dimanche 5 avril 2015

5 avril, sur la Terre comme au Ciel

C'est dans un roman de Dominique Fernandez, L'Amour, que j'ai fait la connaissance de Franz Pforr, il y a plusieurs années déjà. Comme son ami Friedrich Overbeck, Franz est l'un des nombreux personnages de ce roman, qui raconte le voyage en Italie de ces deux jeunes peintres fuyant la peinture sombre qui se fait alors en Allemagne pour aller vers la lumière... Ce roman est une histoire d'amitié, une histoire d'amour, où les deux personnages principaux sont obsédés par leur idéal de beauté et d'absolu, consacrés à la peinture, fascinés par la pureté des lignes italiennes, mais c'est aussi une fresque impressionnante qui parcourt l'Europe du XIXe siècle, où l'ombre de Napoléon est présente, où l'on croise Stendhal, Beethoven, Canova, Ingres, et plusieurs autres personnages devenus célèbres... 

Ces personnages ont réellement existé : Friedrich Overbeck est né à Lübeck le 3 juillet 1789, et mort à Rome le 12 novembre 1869. Franz Pforr, quant à lui, est né à Francfort le 5 avril 1888, et mort à Albano Laziale, près de Rome, le 16 juin 1812.


Après le plaisir que je prends à la lecture de certains livres, j'aime effectuer des recherches sur les lieux, les monuments, les personnages, etc., dont il est question dans le livre. Alexander faisait de même. C'est ainsi qu'il a abouti sur ce blogue, en avril 2008 : il avait lu aussi ce roman de Dominique Fernandez, comme il a lu, je crois, tous les romans de Dominique Fernandez publiés avant son départ. Et c'est en cherchant des images de Franz Pforr qu'il est arrivé sur mon Exil intérieur. Il m'a écrit immédiatement, et j'ai rapidement fait le lien : Franz Pforr et Alexander sont nés le même jour, à plusieurs années de distance : par conséquent, le 5 avril, c'est l'anniversaire de naissance de Franz Pforrr et celui d'Alexander, mon Petit Prince.

Autres coïncidences : Franz Pforr est décédé à 24 ans, Alexander à 27. Je suis né le même jour, plusieurs années plus tard, que Dominique Fernandez, l'auteur de cette histoire d'amour, de cette superbe fresque, L'Amour. Friedrich Overbeck, Franz Pforr, Dominique Fernandez, avec plusieurs autres, font partie de ce que nous appelions, Alexander et moi, « notre petite famille », composée uniquement des êtres que nous avons choisis, à travers les siècles aussi bien que dans notre entourage, dans la réalité comme dans la fiction, que nous aimons, que j'aimerai toujours et sur qui, j'en suis sûr, Alexander veille comme sur tous ceux qu'il aime.



Si dans votre recherche des œufs de Pâques, vous rencontrez un petit lapin rose aux oreilles tombantes, dites-vous qu'Alexander n'est pas loin. Ce ne serait pas surprenant, car cette année, son anniversaire de naissance coïncide avec ce dimanche de Pâques.

2 commentaires:

Willy Ami a dit…

Bonjour Ami,
Je réalise tout à coup, aussi, qu'Alexander est parti léger le même jour que Vivien leigh. Lui qui était si parfaitement,si délicieusement, si "Lordement britannique", au sens noble du terme, elle qui était la quintessence de la scène anglaise... J'ai toujours salué ce jour, le 7 juillet, comme étant pour moi un jour parfumé de la douceur d'une rose, car je l'ai toujours dédié à cette actrice que j'ai vu et su exceptionnelle. Je les associerai dorénavant ensemble. Je vous embrasse. Willy

Alcib a dit…

Willy Ami : Je ne sais pas ce qu'Alexander pensait de sa célèbre compatriote (nous n'avons pas eu l'occasion de mentionner son nom), mais je crois qu'il serait heureux d'être justement associé à une si distinguée concitoyenne... Plus que moi, Alexander était un grand amateur de cinéma, et sa culture, dans ce domaine comme dans de nombreux autres, était immense. Peut-être ne savait-il pas, ne se souvenait-il pas, que Vivien Leigh était décédée un 7 juillet, mais, à supposer qu'il s'en soit souvenu, je ne crois pas qu'il aurait choisi de partir aussi un 7 juillet.
Mais peut-être me souviendrai-je aussi, dorénavant, de la date de la disparition de cette grande actrice, que je me souviens surtout avoir vue dans « Autant en emporte le vent ».
J'espère que chez vous le printemps ressemble un peu au printemps. À Montréal, avant-hier encore, il neigeait et, mercredi, je n'ai pas eu envie d'aller faire une longue course car j'avais froid.
Il fait moins froid qu'en avril 2008 (où je constatais, le 2 avril, l'« absence de pâquerettes », et qu'Alexander ajoutait en commentaire qu'il voulait venir dégager la pauvre Claudia, dont j'ignorais encore le nom, des glaces sales de Montréal), mais il n'y a toujours pas de pâquerettes, loin de là.