Que vous arriviez ici par hasard ou parce qu'on vous en a indiqué le lien, soyez le bienvenu. Vous n'y trouverez cependant rien de croustillant, de spectaculaire ou quoi que ce soit qui ait un lien avec la mode ou même l'actualité criante...
Il n'y a pas besoin d'un jour spécial pour que je pense à Alexander : à chaque instant, il est présent, dans mon cœur, dans mes pensées, dans tout ce qui m'entoure... Je pense à lui, à tous ceux qui sont partis avant lui et qui lui manquaient tellement. Je pense à ceux qui l'ont rejoint depuis, qu'aimait Alexander et qui aimaient Alexander...
Ces photophores ne sont pas les miens,
mais ils ressemblent à certains d'entre eux
Chaque soir, j'allume plusieurs bougies, que je remplace avant qu'elles ne s'éteignent. Leur flamme rappelle que nous n'oublions pas, elle sert peut-être de phare pour ceux qui n'auraient pas encore trouvé la lumière, et elle nous accompagne ainsi jusqu'au lever du jour. Je crois que c'est d'autant plus important que nous entrons dans la saison sombre, que les nuits seront plus longues...
Mais en ce 2 novembre, je sais que les proches d'Alexander auront des pensées particulières pour lui et pour tous ceux qui les ont quittés. Je m'associe à eux dans leurs pensées, dans leurs prières et dans leurs diverses commémorations.
Le 24 novembre 1991, disparaissait l'un des plus célèbres chanteurs de sa génération, et davantage, l'auteur-compositeur-interprète Freddie Mercury, chanteur du groupe Queen. « The Queen is dead », pouvait-on lire dans les journaux anglais, semant la confusion chez les sujets de Sa Majesté.
Il y a dix-huit ans, un petit garçon avait, encore une fois, le coeur brisé. Son ami Freddie venait de partir. Alexander n'avait que neuf ans, mais il avait déjà tellement appris de son ami Freddie ! La musique, les oiseaux, les poissons, les fleurs, l'alimentation, les livres, la spiritualité, etc., faisaient partie de leurs conversations, de leurs complicités.
En dix-huit ans, Alexander n'a jamais oublié une seconde. Chaque jour, ses pensées, son coeur, ses prières, ses rituels, rendaient hommage à la mémoire de son ami, de son mentor en quelque sorte.
Chez Alexander, Freddie occupait une grande place. Un lierre que lui avait remis Freddie il y a dix-huit ans poussait encore sur la terrasse d'Alexander ; il s'agissait d'une bouture de l'original qu'Alexander avait laissé chez sa grand-mère, à la campagne.
Chaque année, le 24 novembre, Alexander apportait son bouquet de fleurs et ses bougies pour aller encore rendre hommage à celui qui lui avait tellement appris, qui l'avait tant inspiré. Il se rendait au cimetière de Kensal Green. Il ne cherchait pas parmi ces tombes le lieu de sépulture de Freddie Mercury car celui-ci avait demandé qu'on l'incinère et que ses cendres soient répandues dans un lieu inconnu.
Alexander allait se recueuillir à la chapelle du cimetière. Ce 24 novembre, Alexander ne sera pas là. Mais il a demandé à notre amie Jane de se recueillir pour lui à cette chapelle de Kensal Green où il a fait poser une plaque en souvenir de Freddie. Jane y viendra avec des fleurs et des bougies, comme elle l'a promis à Alexander.
Ailleurs à Londres, dans le quartier de Kensington où il habitait, des milliers de fans du chanteur de Queen viendront aussi apporter des fleurs. On y dévoilera une plaque à la mémoire de Freddie Mercury.
Il y a quelques mois, Alexander m'envoyait le lien vers une vidéo où Freddie Mercury chantait « Prince of the Universe » (Prince de l'Univers), en ajoutant : « Voilà ce que tu es pour moi ! » Je me suis senti particulièrement touché d'être ainsi associé dans le coeur et dans les pensées d'Alexander, par le biais d'une chanson, à celui qui n'était pas seulement un grand créateur, un grand interprète, mais aussi un grand ami et un mentor pour ce garçon que j'aime et que j'aimerai troujours.
grains et pollen de lune, ô doux lotus sur les étangs de l'âme,
je vous salue, étoiles solennelles. »
La prière des roses, Federico Garcia Lorca
Tous les jours, depuis juin 2008, j'ai envoyé à Alexander au moins une rose (virtuelle) chaque jour. Même quand il était à l'hôpital, Alexander recevait ses roses car Jane lui imprimait tous mes messages, qu'il lisait et relisait, dormant avec eux, ainsi que les images qui accompagnaient les mots. Après son départ, ces fleurs recouvraient son lit, ce lit qui a abrité tant de rêves, tant de poésie, tant de lectures, tant de projets, tant de larmes, mais aussi tant d'amour (au singulier).
