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dimanche 17 janvier 2016

Rupert, petite boule d'amour

Depuis hier, Rupert souffre de gastro entérite. Sur les conseils de sa vétérinaire, je suis allé chercher, dans un autre hôpital vétérinaire, car la clinique de Rupert n'en avait plus, une nourriture spéciale pour les problèmes gastro-intestinaux, nourriture humide qui contient tout ce qu'il faut pour alimenter le chiot sans irriter davantage son système digestif et maintenir l'hydratation adéquate, en plus de fournir l'énergie nécessaire. Il faut lui donner cette nourriture à raison d'une cuillerée à table toutes les heures tant qu'il y en a dans la boîte. Rupert a admirablement bien répondu à ce nouveau régime : il n'a pas protesté, pas démontré qu'il avait très faim et que ce n'était pas suffisant. Le positif dans tout cela, c'est qu'il a conservé sa bonne humeur et... son appétit. Ce régime semble avoir donné de bons résultats. Demain matin, la vétérinaire m'appellera et nous ferons le point.


Il n'aime toujours pas ce qui ressemble à un appareil photo mais hier, même s'il était malade, j'ai réussi à prendre quelques images de lui, dont celle-ci. Mardi, il aura trois mois. Compte tenu de la fragilité de son système digestif, je ne pourrai probablement pas lui confectionner un gâteau ; on se reprendra au prochain.

Rupert apprécie chaque instant que je lui consacre. Je constate qu'il est d'autant plus docile, obéissant, affectueux, que je m'occupe de lui, vraiment, plutôt que de faire les choses pour me débarrasser. Un chien, même à son âge, ne comprend peut-être pas les mots qu'on utilise, mais il peut sentir si, lorsque je joue avec lui, je veux vraiment jouer avec lui ou si j'essaie de l'occuper pour pouvoir me sauver. Il adore dormir sur mes genoux ou, mieux encore, dans mes bras. Il est toujours très émouvant de voir un petit être s'abandonner ainsi ; c'est un immense geste de confiance qu'il ne faudrait pas trahir. Je « comprends » beaucoup mieux, maintenant que je les vis au quotidien, l'amour et la complicité entre Alexander et Alexander Bull, entre Alistair et Douglas, entre Alexandre le Gallois et Maurice...

vendredi 20 juin 2014


Le chagrin, la douleur de la perte, de l'absence, du manque de la moitié de soi, ... sont toujours là ; mais je n'aurais pas dû relire notre conversation d'il y a cinq ans, qui devait être notre dernière conversation. Bien sûr, je n'en avais rien oublié, mais cette relecture m'a donné durant plusieurs minutes l'impression d'y être encore...

Je sais que deux ou trois lecteurs comprendront très bien, pour le vivre aussi de leur côté...

Il me redisait notamment, dans cette dernière conversation, que son seul désir, c'était d'être dans mon coeur, pour toujours. Et il ajoutait : « Je sais que tu m'aimes aussi et que jamais tu ne diras, même dans plusieurs années : « Ah oui, j'ai connu un jour un garçon qui s'appelait Alexander... » Parfois je me demande comment quelqu'un comme toi peut m'aimer, mais j'ai confiance en toi et j'ai confiance en ton amour. Et tu ne me parles toujours qu'avec ton coeur... »

Oui, Alexander, tu es et tu seras toujours dans mon coeur, comme tu l'as été depuis que tu es entré dans ma vie, « dirigé vers [moi] par quelqu'un qui t'aime et qui veille sur toi », aimait répéter notre meilleure amie. Et tout le temps qu'il me reste à vivre, que ce soit un jour, un mois, des années, je vivrai avec toi, pour nous. Je crois que j'essaie parfois de m'étourdir dans l'action pour ne pas trop me rendre compte de ton absence, comme si à la fin de mes agitations, de mes pérégrinations, j'allais te retrouver pour poursuivre nos échanges quotidiens...

Mais cette nuit, c'est le grand vertige...

Et d'autres douloureux silences sont venus s'ajouter, qui  attristent et inquiètent, et sont par moments difficiles à « gérer »...

