Affichage des articles dont le libellé est parents. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est parents. Afficher tous les articles

jeudi 17 mars 2016

Saint-Patrick 2016


Joyeuse Saint-Patrick
à tous
les amis,
les parents
et les autres,
d'Irlande,
de Montréal
et d'ailleurs.

Joyeuse Fête 
à tous les
Patrice,
Patrick,
Patricia...

dimanche 4 mai 2014

Écrire pour quelqu'un

Je viens de refermer ce livre, que j'ai savouré, page par page, phrase par phrase, mot par mot.
Quel émouvant témoignage ! Quelle pudeur et quelle tendresse tout au long de ce récit ! La relation avec le père occupe une grande partie de ces pages ; au delà de l'anecdote, comme le dit lui-même l'auteur dans cette vidéo sur YouTube, il s'agit d'une réflexion sur la paternité, sur la parentalité.
C'est aussi une touchante réflexion sur l'absence, sur ceux qui nous ont quitté, qu'il s'agisse de nos parents ou d'autres êtres que nous avons aimés.
J'ai versé des larmes (et j'en ai retenu bien d'autres) sur à peu près toutes les pages car, comme il est si bien écrit, « l'étrange et douloureuse survie en nous de ce qu'ont souffert les défunts » ne nous quitte pas et « va plus loin, plus profond, que la simple mémoire. »
Merci, Jean-Michel Delacomptée, que je ne connaissais pas avant que « quelqu'un », un ange sans aucun doute, ne mette ce livre sous mes yeux au moment où j'étais prêt à le recevoir.
Désormais, les livres de Jean-Michel Delacomptée seront aussi mes amis.

lundi 1 août 2011

Aimer, perdre et... pleurer



Que dire à quelqu'un de très cher qui, en moins d'une semaine, a perdu sa mère et son grand-père ?
Quelqu'un qui, à peine arrivé chez des amis à la campagne, à l'autre bout du pays, pour tenter de refaire un peu ses forces après le départ de sa mère, doit refaire le chemin en sens inverse pour aller aux funérailles de son grand-père ?
Je crois qu'il n'y a rien à dire. Dans ces circonstances, les mots sont bien impuissants. Seules la présence et l'affection des amis, même à distance, peuvent tenter d'apporter un peu de soutien et de réconfort.
Il connaissait déjà l'intensité de la douleur et l'immensité du vide causés par la perte d'un être cher. Avant même de pouvoir se rendre compte de l'ampleur du désastre, on doit se demander, quand deux autres départs consécutifs viennent s'ajouter à celui dont on essayait de se remettre, quand est-ce que cela va s'arrêter.

« Aimer, perdre et grandir » : c'est le titre d'un livre de Jean Monbourquette que l'on m'a, parmi d'autres titres, suggéré de lire pour tenter de donner un sens à la perte de celui qui donnait à ma vie tout son sens. Je n'ai jamais été capable de lire ce livre, ni aucun autre du genre, qui veut nous faire croire que la perte des êtres qui nous sont chers nous fera grandir. Non, merci ! Je ne crois pas qu'il faille perdre ceux que l'on aime pour grandir. Si c'est cela, je préfère rester petit, serais-je porté à dire. Il faut être religieux, profondément croyant, et avoir abandonné pratiquement toute attache terrestre, pour pouvoir accepter la perte comme occasion de grandir. Je sais que le départ d'Alexander me force à trouver en moi des ressources que je ne me connaissais peut-être pas, mais je n'ai pas le choix ; je ne peux toutefois pas envisager sereinement « la chance » que j'ai de pouvoir « grandir ». Le seul point sur lequel j'aurai grandi, c'est sur la capacité de continuer de vivre avec la perte, malgré la perte.  Je reste toutefois convaincu que j'aurais évolué et grandi énormément plus avec la présence d'Alexander.

Cela dit, j'ai plusieurs fois eu recours aux services d'écoute de la Maison Monbourquette, au téléphone ou en personne, face à face, afin d'exprimer les trop fortes angoisses, les douleurs insoutenables, qui ont suivi le départ d'Alexander, et il m'arrive encore d'y faire appel. Il y a là des bénévoles formidables qui savent écouter sans juger, faire exprimer l'angoisse, le chagrin, en posant les bonnes questions sans suggérer eux-mêmes des réponses, et sans tenter même de faire allusion à Dieu ou aux pratiques spirituelles. Leur mission, c'est l'écoute, l'accompagnement des personnes en deuil, pas la foi.

Quand à notre ami si horriblement éprouvé, qu'il sache qu'il sera dans mon coeur et dans mes pensées, et que je serai là pour lui, aujourd'hui, demain, la semaine prochaine, dans les années à venir, aussi longtemps que je pourrai dire toujours.
Et, chez moi, de nouvelles bougies se sont ajoutées pour apporter un peu de lumière sur ces moments très sombres.

dimanche 14 mars 2010

Amour maternel

Je n'y avais vraiment pas pensé...

Il faut dire que ma mère étant décédée depuis quelques années, à un âge très respectable (ma mère était déjà relativement âgée lorsque je suis né), et que les relations avec ma mère ressemblaient davantage aux relations que j'aurais pu avoir avec une grand-mère distante si j'étais né plusieurs années plus tôt, la fête des Mères a toujours été pour moi une fête assez « conventionnelle », sans grande connotation affective. La fête a parfois pris plus d'importance lorsqu'il s'agissait de souligner la fête des mères de certaines personnes que j'aimais car je pouvais alors y associer des émotions...