C'est peut-être le Petit Prince en lui qui aimait tant la rose, la reine des fleurs.
« Dans le langage des jardiniers, les plantes crèvent,
« Oui, il faut que le ciel nous aide un peu. Merci pour tout l'amour que vous lui donnez ; je sais que c'est pour vous qu'il se bat. Et je suis très fière de lui », me dit docteur Jane.
J'en suis tellement conscient, à chaque instant ! Et je suis si fier de lui aussi.
Devant tant d'amour, je ne peux qu'essayer d'en être digne et de l'aimer de tout mon être, plus que tout au monde.
J'ai des nouvelles de Harry. Il va beaucoup mieux. Il a cessé de vomir et il reprend des forces. Merci à Bastet d'écouter nos prières. L'encens et les bougies continuent de brûler devant son image.
Cette photo anonyme provient d'Internet
Quand à l'ami canin, il est comme moi : il n'a pas l'air trop malheureux mais il attend impatiemment le retour de son maître. Il traîne partout un pull que son maître lui a laissé avant de partir ; il retrouve dans ce pull l'odeur de son maître. Moi qui n'ai pas l'odorat si fin, en attendant de respirer son parfum sur lui-même, j'ouvre de temps à autre une jolie petite boîte bleue et j'y respire le parfum de celui que j'aime.
Comme le dit si bien l'amie qui me donne des nouvelles — et elle sait très bien de quoi elle parle car elle en a plusieurs chez elle — les animaux sont plein d'amour et de fidélité envers ceux qui les aiment. Certaines personnes devraient s'en inspirer.
Nous, les humains, avons nos divinités ; certains ne veulent croire qu'en une seule, d'autres pas du tout. La plupart de ces divinités sont représentées sous forme humaine ; d'autres cependant sont représentées par des animaux ou par des choses. Chez les anciens Égyptiens, par exemple, les divinités peuvent apparaître sous la forme de bélier, de chacal, de chat, de chien et de la famille des canidés, de cobra, de crocodile, de faucon, de gazelle, de grenouille, de hérisson, de lion, d'oiseau, de scarabée, de serpent, de vautour, et de nombreuses autres formes animales.
Parmi ces divinités, il y a la déesse Bastet ou plus vraisemblablement Bast, représentée sous forme de chat, « protectrice des femmes et des enfants, détient le pouvoir magique qui stimule l'amour et l'« énergie charnelle », peut-on lire sur Wikipédia. On y lit également ceci : « Bastet est une déesse aux caractères antagonistes, douce et cruelle, elle est aussi attirante que dangereuse. Bastet est aussi le symbole de la féminité, la protectrice du foyer et la déesse de la maternité. Mais toujours en elle, sommeille le félin... »
S'il existe une divinité qui veille sur les chats, c'est bien Bastet. C'est à titre que je l'invoque aujourd'hui, avec bougie et encens devant son image ; je n'ai pas la statuette, mais une image agrandie de celle ci :
Il y a lieu d'invoquer la déesse Bastet pour veiller sur Harry dont les problèmes d'articulations causés par un cancer ont limité grandement les déplacements et les jeux depuis deux ans, sans affecter son humeur et sa capacité d'exprimer son affection.
Harry habite chez son maître depuis 13 ans, l'âge même qu'avait son maître au moment où ils sont devenus amis. C'est donc dire qu'il aura été pour son maître depuis 13 ans le fidèle ami de tous les instants, le témoin de son adolescence, de sa vie d'étudiant et de jeune adulte, le complice de tant de moments intenses, beaux ou tristes, compagnon de ses nuits de lecture ou de ses rêveries auprès du feu.