Je sais cependant que tu n'as plus peur de me perdre, puisque tu es avec moi pour toujours, que tu comprends et que tu m'encourages à cultiver quelques vraies et précieuses amitiés, sans lesquelles la vie sur terre serait vraiment trop ardue. Je sais qu'avec moi tu les remercies de leur présence chaleureuse, même à distance.

jeudi 9 janvier 2014

Je serais plutôt d'accord avec cette citation de Jean Jaurès :

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l'avenir. »


Et vous, qu'en pensez-vous ?

mercredi 7 mars 2012

Forget me not


L'image vient d'ici

Il y a quelques jours, en allumant la télévision, je suis tombé sur un film documentaire racontant la courte vie de Joanna Comtois, cette jeune fille à qui on a diagnostiqué à huit ans une forme rare de cancer, qu'elle a combattu durant un an, qu'elle croyait avoir surmonté et qui est revenu. Peu après avoir appris le retour du cancer de Joanna, son père s'est suicidé... Malgré tout, Joanna n'a pas baissé les bras ; elle a fait face avec courage à la nouvelle série de traitements, etc. Affirmant que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, elle a voulu garder le sourire, donner l'exemple, aider ses proches à garder le moral. Puis elle a créé la fondation Espoir pour amasser des fonds pour la recherche sur le cancer. Elle voulait être utile et, elle l'a dit aussi : « Je ne veux pas que l'on m'oublie ».

Ces mots, Alexander les a plusieurs fois répétés, en parlant surtout de certaines personnes qu'il aimait et qui l'ont précédé dans les étoiles. Sans qu'il ait eu besoin de m'en faire la demande, je me suis senti responsable et engagé à perpétuer, selon mes moyens, la mémoire de ces êtres aimés. Puis, un jour, il m'a dit : « J'ai peur ! » « De quoi as-tu peur ? », lui ai-je demandé. Je me doutais bien de la réponse qu'il allait me donner, mais je voulais que les mots viennent de lui. Il a dit : « J'ai peur de manquer de temps ! » Puis il a ajouté : « Je ne veux pas que l'on m'oublie. »

Tant que je vivrai, il sera présent. Je sais bien aussi qu'il vivra longtemps encore dans le coeur et dans l'esprit de ceux et celles qui l'ont connu. Mais je me sens responsable de certains de ses secrets, de certaines de ses confidences, de ses rêves, de ses espoirs... Mais je pense de plus en plus que je pourrais aussi manquer de temps. Et je me dis que je devrais trouver quelqu'un en qui je puisse avoir confiance, à qui je pourrais laisser un jour un certain nombre de choses qui sont importantes pour moi : certains objets , certains documents ; des carnets, des milliers de pages de correspondance, etc. C'est une inquiétude supplémentaire qui est toujours présente car, moi non plus, je ne voudrais pas que l'on m'oublie...

lundi 25 mai 2009

Le pouvoir des mots

L'Écoute, Henri de Miller
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Samedi midi, j'écrivais à mon amoureux qu'il m'arrive par moments de faire des listes de mots. Et si j'en parlais samedi dernier, c'est que j'ai repris cette activité au cours des derniers jours. Je m'y adonne entre deux activités plus importantes ou quand j'ai du mal à me concentrer sur autre chose. J'ai souvent, depuis plusieurs années, fait ce genre listes à la plume ou au stylo dans des carnets que je conserve ; plus récemment, je les rédige à l'ordinateur. Qu'il s'agisse du vocabulaire spécialisé touchant des domaines qui m'intéressent ou simplement d'un lexique qui pourrait servir de base à une réflexion sur un sujet précis, comme un maçon qui réunirait ses pierres avant d'entreprendre un ouvrage, mes listes peuvent être courtes ou, au contraire, s'allonger presque indéfiniment. J'aime le papier, j'aime les carnets, les plumes, l'encre de diverses couleurs ; c'est un plaisir pour les sens tout autant que pour l'intellect... Toutefois, puisque, depuis une quinzaine d'années, j'ai pratiquement toujours eu besoin de l'ordinateur, j'ai plutôt tendance à utiliser maintenant le traitement de texte ou un chiffrier pour dresser mes listes ; c'est moins beau, moins sensuel, mais drôlement pratique...

En lui révélant samedi que je m'adonnais ce jour-là à cette activité somme toute banale mais tout de même pas très répandue, je savais qu'il ne me traiterait pas de cinglé. Sa réponse a tout de même été beaucoup plus émouvante que celle que j'aurais pu attendre. Je lui disais, notammement, que chaque mot que j'écrivais, machinalement, sans effort intellectuel, évoquait pour moi une image, un moment de ma vie, un endroit précis, un souvenir, une émotion, un lieu, une ville, un pays, le jour, la nuit, la ville ou la campagne, etc. Le mot « balai », par exemple, pourrait me rappeler qu'il serait temps de nettoyer l'appartement, mais il peut aussi bien me faire penser à la queue des oiseaux, au bout de la queue des chiens ou encore m'entraîner dans les nuages à la suite de Harry Potter. Sans m'attarder à aucun mot en particulier, c'est donc une séquence sans fin d'images qui défilent dans ma tête...

