Ces jours-ci, mes nuits de sommeil ressemblent à celles du printemps et de l'été derniers : brèves et agitées. Comme lorsque j'allais me coucher en attendant un message qui me donnerait des nouvelles ou, mieux encore, qui me dirait qu'Alexander rentre à la maison...
Puisque je ne suis bon à rien d'autre, je trie des piles de documents, je classe des papiers... J'avais beau lui dire que lorsqu'il viendrait, nous aurions autre chose à faire que du rangement, Alexander insistait pour dire qu'il m'aiderait à réaménager mon appartement afin que j'en sois pleinement satisfait. Il avait aussi ce talent-là : à l'hôpital où il travaillait, il avait réaménagé, repeint et redécoré la salle de repos du personnel de l'urgence...
De temps à autre, je lis quelques lignes avant de jeter ou de ranger un document. J'ai souvent imprimé un message reçu pour le relire au parc ou au restaurant ; dans l'une de ces milliers de pages qui, toutes, m'émeuvent toujours et me bouleversent souvent, je lis ces lignes reçues le 26 mars 2009 :
« D'autre part, je me demande si les gens normaux peuvent s'imaginer un amour si merveilleux, plein de complicité et de tendresse, entre deux personnes géographiquement si éloignées l'une de l'autre et qui ne se sont encore jamais rencontrées en personne. Moi, je trouve cela très normal, très sensé, très beau, mais tant de gens ne savent pas se réjouir de la douceur d'une lettre (Alexander reçoit vos mails comme des caresses), et ne savent pas voir ni ressentir la sensualité qui se cache sous chaque mot... Vous disiez l'autre jour que vous ressentez si bien Alexander, physiquement ; je sais que c'est ainsi pour Alexander. Vous vivez un grand bonheur et je suis très heureuse d'en être témoin. Comme disait Ptolémée en parlant de la veille de la grande bataille de Gaugamèles : « I do know ! I was there ! » (Je le sais ! J'étais là !)... Je vais imprimer votre photo pour votre petit amour... »
Ce seront les derniers mots que je pourrai lire ce soir.
Puisque je ne suis bon à rien d'autre, je trie des piles de documents, je classe des papiers... J'avais beau lui dire que lorsqu'il viendrait, nous aurions autre chose à faire que du rangement, Alexander insistait pour dire qu'il m'aiderait à réaménager mon appartement afin que j'en sois pleinement satisfait. Il avait aussi ce talent-là : à l'hôpital où il travaillait, il avait réaménagé, repeint et redécoré la salle de repos du personnel de l'urgence...
De temps à autre, je lis quelques lignes avant de jeter ou de ranger un document. J'ai souvent imprimé un message reçu pour le relire au parc ou au restaurant ; dans l'une de ces milliers de pages qui, toutes, m'émeuvent toujours et me bouleversent souvent, je lis ces lignes reçues le 26 mars 2009 :
« D'autre part, je me demande si les gens normaux peuvent s'imaginer un amour si merveilleux, plein de complicité et de tendresse, entre deux personnes géographiquement si éloignées l'une de l'autre et qui ne se sont encore jamais rencontrées en personne. Moi, je trouve cela très normal, très sensé, très beau, mais tant de gens ne savent pas se réjouir de la douceur d'une lettre (Alexander reçoit vos mails comme des caresses), et ne savent pas voir ni ressentir la sensualité qui se cache sous chaque mot... Vous disiez l'autre jour que vous ressentez si bien Alexander, physiquement ; je sais que c'est ainsi pour Alexander. Vous vivez un grand bonheur et je suis très heureuse d'en être témoin. Comme disait Ptolémée en parlant de la veille de la grande bataille de Gaugamèles : « I do know ! I was there ! » (Je le sais ! J'étais là !)... Je vais imprimer votre photo pour votre petit amour... »
Ce seront les derniers mots que je pourrai lire ce soir.
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