Plus fidèle que moi aux P'tits souvenirs du dimanche soir, Dr CaSo propose encore ses souvenirs chaque dimanche et nous invite à partager les nôtres. Bien que, la plupart du temps, je ne me reconnaisse pas dans les questions, je tente parfois de proposer des réponses ; en voici quelques-unes :
Quel genre de nourriture « exotique » aimez-vous le plus ?
Je peux manger à peu près de tout (je crois l'avoir déjà écrit quelque part dans ces pages, d'ailleurs). Mais, puisqu'il faut nommer des cuisines « exotiques », en voici quelques-unes que j'aime : les cuisines italienne, chinoise, japonaise, libanaise, portugaise, grecque, française (est-ce exotique ?) ; mais j'aime aussi la mienne, qui n'est pas « exotique » mais d'autant plus inventive qu'elle est pratiquement toujours improvisée et... ne ressemble pas beaucoup à ce que l'on connaît.
Je rêve en fait de plats de poissons et de salades de légumes et de fruits (fruits et légumes dans le même plat, c'est parfait).
Je n'aime pas vraiment la cuisine mexicaine, du moins ce que j'en connais : il m'est arrivé à quelques reprises d'être invité dans des restaurants mexicains, à Paris et à Montréal, et j'en suis sorti quelque peu déçu.
Qu’est-ce que vous oubliez souvent ?
Je n'oublie pas grand-chose, hélas ! J'aimerais parfois oublier tout ce que l'on attend de moi...
Ce qu'il m'arrive le plus d'oublier, ces temps-ci, c'est l'heure d'aller dormir (mais je n'oublie jamais de me réveiller très tôt, tous les jours).
Avec quelle personne de votre famille (proche ou moins proche) aimez-vous le plus voyager ? Pourquoi ?
Je n'ai jamais beaucoup voyagé avec qui que ce soit de ma famille (autrement que d'aller chez les uns ou chez les autres, mais ce ne sont pas vraiment des « voyages »). Je suis allé en Virginie avec l'une de me soeurs, une fois, durant une dizaine de jours ; ce ne fut pas si désagréable, mais je dois dire que je ne rêve pas tous les jours de recommencer. Si je devais voyager, je crois que je préférerais le faire seul ou encore avec quelqu'un qui, entre autres qualités, connaîtrait bien la culture actuelle (les bons trucs pour se faciliter la vie) d'un pays que je voudrais connaître.
Qu’est-ce qui vous a fait rire la semaine dernière ?
J'ai probablement ri quelques fois durant une quinzaine de secondes à chaque fois en parlant avec un voisin ou une voisine, mais je ne m'en souviens pas. J'ai probablement ri plus franchement en regardant des vidéos de chiens sur Internet.
Si quelqu’un vous donnais 50 euros, ou 50 dollars, ou 50 francs suisses, là, mais que vous deviez les dépenser aujourd’hui, qu’en feriez-vous ?
Que voulez-vous que je fasse de cinquante dollars ? Il n'y a même pas de quoi s'offrir un bon repas, seul, au restaurant.
J’aurais plutôt besoin de 50 000 $ et, je vous assure, je pourrais les dépenser le jour même, sans faire aucune folie.
Je réfléchissais à cela ce matin et, au moment où je suis sorti avec Rupert, j'ai reçu un court message sur mon téléphone multifonctions ; ce message disait que j'avais gagné 50 000 euros et que je n'avais qu'à suivre le lien pour les réclamer... Je ne sais pas pourquoi, avant même que j'aie eu le temps de réfléchir, j'avais effacé le message.
Racontez-moi un chouette souvenir de vacances à la montagne.
J'ai souvent été à la montagne quand j'étais enfant, adolescent, car le petit village où nous habitions était entouré de montagnes, mais je ne peux pas dire que j'y aie passé des vacances... Est-ce que les Buttes Chaumont, ça compte ? Et, même si j'habite au pied du mont Royal, il y a tout de même longtemps que je n'y suis pas allé.