En parlant de listes à mon amoureux, je savais que je serais compris. Depuis qu'il est enfant, ce garçon fait des listes de mots, de phrases qu'il aime, aussi bien en français qu'en anglais. Ses lectures et ses recherches l'ont amené à établir des carnets spécialisés... Je pourrais vous en parler longuement, mais comme il s'agit non pas de mes propres des carnets mais de ceux de mon amoureux, je ne dévoilerai pas ses secrets. Ce qu'il importe de savoir, c'est que je ne suis pas seul à faire des listes, particulièrement des listes de mots. Et les mots auront toujours pour nous une très grande importance car ils ont joué pour chacun de nous et ils continuent de jouer entre nous un rôle immense.

Dimanche soir, en mettant fin à notre longue conversation, mon amoureux a souligné que nous avions parlé de choses tistes. C'est vrai : nous avons évoqué des souvenirs d'enfance et d'adolescence, des souvenirs douloureux, certes, mais nous en avons parlé sans complaisance. Si ces souvenirs sont venus spontanément dans la conversation, c'est qu'il restait en chacun de nous, pour des raisons différentes, des blessures pas tout à fait guéries, des séquelles d'événements douloureux dont nous n'avions pas entièrement fait le deuil. À l'époque où, pour l'un comme pour l'autre, ces événements sont survenus, nous n'avions pas pu en parler assez librement pour apaiser la douleur, pour cicatriser la plaie. Par la suite, un peu pour les mêmes raisons, nous n'avons probablement pas senti de la part des confidents potentiels une capacité d'écoute assez grande. Nous n'avons pas osé dire ce qui nous avait fait mal, gardant secrets depuis tout ce temps l'événement et la douleur qu'il a causé. Il était pourtant important d'en parler et nous l'avons fait simplement dimanche soir, sans avoir l'impression ni l'un ni l'autre d'être en thérapie. Ce qui m'a fait penser que le deuil de ces événements n'avait pas été fait plus tôt car nous n'avions pas su trouver les mots pour en exprimer la douleur ou parce que nous n'avions pas rencontré encore la personne à qui nous pourrions la confier. En somme, la blessure n'avait pas été complètement guérie parce qu'elle n'avait pas été mise en mots.

mercredi 25 mars 2009

Son meilleur ami

Le type de relation qu'entretiennent les gens avec leur chien serait un intéressant sujet d'enquête, il me semble, à condition, bien sûr, que tous y participent avec le plus de franchise possible. Je n'entreprendrai pas moi-même ce type d'enquête, mais je serais curieux de prendre connaissance des résultats. Que ce soit au parc où je vais tous les jours faire ma promenade ou dans la rue où je rencontre les maîtres et les maîtresses avec leur chien en laisse, je suis toujours curieux d'évaluer rapidement le type de complicité qui existe entre l'humain et son animal.

Il y a dans mon immeuble un homme qui vit seul avec son chien. Il a déjà été marié, il a un grand fils qu'on ne croise plus dans les couloirs, mais il est très sociable et reçoit de nombreux visiteurs. J'ai vu ce chien arriver dans l'immeuble il y a trois ou quatre ans ; petit bâtard vif, très gentil, il a toujours envie d'un câlin. Depuis quelques mois, il a pris beaucoup de poids. Je l'observe parfois sur le trottoir avec son maître ; le chien aurait envie de courir, de jouer, mais son maître est paresseux. Sortir son chien semble être pour lui une corvée. Parfois l'une des voisines propose d'aller jouer au parc avec le chien ; pour ce dernier, c'est une vraie fête.

L'autre jour, je regardais une femme sur le trottoir d'une rue très passante avec ses deux chiens en laisse. Ceux-ci essayaient de faire leurs besoins dans un petit carré de verdure à moitié couvert de neige. Pendant ce temps-là, leur maîtresse était au téléphone. Elle n'avait pas du tout l'air d'une femme d'affaires ou de quelqu'un dont les responsabilités exigent qu'elle ne s'éloigne pas trop du téléphone. Elle donnait plutôt l'impression d'avoir dû quitter un moment ses séries télévisées de l'après-midi. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser : « Pauvres chiens ! » Les deux chiens de cette femme doivent passer 23 heures sur 24 dans l'appartement. Et lorsqu'ils sortent prendre l'air, au lieu de courir, de jouer, ils doivent suivre leur maîtresse qui s'occupe d'eux avec la même attention que la plupart des fumeurs laissent tomber la cendre de leur cigarette. Et alors ? Il y a des gens qui s'occupent de leurs enfants de la même façon, avec la même inattention.

