Parmi les dangers qui nous guettent chaque jour, que l'on soit piéton, conducteur ou passager dans une voiture, il y a les conducteurs dangereux, les inconscients qui ne pensent pas un instant que leur façon de conduire est une menace pour leur propre sécurité ou pour celle des gens qui se trouvent sur leur chemin. J'en avais parlé dans un billet l'automne dernier sur « Les fous du volant » ; c'était le sujet de la rédaction du mois d'octobre 2007.

La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) estime que 80 % des accidents de la route sont causés par de mauvais comportements des conducteurs.

Parmi les comportements dangereux, de plus en plus répandus, il y a celui des personnes qui téléphonent en conduisant. Toujours selon la SAAQ, l’utilisation du cellulaire au volant fait hausser d’environ 38 % les risques de collision.
Si encore les conducteurs ne faisaient que parler au téléphone ! Non : ils transforment leur voiture en bureau. Téléphone d'une main, agenda, carnet de notes ou autre document de l'autre, ils continuent de rouler à toute vitesse sur les autoroutes ou dans les rues des villes. Combien de fois ai-je vu moi-même ces conducteurs dont les deux mains et le regard étaient occupés à autre chose qu'à conduire. Même si en apparence ils ont une main libre, bien des gens tiennent à l'oreille leur téléphone d'une main et de l'autre, ... ils s'expriment, gesticulant comme le font bien des Latins ou des Méditerranéens. Piéton et cycliste, combien de fois ai-je failli me faire renverser par ces conducteurs inconscients, véritables dangers publics, qui ne m'avaient pas vu !
Aujourd'hui, quelqu'un que j'aime revenait de chez le vétérinaire avec son chat malade ; lui-même, inquiet des réactions de son chat à des nouveaux médicaments, était très fatigué car il n'avait pas beaucoup dormi la nuit précédente. Assis sur la banquette arrière d'une voiture conduite par un chauffeur prudent, avec son chat dans un panier à ses côtés, il se croyait en sécurité. Erreur ! C'était sans compter sur les autres conducteurs. Il s'est demandé ce qui lui arrivait lorsqu'une autre voiture a violemment embouti l'arrière de celle dans laquelle il prenait place. Le panier du chat a été projeté par terre, renversé entre les deux banquettes. Mon ami s'est empressé de ramasser le panier et de vérifier l'état de son chat ; celui-ci a été secoué comme le conducteur et son passager mais, heureusement, ne semblait pas avoir été blessé. Il leur a fallu de longues secondes pour se rendre compte qu'ils étaient victimes d'un accident qui, à voir l'état des deux véhicules, aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves. Avant de pouvoir rentrer chez lui et se mettre au lit, son chat à ses côtés, pour se remettre de leurs émotions, il aura appris que l'oiseau sans cervelle qui a embouti la voiture qui le ramenait chez lui n'avait pas vu la voiture en question car... elle était occupée à parler au téléphone !
Le Québec a adopté en avril dernier une loi interdisant l'usage du téléphone au volant, à moins qu'il soit équipé d'un dispositif mains libres. Or, de nombreuses études le démontrent, ce n'est pas seulement le fait de tenir le téléphone qui représente un danger, mais le fait même d'avoir une conversation avec une personne que l'on ne voit pas augmente grandement le risque de distraction et d'accident.
Depuis l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi au Québec, le premier juillet dernier, le nombre constats d'infractions est plutôt à la hausse. Selon la Sûreté du Québec (police nationale), de 1 114 en juillet et août, le nombre d'infractions est passé à 1 308 en septembre et octobre, ce qui représente une augmentation de 17 pour cent.
Je crois que le Québec, et tous les pays dits civilisés, devraient imiter l'Angleterre et imposer la prison aux conducteurs pris en flagrant délit d'utilisation du cellulaire. L'Angleterre, qui a interdit l'usage du « mobile phone » au volant depuis 2003, annonçait en effet le 20 décembre 2007 que les personnes qui ne respecteraient pas la loi seraient passibles d'une peine de deux ans de d'emprisonnement. Les peines seraient évidemment plus sévères pour les cas de récidives, par exemple. Un très grand pourcentage des gens étant incapables d'agir en adultes responsables s'il n'y a pas la crainte de la punition, je crois qu'il s'agit là d'une mesure qui en dissuadera plusieurs. Encore faudra-t-il que les infractions soient constatées et que les délinquants soient arrêtés. J'ai bien peur qu'il faudrait alors des policiers à tous les trois mètres.
Tant que les lois ne seront pas rigoureusement appliquées, les infractions sévèrement punies, les conducteurs continueront de jouer aux plus fins, de griller les feux rouges en ville, de téléphoner, de manger, de se maquiller au volant de leur voiture en marche. Le Québec est reconnu pour sa « tolérance » ; dans bien des cas, j'appellerais plutôt cela de la « mollesse » ; on ne veut tellement pas faire de peine à qui que ce soit que l'on permet aux délinquants récidivistes de continuer de faucher les piétons sur les trottoirs ou en bordure des routes, d'emboutir les voitures d'innocentes personnes... Selon moi, l'usage du téléphone au volant, dispositif mains libres ou pas, est aussi dangereux et meurtrier que la conduite en état d'ébriété.

