vendredi 16 octobre 2009

Mais lui...

Moi, je sais ce que je sens, ce que je vis, ce que je pense, mais lui, que sait-il, que voit-il, comment perçoit-il ce que je vis, ce que ressentent ceux qui l'aiment ?

Dans un message qu'il m'écrit ce matin (jeudi), Alistair, un ami d'Alexander qu'il a connu à l'école il y a déjà treize ans, m'écrit avoir lu récemment que si le corps s'éteint, l'esprit est éternel, qu'il poursuit son existence sans le poids de son écorce terrestre. Puisque personne n'est jamais venu nous dire que c'est ce qui se passe vraiment, il s'agit là d'une croyance et celle-là vaut bien toutes les autres. Il est doux de croire qu'il en est ainsi, ajoute Alistair. C'est aussi ce que je crois.

16 commentaires:

Beo a dit…

J'y crois aussi, et ce depuis toujours.

Bises

Alcib a dit…

Béo : Merci. Bises aussi. Et un câlin à Loukoum.

V à l'Ouest a dit…

J'espère que c'est vrai !

Alcib a dit…

V à l'Ouest : Ne dit-on pas que l'espérance fait vivre ?

Unknown a dit…

Moi je pense qu'il faut faire le même pari que Pascal, y croire même sans preuve.

Alcib a dit…

Erwan : J'ai failli écrire cela et je me suis dit que je ne le ferai pas pour laisser quelqu'un d'autre l'écrire. Tu n'as pas besoin de me remercier ; c'est moi qui le fait ;o)

Je vais répondre à ton courriel de samedi soir.

Alcib a dit…

Évidemment, c'est difficile à prouver mais, depuis quelques semaines, nous sommes quelques-uns à sentir la présence d'Alexander et à croire qu'il se manifeste de diverses façons assez fréquemment. Évidemment, ce sont des manifestations qui lui ressemblent : intelligentes, fines, discrètes, subtiles...

delest a dit…

Désolé, mais je n'y crois pas. Je pense au contraire qu'imaginer cette survivance factice, c'est fuir la réalité. Qui est sans doute que nos proches disparus continuent de vivre exclusivement dans notre mémoire, dans notre imagination même. Et que les sentiments qu'ils y inspirent peuvent être une joie toute mélancolique, une présence chaleureuse et active, une gratitude partagée. En fait, c'est comme s'ils étaient devenus une part de nous-même.

Alcib a dit…

Delest : Il y avait longtempps que nous n'avions pas eu le plaisir de te lire, ici comme ailleurs, il me semble.
Quand on aborde froidement la question d'un point de vue purement rationnel, ton idée est sûrement la réponse la plus plausible, qui laisse toute place à l'intelligence. Mais n'est-ce pas faire preuve d'un orgueil immense que de penser que la raison domine tout le reste ?

Ne faut-il toujours croire qu'à l'existence de ce que l'on peut voir et toucher ? Je n'en suis pas convaincu.
Le fardeau de la preuve de la non-existence d'une vie immatérielle appartient selon moi à ceux qui misent tout sur les sens et la raison.

patquebec a dit…

Je n'y crois pas non plus, mais j'ai plaisir à voir d'autres y croire. Puisse cette présence t'apporter un peu de bonheur :) Bien que je trouve plus sympathique d'y croire, je ne peux m'y résoudre !!

Alcib a dit…

Patquebec : Heureux de te lire ici encore, après un long silence. Si je me souviens bien, tu préfères les articles courts et celui-ci n'est pas très (trop) long ;o)
Je crois qu'il est en effet plus apaisant d'y croire.
Je suis plutôt du genre rationnel aussi et, spontanément, j'aurais plutôt tendance à essayer de donner raison à la raison. Mais je crois (enfin, je pense) aussi que bien des choses inexpliquées favorisent la croyance que tout ne se résume pas à l'existence matérielle.
Ne serait-ce qu'une question d'énergie qui se transforme, qui se déplace, qui circule...
Je crois que la personne décédée n'a plus besoin de l'identité qu'elle avait empruntée sur Terre, qu'elle est au-delà de tout ce qui fait une personne, mais qu'elle « n'oublie pas » son passage sur Terre et les personnes qu'elle a connues.

Alistair a dit…

Image fantome (pour un enfant defunt)


Ta photo sur la bibliotheque tombe toute seule.
Il n'y a pas de vent, pas de courant d'air.
C'est une main sans poignet, sans corps qui la jette vers moi.
Sans rien deranger d'autre,
Pour me faire entendre un bruit. C'est la main de l'oubli.
Ta photo est tellement la , depuis si longtemps
Que j'oublie toujours que tu es reste la.
Image fantôme vole toujours plus étrangement pour caresser mes pieds ou faire un peigne a mes cheveux.
Ta photo sur la bibliotheque tombe toute seule.
Il n'y a pas de vent, pas de courant d'air.
Image fantome vole
Toujours plus etrangement

Poeme de Herve Guibert

Alcib a dit…

Alistair : Merci. J'aime beaucoup ce poème que je ne connaissais pas. Ce choix n'est sans doute pas dû au hasard. Hervé Guibert est l'un des écrivains préférés d'Alexander.

Le regard de Douglas me remplit les yeux de larmes de tendresse.

J'écrirai ce soir.

Sylvia a dit…

Vous écrirez ce soir ? J'espère que c'est ici et pas seulement en privé à Alistair ? :-)

Cela dit, personnellement, j'ai tendance à y croire à cause de quelques très petites expériences personnelles assez particulières à cet égard et aussi certaines encore plus précises que les miennes vécues par des proches et qu'on m'a racontées. Julien Green d'ailleurs, dans son journal, relate de nombreuses expériences de ce genre qu'il a connues tout au long de sa vie. Peut-être cela prend-il une sensibilité particulière, un sens de l'observation bien aiguisée pour saisir quelques bizarres coïncidences, par exemple. Mais bon, personne ne peut vraiment prouver l'hypothèse de l'existence de ces phénomènes, non plus que leur non existence d'ailleurs. On le saura bien un jour, et moi peut-être plus rapidement que vous. :-)

Alcib a dit…

Sylvia : Je n'ai pas encore écrit, ni à Alistair, ni à qui que ce soit, ni ici comme vous pouvez le constater. J'ai en tête des articles que je n'ai pas le temps d'écrire ; et parfois, avec le temps qui passe, l'article projeté n'a plus la même raison d'être.
Je suis aussi très en retard dans ma correspondance privée qui a pris ces derniers mois, il est vrai, l'essentiel de mon temps consacré aux communications.

Je me souviens qu'en effet Julien Green évoque souvent des expériences vécues, entendues ou lues qui semblent mystérieuses et que l'on peut interpréter comme des manifestations de personnes disparues.
Je crois être de ceux qui n'ont pas, généralement une sensibilité particulière au surnaturel (je parle de perception des phénomènes que l'on dit surnaturels : on pourrait venir de l'au-delà pour m'apporter un message que je ne saisirais peut-être pas). Ce n'est pas une question de refus d'y croire, car j'aime entendre les témoignages d'expériences vécues par d'autres, mais je ne perçois peut-être pas assez les signes que l'on peut me faire.

Alcib a dit…

Il est possible, aussi, que l'on devienne plus sensible aux phénomènes difficiles à expliquer de manière rationnelle lorsque l'on vit soi-même des moments qui nous amènent à réfléchir beaucoup à ce genre de questions.