Ces deux dernières années, j'ai essayé de ne pas évoquer trop souvent la relation avec la mère car Alexander a eu le malheur de perdre la sienne alors qu'il n'avait que quatre ans. Il conservait de celle-ci de précieux souvenirs de berceuses qu'elle lui chantait, de dentelles et de petits anges voletant au-dessus de son petit lit, souvenirs ravivés bien sûr par les récits émouvants qu'on lui a souvent faits par la suite. Mais ce qu'il ressentait, surtout, c'était l'absence d'une maman. Même s'il y avait un père qui adorait ses enfants, et même s'il y avait plein de monde pour s'occuper d'eux, Charles et Alexander se sentaient souvent très seuls dans cette grande maison. « C'est difficile pour des petits garçons de grandir dans une maison où il n'y a pas de mummy », disait-il. Et je n'oublierai jamais ce récit déchirant, bouleversant, qu'il m'a fait du premier Noël sans sa mère, alors qu'il croyait qu'elle arriverait avec le Père Noël ; même s'il y en avait une tonne, il ne fallait surtout pas ouvrir les cadeaux avant l'arrivée du Père Noël car alors sa maman ne viendrait plus... Chaque Noël, Alexander revivait en silence ce premier Noël où sa mère n'est pas venue... « Il n'y a qu'à toi que je puisse raconter cela », me disait-il. Ce n'était pas parce que personne ne pouvait comprendre mais surtout parce qu'il ne voulait faire de peine à personne en exprimant la sienne. Le petit garçon n'a pourtant pas manqué d'amour : l'amour d'un père occupé mais qui adorait ses deux fils et qui savait vraiment leur faire plaisir ; Alexander n'aura jamais oublié certaines joies immenses qui l'attendaient parfois au réveil, que ce soit à son anniversaire ou en d'autres circonstances. L'amour d'une grand-mère qui n'était pas toujours là car elle vivait un peu loin mais qui aurait tout donné, et qui l'a souvent fait, pour l'amour de ces deux petits anges (les plus précieux souvenirs d'Alexander lui viennent sans doute de tout ce qu'il a pu apprendre, vivre avec sa grand-mère ; l'année dernière encore, elle l'avait invité au théâtre, voir une représentation du Petit Prince : pour l'occasion, il avait apporté avec lui, pour qu'il puisse entendre la pièce, le Petit Prince de chiffon que lui avait offert sa grand-mère alors qu'il avait quatre ans et dont il ne se séparait jamais ; usé, léché, déchiré même, si souvent recousu par ses soins, il adorait son Petit Prince et même à l'hôpital, il était là, le plus rassurant possible). L'amour d'une marraine merveilleuse qui en dépit d'un emploi du temps très chargé tenait à offrir à son filleul et à son frère des moments de vie de famille en les invitant souvent à passer du temps avec ses propres fils, leurs cousins... Puis il y a eu Jane, la meilleure amie de sa mère, qui a vu naître ce petit ange et qui l'a vu grandir ; Jane a toujours aimé Alexander et son frère Charles comme s'ils étaient ses propres fils. Et comme elle a si vite senti qu'Alexander ne serait pas « un garçon comme les autres », qu'il était dès ses premières années un véritable poète, amoureux des chevaux, des plantes, de tout ce qui vit, sachant comme saint François parler aux bêtes et consoler les fleurs, elle a eu pour Alexander une affection particulière qui, au fil des ans, s'est transformée en solide amitié.

Malgré cette rare complicité, cette indéfectible amitié, Jane a tout de même conservé envers Alexander la fibre maternelle. Et en ce dimanche 14 mars, son coeur de mère n'a pu s'empêcher de saigner en raison de l'absence du Petit Prince tant aimé. Si l'amour de ses filles et l'amour de ses gendres peuvent combler son coeur de mère, ils ne peuvent faire oublier qu'il y a quelques mois encore un Petit Prince aux cheveux de jais et aux grands yeux verts la faisait rire ou pleurer en donnant à la vie tout son sens, en faisant prendre conscience de toute sa richesse...


Je n'y avais pas pensé et je n'y aurais pas pensé avant le mois de mai... si Jane ne m'avait exprimé sa douleur en ce jour de la fête des Mères.

Au Royaume Uni et en Irlande, il y a eu, entre le seizième siècle et 1935, une fête qui s'applelait « Mothering Sunday », et qui voulait que les Chrétiens se rendent au moins une fois l'an à l'église que fréquentaient leur mère respective ; ainsi, presque chaque mère se trouvait ce jour-là en présence de ses enfants. Cette fête était célébrée le quatrième dimanche du carême ; en 2010, ce dimanche tombe le 14 mars.



À compter de 1935, Mothering Sunday n'était plus célébrée en Europe. Il aura fallu attendre quelques années pour que la fête des Mères soit remise au goût du jour par les soldats états-uniens venus combattre en Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ils célébraient cette fête le deuxième dimanche de mars mais les habitants du Royaume Uni et de l'Irlande ont tenu alors à conserver le même jour qu'ils avaient l'habitude de célébrer le Mothering Sunday, soit le quatrième dimanche du carême.

Voilà pourquoi ce dimanche 14 mars, maintenant que je le sais, j'ai une pensée particulière pour les mamans du Royaume Uni et de l'Irlande, une pensée toute spéciale et les voeux les plus cordiaux pour les mamans que je connais : Jane, Abigail...

Et comme c'était aussi la semaine dernière, dimanche 7 mars, la fête des Grands-mères, j'en profite pour offrir mes voeux à la plus extraordinaire des grands-mères, celle qui a su accompagner un petit garçon merveilleux pour en faire un garçon exceptionnel, un Petit Prince, celle qu'il adorait tant, la grand-maman d'Alexander. Meilleurs voeux aussi à toutes les grands-mères qui aiment leurs petits-enfants.