Cette photo anonyme provient d'Internet
Depuis deux jours, Harry ne va pas bien. Il est allé trois fois chez le vétérinaire en vingt-quatre heures. Le vétérinaire viendra ce mercredi matin l'examiner et, au besoin, lui faire une injection pour calmer les vomissements. Jamais son maître n'acceptera de voir souffrir son chat ; tant qu'il pourra lui maintenir une qualité de vie, sans douleur qu'il ne pourrait atténuer, il fera tout ce qui est possible. Les deux dernières visites chez le vétérinaire ont fait beaucoup de bien à Harry et, ce mardi soir, il avait pris du mieux. Hélas, son maître doit s'absenter durant une semaine, sans possibilité de reporter à plus tard cette longue absence qui le privera de l'affection de son chat et qui l'empêchera de veiller amoureusement sur lui. Heureusement, une très aimable voisine et amie accueillera Harry durant cette semaine et en donnera quotidiennement, par téléphone , des nouvelles à son maître ; évidemment, elle communiquera immédiatement avec le vétérinaire si l'état de santé devait s'aggraver.
En l'absence de son maître, je prendrai la relève pour demander à la déesse Bastet de veiller sur Harry et de faire en sorte qu'il puisse continuer de faire le bonheur de son maître et de sa petite famille. J'ai devant moi une grande photo en noir et blanc sur laquelle on voit, en gros plan, Harry appuyé sur la poitrine de son maître, la tête posée sur son épaule ; il semble s'abandonner en toute confiance et, dans son regard qui me fixe en douceur, je peux lire : « Je compte sur toi pour m'aider à prolonger ce bonheur ! »
En 1985, Freddie Mercury avait dédié à tous les amis des chats du monde entier son premier album solo, « Mr Bad Guy ». En 1991, ce chanteur du groupe Queen a publié sur son album « Innuendo » une chanson intitulée « Delilah », dédiée à son propre chat ; dans cet enregistrement, son guitariste et lui se transforment en chats pour en imiter les miaulements. Ces chats ont tous un nom ; par exemple, le chat roux, c'est Oscar ; Delilha, c'est la chatte noir et blanc qui dort dans le panier rempli de linge ; le persan que Freddie Mercury embrasse sur le canapé, c'est Tiffany...
Je n'ai vraiment pas eu le temps aujourd'hui de rêver, d'être dans la lune. On me pousse dans le dos pour que je fasse en un jour ce que je devrais faire en une semaine. Depuis ce matin, j'ai à peine pris quelques minutes pour manger et quelques autres minutes pour envoyer un message à mon amoureux.
Comme je devrai travailler toute la soirée et une bonne partie de la nuit, j'ai pris le temps vers la fin de l'après-midi d'aller faire une marche rapide au parc Jeanne-Mance ; ce ne fut au fond qu'un très rapide aller-retour. La lumière était belle et j'aurais voulu prendre des photos mais je n'en avais pas le temps (je dois dire aussi que j'ai déjà pris de nombreuses photos de ce coin du mont Royal). En redescendant l'avenue du Parc, je me suis tout de même arrêté environ quatre ou cinq minutes pour observer la lune qui m'est apparue entre deux bâtiments de l'Hôtel-Dieu. Encore très pâle, mais parfaitement ronde, elle était magnifique ! Comme on le fait dans certaines religions (juive, zoroastrisme ou mazdéisme, dans les cultures améridiennes), j'ai pris l'habitude, quand je l'aperçois, de faire mes dévotions à la lune et, sur un plan plus laïque, de lui adresser des messages pour quelqu'un que j'aime ; mais au fond, l'amour n'est-il pas aussi d'ordre spirituel ?
Pendant que je m'adressais à la lune, j'ai pu me rendre compte que ce disque lumineux que l'on croit immobile dans le ciel ne l'est pas tant que ça. En fait, c'est la terre qui tourne et qui, si je ne dis pas de bêtise, donne l'illusion que la lune se déplace autour de nous. En quelques minutes seulement, j'ai pu voir, en mesurant la distance entre le toit d'un bâtiment et la lune dans le ciel (pas la distance réelle, mais celle que mon oeil percevait en deux dimensions), que la lune ou la terre était en mouvement. La terre ne tourne pas si vite que nous en avons l'impression parfois à force de courir dans ce monde de fous mais, comme le disait si bien Galilée : « Et pourtant elle tourne » (Eppur si muove).
