. Que ces deux chanteurs, et bien d'autres, n'aient pas la fibre citoyenne très sensible, ça n'a rien de surprenant car on peut très bien chanter « l'Amuuuur » en pensant surtout à « l'Argent » ! Mais que Jeanne Moreau, si c'est vrai, décide de quitter officiellement la France pour épargner quelques sous en ne contribuant pas au financement des services publics, cela me déçoit. Dans mon esprit, Jeanne Moreau vivait dans les Yvelines, à Versailles, je crois, et j'aimerais bien penser qu'elle y vit encore, même si une bonne amie, Marguerite Duras, n'est plus sa voisine de Neauphle-le-Château.

Un jour d'été, il y a quelques années déjà, j'ai eu le bonheur de voir en personne Jeanne Moreau. J'étais sorti faire une course au Complexe Desjardins et, sur la place, j'ai eu la surprise de tomber sur une conférence de presse qu'y donnait Jeanne Moreau sur la grande place du Complexe, dans le cadre du Festival des Films du Monde de Montréal. Elle était là, à deux mètres devant moi et, contrairement à ce que l'on aurait cru, il n'y avait pas autour d'elle une garde prétorienne impressionnante. J'aurais pu m'approcher et la toucher... Bien entendu, Jeanne Moreau n'aura pas gardé de cette rencontre un souvenir impérissable, car je ne lui ai pas été présenté.

Un peu plus tard, des amis qui passaient l'hiver au soleil m'avaient confié leur maison, leur voiture et leur chat ; il était assez amusant d'habiter seul une maison de vingt pièces, mais un peu moins d'en déneiger toutes les entrées au moins trois fois par jour car, cette année-là, il avait neigé assez pour satisfaire les plus exigeants amateurs de sport d'hiver et de tapis blanc. Ces amis m'avaient demandé d'envoyer à une date précise un beau bouquet de fleurs à l'une de leurs connaissances et ils m'avaient donné l'adresse de leur fleuriste, rue Saint-Denis. Celui-ci avait (et il a toujours) une belle boutique dans laquelle je n'étais encore jamais entré, m'arrêtant souvent devant la vitrine, cependant, pour y admirer les plantes. Je fus accueilli par le propriétaire, dont la boutique porte le nom. Je lui dis ce que je voulais et, pendant qu'il s'affairait à préparer ma commande, je lui confiai que c'était la première fois que je mettais les pieds dans sa boutique, qu'à chaque fois que je passais devant, c'était presque toujours après la fermeture et que je devais me contenter d'admirer les plantes de la vitrine. Spontanément, il me dit que je lui rappelais Jeanne Moreau. Voyant mon étonnement, il ajouta que sa boutique fournissait beaucoup de plantes et de fleurs pour des tournages cinématographiques (ce que je savais) et qu'un jour Jeanne Moreau était entrée dans sa boutique en lui disant excatement ce que je venais de lui dire... C'est ainsi que je peux affirmer avoir quelque chose en commun avec Jeanne Moreau.

J'apprends que le ministre français de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ce mardi 9 janvier 2007, a nommé Jeanne Moreau Commandeur dans l'Ordre National du Mérite.

D'autre part, je suis très heureux de découvrir à l'instant que Jeanne Moreau a démenti les rumeurs voulant qu'elle soit installée en Suisse. « L'exil fiscal est "complètement à l'opposé de mon éthique", a déclaré la comédienne qui s'exprimait samedi 16 décembre sur France 2 à propos du départ en Suisse de Johnny Hallyday. "J'ai horreur de la dissimulation. J'ai des droits comme citoyenne, et donc j'ai des devoirs, et ça me parait tout à fait normal", a-t-elle ajouté, selon le site « non officiel » de Jeanne Moreau.

Pour les curieux, on peut écouter gratuitement un bref extrait (et l'émission au complet moyennant 5 euros) de la « Radioscopie » que Jacques Chancel avait consacré à Jeanne Moreau le 23 janvier 1976, le jour de son quarante-huitième anniversaire. Elle y dit quelque chose de très intéressant sur les moments de solitude et sur l'importance d'avoir des moments à ne rien faire...

