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lundi 3 juin 2019

Souvenirs du dimanche soirs...réchauffés le lendemain

Plus fidèle que moi aux P'tits souvenirs du dimanche soir, Dr CaSo propose encore ses souvenirs chaque dimanche et nous invite à partager les nôtres. Bien que, la plupart du temps, je ne me reconnaisse pas dans les questions, je tente parfois de proposer des réponses ; en voici quelques-unes :


Quel genre de nourriture « exotique » aimez-vous le plus ?
Je peux manger à peu près de tout (je crois l'avoir déjà écrit quelque part dans ces pages, d'ailleurs). Mais, puisqu'il faut nommer des cuisines « exotiques », en voici quelques-unes que j'aime : les cuisines italienne, chinoise, japonaise, libanaise, portugaise, grecque, française (est-ce exotique ?) ; mais j'aime aussi la mienne, qui n'est pas « exotique » mais d'autant plus inventive qu'elle est pratiquement toujours improvisée et... ne ressemble pas beaucoup à ce que l'on connaît.

Je rêve en fait de plats de poissons et de salades de légumes et de fruits (fruits et légumes dans le même plat, c'est parfait).
Je n'aime pas vraiment la cuisine mexicaine, du moins ce que j'en connais : il m'est arrivé à quelques reprises d'être invité dans des restaurants mexicains, à Paris et à Montréal, et j'en suis sorti quelque peu déçu.

 


Qu’est-ce que vous oubliez souvent ?
Je n'oublie pas grand-chose, hélas ! J'aimerais parfois oublier tout ce que l'on attend de moi...
Ce qu'il m'arrive le plus d'oublier, ces temps-ci, c'est l'heure d'aller dormir (mais je n'oublie jamais de me réveiller très tôt, tous les jours).

Avec quelle personne de votre famille (proche ou moins proche) aimez-vous le plus voyager ? Pourquoi ?
Je n'ai jamais beaucoup voyagé avec qui que ce soit de ma famille (autrement que d'aller chez les uns ou chez les autres, mais ce ne sont pas vraiment des « voyages »). Je suis allé en Virginie avec l'une de me soeurs, une fois, durant une dizaine de jours ; ce ne fut pas si désagréable, mais je dois dire que je ne rêve pas tous les jours de recommencer. Si je devais voyager, je crois que je préférerais le faire seul ou encore avec quelqu'un qui, entre autres qualités, connaîtrait bien la culture actuelle (les bons trucs pour se faciliter la vie) d'un pays que je voudrais connaître.

Qu’est-ce qui vous a fait rire la semaine dernière ?
J'ai probablement ri quelques fois durant une quinzaine de secondes à chaque fois en parlant avec un voisin ou une voisine, mais je ne m'en souviens pas. J'ai probablement ri plus franchement en regardant des vidéos de chiens sur Internet.

Si quelqu’un vous donnais 50 euros, ou 50 dollars, ou 50 francs suisses, là, mais que vous deviez les dépenser aujourd’hui, qu’en feriez-vous ?
Que voulez-vous que je fasse de cinquante dollars ? Il n'y a même pas de quoi s'offrir un bon repas, seul, au restaurant.
J’aurais plutôt besoin de 50 000 $ et, je vous assure, je pourrais les dépenser le jour même, sans faire aucune folie.
Je réfléchissais à cela ce matin et, au moment où je suis sorti avec Rupert, j'ai reçu un court message sur mon téléphone multifonctions ; ce message disait que j'avais gagné 50 000 euros et que je n'avais qu'à suivre le lien pour les réclamer... Je ne sais pas pourquoi, avant même que j'aie eu le temps de réfléchir, j'avais effacé le message.

Racontez-moi un chouette souvenir de vacances à la montagne.
J'ai souvent été à la montagne quand j'étais enfant, adolescent, car le petit village où nous habitions était entouré de montagnes, mais je ne peux pas dire que j'y aie passé des vacances... Est-ce que les Buttes Chaumont, ça compte ? Et, même si j'habite au pied du mont Royal, il y a tout de même longtemps que je n'y suis pas allé.
À trop lire ces questionnaires, je finirai par croire que je ne vis pas dans le même univers que bien des gens : je n'ai rien à répondre à de nombreuses questions, ni rien à ajouter à de nombreux commentaires. Il semble que ma vie soit ailleurs.

samedi 30 avril 2016

« Bien nourri »


