samedi 10 mars 2012

Trop drôle !



Un autre artiste méconnu !

vendredi 9 mars 2012

Pour Maurice

Ce n'est pas le vrai Maurice mais une photo trouvée sur Internet

Depuis plus d'une semaine, notre ami Alexander le Gallois et son inséparable Maurice sont malheureux. Maurice souffre d'une infection qui ne semble pas vouloir guérir en dépit des traitements et des soins attentifs que lui prodigue son ami. Le grand chien, qui accompagne habituellement partout son ami, ne l'accompagne plus lorsqu'il va donner ses cours dans une université de Londres. Il avait pris l'habitude d'assister chaque jour aux cours, comme s'il était son meilleur étudiant. Il aimait recevoir l'affection, les câlins, des étudiants, des autres professeurs et du personnel de l'université. Mais ses traitements le fatiguent, et il ne comprend pas que, depuis qu'il est malade, les gens sont moins empressés de lui témoigner de l'affection. Notre ami gallois a donc décidé de laisser Maurice se reposer à l'appartement pendant qu'il va donner ses cours. Mais les amis sont tous deux tristes de cette situation. Et notre ami est anxieux car, ce vendredi, il a rendez-vous chez le vétérinaire et il appréhende les résultats des analyses...
Il y a quelques semaines, notre ami gallois avait été invité par une université parisienne pour discuter de cours qu'il pourrait y donner. Il se demandait s'il avait vraiment envie de quitter Londres pour s'installer à Paris... Mais au cours de l'entretien qu'il a eu avec des responsables de la faculté, il a vite conclu qu'il ne quitterait pas Londres. Lorsqu'il a évoqué son ami Maurice, qui l'accompagnerait, l'un des responsables de la faculté, avec l'amabilité que peuvent avoir certains Parisiens parfois, lui a lancé sur le ton que l'on peut bien deviner (et ce n'est même pas la pire des insultes qu'il a proférées durant cet entretien) : « Si c'est ainsi, allez donc enseigner dans un zoo votre langue de barbare ! »
Inutile de dire que notre ami Gallois a choisi Londres et Maurice... Il ira tout de même deux fois par mois donner un cours à Paris mais, aussitôt son cours terminé, il reprendra l'Eurostar pour rentrer chez lui et retrouver Maurice.
Toute la semaine, j'ai allumé des bougies pour la santé de Maurice et la sérénité de son ami. Je croise les doigts pour que, au cours des prochaines heures, le vétérinaire ait de bonnes nouvelles à leur donner.

Ajout - vendredi midi :  Le rendez-vous chez le vétérinaire s'est très bien passé (on les a même confortablement installés et on leur a servi le thé, le temps de se remettre de leurs émotions) et, au grand soulagement de tout le monde, les nouvelles sont bonnes. Il n'y a pas de cellules cancéreuses. Même si la guérison ne semble pas évidente, les traitements poursuivent leur action et la guérison progresse ; ce n'est qu'une question de temps avant que Maurice soit complètement rétabli.
Ils sont rentrés à la maison beaucoup plus légers et joyeux qu'au départ. Après une sieste méritée et un peu de lecture au lit (notre ami gallois lit un roman de Michel del Castillo, pendant que Maurice lit le dernier catalogue de jouets Kong), ils iront tous deux faire une promenade en ville et s'arrêteront ensuite dans un tout petit nouveau restaurant pour y déguster des sushis.

mercredi 7 mars 2012

Forget me not


L'image vient d'ici

Il y a quelques jours, en allumant la télévision, je suis tombé sur un film documentaire racontant la courte vie de Joanna Comtois, cette jeune fille à qui on a diagnostiqué à huit ans une forme rare de cancer, qu'elle a combattu durant un an, qu'elle croyait avoir surmonté et qui est revenu. Peu après avoir appris le retour du cancer de Joanna, son père s'est suicidé... Malgré tout, Joanna n'a pas baissé les bras ; elle a fait face avec courage à la nouvelle série de traitements, etc. Affirmant que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, elle a voulu garder le sourire, donner l'exemple, aider ses proches à garder le moral. Puis elle a créé la fondation Espoir pour amasser des fonds pour la recherche sur le cancer. Elle voulait être utile et, elle l'a dit aussi : « Je ne veux pas que l'on m'oublie ».

Ces mots, Alexander les a plusieurs fois répétés, en parlant surtout de certaines personnes qu'il aimait et qui l'ont précédé dans les étoiles. Sans qu'il ait eu besoin de m'en faire la demande, je me suis senti responsable et engagé à perpétuer, selon mes moyens, la mémoire de ces êtres aimés. Puis, un jour, il m'a dit : « J'ai peur ! » « De quoi as-tu peur ? », lui ai-je demandé. Je me doutais bien de la réponse qu'il allait me donner, mais je voulais que les mots viennent de lui. Il a dit : « J'ai peur de manquer de temps ! » Puis il a ajouté : « Je ne veux pas que l'on m'oublie. »

Tant que je vivrai, il sera présent. Je sais bien aussi qu'il vivra longtemps encore dans le coeur et dans l'esprit de ceux et celles qui l'ont connu. Mais je me sens responsable de certains de ses secrets, de certaines de ses confidences, de ses rêves, de ses espoirs... Mais je pense de plus en plus que je pourrais aussi manquer de temps. Et je me dis que je devrais trouver quelqu'un en qui je puisse avoir confiance, à qui je pourrais laisser un jour un certain nombre de choses qui sont importantes pour moi : certains objets , certains documents ; des carnets, des milliers de pages de correspondance, etc. C'est une inquiétude supplémentaire qui est toujours présente car, moi non plus, je ne voudrais pas que l'on m'oublie...