La prochaine fois, si vous y tenez, je vous parlerai de ma rencontre avec Elisabeth II ou Jean-Paul II. Et je vous laisse avec une chanson interprétée par Jeanne Moreau.

mardi 9 janvier 2007

Rencontre du 4e type

Malgré les ennuis techniques qui, toute la journée, m'ont fait perdre beaucoup de temps et m'ont empêché d'accomplir les tâches que j'avais inscrites à mon agenda, même si des collègues attendaient de moi des textes que nous voulons diffuser demain, j'ai quitté la maison en fin de journée pour aller rejoindre d'autres collègues blogueurs (et désormais amis).

Olivier d'À cheval sur l'Atlantique avait organisé une rencontre au restaurant entre Hervé, Norvégien dévoyé, qui se retrouve à Montréal au lieu d'être en Norvège, mais qui ne semble pas trop malheureux d'être ici, René, d'Une vie en musique, et moi-même. J'avais déjà rencontré Olivier et Jean-Marc, à deux reprises, l'automne dernier ; j'ai fait la connaissance d'Hervé la semaine dernière, mais ce n'est que ce soir que je rencontrais René qui, lui, ne savait pas qui, à part Olivier, il allait rencontrer au restaurant. Nous nous étions donc donné rendez-vous au Complexe Desjardins.

Nous avons mangé, fait plus ample connaissance. Puis nous sommes partis ailleurs prendre un café afin de poursuivre la conversation. Puis chacun est rentré chez soi. J'ai raccompagné Hervé, Olivier et René au à la station de métro Place-d'Armes, puis je suis rentré à pied. Puisque la température commençait à ressembler à nos températures normales d'hiver et que le vent s'était levé, j'ai emprunté les passages souterrains pour m'approcher de chez moi. Au Complexe Desjardins par lequel je suis repassé, voisin du quartier chinois de Montréal, j'ai remarqué une nouvelle boutique :

Un peu plus loin, du côté de la Place-des-Arts, le « Jardin des Arts » était plutôt désert.

J'ai rarement l'occasion de voir ma station de métro aussi calme.

J'ai traversé la station pour sortir à l'autre bout, du côté de la rue Bleury, que j'ai empruntée vers le Nord. En traversant la rue Sherbrooke, la rue Bleury devient l'avenue du Parc. Encore quelques pas et je serai chez moi ; de nombreux messages et du travail m'attendaient.

Je ne vous dirai pas à quelle heure je me suis couché, mais en éteignant toutes les lampes, j'ai presque vu le soleil se lever.

lundi 8 janvier 2007

Désolé


La très longue interruption du service chez Blogger*, de nombreux autres accès bloqués à des sites Internet, quelques ennuis techniques personnels et un emploi du temps chargé m'ont empêché de publier les billets prévus, de publier les commentaires reçus, de lire les blogues préférés et de répondre à mes courriels.

Je poursuivrai en soirée...

Merci de votre compréhension.

*Les abonnés de Blogger qui sont passés à la nouvelle version n'étaient pas affectés par cette interruption de service. Blogger met ainsi de la pression sur les dinosaures qui n'ont pas encore adopté la nouvelle version qui, semble-t-il, présente des avantages mais aussi quelques inconvénients. J'y viendrai aussi, bien sûr, mais en ce moment je n'ai pas de temps à consacrer aux modifications que je devrai faire à la mise en page une fois passé à la nouvelle version.

dimanche 7 janvier 2007

Réchauffement...

« Noël aux buissons, Pâques aux tisons », dit le proverbe ; et ce serait, dit-on, un proverbe de pays froid.

Si les pays chauds ne semblent pas perdre leurs caractéristiques communes, il semble que l'on ait du mal, en ce moment, à reconnaître les pays que l'on dit froids. Alors que, normalement au mois de janvier, le Québec connaît des températures qui tournent autour de moins vingt degrés Celsius, il y fait souvent, ces deniers jours, plutôt dix degrés que moins vingt. Et pour les amateurs de neige, de sports d'hivers, cet hiver a bien mal commencé. Quant aux fervents de la tradition de Noël sous la neige, ils auront été bien déçus aussi ; le jour de Noël, je me rendais chez un ami à bicyclette.