À trop lire ces questionnaires, je finirai par croire que je ne vis pas dans le même univers que bien des gens : je n'ai rien à répondre à de nombreuses questions, ni rien à ajouter à de nombreux commentaires. Il semble que ma vie soit ailleurs.
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lundi 3 juin 2019
jeudi 4 mai 2017
J'aime, tu aimes... ils aiment
J'aime mon chien
Tu aimes mon chien
...
Ils aiment mon chien
L'année universitaire s'est terminée il y a quelques jours, et Rupert a été assez occupé à regarder tout le mouvement qu'il y avait dans le quartier.
Les étudiants venant d'ailleurs retournaient dans leur famille, pour la plupart, et remplissaient des voitures de leurs affaires personnelles pour l'été.
Un grand nombre de ceux qui ont terminé leurs études et qui repartaient pour de bon dans dans leur lieu d'origine avaient loué des camions ou des remorques attachées à leur voiture ou à celle de leurs parents venus les chercher.
Rupert était aux premières loges et ne voulait rien manquer de ce ballet de camions qui arrivent, que l'on charge de toutes sortes de meubles et d'objets encombrants, et qui s'en vont. La rue en était pleine. Il ne comprenait sûrement pas pourquoi, en deux ou trois jours, tant de gens ont besoin de déplacer tant de choses. Il est curieux et, souvent, il veut aller vérifier sur place, presque le nez dans la voiture ou le camion pour mieux sentir ce qui se passe. Mais ces jours-ci, il y avait trop d'action partout ; il n'y arrivait pas.
De temps à autre, quelque chose qu'il ne reconnaissait pas, un monstre dangereux sans doute, ou une autre menace potentielle, et il aboyait fortement ; j'avais beau lui expliquer que nous n'étions en danger ni l'un ni l'autre, il n'était pas toujours convaincu.
Plusieurs étudiants ou des gens qui les accompagnaient venaient le voir, ravis de faire sa connaissance ou un peu tristes de lui faire leurs adieux.
Il était temps que cela finisse ! Même les concierges des immeubles voisins sont épuisés par la quantité de meubles et de déchets laissés n'importe où par les étudiants déménageurs et qu'ils devaient ramasser...
Mais Rupert est un peu triste : il a perdu un bon nombre de ses admirateurs réguliers. Il en reste tout de même beaucoup et chaque jour il y en a de nouveaux. Hier soir, par exemple, deux jeunes qu'il voyait pour la première fois se sont exclamés en voyant Rupert, en disant que c'est le plus beau chien à Montréal. Je dis souvent aux gens qu'heureusement il ne souffre pas de la vanité dont sont atteints tant d'êtres humains, car il aurait la tête enflée à se faire dire si souvent qu'il est beau.
Même moi, je ne suis pas toujours conscient à quel point je suis privilégié d'avoir un compagnon qui suscite à ce point l'intérêt des gens, des sourires chez les plus discrets, des câlins et des tentatives de jeu chez d'autres... Bien des gens doivent penser que je suis riche pour avoir un si beau chien qui, sans rien faire, attire tant l'attention. Et en fait, je suis riche de ce compagnon merveilleux... Et souvent je regrette de ne pas pouvoir partager ce bonheur avec Alexander qui, avec son chien, devait vivre à peu près la même chose, sauf qu'il devait sans doute se protéger davantage contre les paparazzi et autres envahisseurs de l'intimité...
Je dis parfois que je serais millionnaire si j'avais demandé un dollar à chaque personne qui a voulu le prendre en photo... et parfois je me demande pourquoi je ne l'ai pas fait. J'ai lu quelque part, il y a très longtemps, je ne me souviens plus où exactement, cette phrase qui, si cette parcelle de ma mémoire est fidèle, disait : « Donnez-moi de l'argent, puisque j'aime ma mère. »* De la même manière, je pourrais dire : « Donnez-moi de l'argent, puisque j'aime mon chien. » Mais, au fond, il serait plus juste de dire : « Donnez-moi de l'argent, puisque vous aimez mon chien. »
* Il s'agit en fait d'un vers qu'aurait inventé Villiers de L'Isle-Adam, pastichant le texte d'une pièce de François Coppée.