La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) estime que 80 % des accidents de la route sont causés par de mauvais comportements des conducteurs.

Parmi les comportements dangereux, de plus en plus répandus, il y a celui des personnes qui téléphonent en conduisant. Toujours selon la SAAQ, l’utilisation du cellulaire au volant fait hausser d’environ 38 % les risques de collision.

Aujourd'hui, quelqu'un que j'aime revenait de chez le vétérinaire avec son chat malade ; lui-même, inquiet des réactions de son chat à des nouveaux médicaments, était très fatigué car il n'avait pas beaucoup dormi la nuit précédente. Assis sur la banquette arrière d'une voiture conduite par un chauffeur prudent, avec son chat dans un panier à ses côtés, il se croyait en sécurité. Erreur ! C'était sans compter sur les autres conducteurs. Il s'est demandé ce qui lui arrivait lorsqu'une autre voiture a violemment embouti l'arrière de celle dans laquelle il prenait place. Le panier du chat a été projeté par terre, renversé entre les deux banquettes. Mon ami s'est empressé de ramasser le panier et de vérifier l'état de son chat ; celui-ci a été secoué comme le conducteur et son passager mais, heureusement, ne semblait pas avoir été blessé. Il leur a fallu de longues secondes pour se rendre compte qu'ils étaient victimes d'un accident qui, à voir l'état des deux véhicules, aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves. Avant de pouvoir rentrer chez lui et se mettre au lit, son chat à ses côtés, pour se remettre de leurs émotions, il aura appris que l'oiseau sans cervelle qui a embouti la voiture qui le ramenait chez lui n'avait pas vu la voiture en question car... elle était occupée à parler au téléphone !

Depuis l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi au Québec, le premier juillet dernier, le nombre constats d'infractions est plutôt à la hausse. Selon la Sûreté du Québec (police nationale), de 1 114 en juillet et août, le nombre d'infractions est passé à 1 308 en septembre et octobre, ce qui représente une augmentation de 17 pour cent.
Je crois que le Québec, et tous les pays dits civilisés, devraient imiter l'Angleterre et imposer la prison aux conducteurs pris en flagrant délit d'utilisation du cellulaire. L'Angleterre, qui a interdit l'usage du « mobile phone » au volant depuis 2003, annonçait en effet le 20 décembre 2007 que les personnes qui ne respecteraient pas la loi seraient passibles d'une peine de deux ans de d'emprisonnement. Les peines seraient évidemment plus sévères pour les cas de récidives, par exemple. Un très grand pourcentage des gens étant incapables d'agir en adultes responsables s'il n'y a pas la crainte de la punition, je crois qu'il s'agit là d'une mesure qui en dissuadera plusieurs. Encore faudra-t-il que les infractions soient constatées et que les délinquants soient arrêtés. J'ai bien peur qu'il faudrait alors des policiers à tous les trois mètres.
Tant que les lois ne seront pas rigoureusement appliquées, les infractions sévèrement punies, les conducteurs continueront de jouer aux plus fins, de griller les feux rouges en ville, de téléphoner, de manger, de se maquiller au volant de leur voiture en marche. Le Québec est reconnu pour sa « tolérance » ; dans bien des cas, j'appellerais plutôt cela de la « mollesse » ; on ne veut tellement pas faire de peine à qui que ce soit que l'on permet aux délinquants récidivistes de continuer de faucher les piétons sur les trottoirs ou en bordure des routes, d'emboutir les voitures d'innocentes personnes... Selon moi, l'usage du téléphone au volant, dispositif mains libres ou pas, est aussi dangereux et meurtrier que la conduite en état d'ébriété.