Rupert ne cesse de grandir. En quelques semaines, son poids a pratiquement doublé ; en une semaine, il a pris un kilo... Mais, pas plus que moi à son sujet, il n'aime entendre certaines personnes dire qu'il a « grossi », ajoutant parfois avec un sourire en coin : « Il est bien nourri ! ». Il a un très bon caractère et se fiche pas mal de ce que l'on pense de lui ; pour lui, les gens se divisent en deux catégories : ceux qui sont gentils et veulent jouer avec lui et lui faire des câlins, et ceux qui ne sont pas gentils ou qui l'ignorent. Il pourrait y avoir une troisième catégorie, si nécessaire : celle des agresseurs ; ceux-là ont intérêt à se tenir loin car, sous sa peau de gentil toutou qui aime tout le monde et tous les animaux, sommeille un chien de combat redoutable.

D'abord, il ne « grossit » pas : il grandit ; il commence son adolescence et il poursuit sa croissance normale. Et ce n'est pas un chihuahua, c'est un bulldog ! Il appartient à la race « molosse », qui remonte à l'Antiquité et qui fournit à Alexandre le Grand son célèbre Péritas.

Alexander allait très souvent admirer
ce « Péritas » du British Museum

S'il était trop « gros », sa vétérinaire me l'aurait dit. Il suffit de le toucher pour constater que sous sa peau plissée, ce sont des muscles fermes, sans gras superflu. On ne voit pas ses côtes, mais si on le touche, on peut les sentir, signe que son poids est le bon. De nos jours, le terme « gros » est péjoratif ; si vous voulez faire plaisir à quelqu'un que vous aimez, de grâce, évitez de lui dire qu'il ou qu'elle a grossi. Rupert n'est pas gros : sa morphologie est forte ; il est court, massif, solide.

Quant à être « bien nourri », si l'on entend par là que je lui donne beaucoup à manger, n'importe quoi, n'importe quand, on se trompe carrément, comme la plupart des gens qui disent n'importe quoi, ne répétant que les formules toutes faites, incapables d'émettre une idée qui découle d'une réflexion personnelle.

Rupert ne mange chaque jour, selon un horaire régulier, que ses trois repas, trois tasses de croquettes par jour à son âge (je pourrais lui donner la même quantité de nourriture en deux repas seulement, mais comme il a eu déjà de petits problèmes gastriques, j'ai préféré lui faire prendre, pour un certain temps, trois repas au lieu de deux).

Il est « bien nourri », en effet : sa nourriture est la meilleure que l'on puisse trouver : des croquettes « royales » spécialement préparées pour chiots bulldogs, afin de favoriser le bon développement de son cerveau, de ses os, de ses muscles, de ses articulations, de sa peau... En lui donnant dès son enfance une nourriture de la plus grande qualité, adaptée à sa race, à son âge, à sa morphologie, je jette les bases d'une bonne santé. Quand il aura atteint sa maturité, je lui donnerai la même qualité, la même marque de nourriture, mais pour bulldogs adultes, et les portions seront ajustées à son âge.

Entre les repas, il ne reçoit que deux ou trois croquettes, « gâteries » visant à récompenser une bonne action. Et l'os qu'il ronge est très peu calorique : il sert surtout à l'entretien de sa dentition.

Il est hors de question que je lui donne de la nourriture pour les humains. Ces dernières semaines, il a essayé à quelques reprises de « voir » ce que j'avais dans mon assiette, mais il a vite compris que ce n'était pas pour lui, ou plutôt : qu'il n'était pas question qu'il mange à table ou ce que nous mangeons. Il ne revient plus à table.

Notre ami Alistair cuisinait chaque jour pour son bulldog des repas plein de bonnes choses et d'amour. Plus tard, je préparerai peut-être à l'occasion des petits plats pour faire plaisir à Rupert, mais je ne crois pas que cela deviendra une habitude quotidienne, et je ne suis pas convaincu que ce soit mieux pour le chien. À moins que ce ne soit pour contrôler totalement ce qu'absorbe l'animal, comme font certains puristes, dont je ne suis pas, qui veulent composer l'alimentation de leur animal, aliment par aliment. Je veux donner le meilleur possible à mon chien, mais je n'en ferai pas une religion.

Si vous le croisez, ne lui dites pas qu'il a « grossi » : ni lui ni moi ne le prendrons comme un compliment ; si vous y tenez, vous pouvez, bien entendu, dire qu'il a grandi et, comme disent plusieurs de ses admirateurs et admiratrices, qu'il est de plus en plus beau. C'est aussi ce que je constate.