Tu aimes mon chien
...
Ils aiment mon chien
L'année universitaire s'est terminée il y a quelques jours, et Rupert a été assez occupé à regarder tout le mouvement qu'il y avait dans le quartier.
Les étudiants venant d'ailleurs retournaient dans leur famille, pour la plupart, et remplissaient des voitures de leurs affaires personnelles pour l'été.
Un grand nombre de ceux qui ont terminé leurs études et qui repartaient pour de bon dans dans leur lieu d'origine avaient loué des camions ou des remorques attachées à leur voiture ou à celle de leurs parents venus les chercher.
Rupert était aux premières loges et ne voulait rien manquer de ce ballet de camions qui arrivent, que l'on charge de toutes sortes de meubles et d'objets encombrants, et qui s'en vont. La rue en était pleine. Il ne comprenait sûrement pas pourquoi, en deux ou trois jours, tant de gens ont besoin de déplacer tant de choses. Il est curieux et, souvent, il veut aller vérifier sur place, presque le nez dans la voiture ou le camion pour mieux sentir ce qui se passe. Mais ces jours-ci, il y avait trop d'action partout ; il n'y arrivait pas.
De temps à autre, quelque chose qu'il ne reconnaissait pas, un monstre dangereux sans doute, ou une autre menace potentielle, et il aboyait fortement ; j'avais beau lui expliquer que nous n'étions en danger ni l'un ni l'autre, il n'était pas toujours convaincu.
Plusieurs étudiants ou des gens qui les accompagnaient venaient le voir, ravis de faire sa connaissance ou un peu tristes de lui faire leurs adieux.
Il était temps que cela finisse ! Même les concierges des immeubles voisins sont épuisés par la quantité de meubles et de déchets laissés n'importe où par les étudiants déménageurs et qu'ils devaient ramasser...
Mais Rupert est un peu triste : il a perdu un bon nombre de ses admirateurs réguliers. Il en reste tout de même beaucoup et chaque jour il y en a de nouveaux. Hier soir, par exemple, deux jeunes qu'il voyait pour la première fois se sont exclamés en voyant Rupert, en disant que c'est le plus beau chien à Montréal. Je dis souvent aux gens qu'heureusement il ne souffre pas de la vanité dont sont atteints tant d'êtres humains, car il aurait la tête enflée à se faire dire si souvent qu'il est beau.
Même moi, je ne suis pas toujours conscient à quel point je suis privilégié d'avoir un compagnon qui suscite à ce point l'intérêt des gens, des sourires chez les plus discrets, des câlins et des tentatives de jeu chez d'autres... Bien des gens doivent penser que je suis riche pour avoir un si beau chien qui, sans rien faire, attire tant l'attention. Et en fait, je suis riche de ce compagnon merveilleux... Et souvent je regrette de ne pas pouvoir partager ce bonheur avec Alexander qui, avec son chien, devait vivre à peu près la même chose, sauf qu'il devait sans doute se protéger davantage contre les paparazzi et autres envahisseurs de l'intimité...
Je dis parfois que je serais millionnaire si j'avais demandé un dollar à chaque personne qui a voulu le prendre en photo... et parfois je me demande pourquoi je ne l'ai pas fait. J'ai lu quelque part, il y a très longtemps, je ne me souviens plus où exactement, cette phrase qui, si cette parcelle de ma mémoire est fidèle, disait : « Donnez-moi de l'argent, puisque j'aime ma mère. »* De la même manière, je pourrais dire : « Donnez-moi de l'argent, puisque j'aime mon chien. » Mais, au fond, il serait plus juste de dire : « Donnez-moi de l'argent, puisque vous aimez mon chien. »
* Il s'agit en fait d'un vers qu'aurait inventé Villiers de L'Isle-Adam, pastichant le texte d'une pièce de François Coppée.
vendredi 17 juin 2016
« Trou à rats »
Montréal ne serait, ne le saviez-vous pas déjà, qu'un « trou à rats ».