Hier soir en lisant au hasard encore quelques pages d'un livre qui n'est pas un livre religieux ou spirituel, si ce n'est que la créativité est liée d'une façon ou d'une autre à la spiritualité, je suis tombé sur cette citation de saint François de Sales : « Faites-vous ami avec les anges qui, même s'ils sont invisibles, sont toujours à vos côtés. Invoquez-les souvent, louez-les constamment et faites bon usage de leur appui dans toutes vos activités, qu'elles soient temporelles ou spirituelles. »
Baptisé et élevé dans la religion catholique, j'ai toujours été conscient de la présence des anges dans mon univers religieux. Je me souviens qu'à l'école primaire, par exemple, on collait dans nos cahiers de jolis petits anges si nous avions bien fait nos devoirs et si nous avions obtenu une bonne note. J'ai aussi reçu une année, alors que je n'avais pas plus de huit ans, un petit ange musicien de plâtre peint, avec une jolie tunique bleue et des cheveux blonds dorés tirant sur le roux ; j'ai précieusement conservé ce petit ange.
Indépendamment de la représentation qu'on en fait, les anges sont considérés dans plusieurs cultures comme des messagers ; les religions en font, bien entendu, des messagers de Dieu. Religieux ou laïques, les anges ne sont-ils pas, dans tous les cas, des représentations de l'esprit, de l'idéal spirituel, des messagers chargés de nous aider à atteindre ce que nous souhaitons le plus, que ce soit de l'ordre affectif, moral, spirituel... Tous les anges n'ont pas la même fonction ; on pense aux enfants par exemple, dont la beauté et l'innocence nous font penser à la douceur et la pureté que certains anges apportent sur terre. Certaines personnes tiennent beaucoup à la présence de leur ange gardien, partout où ils vont, dans tout ce qu'il font...
Et vous, croyez-vous aux anges ? Que représentent-ils pour vous ? Sont-ils présents dans votre vie quotidienne ? L'ont-ils déjà été davantage, dans votre enfance, par exemple ? Avez-vous un ange attitré ou plusieurs anges comme plusieurs amis ? Comment les voyez-vous ? Leur donnez-vous une apparence précise ? Qu'attendez-vous d'eux ? Ont-ils un rôle précis ou interviennent-ils à tout moment dans votre vie ? Parlez-nous de votre ange, de vos anges.
Dans un livre qui a apporté tant de lumière et de joie sur tant d'ignorance et de solitude, l'un des héros reçoit d'un ami une image montrant « un ange bleu près d'un enfant rose » ; au dos de cette image se lisait cette « prière à l'ange gardien d'un enfant absent », que je reprends volontiers à mon tour :
« Ange gardien de celui que mon cœur vous nomme, veillez avec plus de soin sur lui. Rendez ses pas faciles, ses travaux féconds. Essuyez ses larmes, s'il pleure ; sanctifiez ses joies, s'il en a ; relevez son courage, s'il se sent faible ; ranimez l'espérance, s'il se désole ; la santé, s'il souffre ; la vérité, s'il s'égare ; le repentir, s'il succombe. »
Tous mes voeux de prompte guérison, mon petit Lapin. Je t'aime.
« Nous ne sommes [...] que
nos apprentissages et nos souvenirs, rien d'autre que le récit que nous nous faisons de nos actions et de nos pensées. » Michel del Castillo, Les portes du sang
« I trust only you in this world. » (« Je n'ai confiance qu'en toi en ce monde. ») Alexandre le Grand à Héphaistion - Alexander à Alcib.
Alexandre - Bucéphale
Drapeaux
Alexander avait fixé sur son sac à dos, qui le suivait vraiment partout, le drapeau du Québec car il portait les couleurs de son coeur, les couleurs de son Alcib.
« And is there honey still for tea ? » Rupert Brooke
Oscar
« Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre-nous regardent les étoiles. » Oscar Wilde
Alcibiade
« ... - Apollodore, me dit-il, je te cherchais justement ; je voulais te demander ce qui s'était passé chez Agathon, le jour où Socrate, Alcibiade et plusieurs autres y soupèrent. On dit que toute la conversation roula sur l'amour... » Platon, Le Banquet.