Ces bouleversements climatiques sont causés par le réchauffement de la Planète, conséquence de nos inconséquences et de la pollution atmosphérique que nous continuons d'augmenter en dépit des efforts, individuels et collectifs, que font certains pour tenter de renverser ce phénomène en diminuant la quantité de gaz toxiques, par exemple. En fait, il semble que les efforts de quelques millions d'individus soient simplement annulés, rendus vains, inutiles, par le train de vie des riches dont la fortune n'a d'égal que l'égocentrisme et le cynisme. Je n'ai rien contre la richesse, bien au contraire. Mais si la richesse n'est que d'argent et de puissance, elle est bien misérable, même si elle se chauffe au soleil, où tout n'est pas toujours qu'« ordre, luxe, calme et volupté »...

Jean-Léon Gérôme (1824-1904), Socrate allant chercher Alcibiade
dans la maison d'Aspasie


Parmi les riches insolents, mort depuis longtemps, celui-là, je ne dois pas oublier Alcibiade, à qui j'ai emprunté mon pseudonyme en l'amputant des dernières lettres comme pour mieux me dissocier des aspects sombres du caractère et de la vie de cet enfant d'Athènes qui, ayant commencé sa « carrière » (celle de la vie, pour évoquer Dante) dans la beauté, la richesse et l'admiration de ses concitoyens, l'a fini en exil, assassiné par une complice de ses plaisirs les plus vils. Si j'aime l'intelligence, la liberté, voire l'insolence du jeune Alcibiade, j'ai surtout en commun avec lui, sans doute pas pour les mêmes raisons, d'être un grand admirateur de Socrate. Amoureux du grand sage, qui était sans doute assez admiratif devant la beauté et la jeunesse de ce neveu de Périclès, Alcibiade n'a jamais réussi à vraiment séduire Socrate qui a toujours résisté à ses avances, ce qui était une façon de démontrer que l'argent peut acheter bien des choses, sauf l'amour et la sagesse...

Même si récemment je me suis fait plus discret sur cet amour inconditionnel, les lecteurs attentifs de ce blogue connaissent mon amour de la France, de l'Italie, de la Grèce (j'ai évoqué plus souvent la France et la Grèce que l'Italie, mais celle-ci n'en est pas moins chère à mon coeur)... J'ai moins parlé récemment de ces trois pays que j'aime parce que, d'une part, j'ai été très occupé, au point de me perdre de vue et d'oublier un peu ce que j'aimais depuis longtemps et, d'autre part, cet amour est souvent douloureux en raison de la distance, du décalage...

Or, ce matin, j'ai reçu un message qui a réveillé en moi un volcan qui me semblait endormi. Dans un courriel qu'il m'adresse, un homme que j'imagine assez jeune, dit avoir découvert ce blogue par hasard et avoir été séduit par l'évocation de la neige ; toute sa vie, dit-il, il a rêvé de passer un Noël blanc sous la neige et il n'a jamais pu encore réaliser ce rêve...

Je suis très ému de cette confidence, de ce rêve dont me fait part Salvo. Chez lui, en Sicile, on ne peut espérer voir tomber la neige, même en décembre ; il n'est donc pas question de voir arriver non plus le Père Noël dans son traîneau tiré par ses rennes... Salvo rêve donc d'un Noël traditionnel dans un pays de neige, comme au Québec (à condition que ce pays froid tienne ses promesses et qu'il y ait de la neige à Noël). Il est important d'avoir des rêves et il faut aussi faire attention aux rêves que nous entretenons, car ils pourraient bien se réaliser : c'est ce que je souhaite à Salvo.

En ce moment, je rêve, moi, d'avoir beaucoup d'argent afin de pouvoir louer dans la région des Laurentides, au nord de Montréal, une auberge comme celle de La Sapinière, par exemple, où l'on mange très bien et, durant quelques jours où il y aurait abondamment de neige, y inviter tous mes amis, anciens et nouveaux, aussi bien ceux qui sont loins et que je n'ai encore jamais rencontrés que ceux que, bien que voisins, je ne vois pas souvent, et y organiser une vraie fête de Noël sous la neige, un peu comme celle du film Fanny et Alexandre.

Toutes les photos d'hiver sont empruntées au site de l'auberge La Sapinière qui, bien entendu, n'a aucunement commandité ce billet ; il y a un moment que je n'y ai été mais, en évoquant une auberge à la campagne où je pourrais recevoir des amis, le souvenir de très beaux et délicieux moments m'est revenu à la mémoire et... aux papilles.

Le tableau de Jean-Léon Gérôme, Socrate allant chercher Alcibiade dans la maison d'Aspasie, provient d'ici.


La suite de ce billet demain...