C'est du moins ce qu'en pense Bernie Ecclestone, le grand patron de la Formule 1.
Photo de Ryan Bayona sur Wikipédia
Sept jours après la tenue du Grand Prix de la Formule 1 à Montréal, le grand patron de la course automobile, Bernie Ecclestone, sans doute le patron le plus désagréable au monde, le plus arrogant, négociant toujours à coup de menaces et de chantage, était de passage à Bakou, en Azerbaïdjan, pour assister au premier Grand Prix d'Europe qui y était présenté.
Questionné par des représentants d'Amnistie internationale au sujet du respect des droits de l'homme en Azerbaïdjan, qui n'est certes pas le plus respectueux des droits de la personne, Bernie Ecclestone a répondu que si quelqu'un pouvait lui définir ce qu'étaient les droits de l'homme, il pourrait en discuter. Ce n'est là qu'une des pirouettes de cet homme d'affaires vorace qui, même s'il est sûrement le détenteur de la sixième plus grande fortune de Grande-Bretagne, n'en a jamais assez. « L'argent n'a pas d'odeur », dit-on ; mais cela n'empêche pas certains carnassiers de puer la charogne !
À Bakou, Bernie Ecclestone a aussi déclaré : « Nous venons tout juste de quitter le plus bel endroit au monde, l'Amérique du Nord. Si on compare cet endroit à ici, c'est un "trou à rats", n'est-ce pas ? » Il ne l'a pas nommé, mais ce « trou à rats » qu'il venait de quitter, c'était bien Montréal.
Bernie Ecclestone a commencé sa carrière en essayant de devenir pilote de course automobile, mais il n'a jamais été assez compétent pour se qualifier. Ce n'est qu'après avoir fait fortune dans l'immobilier qu'il a commencé à tout acheter du monde de la course automobile. Il a fait en sorte que la course automobile n'ait plus grand chose d'un sport ; elle est devenue une grosse machine à faire de l'argent, beaucoup, beaucoup d'argent en ce qui concerne cet homme d'affaires.
Cher Bernie, les rats sont plus ou moins gras selon les endroits où ils vivent. Il semble qu'en Grande-Bretagne, il y en ait quelques-uns qui soient obèses, du moins d'une obésité mentale.
Alexander m'avait dit un jour (je suis désolé, Alexander, d'associer ton nom à ce sujet répugnant, mais tu n'y es pour rien) au sujet d'un chanteur populaire, vivant en Angleterre, mais d'origine grecque : « Je ne pensais pas qu'un jour j'en viendrais à détester un Grec ! » Je pourrais dire la même chose de ce citoyen anglais, pourtant né dans une si belle région de l'Angleterre, le Suffolk : « Je ne pensais pas qu'un jour j'en viendrais à détester autant un citoyen britannique... autant que je déteste un citoyen australien, le magnat de la presse Rupert Murdoch, autre charognard sans scrupule. »
Pour finir, rappelons une autre célèbre déclaration de Bernie Ecclestone : « C'est terrible à dire je suppose, mais à part le fait qu'Hitler s'est laissé emporter et persuader de faire des choses dont j'ignore s'il voulait les faire ou pas, il était en position de commander beaucoup de gens et d'être efficace […] Si vous observez la démocratie, elle n'a pas fait beaucoup de bien à beaucoup de pays, dont celui-ci [la Grande-Bretagne] » (Times, 4 juillet 2009). On voit quels sont les modèles du grand « sportif ».
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