Cette nuit, la Lune est dangereusement belle ! Je l'ai d'abord aperçue en début de soirée en voulant fermer les stores, au salon ; je l'ai observée plusieurs minutes, jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière l'affreux hôtel d'une rue voisine, construction toute nouvelle et qui s'élève très haut dans le ciel, assez pour me cacher la Lune. Je suis allé la revoir quelques heures plus tard par la fenêtre de ma chambre et, au début de la nuit, je suis sorti devant l'immeuble pour aller m'entretenir face à face avec elle. Sa lumière était si vive que j'avais du mal à la regarder ; la grande beauté produit le même effet.
Je ne vais pas très bien. Cependant, ce début de septembre est magnifique ! L'air est frais et sec, avec une très légère brise. La lumière est si belle que l'on voudrait pouvoir la conserver toujours.
En faisant mes promenades quotidiennes, en septembre de l'année dernière, j'ai souvent fait ce même constat, en regrettant qu'Alexander ne puisse pas encore être là pour en profiter avec moi, comme il le voulait tant lui-même (c'est tout juste si sa valise n'était pas prête). L'an prochain, nous disions-nous. Je prenais des centaines de photos, souvent les mêmes avec des variations de lumière ; Alexander pouvait ainsi faire en pensée la promenade avec moi, en attendant de m'accompagner en personne, sa main dans la mienne... L'an prochain, disions-nous... Maintenant, je ne peux plus dire que ce sera l'an prochain, ni le suivant... C'est ce « jamais » que je trouve insoutenable !