Tu te souviens, Alexander, de notre conversation du 17 juillet 2008 ? Il y a tout juste un an. Il nous avait été évident assez tôt que nous serions ensemble jusqu'à la fin, et au-delà. La question ne s'était pas posée : tu m'aimais et, comme tu me l'avais dit et comme me l'a confirmé notre amie très chère, quand tu aimes, c'est pour la vie. De mon côté, je n'avais pas vraiment réfléchi à la question, mais je sentais bien que cet amour serait sans fin, que jamais je n'aurais envie qu'il se termine. Il arrive, lorsqu'on est amoureux, que l'on souhaite que ça dure toujours, mais qu'il subsiste toujours un doute sur la durée. Entre nous, ce n'était pas le cas : c'était une certitude absolue.
Ce 17 juillet de l'an dernier, tu m'as donné l'occasion d'affirmer haut et fort cet engagement. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y avait énormément d'émotion dans cette conversation. J'imagine ta peur et ton angoisse dans les heures qui l'ont précédée, compte tenu de ce que tu voulais me dire. Je n'oublierai jamais cette conversation, l'une des plus fortes en émotion de toutes celles que nous avions eues jusque-là. Tu te souviens de cet engagement de ma part de t'aimer toujours et d'être toujours à tes côtés ?
Je n'ai jamais regretté un quart de seconde d'avoir pris et respecté cet engagement. Je sais que tu ne l'as jamais regretté non plus.
Le destin a voulu que tu partes le premier, et beaucoup trop tôt. Mais cela ne change rien à ma promesse, à mon engagement total. Je l'ai écrit et je l'écrirai encore : « Tant que je vivrai, tu vivras en moi et tout ce que je ferai, je le ferai autant pour toi que pour moi. » Et ces mots des Amitiés particulières restent pertinents : « Ainsi que nous l'avions souhaité, nous serons désormais toujours ensemble, et c'est à moi de redire : « Que c'est beau: toujours ! »
5 commentaires:
Ton texte est émouvant parce qu'on porte tous en soi la quête de l'absolu. Je pense ici à la chanson de Brel, mais il semble que pour toi, rien ne fut inaccessible. Tu peux donc désormais croire à ta bonne étoile.
Je pense à toi souvent.
RPL : Merci du fond du coeur.
Il y a des moments où je ne suis plus sûr de rien, excepté que je l'aime et qu'il me manque terriblement !
Je sais qu'au domaine familial, qu'il a retrouvé après une longue absence, certains sont inconsolables. Je voudrais être là, avec eux, ne serait-ce qu'un instant, dans ce sanctuaire, près de l'urne cinéraire entourée de fleurs et de bougies qui brûlent jour et nuit.
À l'annonce de son décès, sa grand-mère a dû être hospitalisée et ne cessait de répéter que c'est injuste, que ce n'était pas son tour...
Merci encore.
C'est le genre d'engagement qui ne se prends pas à la légère et quand ça vient du coeur; c'est naturel de le respecter et de le perpétuer malgré l'absence soudaine d'un des deux engagés...
Il me semble que ce serait bien que tu ailles là-bas, un jour... le plus tôt possible, non?
J'aime quand tu lui parles, ça nous rappelle qu'il ne sera jamais vraiment loin de toi :)
Béo : Tu as raison ; on ne prend pas à la légère un tel engagement, mais avec Alexander j'aurais été prêt à aller sur la Lune. Je n'en demandais pas tant, pourtant : me promener avec lui dans les rues de Montréal, puis dans les parcs et dans les endroits aimés de Londres et d'Angleterre, aurait fait de moi le plus heureux des hommes. Et je sais qu'il en était de même de son côté. Il faisait des listes de tout ce qu'il devait emporter lorsqu'il viendrait ; il connaissait par coeur l'horaire des vols vers Montréal, ...
Oui, bien sûr, mon plus cher désir, c'est d'y aller. Je ne sais pas quand je pourrai le faire, mais un jour je ferai le voyage, c'est clair. Pour l'instant, mon banquier ne veut pas en entendre parler.
Dr. CaSo : Non, il ne sera jamais très loin car il est en moi, d'abord. Et je sais qu'il veille sur moi.
J'ai été très désorienté durant quelques jours, ne sachant plus trop comment lui parler, sauf par des phrases très courtes, composées de quelques mots, toujours les mêmes. Mais j'ai recommencé à lui écrire chaque jour, parfois très longuement. Il y avait encore tellement de choses à se dire ! Dans cinquante ans, nous aurions eu encore beaucop à dire aussi.
Alexander ne s'est jamais ennuyé une seconde de sa vie ; par conséquent, on ne s'ennuie pas avec lui non plus.
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