La photo vient d'ici

Le meilleur ami d'Alexander porte le même prénom que lui, comme il le disait en commentaire à l'article du 26 juin 2008. Je ne crois pas qu'il existe au monde un autre chien qui soit mieux traité que celui-ci. Il y a de nombreux chiens, trop nombreux, à qui leurs maîtresses névrosées offrent tout ce qu'il y a de plus luxueux, de la cuisine du traiteur aux vêtements griffés ; ces chiens deviennent vite aussi névrosés que leurs maîtresses. Ce n'est pas le cas chez Alexander ; il ne donne à son chien que ce qui est bon pour lui. Son chien est son ami, mais il reste un chien.

Ce n'est pas lui qui laisserait son chien sans surveillance près d'une rue à grande circulation. Où qu'il aille, Alexander ne perd jamais de vue son chien (ce qui lui vaut parfois de faire des rencontres très intéressantes, lorsqu'il est, par exemple, dans un parc où des personnalités promènent aussi leurs chiens). Un soir, Alexander était invité chez des gens très en vue, en même temps que d'autres habitués des bonnes adresses. Comme son chien avait été malade et qu'il ne voulait pas le laisser seul à la maison, il lui a mis au cou un joli noeud papillon et l'a emmené avec lui ; en accueillant Alexander, la maîtresse de maison ne put s'empêcher de s'écrier quelque chose du genre : « Oh ! comme c'est mignon ! Vous avez loué un chien pour la soirée ? » Devant tant de bêtise, Alexander a remercié de l'invitation, a tourné les talons et est rentré chez lui : pour lui, son chien vaut mieux que tous ces gens-là.

On sait qu'un chien, comme la plupart des animaux sinon tous, a besoin de retrouver son odeur dans son lit, sur son coussin, pour se sentir en confiance lorsqu'il est ailleurs que chez lui. Quand il sort avec son chien pour aller au parc ou dans un salon de thé, à l'hôtel ou chez des amis, Alexander apporte avec lui tout ce qu'il faut pour que son chien ne manque de rien. Dans un grand sac, il y a donc le lit pliant, la couverture, la serviette, le mouchoir, quelques jouets, l'assiette, le bol pour l'eau, une bouteille d'eau, des contenants avec les croquettes et la levure de bière (pour le poil), d'autres bonnes choses qu'aime le chien, sans oublier ce qu'il faut pour les soins à lui donner. S'il doit monter en voiture, le chien boucle bien sûr sa propre ceinture de sécurité.

Si ce chien ne parle pas, il entend parler, car Alexander lui parle beaucoup, lui explique ce qu'il fait, où il va s'il doit sortir sans lui, etc. La nuit, quand tout le monde dort autour, à la lueur de la lampe et des bougies qui font de jolis motifs au plafond, Alexander lit des poèmes ou raconte des histoires à son chien qui les écoute religieusement.

Quand Alexander doit s'absenter sans son compagnon, c'est la voisine et formidable amie qui s'occupe du chien. L'autre soir, cette amie est sortie manger avec l'une de ses amies, dans un restaurant bien connu et bien fréquenté. Bien entendu, le chien les accompagnait. Quelle ne fut pas la surprise des deux femmes de voir l'accueil qu'elles ont reçu. Elles ont eu l'impression d'accompagner au restaurant une célébrité. Le personnel, qui le reconnaissait bien, était aux petits soins avec le chien qui a eu droit à des caresses, à des gâteaux (pas trop, tout de même ; normalement, quand on lui en offre un deuxième, il regarde Alexander pour savoir s'il peut l'accepter). En l'honneur du chien d'Alexander, les deux amies se sont vu offrir le champagne. Ce qui fit dire à la voisine et amie qui croyait sortir le chien d'Alexander que c'était en fait le chien qui les avait invitées à l'un de ses restaurants préférés.

vendredi 27 février 2009

Que le ciel soit avec nous...

...que les dieux nous soient favorables.


« Oui, il faut que le ciel nous aide un peu. Merci pour tout l'amour que vous lui donnez ; je sais que c'est pour vous qu'il se bat. Et je suis très fière de lui », me dit docteur Jane.

J'en suis tellement conscient, à chaque instant ! Et je suis si fier de lui aussi.

Devant tant d'amour, je ne peux qu'essayer d'en être digne et de l'aimer de tout mon être, plus que tout au monde.


vendredi 16 janvier 2009

Les miracles de la vie

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Les miracles « ne se produisent que
dans l'âme de celui qui les attend
. »

Sefan Zweig, Les prodiges de la vie

Après une attente qui aura semblé une éternité, où tout pouvait basculer, la vie a repris le dessus. Il a ouvert de grands yeux, ces yeux magnifiques, pleins d'une saine gourmandise et de tendresse. Puis il a souri, il a parlé, il a mangé... La fièvre a beaucoup diminué. Il a de nouveaux des étincelles dans les yeux. Il remonte la pente...