
Toutes mes pensées, tout mon cœur, toute mon âme
avec mon petit lapin en ce moment difficile.
avec mon petit lapin en ce moment difficile.
Que vous arriviez ici par hasard ou parce qu'on vous en a indiqué le lien, soyez le bienvenu. Vous n'y trouverez cependant rien de croustillant, de spectaculaire ou quoi que ce soit qui ait un lien avec la mode ou même l'actualité criante...
Jusqu'à la fin de mes études secondaires, j'ai été un bon élève, la plupart du temps, même, un élève modèle. Souvent premier de classe, je n'avais pas besoin de travailler fort et d'étudier beaucoup pour avoir de bonnes notes. Cela m'a parfois nuit par la suite car je n'avais pas appris une bonne méthode de travail intellectuel, pas appris à étudier sérieusement.
À la fin des études secondaires, j'avais entrepris des études en pédagogie ; je voulais devenir enseignant, comme un certain nombre de membres de ma famille. Compte tenu de mes origines, de mon milieu, l'enseignement me semblait la seule avenue possible. À seize ans, toutefois, je ne me sentais pas assez bien préparé, psychologiquement, à entreprendre des études universitaires ; je ne me sentais assez mûr. J'ai donc décidé de m'inscrire à l'université de la vie.
Mes études ont fini par me servir. Depuis plusieurs années, j'ai occupé des emplois, j'ai exercé des fonctions et assumé des responsabilités en lien avec mes études. Je ne me sens pourtant pas un « universitaire », un intellectuel ni un théoricien.
Je suis toujours un peu incrédule quand on m'invite dans les universités pour aller parler de ma profession aux étudiants ; j'ai tendance à me demander : « Pourquoi moi ? » Je ne dois pourtant pas être si mauvais car, depuis quelques années, on m'invite à quelques reprises chaque année, dans différentes universités, à venir parler sous les toits de ces vénérables institutions. Ces jours-ci, par exemple, je dois rencontrer quatre classes d'étudiants...
Vendredi dernier, j'ai reçu une lettre qui m'a encore une fois agréablement surpris. La direction d'un programme universitaire me demande de faire partie du conseil chargé d'assurer la qualité universitaire de ce programme et sa capacité à répondre aux besoins des étudiants et du milieu professionnel. Puisque je me considère toujours comme un (ancien) étudiant marginal, au parcours erratique, je suis toujours étonné que l'on me demande de venir rencontrer les étudiants et d'évaluer, avec de très respectables professeurs et autres professionnels, le contenu le contenu de leur programme.




« Cette nouvelle édition d'un ouvrage que libraires et lecteurs ne cessaient de réclamer s'imposait plus encore après la parution de Rue des Archives, qui en éclaire les aspects cachés.
« Les deux ouvrages se répondent l'un l'autre. De Tanguy à Xavier, il y a toutefois plus que l'épaisseur d'une vie, il y a le vertige d'une horreur que je n'osais pas fixer, de peur de m'y abîmer. Premier roman de moi publié. Tanguy n'était pas ce cri du cœur que beaucoup voulurent y entendre. Il n'est pas le fruit de la nécessité biographique. Son modèle n'est pas le témoignage : il se trouve chez les auteurs que j'étudiais avec ferveur, notamment Dostoïevski.
« Je ne romançais pas ma vie, je biographisais le roman. C'est d'ailleurs sur ce point, l'exemplarité d'une enfance de guerre, de toutes les guerres, qu'insistait François Le Grix, mon mentor littéraire. C'est ainsi que les jeunes le lisent avec, dans leur tête, les images que la télévision leur assène. Aucun ne me demande si l'histoire est vraie, puisqu'elle se répète sous leurs yeux. Toujours et partout, du Rwanda à la Bosnie, du Viêt-Nam au Cambodge, ils reconnaissent le même enfant supplicié. »


Je trouve qu'il s'agit là d'une très belle coutume à perpétuer et je remercie Alexander de me l'avoir fait connaître. Dorénavant, un peu plus tôt les prochaines années, je fabriquerai chaque automne ma couronne. Depuis trois jours, j'ai cherché ce qu'il faut pour faire celle de cette année ; aller cueillir les plus belles feuilles est en soi une activité intéressante ; il serait préférable, toutefois, de s'y prendre avant la première chute de neige. Maintenant que j'ai tout, je m'y mets immédiatement et, dès ce soir ma couronne sera prête pour les quatre semaines qui restent avant le premier décembre (ce sera alors le temps de la couronne de l'Avent). Comme j'habite au sixième étage d'un immeuble et qu'en ce moment je ne reçois pas beaucoup de visiteurs, j'accrocherai plutôt ma couronne au mur, face à ma table de travail : je pourrai donc la contempler toute la journée.